Epouser un Jacquet
François Isidore Alphonse n’est pas grand (1,69 m), il est un peu tordu par une lordose scoliose et rentre de la guerre vivant, mais sans gloire ; Dès son service militaire il a été classé dans les services auxiliaires pour faiblesse de constitution, ce qui sera confirmé par plusieurs commissions de réforme même après la mobilisation générale mais ne l’empêchera pas d’être mobilisé et d’accomplir 5 années de service.
Détails des services et mutations diverses : incorporé au 97e régiment d’infanterie à Modane Service Auxiliaire à compter du 20 novembre 1913. Arrivé au corps soldat de 2e classe le 20 novembre 1913. Classé dans le service auxiliaire par décision du général commandant la subdivision de Chambéry en date du 12 décembre 1913 suivant avis de la commission de réforme de Chambéry du 9 octobre 1913 pour lordose scoliose. Maintenu à son corps. Maintenu. Service Auxiliaire par la commission de réforme de Donzère du 17 décembre 1914. Passé au 2e groupe d’aviation le 23 juillet 1916. Passé au 3e groupe d’aviation le 1er juillet 1917. Mis en congé illimité de démobilisation le 3 septembre 1919 (9e échelon n° 218) par le 2e groupe d’aviation Certificat de bonne conduite accordé ?
Campagnes contre l’Allemagne : du 2 août 1914 au 2 septembre 1919 inclus intérieur : du 2-8-14 au 19-9-16 inclus au Maroc : du 20-9-16 au 2-9-19 inclus.
Blessures citations, décorations : classé service auxiliaire le 9 décembre 1913 commission de réforme de Chambéry (faiblesse de constitution, lordose scoliose). Maintenu service auxiliaire commission des trois médecins le 17 décembre 1914 à Donzère. Affecté à la 26 Cie le 2 août 1914 (D 26 inscrit à côté). Affecté à la 31 Cie le 14 octobre 1916 (D31 inscrit à côté). Passé au 2e groupe d’Av ; le 23-7-16 % du général de Lyon du 18-7-16 9607. R de C le 23-7-16. Arrivé le 23-7-16 n°11585 1/11 du 14-7-16. Escadrille du Maroc n° 305 le sept 16 Embarqué à Bordeaux le 20-9-16. Débarqué à Casablanca le 21-9-16.
Les Jacquet et Cadet (François Isidore est le fils de Marie Lucien Jacquet et Françoise Cadet) ne font pas partie des familles les plus en vue de La Bâthie, bien qu’on retrouve leur trace depuis fort longtemps dans le village (dès 1700). Lors de la naissance de Jeanne Nelly, la sœur de François Isidore, Marie Lucien Jacquet et Françoise Cadet habitaient encore Montesseau, le hameau le plus élevé de La Bâthie, le dernier à 1000 m qui est encore habité toute l’année dans ces années 1890. Des familles très nombreuses qui n’arrivent pas à maintenir en vie tous leurs enfants, des mariages consanguins, des tares (goitre, crétinisme), des enfants naturels et même des mendiants comme Philiberte (1789-1856) une grand tante de Marie Lucien et Claude (1829-1868), le fils du grand oncle Didier, de l’émigration longue vers Paris ou de l’émigration vers d’autres lieux de pauvreté comme Magloire Jacquet qui est parti de La Bâthie pour se marier à Arêches (en 1859). Ce sont de vieilles histoires quand naît François Isidore en 1893, mais certains s’en souviennent peut-être encore.
Certes les deux familles Jacquet et Cattelin sont ponctuellement apparentées depuis longtemps, Rosalie Jacquet, une grand tante de François Isidore n’a-t-elle pas épousé en secondes noces l’arrière grand père de Marie Emma, de 16 ans son aîné ? et à la génération d’après Marie Clémentine Jacquet, une tante de François Isidore n’a-t-elle pas épousé un oncle de Marie Emma, Ferdinand Jacquet ? Et plus près encore, juste avant la guerre en 1912, une belle sœur Lennoz Gratin de Marie Emma a épousé Marius Jacquet, le frère aîné de François Isidore.
Comme son épouse, Marie Emma Cattelin, il fonde une famille par-delà les deuils et les injustices de la guerre dont sa famille a eu son lot :
- de morts : Marie Lucien Cadet (1884-1915) et Clément Séraphin Cadet (1886-1914), deux cousins, enfants de Marie Joseph Cadet ont vécu quelques années d’enfance chez Marie Lucien et Françoise, David Cattelin (1896-1917) cousin commun avec Marie Emma (via Rosalie Jacquet), Louis Anselme Montet (1877-1914) le mari de sa cousine (un peu lointaine) Zite Marie Félicité Jacquet et son frère Jules Adrien Montet (1888-1917), Albert César Bonvin (1894-1916), petit fils de sa grand tante Elisabeth Jacquet épouse Bonvin.
- de cassés par la guerre : Joseph Alfred Jacquet (1875-1917), un fils de Jean Marie Jacquet qui meurt à l’hôpital Bégin d’une pleurésie non contractée en service, Félix Albert Cadet (1894-1922), fils de Joseph Cadet et Marie Dosithée Simond qui décède à Vaux-en-Velin d’une pleurésie contractée aux armées ;
- d’affectés loin du front : Alfred Alexandre Ronque ( 1867-1936), son beau frère
- de héros : Marius Jacquet (1885-1968) son frère, croix de guerre ; Joseph Garzend (1895-1974), Joseph Cadet (1883-1971) le premier fils de Marie Mathilde, deux cousins de François Isisdore
- de fous chanceux : Philippe Maurice Louis (1894-1959) fils de Marie Mathilde Cadet encore un cousin, deux fois déserteur, condamné par le conseil de guerre mais gracié.
Les cousins Jacquet, Cadet, Garzend et Louis
Entrons dans la famille de François Isidore Alphonse Jacquet, comme nous l’avons fait pour celle de Marie Emma. Revenons un peu sur ces cousins de François Isidore Jacquet et leurs parcours de vie. Comme chez les Cattelin, il y a eu des émigrations vers Paris du côté Jacquet comme du côté Cadet mais également ces tantes Cadet, sœurs de Françoise Cadet qui eurent beaucoup d’enfants sans avoir de mari...
Les enfants de Jean Marie Jacquet (1846-ca 1911) et Marie Constance Montgelard (1853- ca 1921)
En 1901, le couple Jacquet-Montgelard marié en 1873 à La Bâthie habite 6 rue d’Aubervilliers à Paris ; lui est porteur de farine. Leurs enfants sont tous nés à Paris, mais ont passé leurs premières années à La Bâthie (Marie Mélanie chez sa grand mère Françoise Billat, Joseph Alfred chez son oncle Gabin Montgelard où il figure au recensement sous le terme de « nourrisson du chef »). Les parents ne rentrent à La Bâthie qu’en 1906 avec leur fille Marie (couturière) qui vient d’avoir une fille Simone Jacquet (1903-) née à Paris sans père connu....et un neveu Marcel Fontaine.
Marie Mélanie s’était pourtant mariée à Paris en 1896 avec Bernard Montarnal fils d’un charbonnier venu du Cantal avec sa femme et ils avaient eu ensemble une fille Germaine ; qu’est devenu ce mari ? Pour la fille, qui n’est jamais rentrée à La Bâthie on sait qu’elle est devenue sténodactylo et a épousé un tailleur d’origine italienne (Piazza) dont un frère a épousé une cousine Montegelard de la Bâthie, preuve que malgré l’émigration parisienne les liens avec la famille n’étaient pas perdus.
Marie la couturière aura une autre fille, Raymonde, née en 1906.
Après la mort du grand père et la disparition (?) de leur mère et de son mari, Raymonde et Simone vivront à La Bâthie avec une tante marie Bouvet et leur grand mère, puis avec leur seule tante, employée à l’électrochimie. Simone épousera en 1926 un cousin Cattelin Emile (fils de Théodore et Philomène), on perd la trace de Raymonde Jacquet (à moins qu’il ne s’agisse de l’épouse de François Alphonse Garzend qui revient avec son mari à La Bâthie dans les années 30 ????).
Leur fils Joseph Alfred, posier d’étain, a épousé en 1901 dans le 20e arrondissement de Paris une Blanchisseuse Julia Berthe Cachier dont il divorcera en 1910. Joseph Alfred et Julia Berthe habitent 26 rue terre neuve. On ne le reverra pas à La Bâthie ; il mourra en 1917 à l’hôpital Bégin d’une maladie non contractée en service (il avait été affecté pendant la guerre aux usines Péricaud)
Les enfants de Marie Joseph Cadet et marie Séraphine Dosithée Simond
Si Marie Joseph Cadet (1857-1914) a travaillé à Paris comme garçon de magasin (29 rue d’enghein et 6 boulevard des Capucines) dans les années 1880 et si tous les enfants qu’il a eus avec Marie Dosithée Simond sont nés à La Bâthie (élevés pour les deux premiers quelques années chez Marie Lucien Jacquet et Françoise Cadet), la famille se trouve à La Bâthie à partir de 1896 où naîtront deux autres enfants Marie Léontine et Eugène Alexis.
Mais le fils aîné part travailler à Paris (rue St Fiacre en 1909, 103 rue du théâtre en 1912) où il se mariera avec une non bâthiolaine (Bernard) à la mairie du XVe. Lui-même et deux de ses frères (comme leur père et leur tante Marie Rosalie morts en 1914 tous les deux) ne survivront pas à la guerre de 14-18, tués au combat ou des suites de blessures.
Leur sœur Marie Léontine Cadet et leur belle sœur Jeanne Joséphine Girod (veuve de Clément Séraphin) se marieront à La Bâthie après la guerre, l’une avec un Tartarat (Pierre Joseph Tartarat), l’autre avec un Tartarat Bardet (Lucien Alexis Tartarat Bardet) et y fonderont une famille ; leur fils François Tartarat Bardet épousera une Cattelin (fille d’Emile Cattelin et Simone Jacquet : Raymonde Philomène Henriette)en 1927.
La famille Tartarat sera à nouveau très touchée par la seconde guerre mondiale : René Joseph tartarat mourra en déportation pour faits de résistance, son oncle, sa tante et un cousin seront assassinés le 22 octobre 1944 à La Bâthie.
Les enfants de Marie Rosalie Cadet, devenue épouse Garzend et Les enfants de Marie Mathilde Cadet, devenue épouse Louis
Les deux tantes côté Cadet de François Isidore Alphonse Jacquet auront plusieurs enfants naturels avant de trouver un mari. Pour ces filles orphelines de père très jeunes et sans frère aîné parti à Paris, le scénario est toujours le même : naissance de l’enfant chez sa grand-mère qui le déclare puis reconnaissance par la mère quelques jours plus tard. Deux seulement survivront : Marius Cadet (1872- fils de Marie Rosalie) et Joseph Cadet (1883- fils de Marie Mathilde).
En 1876, Marie Rosalie (1852-1914) épouse à La Bâthie Joseph Garzend dont elle aura sept enfants dont six survivront. Seule Séraphine semble s’être mariée à La Bâthie et y avoir fondé une famille avec Jospeh Mercier Balaz, fermier à Biorges ; ils auront neuf enfants (dont une épousera un Montet, apparentés à la famille du mari de Zite Marie Félicité Jacquet, une petite nièce du père de François Isidore Alphonse).
Lorsque Françoise (née Cadet-devenue Garzend par le mariage de ses parents) l’aînée se marie à Paris en 1901 avec un employé du métropolitain natif de l’Indre, son frère Marius, employé à Paris et son oncle Jean Marie, employé à Aubervilliers sont ses témoins. Marie Eugénie Garzend se marie à Paris en 1905 avec un Fillion de La Bâthie, François Alphonse Garzend, conducteur de four électrique, en 1911 à Paris aussi avec une Pointet de La Bâthie (il reviendra à La Bâthie ; en 1936, il est contremaître à l’électrochimie du temps de M. Greffe directeur et Grandmangin ingénieur ; sa petite fille se mariera à La Bâthie en 1965 avec un Micol) et Séraphin Garzend à Grenoble avec une Mathex de la Bâthie (ils reviendront vivre à La Bâthie où naîtra leur fille).
L’autre tante maternelle de François Isidore Jacquet, Marie Mathilde Cadet (1864-) aura cinq enfants (dont deux survivront) avec Joseph Louis, tailleur de pierre originaire de Valence, après ses quatre enfants naturels dont seul l’aîné Joseph a survécu ; elle vivra beaucoup à La Bâthie (sans son mari) après avoir résidé avec lui à Albertville, Voiron et Lyon où sont nés leurs enfants. Ses enfants aussi. Son fils Philippe Maurice Louis dit Jean désertera deux fois pendant la guerre de 14-18, après avoir été blessé par un éclat d’obus en 1916, mais sa condamnation par le conseil de guerre à 4 ans de travaux d’intérêt publics sera suspendue. Son fils, le petit fils de Marie Mathilde mourra en déportation en 1945. L’autre petit fils de Marie Mathilde épousera la sœur d’un autre déporté de La Bâthie.
Marie Emma Cattelin en épousant François Isidore Alphonse Jacquet entre dans une famille qui ne ressemble en rien à la sienne. Plus pauvre, où les émigrés vers Paris sont partis pour toute une vie, où de nombreux enfants sont morts en bas âge, où les enfants naturels ont été nombreux, où les parents sont décédés tôt, où les liens familiaux existaient mais étaient sans doute moins étroits que dans la famille Cattelin.
Est-ce pour cela que le nouveau couple s’est tourné principalement vers les cousins Cattelin, ignorant les cousins Jacquet, Cadet Garzend et Louis ?
Pourtant, François Isidore Alphonse a pu connaître ses cousines Simone et Raymonde Jacquet, ses cousins Séraphin et Joseph Garzend , Séraphine et Séraphin et les enfants Mercier Balaz et le cousin et la cousine Louis ; comme lui, ils habitaient La Bâthie et étaient d’âges comparables au sien.
Pourtant la grand-mère Cadet pleurait les exilés à Paris (dont elle avait conservé une lettre). Mais Marie Joseph Cadet était rentré à La Bâthie et sa fille et sa belle fille veuve de guerre y avait refait leur vie !
Bien sûr il n’y avait pas de lieu commun pour se retrouver et passer du temps ensemble comme à Bénétan. Et puis, dans cette famille où les hommes sont rares, on imagine que le travail prend toute la place : on n’imagine pas François Isidore Alphonse Jacquet jouant avec frères et sœurs et cousins comme Marie Emma Cattelin.
- Françoise Cadet et Marie Lucien Jacquet
Les parents de François Isidore Alphonse Jacquet
Marie Lucien Jacquet et Françoise Cadet se sont mariés en 1877. Et leur portrait en dit long sur le couple.
François Isidore est le dernier enfant vivant d’une famille de 10 enfants dont il ne reste que 4 survivants. Quand il naît sa sœur Marie Françoise, de 15 ans son aînée, va se marier avec un pensionnaire de la maison employé des PLM ; elle sera veuve l’année suivante et François Isidore sera élevé avec sa nièce Cécile Delaye jusqu’au remariage de sa sœur en 1907 avec Alfred Ronque et le départ du couple vers Arbine où naîtront les nombreux neveux Ronque.
Son frère Marius a 8 ans de plus que lui. Il n’y a que sa sœur Jeanne Nelly qui soit du même âge que lui. Mais on ne joue pas beaucoup chez les Jacquet-Cadet, on travaille pour survivre dans l’acharnement à s’en sortir que développe le père Marie Lucien.
François Jacquet, le père de Marie Lucien est mort jeune à 56 ans en 1875 et Marie Lucien a pris en charge toute sa famille sans l’aide de son oncle Joseph (qui vient de faire un second mariage plutôt favorable avec une Bertheloz Molliex un peu pourvu, du moins y a-t-il un contrat de mariage) ou de sa tante Elisabeth. Claude Jacquet l’arrière grand père est mort depuis 10 ans et rien n’est là pour maintenir ou seulement rappeler les liens familiaux.
Jamais les cousins issus de germains de son grand oncle Joseph Jacquet (des Jacquet, des Rey et des Montet) et de sa grand tante Elisabeth Jacquet (des Bonvin), ne seront très proches de François Isidore (excepté peut-être le mariage de Cécile Delaye avec son cousin Louis Alfred Bonvin), moins proches que ses cousins Cattelin (les enfants de sa grand tante paternelle Marie Clémentine Jacquet épouse de Ferdinand Cattelin ou ceux de sa grand tante maternelle Césarine Cadet épouse de Pierre Cattelin).
C’est le courage et la longévité de Marie Lucien, le père de François Isidore, qui sortiront sa famille de la pauvreté : Dès la mort de son père, alors qu’il a 24 ans Marie Lucien prend en charge sa mère (Françoise Billat) , la mère de sa femme (Marie Virginie Pommat qui devient veuve à 50 ans dans les mêmes années), une sœur de sa femme (Marie Mathilde Cadet) et le premier enfant de son frère Jean Marie parti à Paris, Marie Mélanie Jacquet, ainsi que sa plus jeune sœur Marie Clémentine.
L’arrangement ne tiendra pas longtemps : Françoise Billat reprendra son indépendance et finira sa vie auprès de sa fille chez les Cattelin ; Marie Virginie Pommat s’installera seule et élèvera seule les enfants naturels de sa fille Marie Mathilde Cadet.
Marie Lucien construit sa maison vers les années 1900, près de l’église, de la mairie et de l’école dans ces zones d’extension de Gubigny. Des 10 enfants que sa femme met au monde de 1877 à 1895, seuls quatre survivront. Mais ces deuils n’entament pas son courage ni son esprit d’entreprise. De par la situation de sa maison proche de l’église et de la mairie, il est souvent sollicité comme témoin lors de l’enregistrement des baptêmes et des décès ; il a ouvert un café sans doute fréquenté après les offices et les cérémonies. Cela lui confère une certaine notoriété et peut-être même une aisance relative. Il accueille aussi des pensionnaires, profitant des opportunités du développement de La Bâthie (Joseph Delaye, le pensionnaire employé des PLM qui épousera une des sœurs de François Isidore (la seule qui aura des enfants) et en aura un enfant avant de mourir très prématurément l’année suivant son mariage) et il s’emploie à l’usine dès 1911.
Marie Françoise Jacquet se remarie en 1907 avec Alexandre Alfred Ronque, de 12 ans plus âgé qu’elle. Ils s’installent à Arbine ; ils ont 3 enfants + Cécile Delaye (la fille du premier mariage de sa mère) lorsque la guerre arrive. Alexandre Alfred Ronque sera affecté aux carbures métalliques en 1916 mais Marius et François Isidore doivent partir comme les cousins Cadet, Jacquet, Garzend et Louis.
Ses enfants, ceux qui ont survécu, ont fait quelques études. François Isidore est un col blanc à l’électro-chimie (où il travaillait déjà avant la guerre) et il a eu la curiosité de choisir l’aéronautique qui démarrait pendant la guerre et le Maroc, plutôt que des postes plus exposés.
De ce mariage presque arrangé (par le directeur de l’usine), où les deux mariés apportent leur quota de deuils de guerre, où Marie Emma gardera toujours un sentiment de déclassement, comment faire un mariage heureux ? Ce sera une vie de travailleurs et de silence où François Isidore acceptera les conditions de Marie Emma comme son père Marie Lucien l’avait fait avec sa femme Françoise Cadet. Marie Emma et François Isidore Alphonse n’auront que deux enfants en 1924 et 1928. Marius et Marie Nelly n’auront pas d’enfants. Ils seront toute leur vie pluriactifs : aubergiste et comptable à l’électrochimie et agriculteurs.
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