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Accueil » Articles » Chroniques de nos ancêtres » Chez nos ancêtres en Haut-Vivarais » Mort à 17 jours d’intervalle !

Mort à 17 jours d’intervalle !

Le jeudi 1er mars 2007, par Michel Guironnet

le 5 septembre pour le curé ; le 21 septembre pour l’officier d’état civil... Qui a raison pour la date du décès de mon ancêtre Jean Pierre Guironnet en « vendémiaire l’an cinq » (1796) à La Bastie du Doux en Haut Vivarais ?

« Le cinq septembre 1796 est décédé au lieu du Petit Chomel de cette paroisse (La Batie d’Andaure) après avoir reçu les sacrements de l’Eglise, Jean Pierre GUIRONNET, époux de Catherine VALLET, âgé d’environ soixante sept ans ; et a été enterré par le soubsigné dans le cimetière de l’église de La Batie, le six dudit (mois) ; en présence de Jean LARDEYROL et de Joseph VIGNAL, habitans au dit lieu du Petit Chomel, témoins illetérés, de ce enquis et requis. GUIRONNET, curé ».

Cet acte est extrait des registres paroissiaux catholiques de La Batie d’Andaure conservés aux archives diocésaines de Viviers.

« Ce jourd’hui, premier vendémiaire an cinq de la République, par devant moi Simon CHAUDOREILLE, ayant pouvoir de constater les naissances, mariages et décès des citoyens de la commune de La Bastie du Doux, canton de Ste Agrève... est comparu en la maison de commune, Charles GUIRONNET, du lieu du Chomel, tisseur de toilles âgé de vingt six ans ; lequel nous déclare que Jean Pierre GUIRONNET, dudit lieu du Chomel, son père âgé de soixante un ans, est décédé le jourd’hier en sa maison d’habitation ; à l’heure de une du soir.

Lequel (Charles GUIRONNET) était assisté de Régis et Jacques GIRARD, frères, le premier âgé de trente trois ans, l’autre de vingt quatre, habitants du lieu de La Bastie.

D’après cette déclaration, je me suis transporté audit lieu du Chomel, dans la maison du décédé, et me suis assuré de son décès et je en ay rédigé le présent acte ; en présence des témoins qui nont signé pour être illeterés, de ce requis.

Fait en la maison de commune, le mois, jour et an que dessus.
CHAUDOREILLE, cy-devant officier public. »

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le hameau du Chomel le Bas

Cet acte d’état civil est daté du « premier vendémiaire an cinq » c’est-à-dire du 22 septembre 1796. Le calendrier révolutionnaire est alors en usage. La commune de « La Bastie du Doux » est le nom révolutionnaire du village de La Batie d’Andaure.

Jean Pierre GUIRONNET est donc mort « en sa maison d’habitation... le jourd’hier » soit le 21 septembre 1796. C’est ce que déclare en mairie son fils Charles « vingt six ans ».

En fait, Charles, né le 6 mars 1767 à La Batie d’Andaure, du mariage de Jean Pierre GUIRONNET et Catherine VALLET, a presque trente ans en 1796.

Jean Pierre GUIRONNET, mort pour la paroisse 17 jours plus tôt, est né à La Batie le 24 juin 1732, « fils légitime de Joseph et de Marguerite BRUAS, mariés du lieu du Chomel le Bas »

En 1796, à son décès, il a donc plus de soixante quatre ans... Mais quelle est la bonne date ?

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5 Messages

  • > Une énigme intéressante ! 10 juillet 2007 01:11, par Alain VIGNAL

    Je pense, comme dit Corinne, que les gens ne maîtrisaient pas forcément le calendrier révolutionnaire, qui était encore récent (appliqué à l’automne 1793) : la mairie a pu se tromper dans le calcul, tandis que je fais davantage confiance au curé pour le décompte des jours dans le bon vieux calendrier grégorien, plus facile ! Cela dit, il faudrait comparer de près les deux listes, du curé et du maire, pour trouver où est l’erreur. Après tout, peut-être que tous les deux se trompent de quelques jours et qu’il est mort le 15 septembre !!

    Généalogiquement vôtre

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  • > Mort à 17 jours d’intervalle ! 9 mars 2007 23:11, par corinne

    Bonjour,
    Sur les communes des Bretagne j’ai souvent remarqué des dates curieuses dans les registres des années révolutionnaires. Notamment dans la chronologie des registres, quand le rédacteur passe du calendrier révolutionnaire au calendrier grégorien, ou encore mentionne les 2 dates dans l’acte, elles ne correspondent pas toujours. Je pense qu’ils ne maitrisaient pas tout à fait, pour certains, le calendrier révolutionnaire ! C’est parfois assez difficile de s’y retrouver. C’est peut-être le cas pour votre ancêtre.

    Corinne.

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  • Bonjour,

    Il faudrait vérifier si l’un de ces deux textes est suivi des signatures des témoins. Si par hasard l’autre ne l’est pas, alors il s’agit de la copie du registre destinée aux Archives. Elle a pu être recopiée longtemps après les faits, avec des erreurs possibles. Celui qui porte les signatures est l’acte authentique. Il est donc plus fiable.

    Chantal HUPÉ

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    • > Mort à 17 jours d’intervalle ! 31 mars 2007 23:36, par Albert LEONARD

      Contrairement à mon amie Chantal Hupé, je ne pense pas que les signatures des témoins aient quelque crédibilité : dans les deux cas, il s’agit de témoins illettrés, incapables de vérifier l’écrit ou encore de contrôler les dates. Alors, qui dit la vérité ? Le curé ? Par expérience, je sais qu’il ne faut pas lui "donner le bon Dieu sans confession", ayant souvent remarqué que ses transcriptions n’étaient pas toujours effectuées directement après l’acte. L’agent municipal ou le maire ? J’ai tendance à le penser, car, lui, il est tenu de rédiger l’acte au moment où les témoins se présentent devant lui, mais l’at-t-il fait ?...je n’en mettrais pas la main au feu. Avez-vous pu mettre la main sur un acte notarié de succession rédigé à la suite de ce décès, lequel, forcément, devrait vous fournir la date exacte ?
      Amicalement à vous et à Chantal.
      Albert Léonard

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    • > Mort à 17 jours d’intervalle ! 13 mars 2007 09:46, par Jackie

      Vous pouvez vérifier, sur les registres, la succession des actes.

      En effet, si le nombre d’actes est suffisant dans cette paroisse, vous pouvez vérifier si l’acte qui suit celui de la naissance de votre ancêtre est antérieur au 21 septembre, ce qui serait une confirmation incontestable.

      A priori, je pense que l’acte du registre de la paroisse est le bon ; car les registres municipaux, en ce temps révolutionnaires, étaient parfois tenus avec un certain manque de rigueur, sans parler de la "résistance passive" des rédacteurs qui, dans ces régions reculées, étaient souvent liés de près ou de loin au curé ou à la religion...

      Répondre à ce message

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