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Retrouver le soldat Ducrot

Le dimanche 1er juin 2003, par Michel Guironnet

" Nous avons tous dans nos greniers ou dans les tiroirs d’une vieille commode des lettres de nos aïeux. Celles-ci, souvent émouvantes, parfois drôles ou insolites, nous permettent d’éclairer l’histoire de notre famille et de comprendre certains événements historiques d’envergure nationale ou internationale "

Lettres de l’épouse d’un poilu

Dénichées dans le grenier de la cure aux Roches de Condrieu (Isère) ces deux lettres sont écrites " au front " pour rechercher la sépulture " du soldat DUCROT " :

JPEG - 174.7 kio
Lettre de Madame Ducrot au maire de Moyen

" Vienne le 10 février 1915 "

" Monsieur NEIGE, Maire de Moyen,

Je vous avais écrit pour vous demander si mon mari figurait sur les listes de Moyen ; je n’ai pas reçu votre réponse directement car j’ai vu que vous aviez bien voulu communiquer ces listes au Nouvelliste de Lyon ; des raisons sérieuses ont dû empêcher cette publication, et il m’a fallu m’adresser directement au journal pour pouvoir avoir le renseignement que je désirais.
J’ose espérer, Monsieur le Maire, que vous ne me refuserez pas les quelques renseignements que je me permets de vous demander.
Je désirerais savoir où mon mari est enterré, comme il a été envoyé en reconnaissance, et que c’est là qu’il est tombé, je pense qu’il est peut être enterré isolément ; ce serait une compensation à mon immense douleur si je pouvais le ramener après les hostilités.

Pourriez vous me dire si ce sont les Allemands qui vous ont remis sa médaille, son livret et différents petits souvenirs qu’il avait sur lui ; si ces listes proviennent des régiments ou bien des recherches qui ont été faites ces derniers temps qui ont permis de retrouver et identifier des soldats disparus ?

Le nom de mon mari était écrit sur tous ses vêtements sur la doublure à l’intérieur ainsi que sur son sac. Veuillez agréer, Monsieur le Maire, mes respectueuses salutations.

Ph. DUCROT "

" Voici son adresse : Jean Baptiste DUCROT
299E Rég(imen)t Inf(anter)ie 18E C(ompagn)ie Classe 1906, tombé le 30 août (1914) [1].
 
Le Maire répond sur le courrier même :

" Moyen, 13 (février) 1915 "

" Il est faux de comprendre que je n’ai pas répondu aux 5 ou 600 lettres que j’ai reçu. C’est pourquoi j’ai résumé tous les renseignements que je puis donner en un mémoire que j’ai donné au " Nouvelliste ". Le soldat DUCROT tombé au combat du 30 août a été enterré dans une fosse commune avec 60 de ses camarades, le 4 7bre (septembre) sous la surveillance des Allemands, identifié par sa plaque. Le Maire NEIGE "

Une deuxième lettre permet de saisir encore plus " les horreurs de la guerre " :

" Fraimbois 25 mai 1915 "

" Monsieur,

Les morts du Haut de la Pave ont été enterrés à 2 reprises sur l’ordre et sous la surveillance des allemands.

La 1re fois, les objets trouvés sur les morts (médailles d’identité, porte monnaie, porte feuille, etc....) ont été remis à la commune. L’argent fut saisi (14 000 F) par les allemands, le reste fut remis dans la suite à l’autorité militaire pour être retourné aux familles et servir de preuve de la mort.

Une 2e fois, quelques jours après, défense fut faite aux fossoyeurs de toucher à quoi que ce soit sur les morts ; probablement parce qu’après être restés 3 ou 4 jours sans sépulture sur un terrain laissé aux mains des allemands, ceux-ci avaient déjà pillé les morts et pris tout sur eux y compris la médaille d’identité.

C’est certainement par cette médaille d’identité qu’on est sûr de la mort du soldat Jean DUCROT. Quant aux objets lui appartenant et trouvés sur lui, adressez vous à l’autorité militaire (aux dépôts je crois) Si Jean DUCROT a été enterré avec les 1er braves tombés le 30 août 1914, le dépôt renverra ce qu’il possède de lui ; sinon, c.a.d (c’est-à-dire) si son corps n’a été inhumé que quelques jours après la bataille, vous ne trouverez plus rien : les sauvages de Bavière étant professionnels du pillage, j’en sais quelque chose.

Veuillez agréer mes meilleures salutations. A. MATHIS Curé de Fraimbois "

Retrouver le soldat DUCROT

Qui était Jean Baptiste DUCROT ? Quelques indices : né en 1886 puisque de la classe 1906, il est mort au combat dans les premiers jours de la guerre, il aurait vingt huit ans.

Grâce à l’entête d’une de ces lettres, je sais que cette famille DUCROT tient à l’époque de la Grande Guerre un magasin d’ameublement à Vienne :
" Ameublements, Sièges & Tentures L. DUCROT " du " 12 Bis, Quai du Rhône, au 1ER " (anciennement 20, Rue Teste du Bailler).

Ayant déjà apprécié la grande connaissance de l’état civil de Vienne de Mr Roger DUFROID, historien, je fais de nouveau appel à lui pour des renseignements d’ordre généalogique :

" Le trente août mil neuf cent quatorze, à trois heures du soir, est décédé sur le champ de bataille de Gerbéviller, Jean Baptiste DUCROT, né à Vienne le vingt huit juin mil huit cent quatre vingt six, soldat au 299° régiment d’Infanterie, N° Mle 551, fils de Louis DUCROT et de Marie GONON, domiciliés à Vienne, époux de Marie Philomène SEGUIN.
Le dit Jean Baptiste DUCROT Mort pour la France.

Dressé le trente août mil neuf cent quatorze, à trois heures du soir, sur la déclaration de Jean PICQ et Ennemond ARDAIL, âgés de 28 ans, tous deux soldats au 299° d’Infanterie, qui, lecture faite, ont signé avec nous Claudius PARPETTE, Lieutenant au 299° d’Infanterie, officier de l’Etat Civil.

L’acte ci-dessous a été transcrit le trente novembre mil neuf cent quinze, à huit heures du matin, par nous Sibert TRACHET, adjoint délégué " (plus d’un an après le décès !)

Gerbéviller, au bord de la Mortagne, a été, six jours avant la bataille fatale au soldat DUCROT et dans des conditions effroyables, victime de la fureur allemande. Nul doute que les combats ont été furieux.
 
La première lettre, envoyée après un courrier resté sans réponse et non retrouvé, au Maire de Moyen (Meurthe et Moselle) est donc écrite par (Marie) Philomène DUCROT, épouse de Jean Baptiste.

Les parents du soldat, Louis DUCROT et Marie GONON, se sont mariés à Vienne le 30 avril 1881. Ouvrier tapissier à son mariage, Louis est né le 23 novembre 1855 à Lyon, fils de Jean Baptiste DUCROT, négociant à Lyon et de Marie VALENTIN. Marie GONON est couturière, née le 22 avril 1863 à Bourgoin, fille de Jean GONON, fileur à Vienne et de Pauline LOMBARD.

Jean Baptiste est leur premier garçon du couple après Marie née le 18 novembre 1883. Un deuxième garçon naît au 1 rue Teste du Bailler le 30 mars 1901 : Rodolphe Marie Ferdinand.

Rodolphe DUCROT est ordonné prêtre à Grenoble le 6 juin 1925, vicaire à Vinay entre 1925 et 1927 puis curé de Saint Baudille et Pipet pendant sept ans. En 1934, il est nommé curé de Septème où il reste neuf ans.
Enfin, l’abbé Rodolphe DUCROT est nommé aux Roches de Condrieu en 1943 en remplacement de l’abbé JAY. Il décède le 12 octobre 1975. Ses funérailles ont lieu aux Roches le 15 octobre.

Ces lettres ont donc été pieusement conservées, au fil des années, par le frère cadet du poilu Jean Baptiste DUCROT.

Texte d’un arrêté du Préfet de Meurthe-et-Moselle concernant l’exhumation des soldats.

Nancy, 6 octobre (1914)

Je, soussigné, L. Mirman, préfet de Meurthe-et-Moselle,

Considérant, que le maire a qualité pour autoriser les exhumations quand il s’agit de transférer un cadavre d’un point à un autre d’une même commune, le sous-préfet de l’arrondissement quand le déplacement a lieu dans les limites de l’arrondissement et que, dans les autres cas, l’autorisation doit émaner du préfet du département où a eu lieu le décès,

Considérant que dans le cas où le déplacement a lieu dans les limites d’une même commune, l’exhumation est une opération délicate qui exige certaines garanties au point de vue de l’hygiène et de l’ordre publics, et qu’il appartient au préfet d’édicter à cet égard des mesures préventives d’ordre général,

Considérant qu’en particulier le cas se présente aujourd’hui fréquemment d’une famille qui demande l’autorisation d’exhumer un des siens, tué au champ d’honneur, alors même que le jeune héros a été inhumé dans une tranchée avec un certain nombre d’autres combattants ; qu’une telle exhumation serait doublement inadmissible puisque, d’une part, elle ne pourrait être effectuée sans manquer de respect aux camarades moins fortunés du soldat défunt, puisque d’autre part il est certains que celui-ci, s’il avait pu faire connaître sa volonté, aurait exprimé le désir de n’être pas séparé de ceux dont il a partagé les espérances, les dangers et la mort, près desquels il a combattu, il est tombé, il a souffert et auxquels il a été réuni dans la même tombe ;

Vu les conclusions adoptés par le Conseil supérieur d’hygiène publique et consignées dans la circulaire ministérielle du 15 juillet 1914, conclusions d’où il résulte que si l’exhumation ne peut être opérée qu’après un délai de un ou trois ans, lorsque le défunt a succombé à une maladie contagieuse, elle peut l’être au contraire, sans conditions de délai lorsqu’il s’agit d’une personne " ayant succombé soit à une mort violente, soit à la suite de blessures reçues dans un engagement militaire "

ARRÊTE :

Article 1er - Peuvent être pratiquées sans conditions de délai, mais avec les précautions antiseptiques d’usage, les opérations d’exhumation et de transport, des corps de militaires tombés au champ d’honneur.

Article 2 - Cette exhumation ne peut être autorisée que si le mort a été enterré seul et dans une tombe nettement repérée, de façon qu’il n’y ait pas lieu de la rechercher et de risquer, au cours de ces recherches, de déplacer les restes d’autres Français morts comme lui au champ d’honneur. En particulier, elle est rigoureusement interdite là où le militaire, que sa famille voudrait exhumer, a été enterré, dans une même tranchée ou fosse commune avec ses compagnons d’armes et de gloire.

Article 3 - MM. les sous-préfets et MM. les maires sont chargés de l’exécution du présent arrêté.

Fait à Nancy, le 4 octobre 1914.

Le Préfet, L. MIRMAN

[1Organisation de la Réserve et de la Territorial. Ces régiments accueillaient tous les mobilisables ayant déjà effectué leur service militaire. Les classes étant appelées l’année suivante de leur formation, à compter du 1er novembre.

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13 Messages

  • > Retrouver le soldat Ducrot 14 octobre 2006 16:19, par Christine Pichon

    Monsieur,

    Je me permet de vous contacter au sujet de l’article sur le soldat DUCROT que j’ai découvert dans le bulletin d’histoire-généalogie.com. A ma grande surprise, l’article traitait de la Grande Guerre dans la région de Gerbéviller, commune sur laquelle, j’ai effectué il y a un peu plus d’un an un relevé des victimes civiles du massacre perpétré par les allemands en août 1914 et dont vous pouvez découvrir la liste sur le site de mémorialgenweb. C’est en effectuant des recherches à la bibliothèque municipale de Nancy pour un autre sujet que je suis tombée sur le récit de la ville martyre dans le livre d’Or du Souvenir français que j’ai simplement reproduit avec l’accord de notre webmaster dans la partie "documents" du site.

    Mon intention, après un 1er relevé, était de m’attaquer à un relevé de la nécropole de Gerbéviller toujours dans le but d’alimenter notre base de données sur les Morts pour la France. J’ai achevé le relevé au printemps de cette année et je suis en train de le mettre en formulaire. Je me demandais si la famille avait pu retrouver la sépulture de ce soldat ?

    Aussitôt, je me suis mise à consulter toutes mes notes ainsi que les photos de l’ossuaire sur lesquelles apparait une longue liste de noms !

    Jean DUCROT, 299e RI repose à l’ossuaire de la nécropole de Gerbéviller ! Et avec lui 1073 inconnus. Aussi, me serait-il permis s’il existe des descendants, de pouvoir inscrire dans mon relevé les informations concernant son grade, n° de matricule, N° de Cie, n° de classe, date et lieu de n., nom des père et mère, date et lieu de DC, SVP ?
    Nombreux sont les soldats qui périrent autour de ce 30 août et qui reposent dans cette nécropole.

    J’ai entre autre une photo d’une carte placardée à Gerbéviller où figurent la position des différents régiments français et allemands au cours de la journée du 30 août 1914. Le 299e régiment était positionné au niveau du pont de la Mort au sud-est de Gerbéviller, lui faisait face les 17e et 18e RI allemande. Le Haut de la Pax ( orthographié ainsi sur la carte, d’après l’acte de DC," Haut de la Pave") est un lieu-dit situé de l’autre côté de la Mortagne, rivière qui traverse la commune à qqs centaines de mètres d’où était posté le 299e RI.

    Un ancien rencontré au cours d’un de mes relevés m’a raconté qu’il y avait eu une hécatombe un matin ( je ne sais quel jour exactement) dans la vallée qui jouxte aujourd’hui la nécropole. Les allemands étaient "planqués" dans les bois au fond de la vallée, il y avait un brouillard à couper au couteau. C’est le moment qu’ont choisi les français pour attaquer les positions allemandes. Mais hélas en qqs minutes, le brouillard se leva et les troupes à découvert furent prises sous le feu des mitrailleuses ennemies qui fauchèrent nos braves.
    Un monument a été élevé à la gloire des régiments tombés en ces lieux.

    Aujourd’hui, seul un petit chemin sépare la nécropole française de la nécropole allemande à Gerbéviller.

    Puis-je vous demander si vous êtes la personne qui a trouvé ces lettres dans un grenier ?

    Existe t-il des descendants de ce soldat ?

    Je vous remercie de nous faire partager ce moment de la vie d’un homme comme tant d’autres qui ont quitté leur terre régionale pour venir combattre chez nous. J’habite Nancy mais suis native de la Marne et mes grands-parents ont souffert au cours de leur vie de la guerre et l’occupation allemande en 1914 puis 1945. Les cimetières militaires ici sont notre horizon !

    Bien cordialement
    Christine Pichon

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    • > Retrouver le soldat Ducrot 1er juin 2014 13:48, par Marie Rousselle

      Bonjour
      Mon grand-père Pierre Denaud a été tué le 30 août 1914 à Géberviller près de Lunéville. Il était dans le 222e régiment d’infanterie. Auriez-vous des informations le concernant ?

      Répondre à ce message

      • > Retrouver le soldat Ducrot 1er juin 2014 17:51, par Michel Guironnet

        Bonjour,

        En vérifiant sur le site "Mémoire des Hommes", j’ai trouvé sa fiche de soldat Mort pour la France.
        Il est né à Vatilieu, en Isère, le 13 mai 1883. Vous pouvez consulter sa fiche matricule N° 19 recrutement de Bourgoin(classe 1903)sur le site des archives départementales de l’Isère : http://archivesenligne.archives-isere.fr/mdr/index.php/docnumViewer/afficheDocnum/28/N/vue

        Vous en apprendrez plus sur lui avant-guerre que sur sa courte période au front : en effet, il est porté disparu le 30 août 1914

        Cordialement.
        Michel Guironnet

        Répondre à ce message

        • > Retrouver le soldat Ducrot 1er juin 2014 20:59, par Marie Rousselle

          Merci beaucoup pour votre aide ; j’ai pu trouver des informations.

          Répondre à ce message

          • Retrouver le soldat Jean GIBRAT 14 avril 2020 22:35, par Nathalie

            Bonjour, je fais des recherches sur le frere de mon arriere grand-mere, Jean GIBRAT, décédé le 30 Aout 1914, pres de Gerbévillier. IL serait mort dans un vallon. Il faisait partie du 36e Colonial, 74e division, 17e Compagnie. Voilà je voudrais savoir si son nom est écrit quelques part. Je ne suis jamais allée dans la région. Il était originaire du Cantal, pres d’Arpajon sur Cère, où nous habitons toujours. Sur votre site mon attention a été attirée par l’histoire du brouillard et des grosses pertes dans un vallon. Je pense qu’il s’agissait de cette bataille du 30 Aout où il a perdu la vie. Merci beaucoup si vous prenez le temps de me répondre. Nathalie PRADEL

            Répondre à ce message

            • Retrouver le soldat Jean GIBRAT 15 avril 2020 08:26, par Michel Guironnet

              Bonjour Nathalie,

              Le Sergent Jean Gibrat (né le 27 mai 1884 à Giou de Mamou) est très probablement mort dans ce combat du début de la Grande Guerre décrit dans mon article.
              A voir sa fiche matricule, disponible sur le site des archives du Cantal, son corps n’a pas été retrouvé et par un jugement il a été déclaré "disparu"
              Donc comme le soldat Ducrot, il n’a pas de sépulture identifiée, probablement ses restes sont ils dans un ossuaire de la même nécropole.

              Il est inscrit sur les monuments aux morts d’Arpajon sur Cère et de Vézac.
              Voir sa fiche matricule : Classe 1904, numéro 578 au recrutement d’Aurillac - vue 131/853
              http://archives.cantal.fr/ark:/16075/a011427105092DuzzTn/1/131

              Cordialement.
              Michel Guironnet

              Répondre à ce message

              • Retrouver le soldat Jean GIBRAT 15 avril 2020 09:23, par Nathalie Pradel

                Bonjour Mr Guironnet,
                Je vous remercie du fond du coeur pour ces informations si précieuses pour notre famille. Nous les transmettrons à nos jeunes.
                Cordialement,
                Nathalie PRADEL

                Répondre à ce message

    • > Retrouver le soldat Ducrot 21 avril 2008 11:39, par yves

      Madame,C’est en lisant votre réponse concernant le soldat Ducrot que j’ai pu enfin trouver le lieu ou le pére de mon beau père est mort le 30 aout 1914.En effet,la fiche trouvée sur le site "mémoire des hommes"(voir Franc jean françois Régis)matricule 1517 ou 1507 ne précise pas le village de Geberviller mais donne pour tout renseignement :
      (HT de la "Gare" m.mell) alors qu’il fallait lire Haut de la Pave.
      Savez vous ou je pourrais trouver une photo de la carte dont vous parlez ainsi que l’article concernant la bataille du 30 aout 1914. Ceci pour la mémoire de mon beau père (prisonnier de 39 à 45) qui est né en 1914 année de la mort de son père....
      Merci de m’avoir permis connaître ce morceau d’histoire de ma famille.

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    • > Retrouver le soldat Ducrot 14 octobre 2006 16:29, par Marie-Dominique SALOMON

      J’ai lu vos documents dont l’article par Monsieur Michel GUIRONNET j’ai cherché et j’ai trouvé le lieu de sépulture du soldat DUCROT il est à l’ossuaire n°1 à la NN de Gerbeviller (54) matricule 551 enregistré sous le pénom de Jean DUCROT. Je ne sais pas si Monsieur GUIRONNET est au courant donc je passe l’info. Et merci de nous faire revivre ces émotions. Cordialement...Marie-Dominique SALOMON

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    • > Retrouver le soldat Ducrot 14 octobre 2006 16:21, par Michel Guironnet

      Merci beaucoup pour votre message qui me comble de plaisir !

      C’est bien moi qui ait déniché ces lettres dans le grenier, faisant des recherches sur la paroisse des Roches.

      J’ai longtemps pensé à ce pauvre poilu DUCROT mort dès les premiers jours de guerre... J’ai un oncle, Louis Joseph GUIRONNET, qui, lui, est mort au combat 10 jours avant l’armistice ! (voir sur Histoire-Généalogie dans la série des portraits d’ancêtres)

      Les recherches sur leurs deux vies m’ont encore plus fait sentir la bêtise et les horreurs de cette guerre (comme de toutes !)

      Existe-t-il des descendants du soldat DUCROT ? Peut être pas en ligne directe mais par ses frères et sœurs...Une recherche serait nécessaire.

      Voilà quelques réactions « à chaud » à la découverte de votre message. Celui-ci intéressera très certainement le « rédacteur en chef » du Magazine Histoire-Généalogie. Je me permets de lui transmettre de suite. Bien sûr nous restons en rapport car vos trouvailles m’intéressent au plus haut point.

      Cordialement

      Michel Guironnet

      Répondre à ce message

  • > Retrouver le soldat Ducrot 14 mai 2006 12:14, par dechandon sylvette

    je dois faire une conférence pour les journées du patrimoine 16 et 17 septembre à vienne sur nos ancêtres et la geurre (napoleon, 1870 et 14/18) mais ma démarche est généalogique : comment reconstituer l’histoire d’un ancêtre mort à la guerre.
    Votre récit m’interesse donc au plus haut point et je voudrai savoir si vous m’autorisez à y faire réference ?
    sylvette dechandon présidente du centre généalogique de vienne

    Répondre à ce message

    • > Retrouver le soldat Ducrot 21 mai 2006 21:51

      Bonsoir,

      Sans aucun problème ! Vous pouvez faire référence à cet article...La recherche généalogique rencontre très souvent la route de l’histoire locale. Ce sont les hommes qui font cette histoire...et la généalogie reconstitue leur histoire.

      Un excellent article de Jean Claude Finand a été publié en 2005 sur la garnison de Vienne et le 99e Régiment dans le N° 100 / fascicule 2 du Bulletin des Amis de Vienne. Lui aussi recherche des documents sur 14-18.
      Son adresse mail : jean-claude.finand chez wanadoo.fr

      Merci de me tenir au courant de vos recherches...et du lieu de votre conférence.
      Cordialement.

      Michel Guironnet

      Répondre à ce message

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