Un peu d’histoire…
Fini le volontariat
C’est après la Révolution, qui a supprimé le recrutement par volontariat de soldats de métier, que la loi Jourdan du 5 septembre 1798 a institué le principe d’un service militaire national, auquel tout citoyen valide peut être astreint. Une loi de 1804, supprimée en 1814, puis rétablie en 1818 (loi Gouvion St Cyr) a établi que l’enrôlement se ferait par tirage au sort. Le principe est le suivant : le maire doit dresser la liste de tous les jeunes gens qui ont vingt ans révolus dans l’année désignée comme l’année de leur classe. Ce sont les conscrits. Il organise ensuite le tirage au sort. Selon le quota déterminé par le département et le numéro tiré, certains seront définitivement libérés de toutes obligations militaires, tandis que d’autres au contraire devront partir faire leur service. La durée de celui-ci varie selon les époques. Au moment qui nous intéresse, le service dure sept ans, une éternité… ! C‘est seulement en l905 que le service militaire devient obligatoire pour tous.
« Faire le conscrit »
En attendant le tirage au sort, les garçons sont impatients de « faire le conscrit », car c’est l’occasion de festoyer et de se livrer à toutes sortes de manifestations bruyantes et joyeuses. Vient enfin le temps du tirage au sort, instant redouté ! Dans le Forez, ceux qui ont tiré le bon numéro – autrement dit, ceux qui vont échapper au service - sont portés en triomphe, puis un bal regroupe la jeunesse, avant le départ de ceux qui n’ont pas eu cette chance ! Au cours de ce dernier bal, chaque conscrit suspend au plafond une bouteille dont le contenu sera consommé au moment du retour des libérés de l’année ; la manifestation est baptisée "dépendaison des bouteilles"… La classe suivante, dite du "balai", formée par les plus jeunes d’une année, les remplace à partir de ce moment dans les fêtes villageoises.
Le suspense du tirage au sort
La date du tirage au sort est fixée huit jours à l’avance, par voie d’affiche. Ce jour-là, seront désignés ceux qui doivent partir, les « mauvais numéros ». La procédure est précise : on jette dans l’urne autant de bulletins qu’il y a de noms sur la liste générale ; ces bulletins portent un numéro différent, à partir du numéro 1. Chaque conscrit, suivant l’ordre dans lequel il est inscrit sur la liste, est appelé à tirer un bulletin… plus le chiffre inscrit est élevé, plus le conscrit a des chances de rester civil, le quota étant atteint avant le numéro qu’il a tiré. Tout au contraire si le chiffre est bas (moins de 100 par exemple…), il va faire partie du contingent.
Les tirés au sort forment la liste des « appelés », laquelle donne la liste du contingent, le nom du régiment et la date d’incorporation. Les listes indiquent le nom par ordre alphabétique, le numéro de tirage, la taille, la profession, le lieu et le nom des parents. Beaucoup de conscrits cherchent à se faire exempter. Les guerres menées par Napoléon sont meurtrières. C’est de la conscription qu’est née après 1809 la légende de l’Ogre, un ogre qui, tel le Minotaure de l’Antiquité, réclame son lot de jeunes hommes à dévorer. C’est ainsi qu’en 18l3 de nombreuses noces sont célébrées pour permettre aux garçons d’échapper à la levée de trois cent mille hommes, décrétée après la campagne de Russie, qui constitua une hécatombe. On dit encore de nos jours « c’est la Berezina » [1], pour parler d’une catastrophe !
Catastrophe pour Claude et les siens : le mauvais numéro…
Mai 1829 - Claude tire le numéro 32, c’est un des premiers numéros, par définition un mauvais numéro… Il fait partie des appelés et va être enrôlé pour sept ans ! Toute la famille est en émoi. S’il ne peut échapper au sort qui l’attend, qui va aider le père vieillissant, lequel démarre qui plus est une nouvelle exploitation ?
En attendant, l’affaire est en route. Claude reçoit le 16 mai 1829 l’ordre de comparaître devant le conseil de révision le 18 juin. Il n’a hélas aucun motif de réforme à faire valoir, ni mariage, ni infirmité, pas même une trop petite taille. (Je n’ai pas retrouvé, tant à la mairie qu’aux archives, la liste des appelés de cette année qui aurait donné quelques précisions). Le moment est vraiment mal venu. Il est en plein procès et attend de savoir s’il va être convoqué en cour d’assises !
De ce fait, va-t-il même se présenter au conseil de révision le 18 juin 1829 à St-Germain-Laval, comme il lui est demandé ou la date est-elle reportée ? De toute façon, même si le moment est retardé (nous avons vu que son affaire judiciaire s’arrange au cours de l’année 1830), il n’a pu se faire exempter, puisque nous apprenons un peu plus tard qu’il est affecté au 13e bataillon de chasseurs, basé à Thionville… l’autre bout de la France… une catastrophe de plus ! Claude est déjà parti en février 1831, quand son père lui adresse la première lettre d’une série de missives qui sont venues jusqu’à nous. Antoine, qui a cinquante ans, est effondré. Après tout ce qu’il a fait pour son aîné, les trois ans tout occupés à le tirer d’affaire, il se retrouve sans garçon pour l’aider à exploiter la ferme, pour sept longues années ! Aucun autre de ses enfants, ni gendre, n’est en âge de l’aider… Comment faire pour surmonter ce nouveau coup du sort ?
Un vrai parcours du combattant s’engage…
Pour celui qui est enrôlé et a déjà rejoint son régiment, deux moyens se présentent encore pour échapper à la durée du service : engager de nouvelles tentatives pour obtenir la réforme ou payer un remplaçant. Cette dernière possibilité existe à partir de 1800 et jusqu’en 1872, pour ceux qui le peuvent ; Antoine se dépense dans tous les sens, ne ménageant ni sa peine, ni ses deniers ; rien n’est facile. Claude est-il tout autant motivé ?
Je reprends là aussi, dans l’ordre chronologique, toutes les lettres trouvées dans les archives familiales. Elles se suffisent à elles-mêmes. J’en respecte l’orthographe. Avant de rejoindre Thionville, nous découvrons que Claude se trouve en transit à Paris, grâce à une lettre du 9 mars 1831. Il faut faire vite…
Plus d’espérance de réforme… ?
St Just en Chevalet, le 27 février 1831
Cher fils
Comme tu nous donne à entendre par ta dernière lettre qu’il n’y a plus d’espérance de réforme pour toi, nous nous proposons de te fournir un remplaçant. Si tu as quelque marche pour en faire trouver un, écris le nous tout de suite, informe toi donc autant que tu pouras du moyen que l’on peut prendre. La classe a déjà passé la révision et tous ceux qui ont eu les pieds plats ont été réformés. Ecris-nous le nom de tes chefs. Comme nous faisons tout ce que nous pouvons de notre côté pour toit, écris nous tout de suite, ne manque pas de nous faire réponse tout de suite
signé : Pras
marque nous si on t’a fait quitter les sabots et ne fais pas voir la lettre…
La lettre du 9 mars - une compagnie d’assurances à Paris ?
Antoine envisage donc de trouver un remplaçant pour son fils. Il a pris conseil. Ceux qui achetaient un remplaçant pouvaient passer par une assurance pour se prémunir des problèmes qu’un remplaçant choisi au hasard pouvait causer, s’il désertait avant l’année probatoire. Il demande à son beau-frère Rivaux, marié à une sœur de sa femme, de se renseigner. Ce dernier s’adresse à son tour à un conseiller, dont nous avons déjà rencontré le père avoué, un sieur Laurent ; ici, il s’agit du fils. Les réseaux fonctionnent.
Roanne, le 9 mars 1831
très pressée - A Monsieur Jean Marie Rivaux
propriétaire et adjoint au village Chazelle - Commune de St Just-en-Chevalet.
Mon Cher Rivaux
Il y a déjà huit jours que je vous ai écrit pour vous faire part des conditions proposées par la compagnie d’assurances de Paris, relativement à Pras, votre neveu. Je vous demandais une prompte réponse et je ne sais comment il se fait que je l’attende encore.
Bref, j’ai fait écrire de nouveau à ces messieurs, comme je vous le promettais par ma lettre et l’on vient de me communiquer leur réponse définitive, de laquelle il résulte qu’ils ne veulent pas descendre au dessous de deux mille cent francs, tout compris ; ainsi c’est un rabais de quatre cents francs et qui n’est pas à dédaigner.
Soyez plus exact cette fois que l’autre et répondez moi sur le champ ; il n’y a pas un instant à perdre ; dans le fait, si le régiment quitte Paris, il n’y a pour ainsi dire plus d’espoir de sortir Pras d’affaire ; d’un autre côté, considérer je vous prie qu’un remplaçant de ce genre est beaucoup plus avantageux que tout autre, attendu qu’il évite les inquiétudes que donne nécessairement un remplaçant pris au hasard et dont il faudrait répondre pendant un an et un jour. Enfin, je le répète, le régiment sorti de Paris, il n’y a plus d’espoir. Voyez donc Pras arrêter de suite une détermination quelconque et faite m’en part, afin que je puisse moi-même le communiquer à ces messieurs de manière qu’ils sachent à quoi s’en tenir.
Votre fils Rivaux vous prie de lui envoyer des chemises - signé : Votre tout dévoué, Laurent fils.
Il ne semble pas que les Pras aient donné suite à cette proposition, jugée sans doute trop chère. Ils reviennent alors à la première solution, laquelle consiste à obtenir la réforme coûte que coûte.
La caserne de La Pépinière
Quelques jours avant cette lettre, Claude a reçu une note qui nous apprend qu’il est basé à la caserne de la Pépinière. Nous découvrons qu’elle se situe à Paris. La caserne a été construite en 1763, sous le nom « caserne de la Pologne », pour servir de casernement aux Gardes Françaises. A son emplacement se trouve aujourd’hui, n° 24 à 28 de la rue de la Pépinière (angle place St Augustin), le cercle national des Armées, plus connu sous le nom de cercle militaire interarmes (c’est dans le 8è arrondissement). Ainsi Claude a-t-il eu l’opportunité de connaître un peu Paris, car il devait avoir quelques permissions de sortie. Quel dépaysement !
La note du 3 mars 1831, adressée à la caserne de la Pépinière
Juillet 1831 : Claude est à Thionville. Tous les espoirs fondés sur l’intervention du chirurgien Major
Pour l’instant, Antoine a renoncé au remplaçant, opération risquée sans assurance. Claude est à Thionville cette fois. Il sera peut-être plus facile d’obtenir la réforme ici, en intervenant auprès du chirurgien major pour qu’il reconnaisse que Claude a les pieds plats… Antoine écrit deux lettres le même jour, à quelques heures d’intervalle.
Si tu obtiens la réforme par son moyen…
Juré, le 24 juillet 1831 Mon cher fils
En recevant cette lettre, tu en recevra une autre en datte de ce jour. Je le marque dans la première lettre que j’écrirai au chirurgien major à ton sujet. La chose étant trop délicate, j’ai pensé qu’il valait mieux que tu lui parlât toi même : et la chose sera facile, si c’est le même chirurgien dont tu nous a parlé dans ton avant dernière lettre ; si ce n’est pas le même, il faut tout de même parler au chirurgien à qui tu veux que j’écrive, et lui dire que la mauvaise constitution de tes pieds te gêne beaucoup dans le service, que tu désire être réformé, et que si tu obtiens la réforme par son moyen, tes parents lui témoigneront leur gratitude de la manière que vous conviendrez entre lui et toi. Lorsque tu lui aura parlé, tu m’écrira pour me dire ce qu’il t’aura dit et ce qu’il y aura à faire : voilà pour le moment tout ce que je peux faire pour toi.
Tous les parents se portent bien et te font leur compliment. Je finis en t’embrassant et suis pour la vie ton père
Signé : PRAS
Dis nous si tu portes toujours tes sabots, si tu as besoin de l’argent, marque le moi, je t’en ferai passer tout de suite… Je te recommande toujours d’être sage.
Tu prendras la hardiesse de lui parler…
St Just-en-Chevalet, le 24 juillet 1831 - adressé à Claude Pras, militaire au l3ème léger, 3e bataillon 5e compagnie
Cher fils
J’ai écrit, comme tu me le conseille par ta lettre, au chirurgien major. J’ai mis les deux lettres à la poste ensembles, je pense qu’elles arriveront de même ensemble à Thionville ; ainsi, quand tu auras reçu la tienne, tâche de te trouver à sa rencontre pour voir s’il te parlera de quelque chose. Si toutefois après deux ou trois jours, il ne te dis rien, tu prendras la hardiesse de lui parler et ne négligera rien pour le gagner en ta faveur et lui faire connaître l’injustice qu’on t’a faite. Je suis fort étonné que tu nous a rien dit comme je te l’avais recommandé, au sujet de savoir si on pourrait trouver et faire recevoir un remplaçant à Thionville, si nous ne pouvons faire autrement.
J’ai reçu hier de Roanne une lettre qui me marque d’aller retirer tes affaires. Ainsi, si tu n’as point fais de démarches pour les rentrer n’en fais point. Dire que si tu obtiens la réforme par son moyen, tes parents lui témoigneront leur gratitude.
Nous avons fait une bonne récolte en foin et en blé. Rien autre dans le pays qui puisse t’intéresser. Aussitôt que tu auras parler au chirurgien major, écris nous de suite. Toute la famille se porte bien et te fait des compliments et je suis en attendant une prompte réponse ton bon père.
Claude a-t-il réellement les pieds plats ? Il faut dire qu’à l’époque les chaussures des militaires n’étaient pas confortables, notamment les pieds droit et gauche n’étaient pas distingués. On les portait alternativement pour les user de façon égale et surtout les faire au pied. Il faut attendre 1843 pour avoir des souliers différenciés et surtout le cordonnier Alexis Godillot (1816-1899), qui ajouta une tige en cuir pour recouvrir la cheville et devint, à partir de 1859, le fournisseur principal du Ministère de la Guerre. Il laissa son nom à la chaussure.
Une précision : à l’époque de Claude, lorsque les chefs demandaient aux soldats de marcher au pas, comme beaucoup d’entre eux ne connaissaient pas la droite de la gauche, on leur faisait mettre de la paille d’un côté et du foin, de l’autre et la consigne de la marche « droite-gauche », qui nous est familière aujourd’hui, était tout simplement « paille-foin ». Tout le monde comprenait !
Les lettres d’Antoine
Chaque fois, Antoine va trouver un « conseiller » pour rédiger les lettres, on ne parle pas encore « d’écrivain public ». On doit lui relire, avant qu’il signe. La lettre (transcrite un peu après) est écrite en trois écritures différentes. Antoine ajoute même un texte de sa main, d’une écriture malhabile et difficile à déchiffrer.
Original d’une lettre rédigée en trois écritures différentes : extraits (31/8/1831)
Ne rien lâcher, toujours essayer, sans se décourager…
Voici la transcription de la lettre. Antoine a envoyé de l’argent, à la demande de son fils. Il est cette fois encore question de réforme, mais Antoine commence à douter que cette voie aboutisse. Il sera peut-être nécessaire de passer par le « marchand d’hommes ». Dans les deux cas, il faut payer… mais le moins possible, en veillant surtout à ne pas être trompé.
Transcription de la lettre du 31 août 1831
Prendre garde de ne pas te laisser duper…
La Bussière, le 31 août 183l
Mon Cher fils
J’ai reçu ta lettre du 24 août. Elle m’a fait, ainsi qu’à tous tes parents un sensible plaisir. Je m’empresse d’y répondre de suite et de t’envoyer les 400 F que tu me demandes. Tache de les employer utilement. Si tu peux obtenir la réforme, tu gratifieras ceux que tu jugeras à propos. Je veux dire le chirurgien major et les autres chefs qui t’auront été utiles ; si on ne veut pas te réformer, tu feras un remplaçant. Mais dans ce cas il ne faudra lâcher les 400 F que lorsque ton remplaçant aura été reçu et que ta libération aura été remise, car il faut bien prendre garde de ne pas te laisser duper. On trouve partout des gens adroits qui ne cherchent qu’à tromper les ignorants des campagnes. Si tu ne peux être réformé, ce serait le meilleur, si on ne veut pas te réformer, il faudra te faire remplacer, à tant bon marché que tu pourras et après vos conventions et que le remplaçant aura été reçu et que tu auras été libéré, tu compteras les 400 F et après l’année de responsabilité, je paierai le restant. Il faut bien faire attention que l’homme qui te remplacera ou celui qui te le fournira ait de quoi répondre des 400 F, car s’il venait à déserter avant l’année de responsabilité, les 400 F seraient perdus et tu serais obligé de repartir. Aussi, fais attention de bien passer les cordes et fais toi assister par des gens instruits. Voilà tout ce que j’ai à te marquer à ce sujet.
Au reste, toute la famille et les parents se portent bien. Ils t’embrassent et te font leur compliment. La récolte a été abondante en paille, mais ce n’est pas grainé. Rien de nouveau au pays qui mérite tes attentions. J’oubliais de te dire que Labouré de Montloux que tu connais bien s’est fait remplacer au corps qui est à Strasbourg pour mille F Si tu pouvais en faire autant, ce serait bon.
Je finis en t’embrassant et suis pour la vie ton père.
Signé : Pras
PS. S’il fallait plus de 400 F pour te faire réformer, écris moi et je te ferai passer dans un court délai ce qui te sera nécessaire.
La lettre se poursuit donc dans une écriture différente :
J’avais oublié de te dire de bien prendre garde à ton argent. Si tu n’as pas une ceinture, achète en une et ne la quitte ni le jour, ni la nuit, de crainte que tu ne sois volé. Vois celui qui te comptera l’argent et prie le de n’en rien dire et s’il pouvait t’obtenir quelques pièces en or, quand tu devrais lui payer une bonne bouteille, je te fais passer 420 F. Fais moi passer le nom de tes chefs. Fais tout ton possible pour te faire réformer, quand même ça coûterait l’argent d’un remplaçant, ce serait plus sur. J’aime tout autant compter d’une manière que de l’autre. Donne leur toujours entendre que tu n’es pas riche et.... que si tu as l’occasion de revoir ce marchand d’hommes (dans) ce cas di lui car ça pourrait nuire à ta réforme voyant (qu’on) cherche à t’acheter un homme. Je te conseille quand (tu recevras) les lettres de les bruller. J’attends une prompte réponse.
Après suit un paragraphe presque illisible, rédigé d’une troisième écriture. Ce qui précède a été écrit par deux personnes différentes et le dernier texte, par Antoine. Nous avons pu déchiffrer la partie droite du texte, l’autre morceau de la feuille manquant
« ... Lorsque tu iras retirer ton arjan et fait (ton) afair, tu la bruleras si tu veux, mais prend bien garde de ne pas perdre les … qui et … donc a faire de pouvoir retirer ton arjan de la poste en petit billet et le reste ... laisser au buraud de la poste ».
Antoine est très inquiet. Son fils n’a pas toujours suivi ses conseils et lui coûte beaucoup d’argent. Il est loin. Il ne maîtrise pas la situation, car il ne connaît pas les codes dirait-on aujourd’hui. Pourtant, il ne veut pas pour autant renoncer. Sinon, que vont-ils devenir, lui qui a tant besoin de bras pour mettre en valeur la ferme qu’il est en train d’acquérir ?
Lire la suite : 20 - Le parcours du combattant (suite) : L’achat d’un remplaçant ?