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La généalogie est d’abord une aventure

Le jeudi 13 mai 2010, par Monique Gripon Mansour

On peut comparer la généalogie à une aventure. Nos ancêtres sont si nombreux ! Mais par où commencer ? J’ai choisi tout simplement mon nom, celui que mon père m’a donné.

Je m’appelle Monique Gripon mais dans ma famille et ceci depuis la Révolution Française, il a toujours été dit que nous descendions des « Gripon de la Motte ».

J’avoue que je ne m’en souciais guère mais en prenant de l’âge, j’ai éprouvé le besoin de « transmettre » à mes enfants, transmettre quoi ? Sans doute l’histoire d’un nom à qui je voulais redonner vie car on avait essayé de l’effacer de ma mémoire.

Je me suis donc embarquée comme pour un voyage au long cours en espérant des rencontres pleines de surprises. J’ai donc fais au départ un véritable travail de généalogiste qui m’a conduite dans les villages de la Mayenne, dans la Sarthe et aussi à Poitiers. Je me suis même déplacée au lieu dit « Le Grippon » anciennement village « Le Grippon » près d’Avranches.

Toutes ces recherches ont pris de longues années.

Grâce aux registres paroissiaux de la Mayenne, ma filiation avec les Gripon de la Motte a été vite prouvée.

Aidée par la généalogie de la famille Gripon de la Motte établie par Monsieur de Magny, directeur des Archives de la noblesse en 1891, j’ai découvert le personnage de Henri François de Vassé.

D’après la correspondance de Monsieur de Magny, la famille Gripon de la Motte s’est liée aux Vassé au XVIIe siècle. Le fils aîné de mon ancêtre Perrine aurait même vécu avec Henri François avant son mariage. Et comme nous le savons tous, Internet peut faire des miracles, j’ai tout simplement tapé « Henri François de Vassé » sur la barre de Google. Et alors, miracle ! Le personnage en question avait été seigneur d’Azay le Rideau sous Louis XIV. Depuis, je ne l’ai plus lâché.

Je me suis déplacée au château d’Azay, j’ai rencontré la documentaliste, nous avons échangé des informations. Je venais de terminer la monographie familiale « Autour du Nom ». J’avais maintenant tout mon temps pour m’intéresser à « Son Impertinence » surnom donné à Henri-François à la cour.

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Le château d’Azay

Au fil du temps et de mes découvertes « Son Impertinence » m’est devenu sympathique. Ce n’était point un saint, loin s’en faut ! C’était un libertin, qui aimait faire la fête avec son cousin Henri de Sévigné, le mari de notre charmante marquise. Disons qu’ils étaient tous les deux, bien étourdis ! Cela s’est très mal terminé pour Henri de Sévigné qui fit très tôt de sa charmante épouse, une veuve éplorée... Pas trop longtemps !

Les deux cousins étaient issus de familles recomposées. Est-ce cela qui les prédestina au libertinage ? Ce n’est pas impossible. C’était une époque où les problèmes de l’enfance n’étaient guère pris en considération.

« Son Impertinence » aimait briller, certes ! Mais il savait reconnaître les talents de son maître d’hôtel. « Il écrit, comme Vincent Voiture » disait-il. Reconnaissons lui, une certaine humilité. Il était capable de s’émouvoir et de faire preuve de reconnaissance - Voir l’épisode de Rancé - Lorsque sa femme a essayé de l’empoisonner, il a étouffé l’affaire.

J’ai aimé « Son Impertinence » et j’ai voulu qu’il retrouve sa place de seigneur d’Azay. On l’avait complètement oublié ! C’est maintenant chose faite. Mon ouvrage « Son Impertinence » est maintenant en vente au comptoir du château d’Azay le Rideau.

Ce livre est d’abord l’aboutissement d’un vœu, rendre un hommage à mon père disparu. Nous portons tous un patronyme. Pour la majorité d’entre nous, ce patronyme vient du père. Il nous lie à lui. Durant notre vie, nous l’aurons entendu des milliers de fois. Nous le portons avec fierté ou quelques fois, hélas, malgré nous.

Un père et sa petite fille de deux ans ont été séparés à jamais par l’égoïsme des hommes. Ce père a quitté ce monde, désespéré de n’avoir pu embrasser une dernière fois, son unique enfant. Cette enfant, à l’automne de sa vie a voulu lui tendre la main, le remercier de ne jamais l’avoir abandonnée. Seul, un livre était capable d’accomplir ce miracle. « Son Impertinence », il y a plus de trois siècles, était loin de penser, qu’un jour, ses aventures permettraient à un père et à sa fille de se retrouver. Qui a dit que la généalogie n’était pas une aventure ?

Son Impertinence, Henri François de Vassé, Seigneur d’Azay le Rideau sous Louis XIV

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9 Messages

  • La généalogie est d’abord une aventure 14 mai 2010 21:52, par Pierrick Chuto

    Bonsoir madame,
    Vous avez dû ressentir beaucoup de plaisir en écrivant ce livre qui me semble interessant.Savoir qu’on est lu est une belle récompense. Vous avez eu de la chance d’avoir des ancêtres illustres et des sources bien lointaines.
    Les miens entre 1600 et 1790 étaient des journaliers miséreux et leur descendant est devenu l’homme le plus riche de Guengat ,commune rurale aux environs de Quimper en Basse-Bretagne.
    Thierry Sabot est une providence pour des auteurs comme nous qui n’hésitent pas à se lancer dans la périlleuse auto-édition.Bien peu feraient comme lui.Qu’il en soit remercié.
    J’ai été voir votre site.Si je peux me permettre,il manque le nombre de pages, quelques avis, et le prix avec le port.
    J’ai eu la chance d’avoir un cousin qui m’a confectionné un site qui m’apporte de nombreux lecteurs.
    Je vous souhaite bonne chance dans cette belle aventure.

    Pierrick Chuto
    http://www.chuto.fr

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    • "Son Impertinence" 15 mai 2010 11:09, par Gripon Mansour

      Bonjour Monsieur,

      Merci pour vos encouragements, ils m’ont beaucoup touchée. Oui, vous avez raison, il faut beaucoup de courage pour se lancer dans l’autoédition, seule la passion est un puissant moteur de motivation. Le site « Autour du Nom » est destiné aux généalogistes intéressés par le sens de ma démarche, aux bibliothécaires pour leur fonds local, aux lointains cousins même s’ils ne portent pas le nom. Disons que cette monographie familiale m’a servie de support pour écrire « Son Impertinence ». Elle me sert aussi de support pour l’écriture d’un roman historique. Je reprends l’histoire de ma famille de 1272 jusqu’à la veille de la guerre 14-18. Le contexte, les personnages de la grande histoire sont tous historiques, la plupart de mes ancêtres également. Ceci dit, il m’a fallu romancer et faire preuve d’imagination. Cela demande un énorme travail car tout comme moi, vous avez commencé par les registres paroissiaux, feuilleté les archives et vous avez du prendre connaissance du contexte local mais aussi du contexte national. Le moindre détail a son importance. Ensuite, il faut écrire le livre, donner vie à tous ces ancêtres, leur donner la parole, en quelque sorte, vivre à leur place !
      « Son Impertinence » est une biographie historique au style littéraire. J’ai été extrêmement rigoureuse sur le contenu du livre, c’est pourquoi il a été retenu par les Monuments Nationaux. Vous avez été tout comme moi sur les lieux où nos ancêtres ont vécu. Mon ancêtre préféré est Pierre Gripon échevin à Poitiers en 1382. Je suis allée aux archives de Poitiers et j’ai retrouvé tout ce qu’il avait fait. Un autre s’est illustré pendant les guerres de religion. Pour le récompenser, Henri III lui a donné un château qui existe encore. Du côté de ma famille maternelle, c’est beaucoup plus simple. Ils étaient agriculteurs de père en fils. Je suis remontée jusqu’en 1632. Ils étaient originaires d’Irodouer, de Médréac, en Ille et Villaine et de Plouasne dans les Cotes d’Armor. J’ai autant d’affection pour eux que pour les autres. Pour moi, ils se valaient tous. Je connaissais votre site. Lorsque je m’intéresserai à mes ancêtres Bretons, j’ai bien l’intention d’acheter votre ouvrage. J’espère que vous ne vous arrêterez pas là car vos recherches sont une mine d’or pour le patrimoine et pour les générations qui viennent.
      Merci encore pour votre mail si sympathique.
      Monique Gripon Mansour

      Merci à Monsieur Thierry Sabot. Je suis très reconnaissante pour son aide. Son site est apprécié par beaucoup de Français fixés à l’étranger.

      Voir en ligne : "Son Impertinence"

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  • La généalogie est d’abord une aventure 15 mai 2010 11:57, par STEMPFEL

    Bonjour,

    Vous avez eu de la chance de trouver cet ancêtre... ce qui vous réjouit et cela est normal. Malheureusement nous avions visité Azay le Rideau il y a quelques années mais nous y retournerons avec plaisir maintenant.
    Bien cordialement
    Maryse

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    • La généalogie est d’abord une aventure 15 mai 2010 21:14, par André Vessot

      Bonsoir,

      Votre nom a tout de suite attiré mon attention, seriez-vous une descendante de la famille Suisse Stempfel originaire de Brunisriëd dans le canton de Fribourg. Si oui, nous sommes de lointains cousins. Dans ce cas vous pouvez me joindre par courriel andre.vessot chez wanadoo.fr

      Bien cordialement.

      André VESSOT

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    • La généalogie est d’abord une aventure 16 mai 2010 19:04, par Gripon Mansour

      Bonsoir Madame,

      Merci pour votre mail. Le château d’Azay le Rideau s’est
      encore embelli depuis que vous l’avez visité. Cet été, ils vont faire un nouveau spectacle de nuit"sons et lumières" Je suis sûre que vous le reverrez avec plaisir.
      Bien cordialement.
      Monique Gripon Mansour

      Voir en ligne : "Autour du Nom"

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  • La généalogie est d’abord une aventure 15 mai 2010 21:09, par André Vessot

    Bonsoir Madame,

    Certes je n’ai pas d’ancêtres illustres comme les vôtres, mais je me retrouve dans votre démarche. Je trouve très émouvant cet hommage que vous rendez ainsi à votre père. Dans toutes les familles il y a des chaînons manquants parce qu’un ou plusieurs de nos ancêtres proches sont partis prématurément ; pour moi ce fut ma mère disparue alors que je n’avais que 2 ans et 1/2 et déjà avant elle sa mère avait aussi perdu sa mère alors qu’elle n’avait que 9 ans ...
    Pour ma part aussi, ces éléments ont joué dans la motivation de mes recherches généalogiques.
    Alors bravo Madame pour ce livre qui doit être passionnant, je vous souhaite beaucoup de succès avec cet ouvrage.

    Bien cordialement.

    André VESSOT

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  • La généalogie est d’abord une aventure 20 mai 2010 17:09, par HélèneSoula

    Bonjour à toutes et tous,

    comme le livre de M. Chuto, dont j’ai entendu parler à plusieurs reprises, celui de Mme Gripon figure désormais sur ma liste de livres à lire...

    Ecrire l’histoire de sa famille est effectivement, comme la recherche généalogique, une aventure... qui apporte beaucoup de plaisir et de satisfactions.

    De plus, elle permet de transmettre le patrimoine familial, quel qu’il soit. Car nul besoin d’avoir d’illustres ancêtres pour en retracer l’histoire. Contrairement à ce que l’on pense souvent de prime abord, il y a aussi beaucoup de choses passionnantes à dire si nos aïeux sont de simples paysans.

    C’est pourquoi j’interviens dans des cercles généalogiques, pour donner des idées à ceux qui souhaitent redonner vie à leurs ancêtres sans savoir comment s’y prendre ni que dire.

    Le cercle généalogique de Maisons-Alfort, qui m’a accueillie l’hiver dernier, m’invite de nouveau à intervenir le mercredi 9 juin à la médiathèque de la ville. C’est gratuit, ouvert à tous et j’ai grand plaisir à vous y inviter !

    Toutes les informations sont sur le blog du CGMA (que je remercie ici publiquement !) :
    http://cgma.wordpress.com/2010/05/16/ecrivez-votre-famille/

    Cordiales salutations,
    H. Soula

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  • La généalogie est d’abord une aventure 24 mai 2010 14:38, par Ala

    Bonjour,
    Dans votre article sur le patronyme gripon, vous mentionnez la Mayenne. J’ai un ancêtre Pierre Grippon à Nuillé/Vicoin (53) + en 1685 x Jeanne Piau. Une Grippon Marie x en 1605 Astillé (53) à Michel Jaguelin. Une Jeanne Grippon x av 1614 Astillé (53) à Pierre Gatineau et remariée à un Jean Grippon.
    Peut être sont-ce des cousins à vos Grippon ?
    De quels villages Mayennais sont issus quelques uns de vos ancêtres ?
    Cordialement
    Ala

    Répondre à ce message

    • Bonsoir Madame,

      Non, ce n’est pas ma famille. Les Gripon dont je descends se sont installés dans la Mayenne vers 1621. Ils se sont d’abord fixés à Hardanges puis au Horps, ensuite ils sont allés à Chevaigné du Maine puis à Saint Cyr en Pail.La branche aînée est restée à Rouessé Vassé dans la Sarthe.
      Si des personnes ont des ancêtres Gripon dans les villes citées, cela vaut peut-être la peine de faire des recherches. Après la révolution, la particule a été abandonnée si bien que les Gripon de la Motte se sont trouvés mélés aux Gripon qui vivaient déjà dans la Mayenne bien avant eux.
      Cordialement.
      P S N’hésitez pas à me contacter si vous désirez d’autres renseignements. Je serai heureuse de vous répondre.

      Monique Gripon Mansour

      Voir en ligne : La généalogie est une aventure

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