Présentation par l’auteur : Cet ouvrage est d’abord l’aboutissement d’un vœu, rendre un hommage à mon père disparu.
Nous portons tous un patronyme. Pour la majorité d’entre nous, ce patronyme vient du père. Il nous lie à lui. Durant notre vie, nous l’aurons entendu des milliers de fois. Nous le portons avec fierté ou quelques fois, hélas, malgré nous.
Il y a huit ans, j’ai commencé des recherches sur ma lignée paternelle avec comme seul but, remercier mon père de m’avoir donné son nom.
Un père et sa petite fille de deux ans ont été séparés à jamais par l’égoïsme des hommes. Ce père a quitté ce monde désespéré de n’avoir pu embrasser une dernière fois son unique enfant. Cette enfant à l’automne de sa vie a voulu lui tendre la main, le remercier de ne l’avoir jamais abandonnée. Seul un livre était capable d’accomplir ce miracle.
En écrivant la monographie familiale « Autour du Nom », j’ai rendu hommage à mon père mais aussi à toute cette lignée dans laquelle il m’a inscrite.
Les Gripon de la Motte dont je descends ont croisé au XVIIe siècle, « Son Impertinence ».
Mon ancêtre Perrine appartenait à la famille de Vassé. Son fils aîné, Hubert, vivait au château de Vassé avant son mariage. Il était apparenté à Henri François et a partagé quelque temps sa vie.
La poursuite de mes recherches m’a conduite dans un monde ignoré du grand public. Les personnages principaux de ce livre sont connus mais les liens qu’ils avaient entre eux ne sont apparus qu’au travers des arbres généalogiques que j’ai eus en ma possession. Grâce à ceux-ci, j’ai approché de très près la personnalité de Henri François de Vassé.
Les archives familiales des Vassé et des Gripon, une abondante documentation historique, plusieurs déplacements à Rouessé Vassé (Rouessé en Champagne sous l’ancien régime) et à Azay le Rideau m’ont permis d’écrire ce livre.
« Son Impertinence » est un personnage extrait de cette monographie.
Un extrait : Il fallut deux heures pour arriver au Mans. Une bise glaciale s’abattait sur le malheureux cocher. Henri François et Hubert n’avaient guère envie d’émerger de leur pelisse. Les chevaux peinaient pour arriver jusqu’à la cathédrale Saint Julien.
Scarron séjournait dans une maison prêtée par le canonicat. Il se déplaçait toujours avec un cocher et un valet.
Le carrosse pénétra dans la cour. Un valet se précipita pour aider les deux amis et conduisit ensuite les chevaux à l’écurie. Ils étaient attendus impatiemment par le maître des lieux car une voix perçante et joyeuse les interpella dès qu’ils franchirent le pas de la porte.
Par Dieu, chevalier ! Rentrez, rentrez, vous réchauffer, ce n’est pas un temps de chrétien !
Hubert, malgré le fait d’avoir été averti par son cousin n’oubliera jamais ce moment. Le prince du burlesque, tel un pantin disloqué, assis sur une chaise ! L’homme aurait pu ressembler à un monstre mais très vite, sa physionomie intelligente, le timbre agréable de sa voix, des yeux bleus encore beaux et son accueil chaleureux atténuaient l’effet produit au premier abord. Le prince du burlesque commençait par rire de lui-même. Ce jour d’hiver, Scarron était âgé de 36 ans.
L’auteur : Monique Gripon a été assistante sociale pendant 35 ans. À la retraite depuis deux ans, elle est revenue à sa première passion : la généalogie historique. Elle a déjà publié une monographie familiale intitulée « Autour du nom ».
Un avis : Pour écrire la grande histoire, il faut s’intéresser à la petite histoire, celle des humbles et des sans grande. Et c’est là parfois que la généalogie nous réserve bien des surprises, souvent au terme d’une belle aventure, riche en rebondissements. Lorsqu’elle a commencé ses recherches sur l’histoire de sa famille, Monique Gripon ne s’attendait certainement pas à côtoyer la plupart des personnages importants du Grand Siècle, celui du roi Soleil. En effet, heureux hasard des filiations, son arbre généalogique se pare d’une branche des Gripon de la Motte, eux-mêmes issus des Vassé, dont l’un des membres fut seigneur du somptueux château d’Azay-le-Rideau. Sous la plume rigoureuse, souvent drôle et mordante de l’auteur, la vie libertine et romanesque de « son impertinence » Henri-François de Vassé nous emmène à la rencontre de personnages familiers de nos manuels scolaires : le poète Scarron (quel personnage !), son épouse Françoise d’Aubigné, future Madame de Maintenon, mais aussi Madame de Sévigné, la comtesse de Grignan, Rancé, ou encore Ninon de Lanclos (là aussi, quelle belle rencontre !)... On se laisse emporter avec plaisir dans les intrigues de ce « beau monde » et les méandres du château d’Azay. Un bel exemple d’une aventure généalogique terminée par un livre publié ! Bravo !
Pour commander l’ouvrage :
Monique Gripon Mansour, 43 rue Antoine de Saint Exupéry, 91620 Nozay monique.mansour[arobase]laposte.net