Son contenu :
L’acte de décès antérieur à 1792 indique :
- La date et le lieu de l’enterrement,
- Le nom et le prénom du défunt,
- La date de son décès (mais souvent absente),
- Parfois son âge approximatif,
- Assez souvent sa profession est indiquée,
- Rarement son domicile au moment du décès,
- Parfois son état matrimonial (époux ou veuf),
- Les sacrements reçus ou non par le défunt (eucharistie, extrême-onction, ondoiement...),
- Le nom et le prénom des parents sont rarement mentionnés,
- Le prénom et le nom des deux témoins,
- Leur profession,
- Parfois leur résidence,
- Rarement leur lien de parenté ou non avec le défunt,
- Les signatures des personnes présentes avec indication de ceux qui n’ont pas su signer l’acte.
Problèmes particuliers :
- Certains renseignements peuvent être imprécis (notamment l’âge du défunt).
- La cause du décès est très rarement mentionnée.
- La sépulture a lieu généralement le lendemain du décès (mais pas toujours !).
- Le nom des parents n’est presque jamais indiqué (sauf pour les enfants).
- Le nom de l’époux/épouse est très rarement mentionné.
- Le décès des enfants en bas âge n’est pas toujours enregistré.
- Dans le cas d’un enfant mort-né, le prêtre mentionne, en face de l’inscription "bapt", le mot "obéit" (décédé).
- Certains registres ont pu disparaître au fil du temps en raison de diverses circonstances : négligence des curés, destructions (incendies, guerres...).
- Généralement, les actes de baptême, mariage et sépulture sont inscrits dans le même registre ce qui rend la recherche plus difficile.
- L’absence de tables annuelles et décennales complique la recherche d’un acte et oblige à consulter tout le registre page par page. Toutefois, avec un peu chance, vous trouverez peut-être, à la fin du registre, une table nominative qui répertorie les actes contenus dans le registre. Heureusement, assez souvent, les noms de famille sont inscrits en marge des actes ce qui facilite leur repérage. N’oubliez pas de consulter les relevés systématiques d’actes réalisés par les cercles et associations de généalogie (Il vous feront peut-être gagner beaucoup de temps. Mais vérifiez toujours la validité de leurs informations). Dans tous les cas, il vous faudra faire preuve de patience, de persévérance et d’attention au cours de vos recherches dans ces registres.
- La lecture de l’écriture du scribe est plus difficile que celle des registres d’état civil (cf notre rubrique paléographie).
- Il convient de toujours faire attention à ne pas confondre l’indication d’un hameau ou d’un lieu-dit avec le chef-lieu de commune.
- La lecture des noms de famille, des dates ou des faits peut être la source de nombreuses erreurs de transcription et le début d’une fausse piste...
- La présence ou l’absence de signatures apportent des renseignements sur le niveau social et le niveau d’instruction des individus concernés.
- Les registres de catholicité ayant été tenus en double exemplaire, il est conseillé de consulter les deux registres (parfois un acte peut avoir été oublié !). En principe, l’un des registres se trouve aux Archives départementales, l’autre à la mairie de la commune. Souvent les deux registres sont aux Archives départementales. Parfois, la série départementale (le double) est moins intéressante car moins complète que la série communale (la minute, l’original).
- A noter : en marge des actes d’état civil, les registres de catholicité sont parfois agrémentés d’anecdotes, annotations historiques, faits divers et autres renseignements qui sont le reflet de la vie sociale de la paroisse mais aussi, par extension, de toute une époque (cf notre rubrique notations historiques).
Interpréter un acte :
Premier exemple :
- Premier exemple
Prenons l’acte de sépulture de Pierre Chatelan à Bourg-les-Valence (26), le 12 avril 1768.
"L’an 1768 et le douze Avril a été enseveli pierre Chatelan âgé d’environ soixante ans décédé d’hier après avoir reçu les sacrements ont assisté au convoi Antoine Bourgeau et François Saine qui ont signé avec moi l’un enquis et requis".
L’acte, très laconique, nous donne une piste de recherche pour retrouver l’acte de baptême de Pierre Chatelan : probablement autour autour de 1708.
Deuxième exemple :
- Deuxième exemple
"Acte de sépulture de Jean-Pierre Guironnet âgé d’environ quatre ans est décédé au lieu du Chomel bas le 18 août 1762 et a été enterré dans le cimetière de l’église de Labâtie. Ainsi l’atteste Perrin curé".
Bien que concernant le décès d’un enfant en bas âge, cet acte apporte plus de renseignements que le précédent. En effet, il mentionne l’indication d’un lieu-dit "le Chomel bas" paroisse de Labâtie d’Andaure. Cette information est précieuse pour situer le domicile précis de cette famille. Il est intéressant également de connaître le lieu exact de la sépulture : le cimetière de l’église.