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Cartes postales cherchent héritiers

Le jeudi 11 avril 2019, par Maryse Cours, Roland Mongaï

En collaboration avec Philippe LOPEZ.

Avant-propos

Quoi que l’on dise, l’entraide fonctionne bien chez les généalogistes que nous sommes. La preuve :
Philippe LOPEZ possède un lot de 32 Cartes Postales, s’étalant de 1907 à 1918. Son souhait serait de remettre ce lot aux descendants des correspondants, il ne sait pas trop comment s’y prendre. Il soumet ses hésitations au groupe de discussion "Nos racines Espagnoles" dont il fait partie.

Plusieurs colistiers lui donnent des conseils … les remettre aux archives départementales ou aux archives municipales, d’autres orientations suivent comme le Centre de documentation historique de l’Algérie, etc., etc…

Puis Maryse COURS prend connaissance de ces échanges de correspondances et lui propose de "faire parler ces cartes postales".
Mais Philippe n’a pas trop de temps à consacrer à cette recherche. Il est encore en activité, cependant il se prend au jeu et entame des recherches dans les "pages jaunes".
Maryse comprend vite que la tâche ne sera pas simple car elle consiste à rechercher des contemporains.
Maryse me propose alors de participer à cette recherche.

Les MONGAY furent l’objet de nos premières recherches communes.
De plus, Maryse et moi avons déjà co-signé un article.
Enfin, elle a eu connaissance d’une de mes Histoires qui traitait d’une carte postale à qui j’avais donné la parole
J’ai immédiatement accepté de les rejoindre.
Ainsi le trio était formé et la chasse à l’Héritier a pu commencer.

Le sommaire, situé à la fin de ces pages, décortique le chemin suivi pour tenter d’aboutir au résultat escompté par Philippe LOPEZ, Maryse COURS et moi !

Les Cartes Postales

Philippe avait numéroté et scanné recto (image) et verso (texte) [1] ces cartes postales [2].

Après examen, j’en ai écarté 12 pour les raisons suivantes :

  • Aucun texte (carte postale vierge)
  • Destinataire inconnu
  • Auteur inconnu
  • Intérêt nul pour le couple et leurs enfants.

Ainsi, il en reste 20 que j’ai classées chronologiquement en y ajoutant des détails essentiels pour la suite, soit :

• Le titre de la carte postale. Il peut permettre de situer l’expéditeur,
• L’adresse du destinataire,
• Le texte in extenso,
• Et enfin quelques remarques complémentaires.

Je présente le relevé de cette collection en Annexe 1 (voir ci-dessous) car le volume est trop important (20 pages) pour l’incruster ici. Il pourrait distraire le lecteur. De plus, une présentation "Paysage" me semblait obligatoire pour une parfaite lisibilité.

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Annexe 1

La famille BRUN & ANOGE

Cette correspondance concerne essentiellement la famille BRUN qui se compose de 4 membres : le père, la mère et 2 enfants.

Le couple Maria et Edmond se forme à Carqueiranne (83). Là, naissent leurs enfants. Mais le jeune Adrien meurt de la grippe espagnole [3]. Maria est inconsolable, elle se rend chaque jour sur la tombe de son petit… [4].
Cela entraîne, vers 1918 / 1920, une migration vers Barcelonnette (04) afin d’arracher Maria à l’attrait du cimetière.

Que savons-nous d’Edmond Noël Eugène BRUN ?

Petit avertissement : Chaque individu, ou presque, est figuré par un blason. Il remplace les photos que nous n’avons pas. Ce blason est celui du lieu de leur naissance. Cette disposition permet de suivre les pérégrinations de la famille et de ses branches constituant l’arbre généalogique.

Nous n’avons pas cherché à remonter loin dans ses ancêtres. Ce n’était pas le but. Mais, nous présentons tout de même son arrière-grand-père Jean Baptiste BRUN.
En ce qui le concerne, nous disposons des trois actes majeurs :

• Sa naissance à Carqueiranne le 17 novembre 1882,
• Son mariage à Carqueiranne le 25 avril 1908,
• Son décès à Barcelonnette le 16 mai 1956.

Une autre pièce majeure constitue son dossier, c’est sa Fiche Matricule. Grace à elle nous apprenons qu’il est Engagé Volontaire. Il signe pour 5 ans, à Toulon (83), le 17 janvier 1901. Il est incorporé dans les Équipages de la Flotte. Pour rendre cette fiche "accessible" je l’ai transposée en clair. C’est l’Annexe 2 à laquelle j’ai ajouté les cartes postales en relation avec les lieux et les dates des 20 retenues.

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Annexe 2

Pour imager son parcours et le rendre le plus vivant possible, j’ai illustré ses affectations successives :

1901-1904 : Équipage de la Flotte : D’ENTRECASTEAUX [5]

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Maquette du D’Entrecasteaux

Le D’Entrecasteaux  fut un croiseur protégé de 1re classe construit par la Marine française. Lancé en juin 1896, il fut mis en service en 1899 et retiré en 1922.

Edmond embarque, en qualité de Matelot-Boulanger, sur ce navire, le 14 mai 1901. Il met sac à terre le 1 février 1904. À son bord, il guerroie en Chine.

1904 : Équipage de la Flotte : REDOUTABLE [6]

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Le Redoutable au port militaire de Brest en 1882

Le Redoutable  était un cuirassé de la marine française construit à partir de 1873.

Conçu avec une batterie centrale d’artillerie au lieu des traditionnelles bordées, il fut le premier navire au monde à utiliser l’acier comme principal matériau. Comparé au fer, l’acier possède une plus grande force structurelle pour un poids inférieur. La France était le premier pays à fabriquer industriellement de l’acier (avec le procédé de Siemens) mais la présence de défauts dans les plaques d’acier provoqua l’utilisation de fer forgé.
Le Redoutable était présent pendant la négociation du traité du 7 septembre 1901 avec la Chine. Il a été démoli à Toulon en 1913.

Le matelot Edmond BRUN, monte à bord de ce cuirassé le 27 février 1904. Il en redescend le 15 août 1904. Mis à terre, il sera affecté à la défense mobile de Saïgon [7].

1906-1907 : 2e Bataillon d’Infanterie Légère d’Afrique [8]

Créé par ordonnance du 3 juin 1832 à Birkhadem, stationné à Bougie, puis à Laghouat (Alger) en 1900.
Le 28 novembre 1870, durant la guerre franco-allemande, eut lieu la bataille de Beaune-la-Rolande ou furent engagés 2 compagnies du 2e BILA qui composaient le régiment de marche d’infanterie légère d’Afrique.
En opération au Maroc Occidental, dépôt à Mcheyda et El-Hadjeb en 1914.

Durant la guerre de 1914-1918, le 2e BILA reste stationné en Afrique du Nord, mais contribue à la constitution des 1er, 2e et 3e BILA appelés à combattre en Belgique et en métropole.
Ce bataillon sera dissous en 1927, après la fin de la guerre du Rif.
Edmond BRUN quitte l’Asie et rejoint l’Afrique. Il reçoit cette affectation le 19 juillet 1906. Il y restera jusqu’au 3 septembre 1907.

1914 : 9e Section de Commis et d’Ouvriers Militaires d’Administration (COA) [9]

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Photo du 9e COA

Pour de plus amples détails sur ce Corps, il faut consulter GALLICA : Répertoire alphabétique du droit français. Supplément. Tome 2/publié [10]

1915 : 154e régiment d’infanterie [11]

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Insigne régimentaire du 154e régiment d’infanterie.

Le 154e régiment d’infanterie de ligne (ou 154e RI) est un régiment de l’armée de terre française. En 1915, son activité fut :

• De mai à novembre : opérations en Argonne : Bagatelle
• Du 25 septembre au 6 octobre : seconde bataille de Champagne située au nord de Saint-Hilaire-le-Grand.

Un ami d’Edmond lui envoie son bonjour depuis Cognac. Edmond fait partie de ce régiment qui lui-même fait partie du Secteur Postal 224 !
Du quant à quand exactement il fut dans ce corps ? Sa Feuille Matricule ne le précise pas !

1917-1918 : 47e Régiment d’Infanterie

Le 47e régiment d’infanterie de ligne [12] est un régiment d’infanterie de l’armée de terre française.

Il semblerait, selon sa Fiche Matricule, qu’Edmond BRUN, y fut affecté à partir du 2 février 1917 (Date de la Direction de l’Information Générale de la 4e Armée). Dans ce cas, voici l’activité de cette unité en :

1917 :

• De janvier à février, dans la Somme, vers Tilloloy.
• D’avril à mai, dans la Marne vers le Mont Cornillet.
• D’août à octobre à Verdun, à la côte du Poivre et à la cote 344.
• En décembre, à Woëvre, Bonzée et Haudimont.

1918 :

• De janvier à mai, à Verdun, vers Les Chambrettes, bois le Chaume et des Caurières.
• De mai à juin, à Ronchères (Aisne), Verneuil (Marne) et Dormans.
• En juillet, dans la Marne, vers Comblizy.
• En septembre dans les Vosges, vers le Col de la Chapelotte.

Il a été blessé le 7 août 1918 à DORMANS [13]. À ce moment, son régiment était vers Comblizy (Marne)

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Extrait de sa Fiche matricule.

Dormans est à 10 Km de Comblizy qui devait être le siège du QG. Quant à Dormans, ce devait être une zone d’opération.

En résumé : Edmond BRUN intègre ce régiment vers le 2 Février 1917. Il le rejoint dans le Somme. L’année suivante il est blessé à Dormans. C’est le devant de ses jambes qui est atteinte. Il se remettra rapidement des dégâts survenus à ses membres inférieurs.

1919 : La Démobilisation

Elle intervient le 21 janvier 1919. Il se retire à Barcelonnette Généanet [14]

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Vue de Barcelonnette

1920 : Barcelonnette

Il est tenancier du Café de l’Europe [15].

Est-ce lui sur la photo [16], à gauche, avec Maria à ses côtés ? Si oui, laquelle des 3 est Maria ?
Aujourd’hui, ce café est devenu l’Hôtel de la Placette

Les similitudes, entre ces deux photos, sont grandes…

1929 : Barcelonnette

Il habite rue Neuve [17]

Qu’avons-nous appris de Maria ANOGE ?

L’environnement familial de Maria

Ses parents effectuent un parcours atypique. Ils sont l’un et l’autre italiens, de la région de Cuneo. Ils reposent dans le cimetière de Barcelonnette (Tombeau de la Famille GIAVELLI).

Maria, leur fille aînée, voit le jour à Paris 11e, le 24 avril 1884.

Les 5 enfants suivants naîtront à Bersezio (I), le village des parents de Maria.
La suivante, Anaïs Antoinette sera native de Barcelonnette.

Quant aux deux derniers ; Paul (1904-) et Edmond (1906-1975) ils naîtront dans le petit village de Saint-Pons (04). Et c’est là que Maria vit avec ses parents, ses frères et ses sœurs.

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Le hameau dans lequel vivent les ANOGE

Maria, Domestique

Puis, on la retrouve comme Domestique à Toulon. Elle est placée chez Mme MARQUAND, au 9 de la rue Racine, dont l’époux est Notaire.

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Verso de la carte postale n° A – O1V.

Et voilà à quoi correspondait cette adresse [18]

Il est quasiment certain que l’étude notariale est à l’étage. Le rez-de-chaussée est une Chapellerie.
Les similitudes entre la carte postale ci-dessus et l’image contemporaine ci-après, de ce bâtiment apportent bien la preuve que nous sommes au même endroit, à quelques années près !

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Vue actuelle du 9, rue RACINE.

Chez Rose REBOUL, épouse MARQUAND [19]

On remarque aujourd’hui, l’enseigne NOTAIRE sous l’imposte de la porte d’entrée. L’Office Notarial de Me MARQUAND a été reprise par Me Antoine COURET qui n’est autre que son gendre.

La profession de Me MARQUAND est confirmée par le Faire part du décès de son fils Frédéric et ensuite par l’acte de d’État-civil de son propre décès.

Sur ce dernier document, nous apprenons que Madame MARQUAND se nomme : Rose Adélaïde REBOUL…

J’ai facilement retrouvé le mariage entre Louis Antoine "Émile" MARQUAND & Rose Adélaïde REBOUL, il a eu lieu à TOULON le 24 Février 1862. On y apprend que Rose Adélaïde REBOUL est née à Toulon le 19 juillet 1838.

Ils donnent naissance à deux enfants :

• Marie Joséphine Françoise (1862-)
• Frédéric Eugène François Marie Alexandre (1869-1888).

Je n’ai pas trouvé d’autres enfants au couple MARQUAND & REBOUL.

En résumé, cela donne cette disposition familiale :

Remarque :

• En 1888, Frédéric, le fils du couple MARQUAND & REBOUL, décède Place PUGET, N° 5
• En 1895, Louis Antoine Émile meurt aussi Place PUGET, N° 5

De là, on peut déduire, que les locaux du 9 rue Racine sont consacrés à l’activité professionnelle de Me MARQUAND alors que le 5, Place PUGET constitue l’habitation de la famille.
Mais pourtant Rose Adélaïde REBOUL ne meurt pas à cette adresse le 19 janvier 1915, mais bien au 9, Rue RACINE !
Il est vrai que 150 mètres environ, séparent les 2 adresses.

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Mais sur cette place, où est le N° 5 ?

Aujourd’hui le rez-de-chaussée du N° 5 de la place PUGET25 est occupé par NANA BAÏLA. On distingue nettement le N° 5 sous le balcon abritant la boutique.

Vers 1906, Maria ANOGE loge chez Mme MARQUAND au N° 9 de la rue RACINE, à Toulon. Cela ne veut donc pas dire que Mme MARQUAND y habite.

Recensements Toulon

Afin de faire le tour complet de la question de savoir qui habite où et quand, j’ai réuni les résultats sur le tableau qui suit :

Selon ce constat, il semblerait que le couple MARQUANT & REBOUL vivait ensemble ¨Place PUGET". Puis Vve Rose Adélaïde REBOUL est venue finir ses jours Rue RACINE.

Il y a donc une partie habitation au 9, rue RACINE !

La chapellerie

On remarque, puisque la Carte Postale correspond au 9, Rue RACINE [20] qu’il y avait là une CHAPELLERIE en lieu et place de Serge BLANCO. D’ailleurs le n° 9 est visible en tête de CHAPELLERIE qui a pour raison commerciale : Modern House.

Mme MARQUAND était-elle la Chapelière et Maria ANOGE l’aidait-elle dans sa besogne ?

Certainement pas, car sur les recensements consultés elle est soit "Sans Profession", soit "Rentière".

On trouve dans un journal local : Le Diable Rouge, un article ventant la qualité et les prix des chapeaux de cette boutique…

La fratrie ANOGE

Mais revenons à Maria ANOGE… Voyons sa famille. Elle est l’aînée d’une fratrie de 8, dont plusieurs d’entre eux s’exilent au Mexique [21].

Dès son mariage prononcé avec Edmond Noël Eugène BRUN (le 25 avril 1908 à Carqueiranne), elle suivra son époux à Carqueiranne.

Tout en bas à gauche, il y a Adrienne BRUN, Sosa N° 1. Je reviendrai sur elle …
Lorsqu’elle se marie, Maria est "Domestique". On peut dire qu’elle était au service de Mme Vve MARQUANT après le recensement de 1906 et avant celui de 1911 de Toulon !

Puis elle suivra son époux à Carqueiranne.

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Extrait de son acte de mariage
Mairie de Carqueiranne – Acte N° 5 du 25-4-1908.

Le couple BRUN & ANOGE n’aura que deux enfants, dont le second meurt très jeune (7 ans).

La brève vie d’Adrien Antoine Thomas BRUN

La famille

Adrien Antoine Thomas BRUN a une courte vie. Il naît à Carqueiranne le 21 décembre 1910. Il y meurt le 9 novembre 1918. Il n’a pas encore 8 ans !
Par sa tante, Adrienne, nous savons qu’il est mort de la grippe …
Il a un frère aîné, Alfred Angelin Antoine BRUN qui n’a qu’un an de plus que lui.
La famille est conforme à l’image ci-après :

Remarque : Les blasons, qui ornent chacun des personnages des présentations généalogiques, sont ceux de leur ville de naissance. Ainsi on déduit ici, qu’Edmond, Alfred et Adrien sont nés au même endroit : Carqueiranne ; et que Maria ANOGE a vu le jour à Paris.

La Carte Postale

Sa Maman, Maria ANOGE, vit seule avec ses 2 enfants. Son Papa : Edmond Noël Eugène BRUN, est retourné dans l’Armée à la suite de la Mobilisation Générale lancée le 2 août 1914. Maria et Edmond s’écrivent régulièrement. C’est sûrement cela qui pousse le petit Adrien à vouloir, lui aussi, écrire à son Papa. Alors on peut penser que Maria lui dicte les phrases afin de lui faciliter la tâche. Mais, il est sûrement distrait ou pas très concentré pour mener à bien la page d’écriture dans laquelle il a voulu se lancer.
Voilà le résultat de ses efforts [22] :

L’image située au dos de cette carte postale ne nous apprend rien de plus sinon que c’est là qu’ils habitent au Val de l’Éolienne.
La question maintenant n’est pas de lire ce qui est écrit mais bien de tenter de découvrir ce que sa Maman a voulu lui faire écrire afin d’éclairer le Papa sur le comportement de ses enfants. Selon moi et quelques amis (que j’ai mis à contribution), le résultat pourrait être le suivant :

Il écrit, et cela est clair, que les retrouvailles auront lieu dans 77 jours. Cela veut bien dire que la Maman est derrière la main hésitante du garçonnet. Elle comptabilise les jours qui restent pour revoir son époux.

Quel jour a été écrite cette carte postale ?

Il n’y a que sa feuille matricule qui peut nous permettre de répondre à cette question.

  • Le 2 août 1914 est proclamé la Mobilisation Générale. Edmond est donc sous les drapeaux. Adrien est âgé d’environ 4 ans lorsque cet Ordre [23] est affiché sur les murs de France.

  • Il sera démobilisé le 21 janvier 1919 et il se retirera à Carqueiranne.
  • Entre ces deux dates, pas de permission. Donc le compte à rebours peut être entamé.

Mais comment Edmond apprend-il la date de sa libération prochaine ? Car c’est lui, et lui seul, qui a pu confier cette date à Maria ! Mais, ignorons ce détail car il n’handicape pas le déroulement…
Un calcul simple aboutit au 5 novembre 1918 qui doit être le jour de la rédaction du gentil mot d’Adrien à son Papa chéri. En effet ce jour-là, nous sommes exactement à 77 jours du 21 Janvier 1919.

Où est Edmond BRUN lorsque son fils cadet lui écrit ?

Il est en France, il participe à la bataille de la Marne. Peu de temps avant (le 7 août 1918) il est blessé. Ses courriers, à son épouse, nous apprennent qu’il fait un séjour à l’Hôpital où il doit être opéré…
Cependant, l’étude du lot de cartes postales nous apprendra :
• Le membre ou l’endroit du corps qui a été atteint [24],
• Le lieu géographique exact où il a été blessé,
• Dans quel hôpital on le soigne.
Cet épisode sera éclairci par ailleurs…

Le Val de l’Éolienne

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L’entrée du Val de l’Éolienne à Carqueiranne.

La carte postale N° 22, qui elle ne fut pas sous enveloppe, est destinée à Maria dont l’adresse est ce Val de l’Éolienne. Et là, on peut faire le rapprochement entre la terrasse visible à gauche de la Carte Postale ci-dessus et les propos d’Adrien qui dit "je veux une terrasse…"

  • Est-ce celle-ci, qu’il doit voir chaque jour, qui lui fait envie ? On peut le penser.

Le décès d‘Adrien

Et le 9 novembre, ce petit chéri meurt, sans avoir revu son Papa…. Bien entendu son acte de décès [25] n’apporte aucune précision quant à la cause prématurée de ce départ !
Mais maintenant… nous savons !

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Entrée du cimetière de Carqueiranne (83)

C’est là que repose Adrien et certainement une partie de sa famille.
De cette histoire de famille c’est la page la plus triste.

L’Héritier Alfred Angelin Antoine BRUN

Son enfance

BRUN Alfred Angelin Antoine voit le jour à Carqueiranne le 19 janvier 1909. Nous ne savons pas le lieu précis de sa naissance. Cependant, il est sûr et certain qu’il a grandi au lieu-dit ‟Val de l’Éolienne”.

Nous avons trois raisons qui nous permettent d’affirmer cela :

  • Edmond (son père) adresse, en juillet et août 1915, à Maria son épouse, deux cartes postales (D-22 et E-21) à cette adresse. Alfred a 7 ans !
  • Et c’est en 1918, que son jeune frère Adrien, envoie quelques mots à son papa au dos de la carte postale (T-18) visible plus haut. Alfred a 9 ans !

Sa famille

Étant en présence d’un contemporain, il est difficile de retrouver ses descendants, sinon impossible.

Mais il se trouve que rue Bellon à Barcelonnette vit une personne qui pourrait bien être une descendante Brun. Nous savons par ailleurs qu’à cette adresse ont vécu les époux Alfred Angelin Antoine BRUN et Jeanne Marie OLIVERO.

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Alfred et sa famille

Alfred n’a pas 2 ans lorsqu’il est recensé [26], avec ses parents, à Carqueiranne.

L’adolescent

En 1920/26 après le décès de son jeune frère, il suit ses parents à Barcelonnette.

Le militaire

Alfred est incorporé dans le 15e bataillon de chasseurs alpins qui est en garnison à Barcelonnette.

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Quelques Chasseurs du 15e BCA devant leur caserne à Barcelonnette
Avec l’autorisation du Colonel Hubert TASSEL – Photo issue de sa collection personnelle
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Insigne du 15e bataillon de chasseurs alpins
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Reproduction d’un Certificat de bonne conduite délivré par le 15e BCA, en 1929.
Document issu des dossiers personnels du Colonel Hubert TASSEL.

Fiche Matricule : Cette fiche n’est pas en ligne. Cependant j’ai pu la consulter aux AD 04. Il en découle qu’il a effectué un Service (1 an) sans histoire, qu’il en est sorti avec son Certificat de bonne conduite. Pour donner suite à la Mobilisation Générale lancée le 24 août 1939, il effectuera 5 autres années et finira Sergent ! De plus en Octobre 1944, il rejoint le Groupe FFI Ubaye.

Il n’a laissé aucune trace apparente sur le site des Mémoire des Hommes (SGA).

Son mariage, Sa vie …

Et c’est durant ses obligations militaires qu’il se marie le 16 mars 1931 avec Jeanne Marie OLIVERO qui est issue d’une famille italienne [27] dont nous savons peu de chose. Toutefois, on remarquera que son épouse, comme sa maman, est native de Paris !
Son père est, quant à lui, toujours Cafetier à Barcelonnette, en 1931 [28].

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Ce que l’on a découvert de la famille OL(L)IVERO.

Son décès

Il meurt à Marseille [29] en 1994, au Centre des maladies infectieuses et tropicales de l’Hôpital Nord. Il a 85 ans. Mais il habite toujours Barcelonnette, rue BELLON.
A cette adresse, mourra son épouse le 14 mai 1996.
On remarque que cette rue est à deux pas de La Placette où son père a tenu, dès son arrivée à Barcelonnette, le Café de l’Europe, en 1920 ou 1926  [30].

Conclusion

Nous voilà au bout de l’aventure. Ce fut un long travail d’équipe. Nous espérons qu’un (ou qu’une ou des) Héritier se manifestera afin que Philippe lui remette ce trésor. Cette personne ne peut être qu’un descendant d’Alfred Angelin Antoine BRUN & Jeanne Marie OLIVERO.

Il y a encore, à Barcelonnette, rue Bellon, des BRUN… C’est à cette adresse que vivaient et sont décédés Alfred Angelin Antoine BRUN & Jeanne Marie OLIVERO.
Ceux qui y résident aujourd’hui sont-ils les Héritiers de ces cartes postales ?
Dans l’affirmative, accepteront-ils ce cadeau ?
C’est notre souhait !

Généalogie

La base qui a servi à établir les divers documents généalogiques présentés ici, est consultable en suivant le lien :

http://h3-online.heredis.com/fr/roland1942/brun_anoge/individus#161

Elle comporte un peu moins de 150 individus qui s‘avèrent essentiels et nécessaires à la présentation et l’accompagnement de cette histoire !

Remerciements

En tout premier lieu, je me dois de remercier particulièrement Adrienne BRUN qui a bien voulu répondre, avec une grande gentillesse, à mes nombreuses questions sur sa famille.

Puis, je ne peux pas manquer de remercier :

• Les services de l’État-Civil des mairies de Toulon, Meyronnes, Saint-Pons-sur-Ubaye, Carqueiranne, Larche, Barcelonnette, Cholet, Sénas, … je dois en oublier. Pardon !
• Les Archives Départementales des Alpes-de-Haute-Provence
• Les Archives Départementales du Var
• Hélène HOMPS
• Yvette MUNEAUX
• Hubert TASSEL
• Olivier VAGINAY
• Patrick VIZIALE

Dont certains furent de véritables collaborateurs car :

• Ils m’ont approvisionné en documents, en photos et autres cartes postales,
• Ils m’ont fourni des informations introuvables,
• Ils se sont déplacés pour me venir en aide…

Et enfin, un grand MERCI à Maryse COURS et Philippe LOPEZ qui sont la source de ces pages.


[1Cette disposition va à l’encontre de la législation. Voir : http://museedelacartepostale.fr/

[2L’intégralité de ces cartes postales est visible en suivant ce lien : https://mega.nz/#F!iBYU1SiZ!9qBkMiXphed_tZ4-_4oMcQ

[4Propos tenus par la petite fille d’Edmond et Maria.

[7Consulter Gallica : Étude sur la situation militaire de l’Indo Chine – Capitaine Paul CASSOU

[9http://www.chtimiste.com/album/Autres%20unites/Commis%20et%20Ouvriers%20militaires%20d’Administration%20(COA)/9e%20COA/slides/COA9%201.html

[13Dormeau, c’est ce qui se lit, mais ce lieu est introuvable dans la Marne. L’orthographe ne doit pas être la bonne. Le seul endroit possible est Dormans !

[14Carte Postale déposée par : moniqueplace.

[16(Coll. RM) Cette carte postale ne fait pas partie de ma collection

[18Collection Roland MONGAÏ

[19Parfois on trouve ce nom sous la forme MARQUANT !

[20Collection Roland MONGAÏ

[22Pour l’instant, la carte postale présentée ici (Recto et verso) est la propriété de Philippe LOPEZ.

[24Edmond confie à ses cousins (CP N° 17 du 21/7/1919) qu’il est blessé devant la jambe !

[25Acte fourni par la Mairie de Carqueiranne (83)

[26AD 04 – Recensement Carqueiranne 1911 - Cote 6M143

[27Nous ne trouvons pas de trace (entre 1900 et 1960) d’une éventuelle naturalisation des parents de Jeanne Marie OLIVERO.

[28Voir recensements de 1921 – 1926 et 1931 aux AD de Digne.

[29Acte référencé : S3 - 5° - 4/91 - TN – Mairie de Marseille

[30Mon passage aux AD 04 n’a pas permis de retrouver une trace de cette activité…

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29 Messages

  • Cartes postales cherchent héritiers 12 avril 2019 15:09, par Franck Boulinguez

    Maryse, Roland,

    Quelle belle enquête !

    J’avais lors des recherches pour écrire mon livre sur l’abbé LACOUR, retrouver une de ses petites nièces et j’ai pu lui envoyer les originaux des photos de famille que j’avais pu rassembler.
    Ca a été un bonheur, autant pour moi que pour elle, de pouvoir les lui transmettre plutôt qu’elles ne trainent sur une étagère de ma bibliothèque pendant des années.

    Un grand bravo à toute l’équipe et à ce devoir de mémoire et de transmission.

    Cordialement
    Franck

    Répondre à ce message

    • Cartes postales cherchent héritiers 16 avril 2019 09:12, par MONGAÏ Roland

      Pardon FRANCK,
      Je vous ai confondu avec un autre Franck de ma connaissance ..
      D’où mes mots incompréhensibles pour vous .
      Amicalement.
      Roland -

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    • Cartes postales cherchent héritiers 12 avril 2019 15:25, par MONGAÏ Roland

      Bonjour Franck,
      Il est regrettable que nous n’ayons pas pu jouir jusqu’au bout avec cette histoire.
      Merci pour ton appréciation.
      Et comme dis Pierre B. - Quand se revoit-on chez Jean-Paul C. ?
      Au plaisir de cette prochaine réunion...
      Roland -

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  • Cartes postales cherchent héritiers 12 avril 2019 14:17, par Eveline BUADES

    BRAVO, beau travail, belle histoire... je sus admirative, félicitations.
    Cordialement
    Eveline

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  • Cartes postales cherchent héritiers 12 avril 2019 09:51, par taillaumard maurice

    Passion et "travail de mémoire" pour aboutir à ces poignants témoignages partagés et riches de méthodologie. J’ai personnellement fait une recherche familiale aboutie ayant eu en ma possession une carte postale d’un Poilu de la guerre 14/18 envoyée à sa famille alors qu’il était en convalescence à Nice.Des semaines de recherches plus tard et avec le concours de la Mairie de Saint Dizier, j’ai "retrouvé" les descendants de ce Poilu. Après contacts je leur ai transmis ce souvenir et les arbres de leurs deux aieux.Leur plaisir de découvrir cette carte postale et leurs origines a été une très grande satisfaction partagée par cette famille et moi même.

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  • Cartes postales cherchent héritiers 12 avril 2019 09:49, par Colette Boulard

    Très belle recherche, très beau travail d’équipe. Ne soyez pas déçus : Déjà, vous avez dénoué l’écheveau, reconstitué l’histoire de cette branche familiale. C’est le plus important. Vous savez aussi qu’il pourrait y avoir plusieurs héritiers se disant intéressés et alors à qui donner ? Que serait ensuite devenu ce trésor enrichi par votre travail ? Si c’est pour être oublié dans un placard puis être un jour jeté, bof !
    Or c’est tout ce travail qui redonne sens et plus grand intérêt à un ensemble de cartes postales qui l’avaient perdu. La question se pose à nouveau de la destination de cet ensemble enrichi et désormais indissociable. La transmission à un service d’archives ou une association ayant un lien avec ce parcours (géographique, historique, social...) me semble souhaitable. Pourquoi ne pas le proposer à plusieurs, voir qui réagit et retenir ensuite l’un d’eux ? Reste peut-être à le mettre en forme en vue de don, si don avalisé. Plus facile à dire qu’à faire, j’en suis consciente, mais cela le mérite ! Bravo à vous.

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    • Cartes postales cherchent héritiers 12 avril 2019 10:40, par MONGAÏ Roland

      Bonjour Colette,

      Merci d’associer mes collègues à ce travail.
      Quant à céder ces Cartes Postales aux descendants c’était bien le but primitif de ces recherches, mais le destin en a décidé autrement. Le devenir de ces CP appartient toujours à Philippe LOPEZ : qu’en fera-t-il ? A qui les cèdera-t-il ?

      Roland -

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      • Cartes postales cherchent héritiers 13 avril 2019 18:30, par Philippe Lopez

        Bonjour,
        Très bonne question. Je ne sais pas qu’en faire. Elles sont retournées dans leur valise, restées en France. Si vous avez des suggestions, je suis preneur. Je crois avoir écris à des archives, je ne sais plus lesquelles, et c’est resté sans réponse.
        J’en profite pour féliciter Roland et Maryse pour ce magnifique document qui reflète leurs énormes engagements et travail dans ces recherches. Sans eux, les recherches n’auraient pas abouti. Un immense bravo !
        Philippe.

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        • Cartes postales cherchent héritiers 13 avril 2019 19:03, par MONGAÏ Roland

          Bonjour Philippe,
          je sais déjà que les AD 04 les accepteraient volontiers. Lors de mon passage là-bas, ils salivaient à l’annonce de cette possibilité...
          Mais les AD 83 devraient aussi les accueillir à bras ouverts.

          Bien amicalement.
          Roland -

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          • Cartes postales cherchent héritiers 13 avril 2019 19:40, par Philippe Lopez

            Bonjour Roland,
            Si les AD du 04 et 83 sont prêts a accueillir et prendre soins de ces cartes, alors je suis prêt à les envoyer. Vous avez déjà des contacts aux AD ? Je vais voir comment m’organiser pour faire expédier ces cartes.
            Philippe.

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            • Cartes postales cherchent héritiers 14 avril 2019 04:11, par MONGAÏ Roland

              Bonjour Philippe,

              Comme je vous l’ai expliqué lors de ma visite aux AD 04, j’avais développé le but de mes recherches et le lot de vos CP intéressait grandement les responsables que j’ai rencontré. Je peux tenter de renouer avec ces gens pour vous livrer le nom d’un(e) destinataire...

              http://www.archives04.fr/r/59/etat-civil/

              Cordialement.
              Roland -

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              • Cartes postales cherchent héritiers 15 avril 2019 11:00, par Maryse COURS

                Bonjour Roland,
                Une amie me disait justement hier au téléphone que les AD 04 font des expos photos et ensuite éditent un fascicule sur l’expo. Elle avait ainsi pu se procurer celui qui a été fait pour la guerre de 14-18 dans lequel figurent outre des cartes postales mais aussi si je me souviens bien des documents tels que carte d’alimentation, ordre de mobilisation ...
                L’article avec les différentes cartes postales -en prime celles que vous avez écartées pour les raisons expliquées- pourraient faire l’objet d’une belle expo ! et comme le disait Pierre, sur la liste NRE, le bouche-à-oreilles pourrait faire le reste et trouver un héritier intéressé !
                Amicalement,
                Maryse

                Répondre à ce message

                • Cartes postales cherchent héritiers 16 avril 2019 09:08, par MONGAÏ Roland

                  Bonjour Maryse,
                  Il est courant que les AD exposent des sujets intéressants. J’ai pu voir cela à Nîmes, Marseille, Avignon, Digne. Je pense que toutes les autres font de même.
                  Bien amicalement.
                  Roland -

                  Répondre à ce message

              • Cartes postales cherchent héritiers 14 avril 2019 06:37, par Philippe Lopez

                Bonjour Roland,
                Toutes les cartes postales les intéressent ? Car une seule ou deux est de Bercelonnette. Le reste, c’est Carqueiranne, Toulon, l’Algérie et ailleurs...
                Cordialement
                Philippe.

                Répondre à ce message

                • Cartes postales cherchent héritiers 14 avril 2019 07:51, par MONGAÏ Roland

                  Bonjour lointain Philippe,

                  Il est sûr que de telles CP intéressent n’importe quel amateur et à fortiori des AD.
                  Et dans votre cas, pourquoi alors ne pas se tourner vers les AD 83.
                  je peux avec Maryse, et si vous le voulez, entamer une négociation-don avec les AD 83.
                  Je reste à votre écoute.
                  Bien amicalement.
                  Roland -

                  Répondre à ce message

            • Cartes postales cherchent héritiers 13 avril 2019 21:47, par Colette Boulard

              Si je puis me permettre...
              Habituellement, et c’est bien normal, les archives départementales s’intéressent aux cartes postales essentiellement pour la vue qu’elles montrent sur leur recto. Ce sont autant de témoignages d’un moment donné pour un lieu. Les cartes postales peuvent participer à la connaissance de ce lieu, son évolution, etc. Elles sont classées en iconographie. Si numérisation, seul le recto est numérisé, mis en ligne.
              Il n’y a pas si longtemps que l’on s’intéresse à ce qui est écrit (en général) au dos. Le goût pour la généalogie et un site comme histoire-généalogie n’y sont pas pour rien...

              Les recherches que vous avez faites, vos nombreuses heures de travail, vos découvertes donnent un sens à cet ensemble, lui redonnent corps et vie. Il ne faudrait pas que cet ensemble soit désossé, et que ce sens soit à nouveau perdu, perdu dans un anonymat. Ce travail est exemplaire dans la mesure où il peut aussi servir d’exemple. Derrière les pièces aux formes curieuses, un puzzle, une image lisible retrouvée. Si vous proposez votre fonds de cartes postales à un service d’archives, il me semble que cela devrait être sous cette forme d’histoire reconstituée et illustrée par les cartes postales, avec vos textes, tableaux analytiques, etc. signés de vous tous. C’est un ensemble assez pédagogique, tout de même ! Peut-être avec une petite publication à la clef ? Cela peut peut-être s’étudier, se négocier gagnant-gagnant ?

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              • Cartes postales cherchent héritiers 14 avril 2019 04:23, par MONGAÏ Roland

                Bonjour Colette,
                je pense que vous avez tout à fait raison. Il ne faut pas dissocier le texte et ses images. C’est un tout.
                Mais rien n’empêche de publier les CP sous la forme iconographique et de conserver notre Histoire dans son ensemble par ailleurs.
                Je vais recommander à Maryse COURS et à Philippe LOPEZ de lire votre intéressante suggestion.
                Merci Colette.
                Roland -

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                • Cartes postales cherchent héritiers 14 avril 2019 10:36, par Colette Boulard

                  Comme cela, oui, tout à fait. La numérisation permet de multiples usages, le fonds restant un tout intègre. Enfin, bon, c’est mon regard, un peu passionné, comme tout(e) convaincu(e) !
                  Je dirais bien "faites monter les enchères" mais là je pousse le bouchon. J’imagine un service d’archives qui vous propose de recevoir ce fonds et de faire une petite expo permettant d’aborder des thèmes différents comme par exemple : la généalogie, son évolution au début du XXIe siècle ; Généalogie et Internet ; généalogie et coworking associatif 🙄 ; grippe espagnole plus tueuse que guerre 14-18 ; immigration et déplacements, exemple d’une famille etc.

                  Répondre à ce message

  • Cartes postales cherchent héritiers 12 avril 2019 07:07, par Lopez Carbonnié Isabel

    Bravo, félicitations pour cette formidable enquête. J’avais vu l’appel de Philippe sur Nos Racines Espagnoles et la réponse de Maryse. Je suis ravie de voir que votre pari est réussi.
    A tout bientôt

    Répondre à ce message

    • Cartes postales cherchent héritiers 12 avril 2019 07:43, par MONGAÏ Roland

      Bonjour Isabel,
      merci pour votre commentaire élogieux.
      Quant au pari il est réussi oui et non.

      Répondre à ce message

      • Cartes postales cherchent héritiers 12 avril 2019 08:14, par Lopez Carbonnié Isabel

        C’est très frustrant en effet Roland, et décevant aussi de ne pouvoir transmette ces cartes à un descendant. Cependant cela reste une enquête menés de façon très experte. Vous méritez donc bien des félicitations et elles sont sincère. Bien à vous

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        • Cartes postales cherchent héritiers 12 avril 2019 08:31, par MONGAÏ Roland

          Encore merci Isabel.
          J’ai une petite question : Etes-vous parente avec Philippe ?

          Roland -

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          • Cartes postales cherchent héritiers 12 avril 2019 10:43, par Lopez Carbonnié Isabel

            Non Roland je ne pense pas cousiner avec Philippe. Hélas car à deux nous serions plus fort pour unir nos recherches car en Espagne ce n’est pas facile même en parlant très bien la langue ce qui est pourtant mon cas et même en aimant chercher et en allant sur place. Là bas les curés font encore la loi ...ils se croient propriétaires des registres. De plus les Lopez sont si nombreux là bas .... Mes ancêtres sont de la région de Murcia et Cartagena, le sud Est, le levant en particulier de Torre Pacheco (3/4 des archives ont été détruites en 36 dans ce village) de Fuente Alamo de Murcia (ici 99% des archives ont brûlé)et de Corvera. Je n’ai jamais trouvé la N de mon grand père, ni de son père, mais j’ai l’arrière grand père. Il faut se contenter se traces et de suppositions par les recoupements trouvés ici et là. Sans certitude je crois que Philippe est plus bas vers Alméria me semble t il et je crois me souvenir avec pour lui un détour par l’Algérie.

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            • Cartes postales cherchent héritiers 13 avril 2019 18:38, par Philippe Lopez

              Bonjour Isabel,
              Oui c’est ça. "Mes" Lopez sont de Tabernas ver Almeria. Mes autres ancêtres gravitent aussi autour d’Almeria mais aussi Granada. Quant aux curés, c’est pire que tout. Notamment avec ce dernier message d’un qui me ment, en me disant qu’il n’y a pas mon ancêtre dans ses registres, alors que j’ai une copie de l’acte dans ces registres. Bref, c’est ultra compliqué.

              Répondre à ce message

            • Cartes postales cherchent héritiers 12 avril 2019 10:54, par MONGAÏ Roland

              Re-coucou Isabel,
              Je suis allé aussi effectué des recherches en Aragon (Ancêtres maternels) et j’ai eu la chance d’avoir libre accès aux registres. J’ai pu moissonné à ma guise.
              Ce qui est assez exceptionnel. Le feu et la dispersion n’avaient pas sévi...

              Roland -

              Répondre à ce message

              • Cartes postales cherchent héritiers 12 avril 2019 12:41, par Lopez Carbonnié Isabel

                ah ! vous êtes un compatriote !! Moi j’ai demandé et obtenu avec fierté la double nationalité. Je me sens tout à fait complète ainsi. Je ne sais si vous avez entendu parler de ce film documentaire qui relate l’histoire de quelques cartes postales datant de la guerre d’Espagne, trouvées sur une brocante ? Pour moi il s’agit d’un document très très très émouvant qui si vous ne le connaissez pas va vous enthousiasmer j’en suis persuadée. Je vous invite à le découvrir : https://www.telerama.fr/cinema/films/no-pasaran-album-souvenir,123359.php
                Si vous ne pouvez visionner le film, je vous ferai une copie du CD que j’ai et vous l’enverrai bien volontiers.
                Cordialement
                Isabel

                Répondre à ce message

                • Cartes postales cherchent héritiers 12 avril 2019 14:04, par MONGAÏ Roland

                  Oui, j’ai de la famille sur la péninsule ibérique et je ne connais pas le film des CP de la Guerre Civile Espagnole.
                  Je le regarderai avec plaisir. En cas d’échec, je vous ferai signe … Merci Isabel pour cette attention.
                  Roland -

                  Répondre à ce message

                  • Cartes postales cherchent héritiers 12 avril 2019 18:58, par Lopez Carbonnié Isabel

                    Si vous ne le connaissez pas, franchement ce film est vraiment fait pour vous, j’y ai tout de suite pensé en lisant le bilan de vos recherches, et si de plus vous êtes d’origine espagnole vous serez particulièrement touché. Vous me direz ......
                    Bonne fin de semana y hasta luego
                    Isabel

                    Répondre à ce message

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