En cet automne 1839, un coup de tonnerre éclate dans le ciel de ce coin du Forez : une jeune fille de vingt ans, Annette Dufour, vient de tuer son père. C’est la fille de l’une des tantes paternelles des Claude, Jeanne Pras. Claude Jeune a treize ans. Claude aîné, trente et un ans. Plusieurs de leurs sœurs ont de vingt ans à vingt-cinq ans… On comprend que cet événement les ait tous traumatisés et que plusieurs d’entre eux aient choisi peu après de rejoindre Lyon, sans plus attendre et sans esprit de retour. Que dire de leurs parents, Antoine et Claudine, dont la vie jusque-là n’avait déjà pas été facile ? Antoine d’ailleurs mourra dix-huit mois plus tard.
Un secret de famille
Cette histoire terrible, vécue aussi sans doute comme infamante, ne passa pas à la génération suivante, ni chez les enfants de Claude Jeune, ni chez ceux restés au pays, comme les cousins de la Bussière. Ils ont tous été catégoriques. Aucun lien n’avait d’ailleurs subsisté avec la branche Dufour de la famille. Les descendants Dufour eux-mêmes n’étaient pas davantage informés ; seule l’une des arrière-petites-nièces avait entendu raconter par sa mère, restée dans la région, qu’autrefois une jeune fille du pays avait été conduite à l’échafaud, pour une histoire d’amour… Mais elle ne savait pas qu’il s’agissait d’un membre de sa famille. Ainsi naissent les secrets de famille. Cependant, le hasard permet qu’un jour ils soient levés... comme ici, cent soixante ans plus tard !
Un coup de téléphone…
Cette histoire est venue curieusement jusqu’à moi, à la suite d’un concours de circonstances. Au début de mes recherches, j’avais contacté un généalogiste professionnel résidant dans la région, Jean Mathieu, qui s’est avéré d’ailleurs être un lointain cousin, pour consulter des archives à St-Étienne. Nous avons sympathisé et échangé sur nos familles respectives. Un jour, il me téléphone. Il avait reçu quelque temps plus tôt la commande d’une famille Bancillon, native de l’endroit, qui voulait connaître ses origines. C’est ainsi qu’il déboucha sur l’affaire du crime et découvrit que la jeune fille était la cousine germaine des Claude. Il m’annonçait cette nouvelle inattendue, triste, mais extraordinaire.
La mémoire collective
Jean Mathieu était lui-même d’autant plus intéressé, qu’il avait toujours entendu parler de cette histoire dans son enfance, car l’exécution s’est déroulée dans sa ville, St-Haon-le-Châtel, un bourg moyenâgeux ceint de remparts, proche de Roanne. il était question là aussi d’une histoire d’amour contrarié.
Le souvenir d’un événement de cette ampleur reste en effet dans la mémoire collective. Après la grande guerre, nous dit Jacques Rouze, l’auteur d’un livre sur les crimes en Roannais paru en 2004 [1], mon arrière-grand-père Joseph me citait une longue complainte où il était question d’une terrible action commise à Arcon, d’un certain Bouffaron, d’amours contrariées, mais aussi d’une jeune fille qui marchait au supplice le cœur plein de repentir. Cette chanson le fascinait. Nous avions déjà retrouvé une ou deux versions de cette complainte, qu’il serait trop long de donner ici [2]. Mille légendes, poursuit-il, entouraient cette fille appelée aussi la parricide d’Arcon… certains voyaient en elle un esprit du diable, une sorcière venue semer la mort dans les pays des Bois Noirs…
Une histoire à reconstruire
Nous nous y sommes attelés par étapes. Ce fut vraiment un travail d’équipe. Jean Mathieu me communiqua les premières recherches généalogiques qu’il avait entreprises, que j’ai complétées par la suite avec mon cousin Gérard Pras, quand les actes ont été mis en ligne dans la Loire ; d’autres me transmirent les comptes rendus de la presse de l’époque. Je fis aussi des recherches aux archives de Toulon et de Quimper quand j’eus découvert ce qu’était devenu le beau-frère complice.
Jean Mathieu m’avait informée entre-temps de la conférence qu’un avocat du barreau de Roanne à la retraite, Maître Santarelli, allait donner le 22 octobre 2000 sur le sujet, à St-Haon-le-Châtel justement, dans le cadre de la société archéologique. Nous nous y sommes rendus à plusieurs. Une centaine de personnes étaient présentes, notamment les descendants d’une branche Dufour et plusieurs magistrats et membres de l’association Ceux du Roannais.
Je vais essayer de raconter cette histoire tragique, laquelle - au-delà de son impact sur notre famille et toute la région - illustre le fonctionnement judiciaire de l’époque et les mentalités.
Les protagonistes de l’histoire
Une famille déjà éprouvée
Anne, dite Annette, était née le 9 décembre l8l8. Dans un premier temps, nous lui connaissions deux sœurs venues avant elle : Marie, le 16/7/1815 et Jeanne, le 20/10/1816 ; ensuite, on trouvait un Claude né en 1821, mort à vingt et un mois, puis longtemps après Louise, née en avril l83l. Il fallait attendre juin 1834 pour l’arrivée d’un nouveau garçon, Pierre. Comme ses deux sœurs Jeanne et Louise (Marie était décédée entre-temps), il avait donc connu le drame, même s’il était tout jeune. Quel traumatisme !
Nous avons découvert ensuite, avec Gérard Pras, que le couple a eu au moins deux autres enfants, qui comblaient le vide que j’avais remarqué : Anne, en 1826, et André en 1829. Hélas, le même jour 31 décembre 1829, à quelques heures d’intervalle, le père vient déclarer leurs morts. Nous apprenons aussi que c’est cette année-là déjà qu’est décédée leur grande sœur Marie, le 19 juin, à quatorze ans !
Comment le couple a-t-il vécu tous ces malheurs en cascade, trois la même année ? Sur huit enfants mis au monde, quatre en effet ont déjà disparu quand survient le drame, dont deux garçons, Claude et André ! Et l’on sait combien les garçons comptaient pour le père !
Un mariage pourtant sans histoire
Jeanne Pras et Jean Dufour s’étaient mariés le 22 mars 1813, alors que Jeanne avait vingt-quatre ans et Jean, vingt-deux. Jeanne était fille d’un certain Claude Pras de Borgeas et de Marie Georges, nos aïeux (grands-parents des Claude). Elle n’était pas du village de son mari, ni de la même paroisse. Car si la famille Pras résidait à Borgeas, dépendant de la paroisse de St-Just-en-Chevalet, les Dufour habitaient le hameau du même nom situé de l’autre côté de la montagne, à plus de deux heures de marche, lequel relevait de la paroisse de Chérier. Les familles cependant se connaissaient. Elles étaient implantées depuis longtemps dans le pays.
Quelques mariages avaient même eu lieu au fil du temps.
Quand Jeanne Pras épouse Jean Dufour, le niveau social des familles est le même. Ce sont, de part et d’autre, des paysans bien nantis. Les relations de Jean Dufour avec sa belle-famille semblent cordiales. Quand Antoine Pras, son beau-frère, se démène autour des années 1830 pour faire acquitter son fils aîné Claude, aux prises avec la justice, déjà… Jean Dufour intervient auprès de témoins. Il est même accusé par la partie adverse d’avoir soudoyé quelques-uns d’entre eux en faveur de son neveu, en ayant livré une pièce de vin et du blé, en suffisance pour faire une fournée de pain.
Un père pingre ?
Il semble pourtant que Jean Dufour est près de ses sous. Maître Santarelli rapporte qu’on disait de lui qu’il écorcherait un pou, pour en vendre la peau. Quand c’est le moment de marier sa fille, il se montre pour le moins réticent à la doter.
Laquelle des deux filles, Jeanne ou Anne, voulut-elle convoler la première ? Finalement, l’aînée épouse à vingt-ans le 25 novembre 1836 un certain Claude Bouffaron. La cadette en était-elle amoureuse, comme le dit la légende, ou aimait-elle en fait un autre jeune homme, auquel elle avait dû renoncer, pour que sa sœur puisse se marier ? Claude a trente-deux ans. Au moment des événements trois ans plus tard, selon Maître Santarelli, le père n’avait toujours rien versé de la dot. Il disait paraît-il à son gendre tout ce que tu vois ici, c’est ça mien et ça le restera ! Il ne voulait pas morceler la propriété.
L’aînée, Jeanne, n’apparaît jamais au procès et nous ne savons rien d’elle, sinon qu’elle a une fillette Claudine, née un an après son mariage. Quant à la mère, il nous est rapporté une seule phrase d’elle, à propos de sa fille Annette : si c’est elle qui a tué son père, je la ferai sortir du pays. Comment interpréter cette déclaration… je ne veux plus la voir… ou bien je l’aiderai à échapper ? On dit que c’était une femme terne et soumise. Mais bien des femmes à l’époque se trouvaient dans cette situation, par rapport à leur mari, véritable seigneur et maître.
Anne, la belle amazone
Nous connaissons par un rapport de gendarmerie à quoi ressemblait Annette : sa taille est de cinq pieds un pouce (c’est-à-dire 1 m 67, ce qui est très grand pour l’époque), elle a une voix forte, les yeux petits, la figure ronde… ses hanches sont rondes, ses membres bien dessinés. Selon la coutume de l’époque, elle porte une longue chevelure. Personne ne dit, dans les documents officiels, si elle est laide, jolie ou tout au moins de mine plaisante. On la traite d’amazone et on parle dans le même temps de son allure masculine, mais c’est après qu’elle se soit fait couper les cheveux et déguisée en homme, pour échapper à ses poursuivants. C’était à l’évidence une fille de haute taille qui en imposait physiquement, d’autant plus qu’en ces temps les hommes étaient petits. Dans les comptes rendus de la presse, on parle de son air triste et des traits de son visage qui ne semblent pas s’accorder au cynisme et à la brutalité dont on l’accuse.
Le beau-frère, à l’œil de feu…
Nous ne connaissons pas grand-chose de la personnalité de Claude Bouffaron, le beau-frère, né le 23 avril 1805 (presque le même âge que Claude aîné). Les relations du procès aux assises nous le présentent : un œil de feu, abrité sous d’épais sourcils, donne une grande expression à la finesse exprimée par l’ensemble de sa physionomie. Il paraît impassible, un léger sourire contracte perpétuellement les muscles de la bouche. Il a un peu plus de trente ans quand il épouse Jeanne, la sœur d’Annette. A-t-il été amoureux de la cadette ? Est-ce cette dernière qui lui portait de tendres sentiments, sentiments non partagés ? Lui en voulait-elle de son mariage ?
Claude est le troisième enfant de Mathieu Bouffaron, laboureur propriétaire au village d’Arcon, et de Jeanne Cartalas. D’après les recherches de Jean Mathieu, déjà cité, il descend par sa grand-mère paternelle, Marie Neron, de vieilles familles marchandes de Villemontais, les Barrel, eux-mêmes issus par une aïeule maternelle d’une longue lignée de chevaliers et familles nobles possessionnées en Forez, Dombes et Lyonnais. Il est facile quand on rencontre ces sortes de familles de remonter la généalogie et c’est ainsi qu’on arrive par une sorte d’autoroute à Hugues Capet ... dont Claude Bouffaron est séparé in fine par trente et une générations ! Mais bien évidemment il ignorait tout de cette royale ascendance... Peut-être en recherchant les origines de chacune de nos aïeules, pourrions-nous faire un jour semblable découverte !
Un hameau en cul-de-sac : Four
Reste à présenter le hameau du Four, qui a donné son patronyme à la famille. Nous sommes dans la région nord-ouest du Forez, sur le versant est de la montagne qui surplombe Roanne, région accidentée, avec des replats, propices à la culture de la vigne, quand on descend d’altitude. Le hameau est situé plus haut, isolé au bout d’un chemin pentu de quelques centaines de mètres, qui descend de la grande route et du Carrefour de la Croix Trévingt, passage obligé en venant de Roanne, pour se rendre dans plusieurs directions. Un hôtel désaffecté aujourd’hui témoigne de la foule qui devait circuler là autrefois. Le hameau, composé de trois ou quatre maisons, est un cul-de-sac, adossé aux prés et aux bois. Il est privé de soleil, tôt dans la journée, à cause des monts tout proches. Le village dépend à l’époque des faits de la paroisse de Chérier, il sera rattaché après le second Empire à celle d’Arcon. Claude Bouffaron habite semble-t-il, avec sa femme Jeanne et le bébé, chez les parents Dufour, dans une maison qui n’existe plus aujourd’hui. A l’emplacement, un des descendants, nommé Policon, a fait construire une habitation nouvelle.
En dehors du père, Claude Bouffaron est le seul homme de la maison. Le petit Pierre, le dernier né, n’a que cinq ans. Les rapports, entre gendre et beau-père ne doivent pas toujours être faciles et ils ont été surpris plusieurs fois - si l’on en croit les témoins - à se disputer violemment.
Deux ou trois familles partagent le voisinage, le fermier Bancillon, les Collet. On vit en monde clos, ce qui facilite l’exacerbation des passions. Les événements se déroulent en deux temps. C’est à cause de la tentative manquée, que le crime sera considéré comme ayant été accompli avec préméditation.
La tentative manquée
Dans la nuit du 16 au 17 juin 1839, l’heure est avancée, Jean Dufour se rend au marché de Roanne en passant par le lieu-dit la grande Borne, situé dans la forêt qui couvre à cet endroit le plateau de la Madeleine ; c’est la route de St Nicolas-des-Biefs. Ce n’est pas le chemin direct en venant du Four, mais peut-être a-t-il à faire dans ce village ou c’est peut-être aussi le moyen de trouver des chemins plus aisés. On part souvent le soir, quitte à dormir en route, pour arriver tôt le lendemain matin sur le champ de foire. Le char qui le transporte est traîné par deux bœufs.
La grande Borne
J’ai visé trop haut
Deux coups de fusil retentissent, qui portent trop haut. Le père Dufour n’est pas atteint et ne se plaindra d’ailleurs de l’affaire au maire que le lendemain, sans vouloir y donner suite. Il n’a pas vu l’agresseur. En fait, les échauffourées n’étaient pas exceptionnelles dans tous ces chemins de montagne. Annette a le tort de parler au voisinage : elle accuse son beau-frère d’avoir fait le coup, puis déclare qu’elle lui a pris le fusil des mains, parce qu’il ne se décidait pas, mais qu’elle a visé trop haut, “de crainte d’atteindre les vaches”… Ce qui est sûr, c’est que l’ambiance familiale est désastreuse à la maison paternelle. Jean Dufour n’a pas payé la dot de Jeanne. Son gendre est furieux, il a peut-être aussi d’autres motifs de colère. Un jour un voisin, Simon Brossard, le surprend brandissant une hache contre la figure de son beau-père. Son arrivée inopinée interrompt l’altercation.
Mon père est souvent dans le vin…
Pendant le procès, Annette se plaint que son père était souvent dans le vin quand il rentrait tard… Il me maltraitait, il disputait ma mère. Elle ajoutera nous avions de grosses raisons… ou bien il y a longtemps qu’il m’en faisait et aux autres aussi. A son tour, elle le frappe un jour d’un coup de hachon, dont il garde paraît-il longtemps la marque à la poitrine. Interrogée à ce sujet, elle répondra : un jour qu’il était dans le vin, il m’a voulu frapper avec la hache, je l’ai rejetée après lui, mais je ne l’ai pas attrapé…
C’est évident, elle n’aime pas son père et se plaint à qui veut l’entendre, ne cachant pas ses idées de meurtre. Elle propose à deux jeunes gens, Louis Thomasson et Jean Molette, un an avant l’affaire, de l’aider à le supprimer ; c’est du moins ce qu’ils déclarent au procès. Des témoins rapportent les propos qu’elle aurait tenus en diverses circonstances : pourvu que vous le teniez (mon père), je lui tirerai dessus comme un lièvre... Il fera une mauvaise mort...
L’acte irrémédiable
Le Dimanche 27 octobre 1839, quatre mois après la première tentative, à sept heures et demie du soir, Jean Dufour sort de chez son voisin et fermier Bancillon. Il vient de franchir le seuil de la porte, quand il est atteint de deux coups de feu, dont l’un au côté droit du poumon (l’autre le manque). Il fait grand nuit, compte tenu de la saison. L’homme tombe… Au bruit des coups de fusil, les Collet sortent de leur maison et entendent crier au secours, le père est blessé. Ils croisent Annette Dufour qui court vers eux, en tenant ses sabots à la main. Jean Dufour est transporté chez les Bouffaron. Il déclare : pardon mes voisins, je suis mort ; c’est ma fille, ma grosse, qui m’a tué... En fait, il ne décédera dans sa maison que sept jours plus tard, le 4 novembre, à huit heures du soir.
Le maire d’Arcon est prévenu le soir même de l’accident. Il ne se déplace pas. Le lendemain, il considère que c’est une affaire de famille. “Motus et bouche cousue” (dira Maître Santarelli), on n’en parle à personne. Deux à trois jours plus tard, les gendarmes viennent quand même procéder à une enquête. Le père Dufour est très mal en point. Il va mourir. Il déclare alors au brigadier de gendarmerie qu’il soupçonne son gendre, car ce dernier l’a menacé de lui traverser le corps avec son fusil. On n’arrête pas la fille. C’est Bouffaron qui est emmené.
Le 27 octobre dernier, Jean Dufour, cultivateur au village du Four, commune d’Arcon, était allé, suivant son habitude, passer quelques heures chez le sieur Bancillon, son fermier et son voisin. A 7 heures et demie, il prit congé de la famille Bancillon ; il franchissait le seuil de la porte, dont il tenait encore le loquet, lorsqu’une double détonation se fait entendre. Dufour vint tomber dans la maison ; un coup mortel déchargé sur lui presque à bout portant l’avait frappé au côté droit de la poitrine ; le second coup ne l’avait pas atteint. L’auteur de cet attentat avait dû se cacher à l’abri d’une saillie qui se trouve à deux mètres de la porte ; c’est de là qu’il avait attendu et frappé la victime.
Ce crime révélait une évidente préméditation ; ce n’était pas la première fois que Dufour se voyait exposé aux coups d’un ennemi caché ; quatre mois auparavant, il allait à Roanne, où il conduisait un char traîné par des bœufs, lorsqu’il fut arrivé au lieu de la Grande Borne, à une heure assez avancée de la nuit, deux coups de fusil lui avaient été tirés, mais il lui avait semblé que les capsules seules avaient fait explosion. Dufour n’avait pas voulu alors provoquer les investigations de la justice.
Le dernier attentat commis contre Dufour ne pouvait être dissimulé, la justice fut avertie, des visites eurent lieu, Dufour vécut encore sept jours et mourut le 4 novembre.
Avant de mourir... il n’hésitait pas à faire entendre les plus terribles accusations contre sa fille ; c’est Annette disait-il, c’est ma fille qui m’a tué, et cette accusation de parricide il la renouvelait en présence de sa fille qui ne répondait rien ; enfin, lorsque les magistrats vinrent interroger le mourant, il leur déclara qu’il soupçonnait son gendre, car son gendre l’avait menacé de lui traverser le corps avec son fusil. Ces accusations appuyées des circonstances qui pouvaient leur donner la plus haute gravité déterminèrent la mise en accusation d’Annette Dufour et de Claude Bouffaron.
Que va-t-il se passer maintenant ? Quel sort va être réservé à Annette et à son beau-frère ?
Pour lire la suite : Annette et Claude, entre arrestation, procès d’assises et verdict.