Je m’étais engagé quatre mois auparavant dans l’armée DE LATTRE avec la ferme intention d’en découdre avec la peste brune et j’étais là, blotti dans un compartiment sans fenêtre d’un train de récupération qui ne voulait pas partir... L’offensive allemande des Ardennes était en train de finir dans la débâcle, mais la poche de Colmar résistait toujours... J’avais eu mon baptême du feu pendant l’offensive de novembre vers Belfort... et même envoyé maladroitement une dizaine d’obus de quarante en direction d’un messerschmidt surgi soudain des nuages dans le ciel de Béthoncourt !