Dans La corvée de patates nous racontions la vie et le destin d’un "poilu" fauché par la grande tourmente de 14-18. Aujourd’hui, nous publions quelques photos souvenirs, pour le faire un peu revivre.
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Accueil > Articles > La vie militaire > « Nos Poilus »
Dernier ajout : le 1er mars.
Dans La corvée de patates nous racontions la vie et le destin d’un "poilu" fauché par la grande tourmente de 14-18. Aujourd’hui, nous publions quelques photos souvenirs, pour le faire un peu revivre.
Mon grand-père maternel s’appelait Emile PLUCHOT né en 1882 à La Clayette (71). Il était le deuxième d’une famille de cinq enfants, quatre garçons et une fille. Son certificat d’études obtenu, il commença son apprentissage aux usines Schneider du Creusot avant de faire son service militaire à Langres (52) et à Troyes (10) dans des bataillons de chasseurs à pied et obtint le grade de sergent. Il reprit son métier de vérificateur à l’usine, chef d’équipe il devait être nommé contremaître quand la guerre fut déclarée.
Non loin du Chemin des Dames, fin février 1916, un Commandant du Génie est décoré. Demain, ses troupes partiront pour la Bataille de Verdun.
« Le 20 octobre 1918 : Après le désastre de Caporetto, en Italie du Nord, la 47e division de Chasseurs Alpins dont nous faisions partie (14e et 54e B.C.A) était allée soutenir les Italiens en déroute et contenir l’avance des Autrichiens. Ce fut un long séjour fort intéressant. Entre temps, j’avais eu une permission et, à mon retour, j’avais profité du calme qui régnait autour du Lac de Garde où le 54e B.C.A était en réserve ; Cela ne pouvait durer. On nous avertit que nous allions retourner sur le Front français. Consternation, on était si bien en Italie ! Sur ses derniers jours de guerre, Marius Deidier nous a laissé un « Récit de Guerre » transmis par sa fille Lucienne Cherrier.
C’est en Champagne à Pévy ou Prouilly, villages à demi détruits sur les bords de la Vesle, que mon père accueillit dans l’allégresse la nouvelle de l’armistice. Toutes les années ensuite il se retrouvait avec son ami René pour se remémorer cette période qui les avait marqués. Mon enfance a été bercé par ces récits répétés chaque année.
La journée du 75 du 7 février 1915 a été organisée par le Touring Club de France qui a lancé "L’oeuvre du soldat au front". Devant le succès de la quête organisée au profit du poilu, cette action fut prolongée pendant toute l’année 1915, avec une vente de médailles et insignes qui rapportèrent 5 266 182 francs de l’époque à la date du 10 juin 1915. La publicité fut largement assurée par près de 150 000 affiches contresignées par le Ministre de l’Intérieur.
Oreilla est un petit village des Pyrénées Orientale adossé à la montagne. Ce petit village a payé un lourd tribut à la Grande Guerre de 1914-1918. Il est le village de France à avoir eu le plus gros pourcentage de disparus en proportion de sa population. Triste record ! Une plaque commémorative rappelle ce douloureux souvenir.
Le dernier Poilu vient de disparaître et cela ne me laisse pas indifférent. En effet parmi mes ancêtres proches, j’en connais au moins deux qui ont participé à la Grande Guerre... notamment mon grand-père paternel Raphaël FONTAINE. Grand-père (1888-1945) est décédé cinq ans avant ma naissance, jour pour jour, un 6 octobre. Je ne le connais que par photos et par les souvenirs de mon père, Hilaire, aujourd’hui âgé de 85 ans.
De par son rôle, le Génie ne peut pas, comme bien d’autres armes, combattre par grandes unités. Bien souvent les actions d’éclat des petits détachements, les hauts faits individuels, sont passés inaperçus, noyés qu’étaient les sapeurs dans la masse des combattants, mais ils n’en ont que plus de valeur parce qu’accomplis simplement par devoir, par abnégation. Tous les traits d’héroïsme connus et récompensés ne sont en effet qu’une bien faible partie de ceux qui sont à l’actif des sapeurs du Génie…
Aujourd’hui, j’ai envie de crier ton exemple, celui de ces hommes dont plus de la moitié périrent dans la nuit, du 10 au 11 juillet 1916, sur la route de Verdun aux abords de Thiaumont, que d’autres hommes comme vous, bien qu’Allemands, attaquaient sur ordre. « Tu trouveras peut-être un jour une citation pour une décoration. Dis-toi bien qu’il n’y a rien de grand à cela. La trouille, mon grand… la trouille seule est à l’origine des exploits dans ces cas-là… »
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