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Une histoire de cantinières…

ou quand l’histoire d’une cantinière conduit à découvrir l’existence d’une autre femme ayant exercé ce métier à haut risque !

Le jeudi 17 novembre 2011, par René Albert

Voilà une éternité que cette photographie me suscitait, ainsi qu’à ma famille, des questions sur l’identité de la personne. Pour nous elle restait un mystère mais, même s’il reste des zones d’ombre quant aux liens qui la rapprochent de la famille ALBERT, en très peu de temps, et grâce à la chance, nous venons de faire de très grands pas sur la connaissance de cette cantinière.

De mémoire parentale cette personne aurait pu s’appeler VIALAR, voir REVERDY, mais rien ne permettait d’identifier cette pimpante cantinière photographiée à Orléans, probablement vers les années 1900. D’un autre côté, parmi les souvenirs de famille, nous détenions un bidon de cantinière portant des références précises sur une dame REVERDI.

Dans un premier temps, au vu des décorations qui figurent sur l’uniforme, nous avons interrogé les services de la Légion d’Honneur qui gèrent aussi les archives de la Médaille militaire. C’est ainsi qu’il nous a été indiqué qu’une dame Marie VIALAR, née CHOLE, originaire de Lorraine, avait servi au 131e Régiment d’Infanterie de Ligne. Elle aurait fait 35 ans de services, quatre campagnes, aurait reçu deux médailles pour s’être dévouée pour les blessés pendant les guerres de Crimée et de 1870-1871 (combats de Villejuif et des Hautes Bruyères). Elle a été diplômée d’honneur de son régiment et médaillée militaire par décret en date du 24 juin 1886, sur proposition du général Logerot. En Crimée, à 22 ans, elle émerveillait le général Logerot par son intrépidité dans la tranchée. Sous le canon de Sébastopol, elle courait au secours des blessés. Elle serait née en 1840 (ce qui s’avérera erroné).

Ces premières données en poche, c’est en quelques jours, et sur un coup de chance, que tout allait s’éclaircir alors que rien ne le laissait prévoir.

Suivant des séances de massage, j’ai été amené à faire connaissance avec un autre patient, par ailleurs voisin de domicile, qui s’intéresse au Second Empire et particulièrement aux costumes militaires de cette période. C’est avec surprise qu’il a retrouvé la photo et la mention de Marie VIALAR dans une revue éditée par l’association UNIF EUROPE 19 dont il est adhérent. S’étant informé auprès de ses collègues, il a pu compléter notre connaissance des origines de cette personne qui serait née à Charmois près de Blainville sur l’Eau (Meurthe-et-Moselle). Elle fut félicitée par Félix FAURE, Président de la République lors d’une visite à la caserne du Château d’eau (quartier République à Paris) alors qu’elle était cantinière au 1er Bataillon du 131e Régiment d’Infanterie de Ligne. Ce fut la dernière cantinière de Crimée à défiler avec ce régiment à la revue de Longchamp en 1886. Les officiers et soldats, qui l’avaient connue dans les murs de Sébastopol, adressèrent, 30 ans après, une supplique (sous forme de pétition) pour lui faire obtenir la récompense (médaille des braves) qu’elle avait méritée (demande appuyée par les généraux et officiers) (selon un extrait du « livre d’Or des Cantinières » repris dans le numéro 68 de juillet/août 1982 de la revue Les Armées de l’Histoire – Uniformes).

La « Mère VIALAR » fut appelée « première cantinière de France » par le Général PETIT. Une autre source l’appellerait Thérèse VIALAR (mêmes états de service) avec en plus sa présence en 1870 avec le 5e Bataillon du Finistère (garde nationale mobile) aux combats de Villejuif et l’Hay les Roses, ainsi que les Hautes Bruyères. Il est demandé pour elle l’étoile des braves. Ce prénom de Thérèse a peut-être une explication par le fait que celui-ci correspond au prénom de sa mère.

Une grand-mère qui reste mystérieuse

Jusqu’à présent, allez savoir pourquoi, nous n’avions pas établi de lien entre l’existence du bidon de cantinière et notre trisaïeule d’origine Lorraine.

Marie Madeleine SCHIWY, notre trisaïeule, native de Hultehouse en Moselle, s’est mariée à un Monsieur REVERDY, militaire de carrière au 32e Régiment d’Infanterie. Nous avons donc un bidon portant ce nom de REVERDI et le numéro du Régiment. Cela laisse à penser que celui-ci était la propriété de Marie Madeleine qui, suite à son mariage, à suivi son mari comme cantinière durant les huit ans qui ont suivi, ce dernier ayant été démobilisé en décembre 1866. On peut penser que le lien est à rechercher de ce côté sans pour cela que Marie VIALAR soit de la famille (peut-être une amie). Autre précision, Marie Madeleine SCHIWY avait un frère, prénommé Simon, qui résida à BAINVILLE AUX MIROIRS (à quelques kilomètres du lieu de naissance de Marie VIALAR).

Qui est Marie Vialar ?

Il était important de retrouver l’ascendance de cette dernière, info que nous pouvions obtenir, en principe, auprès de la Mairie de Charmois. Il n’en sera rien car une nouvelle piste va se faire jour.

Au préalable nous voudrions signaler un fait curieux qui mérite réflexion : Paul VIALAR, écrivain de renom, né à Saint-Denis en 1898, a écrit un livre pour enfants sous le titre « La cantinière de l’Empereur », édité par Gautier Languereau dans la collection « la bibliothèque de Suzette ».

Mais venons aux faits nouveaux qui se sont fait jour. Me fiant aux infos fournies par l’association UNIF EUROP 19, je me suis rendu aux archives militaires à Vincennes, partant du principe qu’étant mariée, Marie VIALAR née CHOLE, ne pouvait qu’être la conjointe d’un militaire. Ayant recherché les registres matricules du 131e régiment d’infanterie il s’avéra que ceux-ci étaient pratiquement absents. Après réflexion, j’ai cherché s’il existait une pension dans la série YF. Ayant noté une référence (la seule) sur ce nom, datée du 16 novembre 1877, j’ai demandé, sans conviction, communication de ce dossier.

MIRACLE ! ! ! C’était le dossier de réversion de pension de Jean Baptiste Paul VIALAR à son épouse, née Marie Anne CHOLE. Ce dossier m’apportera un extrait d’acte de naissance des époux, l’acte de mariage et l’acte de décès du mari, ainsi que les états de service de ce dernier. Ceux-ci permettent d’éclairer des points importants sur le cheminement du couple VIALAR. Nous citons ci-après les détails de ces documents.

Le parcours militaire de Jean-Baptiste Vialar

En ce qui concerne Jean Baptiste nous apprenons qu’il est né le 23 juin 1822 à Cahuzac, canton de Montmirail, département du Tarn, fils de Jean Paul et de Rose CARRAT. Il entre au 15e de Ligne, comme engagé volontaire, le 23 février 1845. Il passera au 38e de ligne le 23 février 1846 et le 14 mars qui suivra embarquera pour l’Afrique (probablement l’Algérie). Il passera caporal le 6 janvier 1847 et sera de retour en métropole le 24 février 1848. Il repartira le 19 janvier 1849, passera caporal de grenadiers le 19 février 1850 avant de rentrer le 18 septembre de la même année. Il passera sergent le 18 octobre qui suivra. Il sera libéré le 23 février 1852. Toutes ces dates ont leur importance pour la suite, mais continuons à évoquer la carrière de ce soldat.

Il sera incorporé au 32e de ligne le 22 octobre 1852 comme remplaçant admis par le Conseil de révision servant pour le (illisible) LONGUEBAL François de la classe 1851, inscrit sous le numéro 489 de la liste du contingent du département du Puy de Dôme. Il arrivera au corps le 24 octobre 1852 en tant que fusilier puis grenadier le 28 décembre qui suivra. Le 12 novembre 1853, date de son mariage avec Marie Anne CHOLE, il réside au fort de Romainville (département de la Seine) depuis plus de 6 mois. Le 26 mars 1855, il embarquera pour l’Orient (Crimée). Le 19 juin 1855, sur sa demande, il repassera fusilier, mais le 15 mai 1856 repassera grenadier avant de rentrer le 30 juin en métropole. Le 28 juillet 1858, il signera un réengagement de trois ans avec effet du 1er janvier 1859. Le 9 octobre 1858 passera voltigeur. Le 20 août 1861, il « rempile » avec effet du 1er janvier 1862. Le 11 décembre 1861, il repasse fusilier. Le 24 décembre qui suit arrive un événement qui entache la personnalité de ce militaire. Il est condamné à la peine d’un mois de prison par le Tribunal Correctionnel de Parthenay pour outrages publics à la pudeur. De surcroît il est privé pendant deux mois du port de la médaille anglaise (Médaille commémorative de Crimée) par décision impériale du 29 janvier 1862.

Il sera ensuite incorporé au 40e de ligne à compter du 16 mai 1864, comme venant du 32e, suivant décision de Monsieur le Général Commandant la 2e brigade de la 1er division d’Infanterie pour la revue trimestrielle d’avril (?). Arrivera au corps le 17 mai 1864. Fera la campagne de 1870 dans l’armée du Rhin (au 40e) et sera fait prisonnier à Metz le 29 octobre 1870. Rentrera de captivité le 29 mai 1871 alors qu’il était libérable du 1er février. Deux jours avant se terminait l’épisode sanglant de la Commune de Paris. Le 31 juillet 1871 un état des services du grenadier VIALAR sera établi, par le 40e R.I, à Givet, en vue du versement de la pension qui lui sera versée à compter du 28 Mars 1872. Il indique alors se retirer à Paris, or le 4 décembre 1871 un nouvel état de service est établi, toujours par le 40e R.I, toujours cantonné à Givet, qui indique comme domicile la ville de Lyon. Le 1er mars 1877 il décédera à l’hospice d’Albi (Tarn) et là une erreur sera faite sur l’acte de décès qui mentionne que Jean Baptiste Paul est veuf (par contre, il est mentionné qu’il est titulaire de la Médaille militaire). Cette erreur sera rectifiée en mai de la même année probablement sur intervention de l’épouse ayant réclamé un extrait d’acte de décès (daté du 17 avril) afin de bénéficier de la pension de réversion.

La logique aurait voulu que l’épouse de Jean Baptiste le suive dans ses affectations or là il apparaît des anomalies.

Marie-Anne Vialar, une femme courageuse

Maintenant, que dire de Marie Anne CHOLE épouse VIALAR ? Ainsi qu’indiqué ci-dessus, elle s’était mariée le 12 novembre 1853. Il est indiqué qu’elle est blanchisseuse et domiciliée depuis plus de six mois à Romainville au 2 de l’avenue du Garde-chasse au bois. Elle est née le 16 janvier 1831 à Charmois (Meurthe) étant la fille de François CHOLE, maçon, âgé de 46 ans et de Thérèse MARY, 45 ans (ces derniers s’avèrent s’être mariés le 21 octobre 1829 à Charmois). À l’occasion du mariage en mairie de Romainville, les époux VIALAR/CHOLE ont déclaré reconnaître et légitimer un enfant du sexe masculin, né d’eux, le 6 novembre 1850 à Charmois, déclaré sous le nom de CHOLE Auguste. Cet enfant a été conçu début 1850 or, à cette époque, le père déclarant était en Algérie… Marie Anne était-elle alors avec le régiment en Algérie. Peut-être, si l’on considère qu’il est indiqué qu’elle a 35 ans de services en 1886. Rentrant de campagne elle serait partie chez ses parents pour accoucher, mais alors pourquoi avoir attendu 1853 pour se marier. Qu’est devenu cet enfant ?

Il semblerait, en vertu du texte qui précède que Marie Anne, en raison de l’avance allemande dans la région de Metz en 1870, où un très grand nombre de Français furent faits prisonniers, se soit éloignée des zones de combats un mois avant que son époux soit lui-même capturé. Combien de temps est-elle restée avec le 5e Bataillon de Mobiles du Finistère ? A-t-elle changé d’unité rapidement ? Il existe encore des zones d’ombre que nous pourrons peut-être éclaircir en retrouvant les journaux de marche des diverses unités.

Lors de la demande de réversion de pension, le 16 novembre 1877, Marie Anne résidait à Coulommiers (Seine et Marne) et était déclarée sans enfants (il est vrai que Auguste aurait été âgé de 27 ans à cette époque). Après le départ de son mari pour le civil, Marie Anne exerçait toujours son activité de cantinière non sans changer d’unité puisqu’on la retrouve au 131e d’Infanterie. Coulommiers était un lieu de cantonnement et, selon un de nos correspondants, adhérent du Cercle Généalogique de Seine et Marne, qui a étudié l’histoire de Coulommiers, le 3e Bataillon du 131e R.I a inauguré la nouvelle caserne le 12 novembre 1874 soit trois ans avant la demande de réversion de pension. Sa carrière n’était pas terminée et un fait nouveau semble le prouver.

Une découverte extraordinaire...

Monsieur PERDOUX [1], notre aimable rédacteur de la revue UNIFEUROP 19, a eu la surprise de trouver un nouvel élément. Étant en visite chez un ami, il a pu voir exposé dans l’appartement de ce dernier une statuette en bronze patiné montée sur un socle de marbre rouge, d’une hauteur de 45 centimètres environ, représentant Jeanne d’Arc, et portant une plaque mentionnant « Le Colonel et les Officiers du 131e Régiment d’Infanterie à leur vieille cantinière, Madame VIALAR, 1851-1900 ». Cette statuette est arrivée en 1971 dans les bagages de la grand-mère du propriétaire des lieux. Il semblerait que l’objet ait été la propriété de l’époux de cette dernière. Avouez que le monde est petit… et la chance très grande… quand elle le veut.

Que conclure de tout ça ? Si l’on en juge la dédicace de la statuette, l’on peut penser qu’Anne Marie a suivi le 131e R.I de 1871 à 1900 et dans ce cas elle aurait exercé son métier de cantinière pendant 49 ans. Quelle carrière ! ! ! Ce régiment fut cantonné à Orléans en 1892, 1896 et 1901, en alternance avec Coulommiers, et la photo que nous détenons pourrait avoir été tirée à l’occasion du départ d’Anne Marie à la retraite (photo prise dans un studio photographique de la rue Bannier d’Orléans).

En conclusion, citations et récompenses

Nous citerons un extrait du livre du Capitaine RICHARD, du 20e bataillon de chasseurs à pied, « CANTINIERES ET VIVANDIERES », ouvrage édité au début des années 1900.

On y lit :

« Les officiers et soldats témoignent : La mère VIALAR n’a pas cessé pendant la campagne de Crimée de faire preuve d’un courage et d’une abnégation de sa personne au-dessus de tout éloge. Infatigable dans son dévouement, cette vaillante femme était constamment aux tranchées quand le service y appelait le régiment, secourant les blessés sous le feu de l’ennemi ou leur prodiguant ses soins, soit au camp de Malask, soit pendant les expéditions de Ienikalé et de Baidar, soit pendant le siège de Sébastopol.
 
Elle n’a reculé ni devant la fatigue de la campagne, ni devant les ravages qu’exerçaient les maladies épidémiques qui sévissaient sur plusieurs points.
Partout, en toutes circonstances, elle a rivalisé d’entrain, de courage, avec les meilleurs soldats du 32e de ligne et fait l’admiration de ses chefs.
En Crimée, cette brave Lorraine n’avait que 22 ans, mais son bon renom et son caractère résolu suffisaient à inspirer le respect autour d’elle.
 
Douée d’une énergie peu commune, et d’un courage à toute épreuve, on vit cette femme affronter tous les périls du champ de bataille, pour porter secours aux blessés, et cela avec un calme et une modestie qui rehaussaient encore son mérite.
 
Pendant la guerre contre l’Allemagne, elle acquit de nouveaux titres à la reconnaissance de son pays par sa conduite héroïque à l’Armée de Paris, aux combats de Villejuif, de l’Hay et des Hautes Bruyères, ainsi que le constate le diplôme d’Honneur que lui délivra le Conseil d’Administration du corps auquel elle appartenait à cette époque (5è bataillon de la Garde Mobile du Finistère). Aussi a-t-on applaudi à la décision qui, à côté de la décoration de Crimée, qu’elle portait déjà, a attaché la Médaille militaire sur la poitrine de cette vaillante cantinière » (extrait de l’Historique du 131e R.I).

Le diplôme d’honneur cité ci-dessus est rédigé ainsi :

« GARDE NATIONALE MOBILE – 5e Bataillon du Finistère –
 
Les soussignés, membres du Conseil d’Administration du 5e Bataillon de Gardes mobiles du Finistère, certifient que Marie CHOLE, femme VIALAR, ancienne cantinière du 32e de Ligne, suit, en la même qualité, le bataillon depuis le 21 septembre 1870, en vertu d’une permission régulière qui lui a été délivrée ledit jour ; que depuis cette époque elle n’a jamais quitté le bataillon, l’accompagnant à la tranchée et au feu, et qu’il n’a pas eu une seule observation à lui faire, relativement à la tenue de sa cantine. »
 
Le Chef de bataillon DE CALAIS, Le Capitaine Major (illisible), Le Capitaine DESJARDINS, L’officier payeur DE JACQUELOT, L’officier de détail (illisible).

Ces documents prouvent, alors que le mari était parti du 32e régiment d’Infanterie, que l’épouse était restée dans ce régiment jusqu’à sa mutation en septembre 1870 au 5e bataillon de gardes mobiles.

La mère VIALAR fait partie des 26 cantinières citées à l’ordre du jour et décorées depuis la Révolution de 1789.

En conclusion ma trisaïeule, Marie Madeleine SCHIWY était assurément cantinière au 32e Régiment d’Infanterie de Ligne en même temps que Marie VIALAR, et c’est par amitié que la photo de la dame VIALAR est parvenue dans les papiers de la famille ALBERT.

Elle n’est pas belle l’histoire ?


[1L’association UNIF EUROP 19 s’intéresse à l’histoire militaire (costumes, équipements, etc.. ) pour la période second empire jusqu’à la Grande Guerre. Si vous êtes intéressé Monsieur PERDOUX vous apportera toutes précisions Site de l’association.

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11 Messages

  • Une histoire de cantinières… 11 avril 2018 13:57, par Helene Mansfield

    Bonjour.
    Pour mon plaisir je fais des recherches sur la Garde Mobile du Finistere en 1870-71(je suis finisterienne).
    Celles-ci m’ont amenee a votre site : contenu super-interessant et qui illustre l’existence quotidienne des mobiles finisteriens pendant le siege de Paris.
    Bravo.

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  • Une histoire de cantinières… 20 juillet 2017 19:18, par josianecorvisier

    voici des complements de lecture :
    9 résultats ( bibliothèque de geneanet
    il faut avoir l’accès "premium"

    Le Petit Parisien. Supplément littéraire illustré (Paris) - 1889/06/30 (Numéro21)
    ...Mme Marie Vialard, cantinière au 131e ré- giment de ligne, et actuellement casernée à Courbevoie, a... (Courbevoie, Hauts de Seine, France - 1886)
    ////
    La Lanterne (Paris. 1877) - 1887/01/04 (Année 10, N°3545)
    ..., Juliette Dodu, télégraphiste , Marie Vialard, cantinière, pour son dévouement aux blessés pendant les guerres de Crimée et de... (Marseille, Bouches du Rhône, France - 1870)
    ////////////////////
    Vaillance et dévouement. La femme sur le champ de bataille, par MM. L. Arnaud et P. Bonnette,
    ...le 19 février 1862) (Alesson), Marie Vialard, cantinière au 131* de ligne, signalée pour son dévouement aux blessés pendant la... (Melegnano, France - 1862)
    /////////////////
    Star, Issue 7428 1902/06/14
    ...in their day. There was Marie Vialar, the first cantiniere of France, for instance. She was living until a few... (Solferino, Canterbury, Nouvelle Zélande - 1870)/
    /////
    Le Petit Parisien (Paris) - 1888/09/17 (Numéro 4342)
    ...Mme Marie Vialard. cantinière au 1310 régiment de ligne, et actuellement casernée à Courbevoie, a de... (Courbevoie, Hauts de Seine, France - 1888)
    /////////////////
    Littoral 1890/08/26
    ... : Vanne Marie Vialard, cantinière au 131’ régiment de ligne, a de superbes ?etats de services ,... (Alpes-Maritimes, France - 1890)
    /////////////////////

    Le Gaulois (Paris. 1868) - 1895/03/11 (Numéro 5421)
    ...instants avec la cantinière, Mme Marie Vialar, à laquelle il avait adressé de chaleureuses félicitations.... (France - 1895)
    //////////////////
    Le Mois littéraire et pittoresque - 1910/01 (A12,T23,N133)-1910/06 (A12,T23,N138). Note : 02 PI 0000 vues Réd. 00 x R185630
    ...Prussiens la faisaient prisonnière, et Marie Vialard, cantinière du I3IC de ligne, qui avait à son actif trente-trois ans de... (France - 1870)
    //////////////////////////
    Le Petit Parisien (Paris) - 1890/08/26 (Numéro 5050)
    ...feu à Buzenval.. t Mme Marie Vialard. cantinière au 1314... (France - 1890)

    cordialement gw4.geneanet.org/corvisie

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  • Une histoire de cantinières… 19 juillet 2017 09:59, par Véronique DENIS

    Je vous remercie infiniment d’avoir partagé ce très émouvant parcours de ces femmes hors normes pour l’époque.
    J’ai adoré, c’est à la fois sentimental et historique.... des petites histoires dans la grande histoire.... grâce à vous, elles sortent un peu de leur anonymat... le temps passe, mais les écrits restent pour la postérité....
    Merci !

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  • Une histoire de cantinières… 25 octobre 2014 10:21, par THIPHAINE

    Bravo pour cet article,
    on commence seulemen à se rendre compte que les femmes on tenu un rôle majeur durant la guerre de 14/18 mais on oublie aussi que ce fut le cas dans les guerres précédentes et que ce sont elles, qui y ont perdu le plus lourd tribu. Même en étant civiles et à l’arrière n’ont-elles pas trimé dur à la place des hommes tout en continuant à s’occuper de la marmaille et à devoir rechercher sa nourriture, à les préserver des brutalités et des dangers que représente toute bataille, n’ont-elles pas payé de leur personne quand elles étaient violées (et c’était très fréquent). Mais on ne parle que de ces messieurs, de leur courage, de leur vaillance, de leurs exploits guerriers, de leur pauvre sort. Oui beaucoup d’entre eux ont mérité leurs médailles et beaucoup ne sont allés à la guerre que par patriotisme et peu ont refusé de se faire trouer la peau pour les puissants, pour les capitalistes car la plupart partaient la fleur au fusil. Les femmes elles étaient même tondues et humiliées comme on ne l’aurait fait à aucun homme en 1945, quel que soit leur comportement.
    Il serait grand temps que l’ont parle davantage du courage des femmes.
    Ma mère a fait la résistance et a caché des Résistants entre 40 et 44 au péril de sa vie. Elle a élevée sans aucune aide une enfant Réfugiée espagnole dès le début 39 de ses 6 à 15 ans. Et s’il s’était trouvé qu’elle soit devant des Juifs en danger, elles les auraient protégé, elle les aurait aidés. Elle n’a jamais réclamé aucune reconnaissance, aucune médaille, aucun secours. C’était une brave et une Juste parmi les braves et les Justes. Je salue ici sa mémoire car personne d’autre ne le fera.

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  • quel travail 24 octobre 2014 13:02, par NEYRAUD

    histoire très détaillee quel travail si nous pouvions trouver autant de détails sur nos ancêtres !!!! amitiees josiane

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  • J’ai connu 6 septembre 2014 06:12, par Puault Maurice

    Bonjour,

    Une mise au point dès le début : je ne suis en rien concerné par les familles citées dans l’article, mais habitant Romainville qui y est cité, je peux vous apporter des précisions.

    Il y a eu une famille Vialar qui a habité à Romainville au 9 rue Irène Joliot Curie.

    Elle a eu au moins un enfant, le père est décédé dans les années 70 (à la retraite) et sa veuve (très sourde) est allée dans une maison de retraite après avoir vendu en viager la maison. Je ne connais pas la date de son décès.

    La maison existe toujours dans son jus, comme il est dit souvent.

    Salutations.

    Répondre à ce message

  • Une histoire de cantinières… 21 novembre 2011 20:57

    je suis effarée à la fois par la qualité et la patience de la recherche et aussi par la "serendipité" de vos découvertes, soutenues par les "hasards heureux" dont parle anne ancelin schutzenberger ! la photo, la statue, les changements d’identité... on croirait une petite enquête de miss marple !
    bravo... on aimerait tous vivre ce genre de plaisir en se lançant dans les recherches généalogiques ! un grand plaisir à vous lire, Monsieur ! merci !

    Répondre à ce message

    • Une histoire de cantinières… 5 janvier 2012 09:32, par ALBERT René

      Il manquait un élément dans l’histoire de cette cantinière. Le hasard nous a à nouveau servi puisque nous avons trouvé que cette brave femme n’aura pas profité longtemps de sa retraite. En effet elle est retournée en Lorraine, à quelques kilomètres de son lieu de naissance, sur la commune d’EINVAUX, où elle décédera le 19 novembre 1901. Mais qu’est devenu son fils Auguste ?

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  • Une histoire de cantinières… 21 novembre 2011 09:04, par Véronique DENIS

    Merci pour ce beau partage d’émotions... Les hasards de la vie sont souvent très heureux. Avoir pu retracer le parcours de ces femmes et de ces hommes courageux, c’est merveilleux ! Merci, j’ai adoré !

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  • Une histoire de cantinières… 19 novembre 2011 20:00, par Isabelle

    Elle est magnifique l’histoire ! Et merci de l’avoir partagée avec nous.
    Isabelle

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  • Une histoire de cantinières… 18 novembre 2011 15:23, par Marie-Thérèse Gavat

    Qu’elle belle histoire !... et un beau travail.
    un vrai puzzle pour arriver à la conclusion et aussi de la persévérance, mais vous avez eu de la chance pour arriver au but, connaitre l’histoire de cette cantinière qui est une histoire loin d’être banale Il ne faut jamais se décourager dans ce genre de recherche.

    Je pratique quelquefois ce genre de travail car je fais des recherches sur les villages ruraux de ma région, l’Auxois
    et ensuite ces recherches se transforment en monographies.

    Encore, félicitation M. René Albert

    Répondre à ce message

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