"Peignard" : tout ce qui a été écrit sur ce patronyme nous dirige vers les métiers de la laine, le cardeur, et par extension l’élevage du mouton. Les actes des registres de Guer (Morbihan) nous orientent dans une tout autre direction. Un village, situé à proximité de Guer, s’appelle "La Peiggnardais" ; il est fréquemment cité dans les actes.
De 1587 à 1605, Peignard et Peignardais sont orthographiés "paingnart".
et de 1605 à 1685, on écrivait « Paignart » et « Paignardais ».
Si l’orthographe n’a pas beaucoup d’importance en généalogie, il est quand même important d’étudier l’évolution du mot avant de donner une définition étymologique.
La signification devient plus évidente lorsqu’on rapproche ces deux mots de "compagne" qui s’écrivait "compaigne" au XVIIe siècle. Tous les étymologistes sont à peu près d’accord sur l’origine de ce mot : la compagne ou compaigne c’est la personne avec qui l’on partage le pain, et par extension la nourriture.
La Paignardais est donc le lieu où se trouvait le four pour la fabrication du pain. "Paingnart", puis "Paignart" et enfin "Peignard",
c’est la personne qui travaillait à la fabrication du pain au four, lieu que l’on a baptisé "Paignardais", puis Peignardais à partir de 1685.
Au Moyen-Âge, le four était souvent la propriété du seigneur. Les environs de Guer étaient entourés de seigneuries et des moulins tournaient près de La Peignardais.
Documents auxquels se référer :
- Archives de Guer.
- Acte du 21-10-1697 :"Cyprien, Charles, fils de Robert Peignard".
- Acte du 10-10-1684 :"Guillaume, fils de Pierre Rénimel et Perrinne Paignart".
- Acte du 28-03-1602 :"Gurual, fils de Pierre Paingnart".