- Jean-Hippolyte Sabot et Thérèse-Julie Massardier
"Jean-Hypolite" (c’est ainsi écrit sur son acte de naissance) nait à 8 heures du matin le 15 janvier 1851 à Montfaucon en Haute-Loire. Il est le fils de Joseph Sabot, 22 ans, tailleur d’habits, et de Marie Ponson [1].
En début d’après midi, Joseph va faire la déclaration en mairie, accompagné de Jacques Ponson, 38 ans. C’est l’oncle maternel à l’enfant, il est lui aussi "tailleur d’habits".
En 1851, le couple (Joseph 21 ans, Marie 27 ans) est recensé, avec le petit hypolite âgé de 2 mois, dans le quartier du Centre, place de l’école. Ils sont voisins des instituteurs communaux : Gilbert Clemensat et sa femme Françoise Blein avec leurs cinq enfants.
Cinq ans plus tard, dans le recensement de 1856, la famille habite maintenant rue Notre Dame. Joseph est "tailleur d’habits" et "boiteux".
Le 1er octobre 1860 nait, à 4 heures du matin, leur fille Marie Marguerite.
- Jean-Hippolyte Sabot, soldat de la République
- Les rubriques de sa fiche matricule
- Extrait de sa fiche matricule avec son état-civil et sa description physique.
En 1871, "Jean Hippolyte" est recensé pour faire son service militaire. Sa fiche matricule est "en ligne" dans les archives du recrutement militaire de la Haute-Loire [2].
Jean-Hippolyte est, comme son père, tailleur d’habits à Montfaucon. "Cheveux et sourcils blonds, yeux roux, front couvert, nez ordinaire, bouche moyenne, menton rond, visage ovale, teint pâle", il n’a pas de "marques particulières" et mesure 1 mètre 59.
Au tirage au sort, il lui échoit le numéro 121 ; ce qui lui vaut de ne pas être mobilisé. Il reste toutefois astreint aux "périodes d’exercices" :
- Au 30e Bataillon de Chasseurs à pied, du 21 août au 16 septembre 1878
- Au 12e Bataillon de Chasseurs à pied (à Sathonay, à côté de Lyon) du 22 août au 17 septembre 1880
- Passé dans l’armée territoriale le 1er juillet 1881
- Période d’exercices au 101e Régiment Territorial d’Infanterie du 13 au 25 avril 1882
"Jean Hypolite", "tailleur d’habits", se marie à 31 ans le 7 juin 1882 à Montfaucon avec Thérèse-Julie Massardier "ménagère" de 24 ans, née à Saint Pal de Mons le 2 septembre 1857. Elle habite avec son père, Jean-Baptiste, veuf depuis dix ans [3], à La Rullière, hameau de Saint Didier la Séauve.
Leur acte de mariage est analysé dans l’article sur les actes d’état-civil postérieurs à 1792.
Le 3 octobre 1884 nait à Montfaucon Marie Joséphine, leur premier enfant.
Le 27 septembre 1886, naissance à Montfaucon de son fils Jean Cyprien [4]
Vers 1888, la famille Sabot quitte le Velay pour s’installer à Firminy dans la vallée de l’Ondaine : exode rural et attrait de la ville industrielle, un parcours classique à la fin du dix-neuvième siècle.
Deux observations portées sur sa fiche matricule le confirment :
« A transféré son domicile à St Just-Malmont, canton de St Didier, le 30 mars 1888 »
« Réside à Firminy, place du Champ de Mars N°12, (à compter) du 12 août 1892 (juridiction de Montbrison) »
En fait, il habite déjà à cette adresse à Firminy depuis 1889 puisque le 6 août y nait Joseph Charles Sabot, son deuxième garçon.
C’est dans le studio du photographe Ennemond Granger, 14 rue Verdié à Firminy que le couple Sabot Massardier pose, vers 1920, pour la postérité. Il décède à Firminy le 15 juin 1927.