La période de 1939 à 1946 m’a beaucoup marqué. J’ai souhaité en parler pour rappeler les faits réels d’une guerre au travers des souvenirs et les conséquences néfastes vécues par ceux qui subissent, en particulier les enfants. La possibilité limitée d’organiser une vie épanouie dans cette tourmente malgré la tendresse, la vigilance des parents et l’éducation. Il convient de prendre en considération les privations, les chocs psychologiques profonds, les dangers permanents qui « aguerrissent » prématurément l’enfant et la manière dont les traumatismes sont gravement perçus mais aussi de l’influence du ruralisme, à cette époque perturbée, dans l’évolution favorable de certaines connaissances, avec un désavantage des possibilités scolaires finalisées par un retard dans le suivi des cycles de l’enseignement secondaire par rapport aux enfants urbains.