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Vers les îles australes, septième partie de la croisière du Rigault de Genouilly dans le Pacifique

Le vendredi 10 juin 2022, par Michel Carcenac
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Carte du voyage Tahiti-Australes-Gambier-Tahiti, Wikipedia Commons (1 clic pour l’agrandir)

Avant d’entamer la relation de la croisière vers les îles australes, permettez-moi une digression géologique au sujet des points chauds.
La croûte océanique est créée par du magma remontant au niveau des dorsales océaniques, une quantité égale à celle qui a été créée disparait dans les zones de subduction en s’enfonçant sous une autre plaque, le plus souvent une plaque continentale. La dorsale Est Pacifique s’étend de l’extrémité nord du Golfe de Californie jusqu’à un point situé près de l’Antarctique. Le plancher océanique se déplace de chaque côté de la dorsale Est-Pacifique à la façon d’un tapis roulant à une vitesse de 7,5 cm par an.

Une intense activité volcanique a lieu au niveau des zones de subduction, c’est la célèbre ceinture de feu du Pacifique (80 % de la sismicité mondiale annuelle).
Mais comment expliquer le volcanisme au milieu d’une plaque océanique ?
Un point chaud est, en géologie, une région à la surface d’une planète, d’étendue limitée et dont l’activité volcanique intense est due à des remontées chaudes de manteau nommées panaches (Définition André Brahic).

Les points chauds sont fixes, c’est la croute océanique qui se déplace.
Lorsque la croûte océanique passe au-dessus d’un point chaud, une île volcanique se créée, à cause du mouvement continu de cette croûte, ce sont des chapelets d’îles qui apparaissent dont seul le volcanisme de la dernière est actif. Par exemple pour l’archipel des Australes, l’île la plus ancienne est à l’Ouest, c’est Rimatara, la plus récente est à l’Est, c’est Rapa. Le point chaud les ayant créées est le point chaud de Mac Donald.

Parfois les îles n’émergent pas, on parle alors de mont sous-marin.
Sur la carte du Pacifique, on remarque en plein océan des appellations comme celle-ci : -410 Mont du Lotus.

Cela signifie qu’il y a une montagne reposant sur la croute océanique, dont le sommet se trouve à 410 mètres en-dessous de la surface de l’océan. Ces montagnes sont des volcans arrêtés en chemin vers le ciel. Il a manqué 410 mètres au Mont Lotus pour émerger.

Pourquoi ce nom ? Le découvreur baptise ce Mont du nom choisi par lui. Ensuite il le déclare au Service Hydrographique et Océanographique de la Marine, le SHOM. Et cet organisme dresse les cartes.

Les sous-marins entrent parfois en collision avec des Monts non répertoriés. C’est arrivé à un sous-marin à propulsion atomique, pas de décès, mais beaucoup de dégâts. Dans les grandes profondeurs la visibilité est nulle. Les appareils bruyants sont arrêtés, quand c’est possible, l’ennemi est aux aguets. Le sonar, excellent appareil de navigation, est bruyant. Donc on le débranche pendant les manœuvres, et en temps de guerre, mais alors on avance à l’aveugle.

Sur la route Moorea-Rimatara, se trouve le mont du Rigault de Genouilly. Le Service du SHOM consulté nous a répondu : « "Oui, le toponyme donné est lié au navire "découvreur". Il n’a pas été trouvé la pièce originale, mais aucun doute. »

Il est plus que probable que c’est le commandant du Rigault de Genouilly qui ait découvert ce mont avec le sonar de l’aviso et qu’il l’ait baptisé du nom de son navire. Malheureusement le SHOM ne détient pas l’archive. Une recherche pour tenter de trouver le livre de bord du Rigault en 1937 où aurait été consigné cet événement intéressant la navigation a également été infructueuse. C’est la seule occasion où le Rigault emprunte cette route durant son existence. L’hypothèse que ce mont sous-marin ait été découvert le 25 juin 1937 par le commandant Moron est donc solide.

Si un lecteur de La Gazette pouvait m’aider à confirmer cela, j’en serais ravi.

RIMATARA (Îles Australes. Polynésie Française)
Arrivée Rimatara 26 juin 1937. Départ le 26 juin

Le Rigault de Genouilly n’a pas perdu de temps pour parcourir les 640 km qui séparent Moorea de Rimatara.
Cette île ronde, d’un diamètre de 20 kilomètres, est un plateau volcanique surélevé qui culmine à 83 mètres. Son lagon a été comblé par des apports provenant du volcan, la couronne de récif est tout près de la côte.

L’aviso mouille sur la ligne de fond des 20 mètres devant le village d’Amaru.
Sur le bateau on a hissé les couleurs de la France. Le commandant à fait tirer deux coups de canon, en l’honneur de cette petit terre française. Moron emprunte la baleinière pour se rendre à terre jouer son rôle d’ambassadeur de la France.

Rimatara possède trois villages, le chef-lieu de Rimatara est Amaru. Au lycée Michel Montaigne de Bordeaux je connaissais un Tahitien du nom d’Amaru.

En 2007, 27 perruches de Rimatara furent offertes par les habitants de Rimatara à ceux d’Atiu d’où elles avaient disparu. Cet oiseau possède des plumes rouges très appréciées pour la confection des coiffes. Depuis cet événement, c’est le grand amour entre les deux îles. Les poètes d’Atiu ont composé une saga chantée et dansée qui s’enrichit sans cesse.

Il existe un petit aérodrome. Voici le témoignage de Pierre Gachet, mon ancien instructeur de pilotage avion :

« Quand j’ai quitté l’Armée en 1969, mon premier travail était la desserte inter-îles en Polynésie, basé à Tahiti avec des petits bimoteurs Britten-Norman BN2A qui transportaient 10 passagers.
Certains atolls qui n’avaient pas encore de piste, étaient desservis par des hydravions pilotés par des canadiens. »

Le 15 Avril 2002, le Vaeanu II s’échoue sur la barrière de l’île de Rimatara. Dans l’impossibilité de mouiller en raison de creux de 4 à 5 mètres, le navire faisait des va-et-vient devant la passe le temps de la rotation de sa baleinière lorsqu’il a été victime d’une avarie de barre. Des tentatives de déséchouement menées par la Marine Nationale sont restées infructueuses.

Idée dramatique pour le Rigault de Genouilly ; c’est pour cela que Moron se méfiait des abords des îles australes et, ne s’attardant pas, gagnait la haute mer pour naviguer de nuit.

RURUTU. (Îles Australes, Polynésie française)
Arrivée le 27 juin -Départ le 27 juin

Le Rigault de Genouilly est arrivé pendant l’hiver Austral. C’est l’époque où les baleines à bosse quittent les grands froids et remontent vers des eaux chaudes. A Rurutu elles sont nombreuses. Elles ont parcouru 4500 km pour mettre au monde leur petit. Celui-ci n’a pas encore de graisse pour le protéger du froid et il lui faut absolument des eaux chaudes. Les marins se régalent du spectacle quand la baleine souffle. C’est un autre spectacle que de regarder les combats entre mâles, ils font des bonds prodigieux pour se laisser retomber sur l’adversaire.

Rurutu est à l’est de Rimatara et à 572 km au sud de Tahiti. Sa longueur est de 10 km sur 3 de large. Le volcan culmine à 385 m. Elle est entourée d’un récif frangeant, mais ne possède pas de lagon.

Un point chaud avait donné naissance au volcan, la plaque en se déplaçant s’est retrouvée sur un autre point chaud. De la sorte, le volcan primitif a été exhaussé, de 150 mètres supplémentaires. Aujourd’hui Rurutu est cernée de manière discontinue de falaises de corail soulevées, criblées de grottes. Ces mouvements géologiques ont donné trois sommets entourant un plateau.

James Cook fut le premier Européen à découvrir Rurutu en 1769, mais il ne put y débarquer en raison des difficultés d’abordage et de l’attitude hostile des indigènes armés.

De 1852 à 1889 il a existé un royaume de Rurutu, qui disparait avec la mise sous protectorat français des Australes.

Lors de l’annexion officielle en 1900, le gouverneur Gallet déclare aux habitants de Rurutu :
« Les lois françaises sont trop compliquées pour vous, vous ne pourriez les comprendre, gardez vos lois et restez les chefs de vos îles. »

Éric de Bisschop résidait à Rurutu, en charge d’établir le cadastre. Après sa mort aux îles Cook, son corps fut rapatrié et inhumé au cimetière de Moerai.

A la création des communes de Polynésie Française en 1972, Toromona, chef coutumier de l’île, descendant des familles royales, devient le premier maire de Rurutu. C’est à cette époque que l’on construisit une route circulaire de 30 km et deux transversales reliant les trois villages. Plus tard fut créé un aérodrome avec une piste de 1400 mètres.
La Baie d’Avera est un bon mouillage par vent de secteur Est. On mouille au large par 10 à 12 mètres.
C’est probablement là que le Rigault a mouillé.

TUBUAÏ (Îles Australes, Polynésie française)
Arrivée 28 juin/ départ 28 juin 1937

Cette ile volcanique est située au milieu des îles australes sur le Tropique du Capricorne.
Au passage de Moron il y avait environ 1400 habitants.

Deux passes existent au Nord-Ouest, la plus grande est en face du village de Matora avec les commerces, la gendarmerie et la mairie.

Le lagon est large mais peu profond, 6m. Le fond du lagon est constitué de corail pourri dans lequel l’ancre dérape. Il y a également des hauts fonds et des récifs de corail plus ou moins visibles. La barrière n’est pas haute et les grosses vagues passent par-dessus. Il existe aussi un puissant courant. Ce mouillage est bien trop dangereux pour le Rigault de Genouilly. Aussi l’aviso ne s’attarde pas et part avant la nuit, car tout autour de l’île et en dehors du lagon, de nombreux récifs sont immergés à faible profondeur.

Une fois par mois, un bateau apporte de Tahiti le ravitaillement dans l’archipel des Australes. C’est un bateau à fond plat qui s’amarre au quai devant la gendarmerie.

Les mutins du Bounty :

Cette île inaccessible est un excellent refuge pour les mutins du Bounty. A leur arrivée le 29 mai 1789, le chef des indigènes monta à bord et reçu des cadeaux. Le lendemain, ce furent des femmes qui se trouvèrent sur le bateau, pour détourner l’attention, comme si personne n’avait remarqué cinquante pirogues entourant le navire. Les femmes repartirent, mais les hommes qui les ramenaient volèrent tout ce qui leur tombait sous la main.

Étant descendus à terre, les mutins se trouvèrent entourés d’indigènes brandissant leurs armes et lançant des pierres. Les mutins ripostèrent avec leurs mousquets et tuèrent douze indigènes. C’est depuis ce massacre que cette baie s’appelle Bloody Bay, baie sanglante.

Puis les mutins partirent à Tahiti et revinrent avec du ravitaillement et du bétail qui provoqua une grande frayeur.

Installés sur l’île, les mutins se trouvèrent pris dans des batailles parfois sanglantes. Du coup ils construisirent le « fort Georges » en l’honneur du roi d’Angleterre Georges III, une construction en bois de cent mètres de côté, avec pont levis et fossé.

Les tensions s’aggravant, les mutins revinrent à Tahiti. Seize membres de l’équipage y restèrent, les autres se rendirent sur l’île de Pitcairn et y restèrent définitivement.
L’île de Tubuaï fut seulement occupée par ses habitants irascibles, jusqu’en 1820.

A cette date arrivèrent d’autres Européens sans mousquets ni canons, des missionnaires protestants qui firent les premières conversions à partir de 1824. En 1844 arrivèrent les Mormons. Ils eurent environ 600 adhérents en moins de quatre mois ! Les missionnaires catholiques arriveront bien tard en 1909, la place était prise mais il n’y eut pas de guerre de religion.

RAPA (Île Australe, Polynésie française)
Arrivée le 30 juin 1937. Départ le 30 juin

Dans l’archipel des Australes, Rapa est l’île la plus au Sud, les cocotiers n’y poussent pas. La moyenne des températures annuelle est de 20°. Il fait 5° en juillet et il peut pleuvoir plus d’un mois d’affilé. Les vents d’ouest sont fréquents et très violents. Vous ne serez pas gêné par la foule, 500 habitants seulement.

On remarque sur les flancs du volcan des ruines de fortifications ; la signature des combats que se livraient les clans de l’île. Mais ce sont les esclavagistes Péruviens qui firent le plus de mal en emmenant de force des hommes pour leur faire ramasser le guano dans leurs îles. Plus tard, au retour, les survivants, vieillis et usés, ramenèrent du Pérou la variole.

Maintenant les cinq cents habitants de Rapa sont, paraît’il, les plus heureux des hommes. Il n’y a pas de cadastre et les travaux des champs se font en commun. La communauté est assez soudée pour organiser des « rahui », c’est à dire des mises en jachère de la terre ou de la mer. Le taro est la culture principale. Un cargo mixte vient une fois par mois de Tahiti en emmenant l’épicerie et les médicaments. Il va s’amarrer au quai dans la baie. Cette baie est ce qui reste après l’effondrement dans la mer d’une partie du cratère.

Ni médecin ni sage-femme, on se débrouille, et les médecins ne seraient pas surchargés de travail. En cas d’urgence chirurgicale, il faut du temps pour venir de Tahiti en bateau et y repartir.

Le gouvernement a proposé la construction d’un aérodrome, les iliens ont refusé. De nos jours le problème est réglé par la présence permanente à Rapa d’un détachement de la Marine Nationale.

Le commandant Moron était très heureux d’être allé dans l’île la plus australe. Il avait chez lui, bien en vue, ce qu’il appelait une « hache préhistorique » ramenée de Rapa. Il me l’a offerte, sachant que j’en prendrai grand soin. Depuis, elle trône dans mon bureau.

L’outil que je possède n’est pas une hache, mais une herminette. La différence est dans le tranchant. Un manche en bois est fixé sur la base par des ligatures végétales.

Dans le cas de la hache la lame est orientée dans le même sens que le manche. Pour l’herminette, la lame est perpendiculaire au manche.

Les charpentiers traitent les poutres à l’herminette, sur le côté visible. L’herminette actuelle est en bon acier. La poutre prend un relief, dû à de petits creux successifs, elle a une autre allure.

J’imagine le commandant descendre sur le quai de la baie. Tous les habitants sont venus recevoir le représentant de la France, leur patrie. Ils en sont honorés et fiers. Ils apportent des brassées de fleurs et cette “hache“ qu’il a soigneusement conservée. Pour les gens de Rapa ce n’était pas un quelconque outil, ce serait une injure envers le commandant d’un si beau navire. Ils ont offert l’objet qui avait chez eux une grande valeur symbolique. D’ailleurs mon herminette présente un tranchant bien arrondi, pas tranchant du tout, et qui n’a jamais servi.

MANGAREVA (Gambier, Polynésie française)
Arrivée le 2 juillet 1937. Départ le 3 juillet.

Enfin un bon mouillage où les marins peuvent dormir toute une nuit !

Mangareva est l’île la plus grande de l’atoll des Gambier, en 1937 elle comptait environ 1300 habitants. C’est l’archipel le plus éloigné de Tahiti, à 1590 kilomètres dans le sud-est.

La longueur de Mangareva est de 8 km. Le point culminant est le mont Duff : 441 m.
Restaurée et classée, la cathédrale Saint-Michel-de-Rikitea, bâtie en pierre de corail, témoigne de l’époque où s’implantèrent les premiers missionnaires catholiques au 19e siècle.

Honoré Laval arriva de Bordeaux via Valparaiso en 1834. Il fut suivi par François Carret. Et plus tard par des “frères“.

Arrivant à Mangareva, Léon Moron connaissait déjà l’histoire de cette île. Plusieurs fois, il me la raconta, encore furieux contre les curés ; lui qui était un breton anticlérical. 50 ans plus tard, je garde encore le souvenir de sa colère.

Honoré Laval et François Carret fondèrent un véritable état théocratique. Patiemment, ils évangélisèrent tous les habitants qui était encore des cannibales. (Pas pour longtemps)
Le roi fut lui aussi baptisé et ses sujets le suivirent sur cette voie.

Après avoir converti tous les habitants et détruit les sites sacrés, les marae, Honoré Laval fit construire, outre la cathédrale, neuf églises ou chapelles sur l’île principale et trois sur les autres îles dans le lagon. En plus des églises, il créa des routes, des tours de guet, un séminaire, un couvent, et une prison. Comment tous ces travaux ont-t ’ils pu s’effectuer, avec si peu d’habitants ?

Sans parler du commerce des huitres perlières, du travail et de l’exportation de la nacre.
Mais ce n’est pas tout : des ateliers de tissage, une filature, un four à pain, supprimèrent l’oisiveté, mère de tous les vices. Il fut imposé aux insulaires des lois spécialement rédigées pour eux, mélange des dix commandements et du Code Napoléon. Si une prison avait été construite, c’est bien pour qu’elle serve à quelque chose. Les travaux forcés suffirent à faire chuter en peu de temps le nombre d’habitants. Quand la cathédrale fut achevée en 1841, Mangareva comptait environ 500 habitants contre 1500 dix ans plus tôt. Construire des églises sans échafaudage c’est dangereux et les chutes sont fréquentes et souvent mortelles. Tous les habitants étaient obligés de travailler sans cesse pour mériter le paradis. Les “bons pères“, effrayaient les fidèles avec des descriptions de l’enfer s’ils ne travaillaient pas assez. Avec ces travaux forcés personne ne pouvait s’occuper de son jardin ni pêcher, d’où une malnutrition chronique.

Après 1870, le gouvernement de la 3e République, alerté, envoya un inspecteur. Celui-ci rédigea un rapport accablant. Un gouverneur fut nommé, les “bons pères“ furent exilés à Tahiti.

Honoré Laval se remit à chercher des païens à convertir.
Ce n’était plus Mangareva, la concurrence était rude, impitoyable, avec des Anglais protestants qui s’étaient déjà frottés aux Français à Madagascar, à la Nouvelle-Calédonie et dans des îles du Pacifique. Et pire, la reine Pomaré défendait les protestants et jouait des mauvais tours aux catholiques. Honoré Laval abandonna la lutte et mourut à Tahiti.
Bien qu’elle ait coûté la vie à beaucoup de Mangaréviens, la cathédrale Saint-Michel de Rikitea est la plus belle de la Polynésie. Sa charpente est en bois d’arbre à pain. Son maître autel est entièrement décoré de nacre, de coquillages et de perles noires.

Avec deux clochers carrés de 20 mètres, 54 mètres de long, elle peut accueillir un millier de fidèles. Suivant les bonnes vieilles habitudes, nos missionnaires choisirent un ancien site traditionnel pour le christianiser comme pour les menhirs et dolmens de la métropole. Du temps des missionnaires, la cathédrale est bondée le dimanche, el les vêpres sont quotidiennes.

Deux stèles rendent hommage aux pères fondateurs. Le nom du père Honoré Laval, missionnaire de la congrégation du Sacré-Cœur de Jésus et Marie de Picpus est toujours vénéré.

Du Rigault de Genouilly, le commandant contemplait le village de Rikitea. Il voyait aussi les deux autres villages au pied de la masse sombre du volcan, avec en premier plan les eaux turquoise du lagon.

Léon Moron est descendu à terre saluer le maire et les habitants. Puis ce fut la visite de la cathédrale. On lui raconta l’histoire des “bons pères“. Il admira le coucher du soleil et attendit le lendemain pour reprendre la mer. En route pour Tahiti, une longue étape d’au moins 1650 km !

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