Notre trisaïeul, Charles Joseph Egot, est né le 29 mars 1824 à La Capelle-en-Thiérache.
Il était le plus jeune d’une fratrie de trois filles et trois garçons, héritiers de quatre générations de laboureurs et de marchands à La Capelle depuis la fin du XVIIe siècle.
Sur le daguerréotype ci-dessus, il n’a guère plus de vingt ans, il est probable qu’elle fut prise dans les années 1845-1848.
- Le verso du daguerréotype.
Portraits au daguerréotype, système Derussy, procédé connu de lui seul.
Après de longues recherches, le sieur Derussy est parvenu a donner à l’admirable découverte de M. Daguerre une perfection à laquelle on n’était pas encore arrivé. Grâce à lui, on pourra désormais, pour une somme bien modique, avoir son portait d’après nature et de parfaite ressemblance, chose qui jusqu’à ce jour avait coûté fort cher tout en atteignant très rarement le but désiré.
M. Derussy ne livre les portraits qu’après l’entière satisfaction des personnes qui veulent bien l’honorer de leur confiance aux prix de 4, 6, 10 fr. et au-dessus, à l’ombre et en quelques secondes.
Portraits de personnes décédées.
On se transporte au domicile des personnes qui le désirent.
Reproduction de tableaux, monuments, maisons de campagne, etc.
Tous les portraits sont garantis fixés au chlorure d’or, ce qui les rend inaltérables et pleins de vigueur.
Son salon est ouvert tout les j(illisible), du jour jusqu’à la nuit. On donne des leçons (illisible).
Daguerréotypes à des prix modérés.
On opère en toutes saisons et en tous les temps.
Sans doute Charles Joseph se rend-il régulièrement à Paris puisqu’il s’y fait des amis et aussi des associés.
La famille Laugrain gère une entreprise dans laquelle il a des intérêts.
Charles Joseph épouse la fille de la maison, Éléonore Clémentine, le 6 mai 1848 à la mairie du 2e arrondissement puis à l’église Bonne-Nouvelle toute proche, 25 rue de la Lune.
Le couple vit indifféremment à Paris, 2 rue Bourbon-Villeneuve [1] ou à la Capelle.
Le 19 juin 1851 nait Charles Auguste Octave Egot.
De toute évidence, la photo ci-dessous est prise très peu de temps après le décès de mon trisaïeul Charles Joseph Egot, époux d’Éléonore Clémentine Laugrain, le 26 janvier 1860 à La Capelle [2].
- Au premier plan à droite, en deuil, ma trisaïeule Éléonore Clémentine.
- Sa sœur cadette, Élisabeth Éléonore est à gauche.
- Entre les deux sœurs, se trouvent leurs grands-parents (j’ignore si ce sont les grands-parents Laugrains ou Dubois).
- Les mains noueuses du grand-père, sans doute déformées par les rhumatismes.
- Au second plan, les parents d’Éléonore Clémentine et d’Élisabeth Éléonore : Jean Guillaume Christophe Laugrain et Éléonore Scholastique Dubois.
Éléonore Clémentine Laugrain est née le 13 septembre 1829 à Clichy-la-Garenne (92). L’acte de naissance nous dit qu’à cette date les parents sont domiciliés à Clichy rue de Neuilly, ils ont tous les deux 27 ans (naissance en 1801-1802) [3].
Pour les grands-parents Laugrain ou Dubois, on peut estimer une naissance dans la fourchette 1770-1780, ce qui donne, entre ces dates et fin 2009, date de naissance de mon arrière-petit-fils, environ 240 ans et dix générations !
De passage à Bourges, j’ai pu faire une visite rapide aux archives. Il y a effectivement des Laugrain et Laugrin depuis le XVIIe siècle. Il y en aurait aussi dans l’Orléanais. Aujourd’hui, ce patronyme semble disparu.
Peut-être que ces vieilles photos inspireront des collègues généalogistes...