Le Périgord de mon Père (photographies 1899 - 1920), 1995 puis 2003, 136 pages.
" En 1995 était édité chez Pierre Fanlac, Le Périgord d’Antoine Carcenac, mais depuis longtemps, on n’en trouve plus un seul exemplaire. Pressé par les lecteurs, j’ai décidé de faire une nouvelle édition. Pourquoi avais-je écrit mon premier ouvrage ?
Dans le grenier de la maison familiale, des caissettes et les boîtes de carton des laboratoires Lumière contenaient des plaques de verre recouvertes sur une face d’une pellicule de gélatine : des négatifs photographiques. Les clichés pris par mon père, clichés ayant servi à éditer des cartes postales, étaient entassés, vaguement protégés de la poussière ou des gouttes qui tombaient d’une tuile abîmée. Parfois, je me demande avec horreur si le gamin turbulent que j’étais n’en a pas cassé.
J’ai nettoyé, travail délicat, des centaines de plaques recouvertes de poussière dont la gélatine parfois se détachait. J’ai mis ce trésor dans des enveloppes de cellophane, j’ai trié, classé et, à force de le manipuler, je me suis senti en osmose avec lui.
Les lecteurs m’ont fourni des renseignements complémentaires sur des personnages rencontrés dans la première édition et le texte s’est ainsi enrichi.
Les Chemins de Jean Bouloc, par Michel Carcenac, Belvès, Editions du Hérisson, 1999, 400 pages.
La guerre de Cent ans s’achève. Les pays de Cahors, de Gourdon, de Sarlat et de Belvès ont été ravagés par la peste et les mercenaires. Ne survivent que quelques habitants, à l’abri des remparts. Jean Bouloc se rend en Périgord, en Quercy et en Agenais, reconnaître l’état des terres de son seigneur, Jean de Pujols, comte de Roquefeuil-Blanquefort. Voyage de tous les périls, aux multiples rencontres, sur cette frontière mouvante entre la France et l’Angleterre. Bouloc retournera dans le Rouergue persuader les jeunes paysans d’aller travailler des terres lourdes et chaudes, où poussent la vigne et le froment.
La caravane de chariots de dirigera vers l’ouest. Dans leur nouveau pays, les migrants défricheront et trouveront le fer sous le soc des charrues.
Une épopée chaude et insolite, où les épisodes s’enchaînent au fil des pages et au rythme des pérégrinations des personnages. Une belle aventure, très bien documentée et superbement racontée ! Du bel ouvrage !
Le Roman du Suaire, par Michel Carcenac, Belvès, Editions du Hérisson, 2001, 246 pages.
En ce début de guerre de Cent ans, le jeune Géraud fuit la peste et se réfugie à l’abbaye de Cadouin où se trouve le Saint Suaire. Quand les Anglais projettent de s’en emparer, Géraud et deux autres moines l’emportent à Toulouse. La paix revenue, par quels chemins le Suaire retournera-t-il à Cadouin ? ...et l’on retrouve ici un personnage familier : Bouloc, de nouveau en chemin...
L’auteur nous fait côtoyer petits et grands, foules et solitaires. Il nous promène d’abbayes en châteaux, de villes en hameaux, de forets en rivières, au gré des émotions que suscite la Relique.
Ce roman de Michel Carcenac est lui aussi inspiré de faits historiques. Il s’appuie sur de nombreux documents d’archives dont certains sont reproduits dans le corps de l’ouvrage. Une nouvelle fois, avec brio, l’auteur nous invite à suivre les aventures insolites de ses séduisants personnages. Nous le suivons volontiers avec plaisir !
Les Combats d’un Ingénu, Récits d’un temps troublé, par Michel Carcenac, Belvès, Editions du Hérisson, 2001, 460 pages.
Avec ce poignant récit, Michel Carcenac nous raconte " sa guerre " lorsque, encore adolescent, il choisit son camp : celui du maquis et de la clandestinité.
Il témoigne comment un jeune homme naïf découvre la réalité brutale d’un maquis du Périgord Noir. Il évoque sa jeunesse, les événements qui l’ont influencé et furent déterminants pour son engagement dans la Résistance.
Il n’oublie pas non plus ses amis, faisant revivre le destin d’Alcodori pris dans les filets des marchants d’esclaves, la tragédie des Républicains espagnols, l’odyssée de dix maquisards dans le camp retranché allemand de l’île d’Oléron.
Ce livre, au style frais et alerte, avec un brin d’humour, est aussi le récit d’une aventure humaine, un témoignage sur une période sombre de notre histoire.
Un extrait : "Le lendemain, quand je sors de mon tas de foin, le soleil n’a pas encore franchi la colline en face. Comme je me débarbouille dans le ruisseau, arrive Madame Delcam, la meunière du moulin de Lastours, sur la Nauze.
Mè... coï lou pitiou Corchéna ! Que fais-tu ici ? Les Allemands sont partis, tu dois avoir faim, viens à la maison. Dans sa cuisine, tout en me faisant chauffer un bol de lait et en me préparant des tartines, madame Delcan me raconte des épisodes de la journée d’hier. Les voisins lui ont dit ce qu’ils ont vu, ce qu’ils ont entendu et elle s’empresse de m’en faire profiter.
J’apprends que des maquisards étaient à plat ventre derrière le pigeonnier du tournant de Landrou, quand un blindé leur a tiré dessus depuis la vallée, touchant un angle de la bâtisse"...
Braconniers d’Eau Douce et autres nouvelles, par Michel Carcenac, Belvès, Editions du Hérisson, 2002, 184 pages.
Après deux chevauchées à travers le moyen âge, Michel Carcenac revient à des récits contemporains. Il anime une galerie de personnages hauts en couleur, ceux de son Périgord : le truculent Hubert qui épie de son bateau l’envol des hirondelles dans la nuit, tandis qu’en amont l’Ange blanc glisse sur le courant.
L’officier de la deuxième DB aux prises avec des gitans, et Pascal d’Eygurande qui sauve son village de la famine. Il nous entraîne dans les histoires du coq et des tourterelles, du verrat et de la chevrette, sans oublier les tribulations des veaux. Perché dans son tilleul, le geai Zizi-pan-pan la Riflette médite sur le bonheur de vivre à la campagne. D’un bond de kangourou blanc, nous sautons du Bugue à Siorac, de Pissos à Amsterdam, de la Double au Quercy et à l’Agenais, mais la Dordogne reste toujours le personnage principal de ce tableau bucolique.
Par quelques récits, Michel Carcenac évoque le temps sinistre de l’Occupation, mais aussi il nous amuse avec ses souvenirs de médecin de campagne et de pilote d’avion débutant. Dans ces Nouvelles, le talent de conteur de Michel Carcenac se confirme. De nombreuses anecdotes sur son pays font merveille pour découvrir un passé récent.
Le Trésor de Désesquaux, par Michel Carcenac, Belvès, Editions du Hérisson, 2006, 252 pages.
A travers des textes foisonnants et les nombreuses photographies qui les éclairent, Michel Carcenac nous conte les démêlées clochemerlesques entre les habitants de Belvès et une secte à la recherche du Trésor des
Templiers.
Un coeur trop vaste causera bien des ennuis à Toutillou, le Périgourdin, et l’obligera à fuir l’Argentine où son cousin faisait fortune.
Avez-vous assisté à un accouchement pratiqué par un remplaçant, au milieu des bois, la nuit de la Saint-Sylvestre, sans eau, sans électricité, sans chauffage ?
Jamais vous ne soupçonneriez qu’un trognon de pomme ait pu avoir une importance aussi vitale pour l’auteur.
N’hésitez pas, prenez le tacot de Saint-Pompon, faites un détour par Domme, chez le dernier tailleur de silex, et laissez-vous conduire au rythme joyeux ou mélancolique de ces nouvelles.
Bouloc, les origines, par Michel Carcenac, Belvès, Editions du Hérisson, 2011, 270 pages.
Michel Carcenac nous emmène dans le Rouergue, à la fin de la guerre de Cent ans, alors que le pays, dévasté par des décennies de combats et de pillages, continue de subir les attaques des routiers. Après la mort tragique de son père, Jean Bouloc passe sa jeunesse au château de Combret. Sa débrouillardise, et sa résistance physique, font qu´il est envoyé en Languedoc pour une mission d´importance.
Les aventures sont décrites avec truculence, le lecteur s´identifie allégrement avec le héros et plonge dans les affres de l´époque. On se réfugie dans une ferme qui abrite un sabbat de sorcières, on échappe de justesse à l´Inquisition, on s´embarque pour le pèlerinage de Compostelle. On rencontre les lépreux dans la vallée du Tarn, on trouve l´amour et le soutien d´une jeune fille, on découvre la richesse que peut produire la culture du safran... Nos héros se font aussi chasseurs et attaquent à leur tour les routiers.
Ce roman initiatique est magistralement écrit par Michel Carcenac, auteur de nombreux ouvrages, qui base ses fictions sur une documentation historique irréprochable. Ses lecteurs se réjouiront de retrouver Bouloc, son héros récurrent, déjà présent dans « Les Chemins de Jean Bouloc » et « Le Roman du Suaire ».
Les 100 km de Belvès, 2012, 240 pages.
Des habitants bien tranquilles d’un petit village du Périgord qui s’unissent pour marcher et courir ensemble, sur des distances de plus en plus longues, de jour comme de nuit, voila qui n’est pas ordinaire en 1973. Après avoir participé à des épreuves de cent ou cent cinquante kilomètres, ils sont prêts pour d’autres exploits, enflammer toute une région pour l’organisation d’une grande épreuve, le Cent kilomètres du Périgord Noir.
Cette aventure vous est racontée par les organisateurs, les bénévoles, les journalistes, et par les coureurs eux-mêmes. Leurs témoignages sont cocasses, hallucinants, inimaginables. Des hommes luttent jusqu’à l’extrême pour relever le défi qu’ils se sont lancés. Celui, ou celle, qui a couru une seule fois un Cent kilomètres ne l’oubliera jamais.
Partez avec eux sur les routes du Périgord. Et vous, les anciens, retrouvez votre premier Cent bornes.