Nous retrouvons Jeanne Bratte, née le 10 avril 1872, fille d’un marchand de meubles et petite dernière d’une famille nombreuse décimée par la mortalité infantile. La petite fille est baptisée le 2 mai suivant à l’Immaculée Conception, église proche de la préfecture du Rhône. Son parrain est Jean Caillot, maître d’hôtel à Thizy [1] et sa marraine Eugénie Baron [2]. Elle grandit dans un milieu aisé puisque ses parents jouissent d’une fortune confortable. Son éducation est tournée vers les arts .... Sa mère l’initie à la musique, elle deviendra excellente musicienne avec un goût prononcé pour le piano. Il semble que dès l’enfance, les dessins tracés à l’école avaient annoncé une vocation incontestable [3].
Elle fait la connaissance avec Louis Bardey
L’environnement familial de Jeanne est, somme toute, assez limité : sa mère, son père (et après le décès de celui-ci son beau-père), sa soeur aînée, sa grand-mère paternelle Mariette Chaverondier, son grand-père maternel Claude Benoit Baron, sa tante Hélène Baron et son oncle Jacques Baron, qui n’a en fait que trois ans de plus qu’elle.
A vingt ans elle fait la connaissance de Louis Bardey, de vingt ans son aîné, peintre décorateur, et semble-t-il son professeur de dessin. Ce sera son premier maître.
- Louis Bardey (photo collection privée)
Louis Bardey (1851-1915)
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Jeanne Bratte et Louis Bardey se marient le 11 novembre 1893 en la maison commune du 3e arrondissement de Lyon. La cérémonie religieuse a lieu trois jours après à l’église de l’Immaculée Conception. Le ménage s’installe au 139 de l’avenue de Saxe où dix mois plus tard une petite fille voit le jour. Henriette est baptisée le 13 septembre, ses parrain et marraine sont ses grands parents maternels, Marie et Henri Bonjour.
- Monsieur et Madame Bonjour
De cette période nous savons peu de choses sur Jeanne, les mémoires orales ou écrites ne nous en ayant pas laissé de trace. Seuls les documents d’état-civil viennent nous rappeler certains événements. Ainsi les registres de la mairie du 6e arrondissement de Lyon nous mentionnent en 1897 le mariage de son oncle Jacques Baron qui est lieutenant d’artillerie à Verdun.
Une visite à la bibliothèque du musée des Beaux-arts de Lyon m’a cependant permis de compléter cette biographie. Henriette grandit dans ce ménage aisé. Elle est confiée aux Ursulines de Lyon jusqu’à 8 ans, puis on l’a envoyée en Hollande d’où elle est revenue pour être pensionnaire chez les Dames de St-Maur à Monaco. Elle fait sa première communion le 18 mai 1905. A 16 ans, elle gagne l’Angleterre où elle termine ses études. Entre temps, la maison du 14 rue Robert avait été construite et on s’y était installé. [6]
Jeanne découvre sa vocation artistique
Madame Bardey occupe ses loisirs à peindre sans prétention, sous la direction de son mari, puis avec le peintre Jacques Martin [7], connu pour ses natures mortes et ses portraits, dont celui de Jeanne. En parlant d’elle, Camille Mauclair [8] a écrit : elle commença à peindre, timidement et presque en se cachant, des natures mortes et de petits portraits qu’elle n’exposa pas ... [9] Alors on peut se demander comment s’est révélé sa vocation artistique. C’est en recherchant dans Gallica que je me suis arrêté sur un article de Roger Marx, publié dans la gazette des Beaux-Arts en 1913. Il précisait que c’est en 1905 seulement qu’elle s’est souciée de développer le don latent et d’en tirer parti. Le cas d’une évolution tardive ne laisse jamais indifférent. A se manifester après la trentaine, le talent bénéficie de l’expérience de la vie et des acquisitions du jugement. Les étapes sont plus vite franchies ...
En 1907 elle avait envoyé au salon de Lyon [10] une simple nature morte déjà curieuse par la recherche intelligente des valeurs ; la Ville voulut rendre propriétaire de cet ouvrage son musée, l’un des mieux tenus de France, où les collections s’enrichissent non plus à l’aventure mais selon le gré d’un conseil attentif à l’intérêt historique des créations de l’école régionale et des novateurs modernes.
La faveur d’un encouragement aussi imprévu suscitait chez Madame Bardey l’ambition du progrès, et la voici cherchant à Paris les exemples qui stimulent , qui permettent de se connaître, de s’approfondir et de se parfaire ...
[11].
- Jeanne Bardey, 1907, huile sur toile - fleurs dans un vase (Musée des Beaux-Arts de Lyon - exposée dans la salle des mariages de la mairie de Lyon 2e)
- Fleurs dans un vase (détails)
J’ajouterai cependant aux propos de Roger Marx que Jeanne avait déjà exposé aux salons de la société Lyonnaise des Beaux-Arts de Lyon en 1905 et en 1906 ce qui lui avait valu une mention "honorable" pour sa toile intitulée "Lilas".
Elle devient l’élève de François Guiguet
Déchargée du souci d’Henriette, qui termine ses études en Angleterre, Jeanne se rend donc en octobre 1907 à Paris. Elle va trouver François Guiguet [12] dans son atelier pour lui demander d’être son élève. Ce dernier n’était cependant pas un inconnu pour le couple Bardey, il avait exposé au salon de Lyon au mois de mars de cette même année [13].
Si j’en juge par les lettres adressées à son maître, cette première rencontre a été très positive, la nouvelle élève met en pratique avec fougue les conseils prodigués et semble faire de rapides progrès.
Lettre du 11 novembre 1907
Permettez que je vienne vous remercier du bon accueil que vous avez bien voulu me faire. Vous vous êtes montré si bon et si indulgent à mon égard que vos paroles m’ont été un vrai encouragement. J’ai un ardent désir de travailler, mais seule dans ce grand Paris, je me suis heurté à bien des difficultés. Le travail renferme en lui-même sa récompense ; cet axiome peut être vrai dans bien des cas ; mais la peinture me disiez-vous a été considérée aux époques d’art comme le métier le plus difficile, c’est pourquoi un maître est nécessaire. Vous avez bien voulu m’accueillir ; soyez certain Monsieur, que tous mes efforts tendront à ce qu’un jour l’élève soit digne d’un tel Maître. Je m’appliquerai toujours à ne point décourager vos conseils et à faire mon possible pour les mettre en pratique.
Depuis jeudi, j’ai travaillé dans le sens que vous m’avez indiqué c’est-à-dire que j’ai fait deux préparations en grisailles d’un seul ton au naphte pour deux copies du Louvre. Les tableaux du XVIIIe étant tous retenus pour longtemps par des copistes, j’ai du me décider pour autre chose. C’est pourquoi j’ai choisi de mémoire l’Olympia de Manet et un violoniste de Chardin. J’ai préparé un Reynolds, mais je ne pourrai pas encore le copier.
Je vais donc demain pour la première fois au Louvre et je débute par Manet, une petite pochade [14] ...
- François Guiguet, 1911 - Portrait de Jeanne Bardey - Huile sur toile (Musée des Arts décoratifs de Lyon, Photo Sylvain Pretto)
Je suis frappé par l’opiniâtreté de Jeanne, sa persévérance, son désir de progresser et d’apprendre. Elle s’organise pour ses visites et ses séances de travail au Louvre. Dans ses lettres à François Guiguet elle lui parle de ses études, de la recherche de ses modèles, des difficultés rencontrées mais aussi de son enthousiasme pour la peinture. Elle a même loué un petit atelier.
Lettre du 19 novembre 1907
Je suis allé aujourd’hui voir Monsieur Bénédite et j’ai obtenu tout ce que je désirais : travailler au Musée pour copier la Tête d’enfant que vous connaissez, laquelle sera déplacée à mon gré pour la commodité. En plus de cela, je pourrai aller au Musée à 9 h du matin, au lieu de 10 h, heure réglementaire. De cette manière j’aurai une bonne matinée.
J’attends maintenant la livraison de couleurs au naphte de chez Edouard qui est obligé d’en fabriquer, n’en ayant plus d’avance. J’ai commandé un panneau préparé au plâtre absorbant.
Je compte faire ma première séance jeudi 21 le matin. Demain matin je continuerai mon dessin au Louvre.
Mon mari m’a écrit combien il était heureux des bons conseils que vous me donniez ; il me recommande de bien vous écouter ; certes au point de vue de l’entendement, si l’ouïe seule était en jeu je n’en perdrais rien, et ma mémoire n’oublie pas vos paroles que je répète devant le modèle ; mais il est une compréhension bien plus difficile, bien plus subtile qui n’a pas trait seulement à l’intelligence mais au sentiment le plus élevé de tous, au sentiment artistique que vous possédez à un si haut degré, qui me transporte quand je vous entends et qui me rappelle ma petitesse lorsque vous êtes loin. Je comprends quelle distance nous sépare. Mais si vous saviez quel désir ardent j’ai d’arriver ; aucune peine ne me coûtera, aucun travail ne m’effraie, mais cela est-il suffisant ?
J’ai pris une inscription au Louvre pour le Reynolds Master Hare. J’ai préparé également le violoniste de Chardin, d’après vos indications sur une toile très fine …
Lettre du 29 décembre 1907 - Sainte Maxime -sur-mer
Comment ai-je pu tant tarder à vous écrire ! J’avais tant de choses à vous dire ! Mon mari a été ravi des progrès que j’ai faits et en si peu de temps ! Il a reconnu quelle supériorité il y avait dans le procédé d’exécution que vous m’avez enseigné et que je possède à un si faible degré encore. Mais j’ai l’espoir qu’avec toute votre bonté pour moi et tout mon désir et toute mon application nous arriverons à quelque chose.
J’ai commencé mon étude en arrivant à Lyon. N’ayant pas de modèle, c’est moi qui pose avec un grand chapeau à plume aux multiples couleurs et une robe japonaise fond satin rouge chaudron brodée d’or et de couleurs. J’ai dessiné aussi bien que j’ai pu, puis j’ai préparé une grisaille d’après vos indications. J’ai à peine indiqué quelques tons. J’ai laissé là mon étude pour partir dans le Midi où je suis arrivée hier soir. Mes parents ont retenu une fillette de dix ans pour poser. J’espère l’avoir dès demain. Je suis allée voir au Musée de Lyon la grisaille de Ricard. C’est bien beau mais d’une beauté qui m’effraie. J’aime mieux vous. Je trouve celle de Ricard un peu beurrée trop modelé de photographie (vive la critique) ce que je dis est peut-être absurde, vous seul saurez me ramener à plus de sagesse. J’aurais déjà eu besoin de vous pour ralentir mon ardeur à aller vite c’est si gentil de mettre de la couleur ! Mon modèle vient d’arriver, c’est une petite brune qui n’a rien de très séduisant, il n’en faudrait pourtant pas davantage pour faire un chef d’œuvre, mais ce n’est pas mon cas. Mon mari a été content de ma grisaille d’après Van Dick et de la leçon de musique d’après Fragonard, même de l’Olympia.
Excusez, je vous prie mon bavardage j’espère que vous serez aussi indulgent pour ma prose que vous êtes pour ma peinture. Je vais faire quelques travaux puis je vous les porterai à Paris pour avoir vos critiques et vos délicieuses leçons que j’espère vous ne me refuserez pas malgré mon infériorité.
Que vous souhaiter pour cette nouvelle année ? A un artiste tel que vous, rien de ce bas monde ne doit l’intéresser ! En tout cas, si j’étais fée je me plairais à vous rendre au centuple ce que vous m’avez donné car vous m’avez donné ce que j’ai reçu de meilleur …
Lettre du 30 janvier 1908
Voici venir le moment du salon lyonnais plus que terne si quelques parisiens ne venaient l’éclairer. Enfin, j’aurai la consolation d’apercevoir au moins une de vos œuvres puisque j’ai le désespoir de ne vous voir et le temps me dure vous me manquez au suprême degré. Je viens de passer huit jours au lit et y suis encore. Mais avant j’ai travaillé tant que j’ai pu. Depuis que je suis revenue du midi j’ai commencé différentes études entre autres une que j’aurais voulu envoyer au Salon des Indépendants pour lequel j’ai reçu une convocation.
Je m’en vois beaucoup pour terminer, j’ai employé le vernis Copal avec le naphte mais j’ai tellement peint et repeint sur la figure que c’est lourdaud d’exécution. Je n’ose pas tout enlever car je crains de ne pas refaire mieux et puis c’est bien difficile de se sourire devant une glace, j’ai posé faute d’autre modèle je cherchais une tête quelconque et malgré moi j’ai fait ressemblant mais les yeux ne peuvent jamais regarder ensemble puisqu’on les regarde l’un après l’autre et puis on a une pose presque archaïque enfin il faut bien s’en voir.
J’ai eu depuis un petit modèle jeune, je l’ai faite au réveil dans un lit blanc et coiffant sa poupée. J’ai eu la visite de M. André de Paris, il l’a vue le premier jour que je travaillais à cela et il trouvait l’allure générale bonne. Je voudrais y faire un fonds de chambre. Je suis obligé d’aller dans la mienne pour cela et que de difficultés.
Je viens de lire un ouvrage bien intéressant c’est l’impressionnisme, son histoire, son esthétique, ses maîtres par Camille Mauclair. Je suis enthousiasmée de peinture et je vais toujours trop vite. Enfin huit jours de diète m’auront peut-être calmée, je ne m’en aperçois pas encore. Enfin dès demain je me remets au travail et aussitôt terminé voulez-vous me permettre de vous l’envoyer avant le moment du salon et si cela ne valait rien, vous seriez bien aimable de me le dire, dans ce cas je ne l’enverrai pas ...
J’ai loué un atelier de peinture rue Blainville 9, je pourrai donc travailler à mon aise. Je ne l’ai pas vu, j’espère que ça ira tout de même. Je compte aller à Paris au mois de mars au moment du salon des indépendants. Aurai-je le plaisir de vous voir ?
- Jeanne Bardey, autoportrait (Musée des Arts décoratifs de Lyon, photo Sylvain Pretto)
On ne sait pas de quand date ce très bel autoportrait, il est probablement postérieur à cette période. En tout cas Jeanne semble avoir bien suivi les leçons de son maître.
Lettre du 4 février 1908 - Lyon 14 rue Robert
J’ai été navrée en recevant votre lettre ; on le serait à moins n’est-ce pas ? Je regrette que ce soit un triste événement qui ait été cause de votre voyage. En même temps je perdais un beau-frère [15] que l’on enterrait le 1er février et ne pouvait y assister étant au lit à ce moment. Je vais tout à fait bien à présent et ai repris mon travail avec plaisir. Mon mari qui a été faire un tour au salon avant l’ouverture est revenu plein d’admiration pour une toile qu’il a vue de vous. J’en ai déjà parlé à Monsieur le Docteur Tripier et la commission a décidé de demander l’autorisation d’entrer avant l’ouverture du salon afin de fixer déjà son choix. Monsieur Blanche a envoyé deux toiles fort belles paraît-il.
Mon étude a à peu près 1 mètre avec le cadre, mais je ne voudrais pas vous faire de dérangement. J’écrirai donc à Delille de vous porter mon tableau et si vous le jugez passable je l’enverrai aux indépendants. Je compte aller à Paris le 21 mars. Je me mettrai de suite au travail dans mon petit atelier. J’ai observé autant que je l’ai pu vos bons principes, mais parfois j’ai empâté sans le vouloir. J’ai bien nettoyé puis recommencé, je me suis efforcée mais pour le continuer je n’ai pas pu. Je m’emballe toujours. Je joindrai dans la caisse mon étude de tête et peut-être d’autres dont je vous débarrasserai sitôt à Paris. Mais je serai si heureuse d’avoir votre avis. Vous verrez que tous mes efforts ne tendent qu’à vous écouter … on ne peut plus heureuse d’avoir eu le bonheur de vous connaître et d’avoir pu avoir vos bonnes leçons.
J’espère que vous êtes en bonne santé et que j’aurai le plaisir de vous voir au mois de mars …
Lettre du 17 juillet 1908
Je ne peux rester plus longtemps sans vous remercier de vos bons enseignements, j’ai été heureuse de me trouver sur votre route, je crois et j’espère que vous aurez contribué pour une large part à m’embellir la vie, car si j’aimais déjà beaucoup la peinture, je l’aimerai bien davantage quand elle se sera révélé à moi par votre intermédiaire. Je n’ai apporté à Lyon que l’étude faite avec la fillette de la concierge et une vieille qui est bien peu avancée. Mon mari a vu mes dessins, il a trouvé que j’avais fait des progrès.
Je me suis déjà mise au travail j’ai fait une nature morte à Chaponost ; j’ai été beaucoup trop vite aussi ce n’est pas fameux. J’en ai commencé un autre à Lyon depuis, je tâche de procéder par méthode, j’ai préparé en gris et ai mieux étudié mon dessin, j’en suis plus contente. Cet après-midi je dessinerai une tête, quelqu’un vient poser.
J’aurais déjà voulu aller voir au musée votre tableau, mais la commission dont le mandat finissait le 31 mai n’est toujours pas renommée on évite un peu d’y aller ne sachant pas comment cela va se terminer. Mon mari qui faisait parti du comité des Arts décoratifs à la société Lyonnaise des Beaux-Arts n’a pas été réélu cette année avec une voix de minorité ce qui a valu des rires fous chez les Tollet [16] et cie …
Je vous attends avec impatience et mes parents se réjouissent de vous posséder quelques jours à Chaponost. Vous me ferez bien plaisir de me prévenir de votre arrivée, le docteur Tripier serait très heureux de vous voir. Il a entendu avec plaisir, hier, de nouvelles éloges de vous faites par Mme Pierret. Monsieur Jacques Martin va mieux …
Pour moi le nouveau est toujours beau ...
Le peintre Jacques Martin conseille à Jeanne Bardey d’exposer au salon des indépendants de Paris. Pendant les premiers mois de l’année 1909 elle prépare cette échéance, elle a prévu d’y déposer quelques portraits. Par ailleurs l’envie est forte pour Jeanne d’aborder une nouvelle difficulté, elle veut essayer la pointe d’or ou d’argent. Elle en parle à François Guiguet et lui demande de lui trouver le matériel nécessaire. Là encore je reconnais son enthousiasme quand elle lui écrit "pour moi le nouveau est toujours beau" [17].
Depuis novembre elle avait l’espoir de déménager, c’est seulement vers le 20 mars qu’elle s’installe Square Delambre, dans le quartier Montparnasse. La rencontre avec Auguste Rodin va ensuite donner une nouvelle dimension à sa vocation artistique.
Mais patience ...
Liens
Sources
- Archives du musée Rodin à Paris
- Bibliothèque du musée des Arts Décoratifs de Lyon
- Bibliothèque du musée des Beaux-Arts de Lyon
- Maison Ravier à Morestel
- Archives municipales de Lyon
- Archives diocésaines de Lyon
- Hubert Thiollier, Jeanne Bardey, une élève passionnée, la bataille du musée Rodin
- Isabelle Duperray-Lajus, mémoire de maîtrise d’histoire (octobre 1987) sur la vie et l’oeuvre de Jeanne Bardey