L’Avant foire
Fin XVIIIe-XIXe siècle : Au mois d’août, l’attraction des promeneurs et des enfants était la construction des baraques en bois. Certaines telles que celles des potiers et des chiffonniers restaient en place un mois voir plus. Transformées en magasins, les constructions s’alignaient dans les rues et au pré de foire. Les marteaux alors frappaient en cadence l’assemblage des montants et des planches. On y trouvait de tout.
Les boutiques étaient classées par catégories depuis le marchand de draps jusqu’à l’orfèvrerie. D’ailleurs l’intérieur de ces dernières était parait-il tapissé de toile rouge et illuminé de mille bougies afin de mettre en valeur l’éclat des joyaux exposés. Les fiancés des rives de la Saône amenaient leurs fiancées acheter leurs bijoux. Parfois, par temps de pluie, il n’était pas rare de voir des tentes traversant la rue afin de ne pas se mouiller.
Par la Saône, d’innombrables denrées arrivaient sur des bateaux halés par des chevaux. Au nord de Mâcon, des bateliers étaient spécialisés dans le transport du grain et du fourrage pour le bétail. Toujours sur l’eau, les faïenceries de Digoin expédiaient par péniches, des quantité innombrables de vaisselles. A peine débarquées, les ménagères s’empressaient de faire leur choix avant l’arrivée des petits marchands qui eux aussi faisaient leur stock. Les petits enfants y trouvaient aussi leur bonheur avec des petits pots et des casseroles pour faire la dinette.
Par les routes peu carrossables, arrivaient bien sûr les chevaux. De loin, les hennissements et le bruit des sabots étaient les signes avant coureurs d’un troupeau aboutissant son trajet. Arrivaient aussi des marchandises en tout genre, chargées sur des voitures attelées. Les forains, les camelots, les roulottes de nomades, les bistrots ambulants et même des cirques arrivaient par les mêmes chemins. Le passage des roues, ferrées ou non, engendrait un vacarme impressionnant. De vingt lieues à la ronde (soit 80 km) une foule haute en couleurs venait en équipages. Dans des temps très anciens, ce fut en carrosses puis à cheval, en break, en chars à bancs, en bateau, en vélo,à pied. Le progrès grandissant, les voyageurs arrivaient en chemin de fer, puis en automobile. Les paysans côtoyaient la petite noblesse. Les redingotes et les blouses bleues des maquignons coudoyaient les belles robes, les jupes à grosses fronces, les uniformes des officiers de remonte ou les costumes de ces messieurs des haras.
- Passagers sur "Le Parisien"
- Photo Marc Bonnetain.
Les arrivées se faisaient dans la joie et la bonne humeur. Dans certains villages, peut être dans tous, on disait jadis à ceux qui allaient à la ville pour la première fois, qu’ils seraient arrêtés aux barrières « pour baiser le cul de la vieille » et qu’ils ne pourraient entrer qu’après avoir rempli cette formalité. La même plaisanterie était courante sur les bords de Saône et dans chaque port où l’on débarquait pour la première fois on devait « baiser le cul de la vieille » en traversant le ponton. Un jour un garçonnet de huit ans accompagnant sa mère à la foire de Montmerle fut prévenu sur le bateau de ce qui l’attendait à son arrivée. Aussitôt l’accostage, l’enfant se glissa prestement entre les voyageurs et du quai , il fit un pied de nez à ses compagnons de route en criant à tue tête : « Bien fait, bien fait, j’ai pas baisé le cul de la vieille ! » [1]
Les gens de la Loire arrivaient par le col des Echarmeaux. Ceux du Mâconnais et du Charolais arrivaient par les voies de Cluny et Mâcon. Les Bressans arrivaient par Thoissey. Les gens de la Dombes voisins de Montmerle n’avaient pas beaucoup de kilomètres à faire. Le Haut lyonnais passait par la vallée de l’Azergues, la Turdine, Anse et Trévoux. Enfin , Lyon même arrivait par la Saône. Les hôtels se remplissaient et leurs écuries aussi. Près de l’église, l’hôtel de Dombes pouvait prendre en « consigne » près de cent chevaux. En 1812, l’hôtel des diligences tenu par Mr Rozet avait une bonne réputation. On y mangeait très bien pour moins d’un écu.
A la fin du XIXe siècle, les hôteliers ne pouvant loger l’afflux de monde, certaines maisons particulières n’hésitaient pas à loger des gens pour une nuit, pour 1 franc, 1 franc 25. Beaucoup ne trouvant pas à se loger passaient la nuit dans les établissements ou sur le champ de foire. La nuit précédent le début de la foire le trafic était à son summum.
Le 10 septembre 1842 : « Le jour commençait à poindre. Emmanuel était à Belleville. Il couchait dans le domicile d’un de ses amis où il veillait depuis trois heures du matin sans pouvoir s’endormir, tant était grand le bruit que faisaient de nombreuses voitures qui passaient sans interruption sous ses croisés pour se rendre à la foire de Montmerle » [2]
- La Saône à Montmerle
- A droite, les coteaux de la chapelle des Minimes.
Sous le pont suspendu "Le Parisien".
Le commerce de la foire
Du XVIIe à la fin du XVIIIe siècle, les petites gens et gens de labeur n’ont sans doute aucun intérêt à venir à la foire. De plus, leurs moyens ne leur permettent pas. Puis au fil des décennies, tout change… Dans les rues du village, sur les quais, sur le champ de foire, on n’y voit que tables, bancs où s’effondrent des marchandises de toutes sortes. On se presse, on s’étouffe autour des étals. Les bateleurs font leurs boniments. Les cris, les aboiements des marchands, les appels sonores des paysans se mêlent aux hennissements, aux beuglements dans la cacophonie la plus étrange.
Au kiosque à tabac, les cigares voisinent avec les saucissons et les couronnes de pain frais. Le vin coule à flots des brocs dans les verres sur les tables improvisées ; planches de sapin à peine équarries, juchées sur des tréteaux et souvent marbrées de lie.
On s’est donné rendez vous depuis longtemps, on se reconnait, on s’embrasse, on se broie les phalanges. Ce sont des appels à crever les tympans. Certains se retrouvent après s’être perdus de vue pendant des années. Plus loin des paysans discutent de l’achat d’une vache ou d’un cochon. Les patois franco-provençaux, variant d’un village à un autre, se mélangent, avec des incompréhensions. Le bourdonnement confus des encombrements est baigné par l’odeur des soupes à l’oignon ou au lard, des pots au feu, des gaufres et des crottins. Tout cela grouille, tout cela vit.
Cette activité bouillonnante se ressentait surtout le 8 et le 9 septembre. Il en était de même pour le jeudi et le dimanche les plus proches de ces deux dates. Les autres jours, l’animation était moins importante. Vers 1820-1840 le commerce de l’orfèvrerie est encore florissant. Il déclinera fortement dans les années 1900.
- Rue de la foire
Pendant près de trois siècles, jusqu’en 1914, la vannerie d’art tint une très grande place. Les paniers de fiançailles fabriqués à Montmerle étaient achetés par les promis. Avant la noce, bras dessus, bras dessous, le couple promenait l’objet de luxe, de ferme en ferme, pour inviter parents et amis au festin. Cet usage du panier fut détrôné par les coffrets de sapin vernis. Ceux ci, ornés de grosses fleurs aux couleurs éclatantes, ont eu un succès considérable pendant quelques années. A des lieues à la ronde, les jeunes filles voulaient une de ces boites pour fermer leurs bijoux ou leurs menus objets de toilette. Quand elles n’avaient pas obtenu de leur père la permission de se la procurer avec leurs économies, elles n’hésitaient pas à en faire la démarche auprès de leurs fiancés.
Vers 1870, après la crise du phylloxera, une autre activité très florissante se développe à Montmerle, celle de la chaiserie. Celle ci faisait vivre quatre vingt familles. On y fabriquait des sièges de luxe, de style et des chaises communes. Une grosse partie était achetée pendant la foire, par les marchands de Lyon.
Dans la chaiserie et d’autres domaines, les transactions avec d’importants commerçants régionaux réalisant des achats pour l’année ne se concluaient qu’après plusieurs jours de réflexion. Les concessions ne s’accordaient pas aisément et le ton des propos échangés montait aisément. Les forains auvergnats, bon phraseurs et en grand nombre avaient la réputation d’être dur en affaires et de ne rien céder.
- Le sabotier
- Foire de 1955.
Les gros acheteurs, les commerçants Lyonnais pour la plupart, préféraient attendre la fin de la foire car les prix étaient bradés. Ce procédé de transactions trainantes repoussées fut, prétend-on, la cause initiale de la longue durée foraine qui avait toujours tendance à augmenter davantage. Ceci satisfaisait également les hôteliers qui obtenaient des nuitées supplémentaires. Après la Révolution, la règlementation de cette durée se fit plus sévère.
Les forains voulaient éviter de remporter le maximum de marchandises. Les marchands de vaisselle étaient les plus choquants dans ce domaine. Les piles d’assiettes bradées ne trouvant pas preneur étaient volontairement cassées par les bonimenteurs au grand désespoir des éventuels intéressés.
Si certains nomades n’étaient pas pressés de partir, il faut préciser aussi qu’au XIXe siècle, et au premier tiers du XXe siècle, la vigne recouvrait les deux tiers de la commune et des villages environnants (Appellation Bourgogne jusqu’en 1925). Cette seconde masse de population, constituée de forains et de bohémiens, fournissait une main d’œuvre non négligeable en saison de vendanges.
Une autre partie des marchands restait aussi jusqu’à la fin de la foire pour se rendre ensuite à celle de Beaucroissant (Isère), considérée alors comme la grande sœur de Montmerle.
Au fil du temps, le nombre de marchands de tissus et draperie s’amenuisait. C’est alors que les marchands de vêtements et autres produits manufacturés firent leur apparition pour les remplacer.
Sur la place de l’église, à coté d’un marchand de vins, s’étalaient des produits qui faisaient le bonheur des vignerons. En 1896, à Montmerle, il y a encore quatre tonneliers et un cerclier. Devant le perron du lieu de culte, il y avait des tonneaux, des barriques, des bennes à vendanges et des échelles de sapin. Tout ce matériel était fabriqué par les artisans du Haut Beaujolais.
Il en fut de même pour les sabots de bois. Toujours en 1896, il y a dans le village six sabotiers. L’apparition des tracteurs après la première guerre mondiale vit le déclin du port du sabot, si cher aux paysans. Néanmoins, pour tailler la vigne, les vignerons du Beaujolais continuèrent de les porter, car ils avaient moins froids que dans les galoches en caoutchouc. Dans les années 1970, le dernier sabotier du Val de Saône vendait encore plus de cent paires le jour de la foire.
Avec le XXe siècle et la révolution industrielle, la foire a perdu en intensité et aussi en charme. Les tracteurs avec tout le matériel qui s’y rapporte, s’installent sur le champ de foire près de la mairie. Les chevaux sur les quais de Saône sont omniprésents mais leur nombre a diminué fortement. Sur les étals, l’outillage auvergnat fait son apparition. Là aussi, en fin de journée les remises sont impressionnantes. Les objets en plastique remplacent les matériaux nobles et naturels.
La foire aux bestiaux
- Plan de Montmerle
Zone A:Forains et manèges-Zone B :Foire aux bovins. Zone C et quais : Foire aux chevaux |
A coté du cimetière, il y a un autre champ de foire couvert de 144 platanes (abattus en 1919). Là, les taureaux, les vaches, les bœufs sont alignés. Les veaux sont apeurés par ces mouvements de foule.
C’est également ici que se fait le commerce des porcs. Alors que le pèlerinage se déroule à la chapelle, le 8 septembre est également le jour des transactions pour les bêtes. Au XIXe siècle, dans la fraicheur et la brume matinale, il n’était pas rare de voir des paysans et des maquignons recouverts d’une peau de chèvre par-dessus leur blouse bleue. Si cela les protégeaient du froid et de l’humidité, cela ne faisait qu’effrayer les bestiaux quant ils s’en approchaient. Les transactions se faisaient en patois. L’usage des monnaies sonnantes révolu, les billets passaient des mains des paysans aux portefeuilles des maquignons. Ils étaient parfois si gonflés, qu’ils paraissaient devoir en craquer.
En 1860, une vache laitière de race bressane se vendait 350 à 380 francs. En 1898, les petits porcs s’achètent 12 à 20 francs et les gros 44 à 47 francs le quintal. En 1915, il y avait environ 350 bêtes à cornes. En 1918, le prix d’un porcelet passait de 100-130francs à 30 à 45 francs car on ne savait de quoi les nourrir.
Entre les deux guerres, certains paysans faisaient encore près de trente kilomètres à pied avec une ou deux vaches pour les vendre à la foire. Ils partaient la veille, faisaient des haltes dans les fermes sur leur passage, afin de reposer les bêtes. Une partie du parcours se faisait la nuit à la lumière d’une lanterne. En 1930, il s’achetait encore des bœufs à la paire pour les travaux champêtres. Un bœuf péri, blessé ou malade, son frère de joug ne pouvait plus être accouplé. Il s’y serai difficilement soumis. Il était donc engraissé pour la boucherie et repassait par la foire. Les ventes se faisaient tôt le matin. Dès potron-minet les maquignons dégustaient une bonne soupe à l’oignon dans les nombreuses auberges du village. Sur une autre partie du foirail, les paysannes souvent en costumes traditionnels étaient adossées aux charrettes qui les avaient amenées. Elles s’occupaient de la vente des cochons de lait, des gorets et des volailles de Bresse rebondies de belle graisse.
Le jour J des chevaux, le 9 septembre
La foire aux chevaux proprement dite demeure « mère » et fondement de toute transaction. Les besoins en chevaux étaient énormes jusqu’à l’arrivée du moteur à explosion. Il en fallait pour les travaux des champs, la vigne, la cavalerie, les transports de marchandises, la traction des bateaux, pour le travail de la mine, pour les diligences, la poste et pour bien d’autres choses encore.
En 1865, à quelques kilomètres de là, à Chatillon sur Chalaronne, des courses hippiques voyaient le jour. En 1900 au cœur des Dombes, à Villars, c’est une école de dressage qui fut créée. Tout ceci comptait pour cette foire éternelle. A Montmerle ce sont surtout les chevaux de trait qui sont représentés. Dans la fraicheur matinale , les odeurs de crottins et d’herbe humides dominent. Les chevaux alignés sont attachés à des cordes de chanvre, elles- mêmes solidement attachées aux platanes du foirail et du bord de Saône.
- Foire aux chevaux
Les races sont multiples. Pour ne citer que les principales, il y a les percherons, les comtois, les ardennais, les boulonnais , les nivernais, mais aussi des races croisées. Il y a aussi les juments parfois accompagnées de leur poulain. Les plus vieux étant déjà séparés de leur mère. Purs sang et demi sang se côtoient. Quant aux robes des chevaux, il y en a de toute sorte, des pommelées, des rebondies, aux couleurs brunes, noires, isabelles ou blanches. Certains ont les sabots surmontés de blanches balzanes. Brossés, bichonnés, c’est un plaisir du regard qui s’offre à tous. Une année, on y vit Lamartine. Ce propriétaire terrien bourguignon est quasiment né en selle et s’il est un écrivain qui connait bien le cheval , c’est bien lui.
Au milieu du XIXe siècle, on dénombre 3000 chevaux. Les marchands, les maquignons du Beaujolais ne manquaient pour rien au monde ce grand évènement. Ceux-ci parfois roublards savaient bien vendre car s’ils connaissaient bien l’espèce chevaline, ils connaissaient aussi très bien la nature humaine. Les éleveurs des Dombes étaient aussi au rendez vous. Certains acquéreurs étaient méfiants. Il est à noter que selon la loi le propriétaire d’un cheval méchant ne pouvait vendre cet animal qu’à la condition de prévenir l’acheteur. Après avoir été examinés dans les moindres détails, les négociations parfois âpres et dures commençaient entre acheteurs et vendeurs. Elles pouvaient durer à n’en plus finir. Puis, avec un petit cérémonial basé sur la confiance et la bonne foi, la vente s’effectuait et se concluait. L’accord était scellé par une simple tape dans la main. Les billets passaient de main en main.
Dès 1856, le département de l’Ain fait partie de la circonscription militaire du dépôt de remonte de Mâcon. Plusieurs officiers accompagné d’un vétérinaire se présentent à la foire pour l’achat de chevaux aux conditions suivantes : Les chevaux présentés au comité, sont castrés, d’origine française, à tous crins, âgés de quatre à sept ans, nourris à l’herbe de l’année courante. - Suivant les différentes armes la taille du cheval n’est pas la même : Cavalerie de réserve : 1m51 à 1m60, Cavalerie de ligne : 1m51 à 1m54, Cavalerie légère : 1m48 à 1m51, Trait : 1m49 à 1m54. - Tout cheval reçu doit être ferré et pourvu d’un licol de sangle en bon état. - Les achats sont directs, c’est-à-dire que le comité ne traite qu’avec les producteurs et les éleveurs, à l’exclusion des marchands et des courtiers. - Il n’est acheté que des chevaux sains, hongres et guéris de la castration. Les juments doivent être reconnues non pleines. - Le prix du cheval acheté est soldé au vendeur au moyen d’un mandat à cours délai, délivré par le sous intendant militaire du département.
En 1859, certains marchands recherchent la race bressane dite améliorée. Cette race était un demi- sang de la Dombes, connue sous le nom de cheval de Bresse. Ce demi-sang avait généralement une robe noire, baie ou alezane. Monture militaire puis cheval de sport, il était un héritage des Sarrazins quand ceux ci occupaient la Bresse. Suite aux croisements, le pur cheval de Bresse a disparu.
En 1866, selon l’industrie chevaline, à la foire de Montmerle, on vend beaucoup de chevaux de trait importés, pour la Provence, la Suisse et l’Ardèche.
En 1896, ce commerce chevalin faisait aussi le bonheur de deux bourreliers-selliers, de cinq maréchaux-ferrants et de cinq charrons installés dans le village. L’un de ces charrons était d’ailleurs spécialisé dans la fabrication des roulottes de forains. En 1898, on dénombre 2800 à 3000 chevaux et poulains.
En 1902, le département de l’Ain comptait 19 744 chevaux, 20 740 en 1912. Vers 1930 tôt le matin les maquignons avaient pour habitude de rendre visite aux chaisiers (alors fort nombreux à Montmerle) afin de leur acheter de la paille. Les hommes en blouse bleues confectionnaient des tresses pour embellir les queues de leurs bêtes. La paille de chaisiers (seigle) avait l’avantage d’être souple.
En 1915, à Montmerle, un cheval de trait s’achetait 1800 francs et un poulain 475 francs.
En 1919, après le conflit, il y a eu une flambée des prix. Dans le val de Saône, à la foire de Pont de Vaux, un cheval de trait s’achetait 2000 à 2200 francs.
En 1921, malgré la mécanisation de son matériel, l’armée envoyait toujours son comité de remonte. En 1930 il démarrait sa tournée d’achat le vendredi 9 septembre à 7 h30 [3].
Cette même année, on constatait qu’un grand nombre de poulains mâles étaient vendus au sevrage et contribuait à limiter le nombre de chevaux qui, dans les concours, pouvaient faire de la réclame au pays. De là, ces chevaux étaient envoyés dans la Loire ou en Saône et Loire où ils réapparaissaient au moment de la vente sans que bien souvent leur origine ne soit mentionnée [4].
Quoiqu’il en soit, à Montmerle, tous les visiteurs profitaient de la foire pour admirer les chevaux et les poulains qui garnissaient le champ de foire et l’ après- midi, c’était le moment des loisirs…
A suivre....