Ces vieux outils et autres ustensiles viticoles sont pieusement conservés :
Un pot en bois de châtaignier cerclé (un pot équivaut à15 litres). Coll Jacques Pageix.
Sur cette vieille photo (prise par Joseph Pageix) où Antony Pageix, alors au service militaire, vers 1895, converse avec le docteur Bataille, on peut voir le même type de pot d’un litre, avec ses cercles en fer.
Deux serpes : celle de gauche est très ancienne : le talon tranchant servait à épointer les échalas. Le manche a été récemment tourné dans du bois d’orme.
Le tassou du pauvre et le tassou du riche...
A dire vrai, ces deux taste-vin appartenaient l’un à mon arrière grand père Jean-Baptiste (PB = Pageix-Bardin, 1898) et l’autre en argent à mon grand père Pierre Pageix-Cromarias. Pour les vignerons un peu à droite, le fond de leur tassou était fait d’un écu de 5 livres (ici Louis XVI), tandis que ceux qui étaient un peu à gauche utilisaient pour le fond une pièce en argent de 5 franc à l’effigie républicaine... C’est du moins ce que me racontait mon grand père...
Une épiarle (en buis) ce petit instrument était enfoncé dans le flanc du tonneau pour goûter le vin sans avoir à placer un robinet... :
Un fer à marquer les tonneaux portant les initiales I.P (Iacques Pageix) inscrites dans un cœur et datant du XVIIe siècle. On rapprochera ces initiales placées dans un cœur de la figure gravée dans le manteau en bois d’une cheminée de l’ancienne mairie, rue Barnier...Un manche en bois (qui a disparu) devait isoler de la chaleur.
Une tarière pour percer les bondes et un outil pour enfoncer les cercles des tonneaux.
On retrouve le dessin d’une serpe à talon tranchant sur une pierre tombale située à l’entrée de l’église de Notre-Dame de la Rivière. Il s’agit de celle des Védry, famille de viticulteurs beaumontois.
Cet acte de décès relevé dans les registres d’état-civil de Beaumont montre que celle-ci se trouvait initialement dans l’église (comme c’est le cas à Chamalières où l’on en trouve quelques unes dans la nef de l’église) et non à l’extérieur où elle fut placée ultérieurement :
« L’an mil sept cents quarante cinq le cinq du mois de decembre Antoine vedry vigneron habitant de ce lieu agé de cinquante huit ans muni du sacrement de penitence decedé le jour précedent a été inhumé dans l’eglise de notre Dame et dans le Tombeau de ses predecesseurs en présence de fiacre vedry et Paul Bayeron vignerons habitans de ce lieu qui ont declaré ne scavoir signer de ce enquis Artaud curé ».