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"Mémoire pour la Baronne Heimbrock" (début 1789)

Le vendredi 15 octobre 2021, par Michel Guironnet

" Mémoire pour la dame Baronne de Heimbrock, née bavaroise, et depuis deux ans habitant la ville de Lyon".
" La Baronne de Heimbrock ayant sacrifié sa fortune pour l’avancement de son mari dans les troupes, et qui mourut après trois ans de mariage, eut encore le chagrin de voir périr à son retour de l’Angleterre (où elle était allée faire sa cour à la famille de sa mère qui en étoit) tout l’argent et les presens qu’elle en avoit reçue..."

Ce texte inédit est à dater de début 1789. Il est de l’écriture du Baron de Borde du Chatelet, un des premiers soutiens de Marie-Thérèse. Le Baron écrit aussi à l’intendant de Lyon pour "se porter candidat" aux Etats Généraux convoqués par Louis XVI. Cette lettre inédite de février 1789 nous révèle un parcours peu commun.

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Un extrait du mémoire

Le mémoire reprend l’explication des démarches de Marie-Thérèse avec le ministère français mais avec un raccourci faussant les données telles que nous les avons exposées dans notre précédent article :

" Mr d’Ormesson, alors Contrôleur Général (des Finances), ayant apris les succès de cette dame (en Hollande, dans sa manufacture d’Utrecht) voulut la faire revenir de nouveau en France pour y former des élèves suivant ses principes ; elle fut en conséquence en Provence mais le climat y étant trop sec, et les chanvres n’y ayant point la perfection de ceux qui viennent dans un climat plus tempéré, elle est venue à Lyon ou Mr l’intendant d’après les expériances faites devant Mr les abé du Rozier et de Vitri, académiciens qui furent nommés commissaires en cette partie, on lui donna l’emplacement qu’elle occupe aujourd’hui à la Charité (l’Hôpital de la Charité ). "

Le " mémoire" du Baron du Chatelet poursuit d’un ton vif :
"Mais par une fatalité inouie le commandant de cette ville s’est imaginé de contrarier Mr l’Intendant ainsi que la dite Dame, il s’est opposé à ce qu’elle forme sa nouvelle fabrique, c’est ce qui l’a obligée de faire imprimer un mémoire adressé à Mr Necker [1], qui au lieu de décider lui-même cette affaire, en a chargé le frère du Commandant de Lyon comme intendant du Commerce (Tolozan), et qui a suivi les traces de son frère qui étoit déjà opposant.
C’est ainsi que depuis longtems en France on n’y peut faire aucun établissement utile par la mésintelligence qui règne entre deux puissances qui se trouvent dans le même endroit. Il est cruel sans doute pour une étrangère, qui après avoir apporté ses talens et ses découvertes dans un royaume, quitté un établissement formé en Hollande pour venir encore manger son bien et le peu qu’elle avoit ammassée dans l’état ou elle est attirée ; et de n’avoir pour tout dédomagement que la haine d’un commandant et l’insouciance du ministère. C’est ce qui oblige la dite dame de passer dans d’autres pays ou elle sera peut être plus heureuse, ce qui est d’autant plus facile à croire que son entreprise qui est sur des objets qui ne changeront jamais de mode, et d’absolue nécessité, étant d’ailleurs très peu couteuse à former. Il est très aisé à un gouvernement quelconque de sacrifier une trentaine de mille frans pour oter a la hollande l’avantage qu’elle a exclusivement de faire des belles toiles et beaux fils qu’on peut avoir de même ailleurs en suivant (le procédé de Madame Heimbrock)".

Le temps est à la contestation, et le Baron de Bordes du Chatelet ne se prive pas de critiquer l’administration française ! Mais qui est ce Baron ? Une demande de sa part auprès de l’Intendant Terray, au sujet des Etats Généraux, va nous permettre de le découvrir.

Le Baron de Borde du Chatelet

La crise qui s’aggrave en France dans les dernières années de la Royauté, oblige, après plusieurs tentatives avortées de réforme, de convoquer les Etats-Généraux. C’est cette convocation qui fait l’objet de la lettre du Baron "écrite à Mr l’Intendant de Lyon" conservée en copie :

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Extrait de la lettre à l’intendant

Le 17 février 1789
" Mr, la lettre du Roy et son règlement du 24 janvier dernier pour la convocation des états généraux me mettent dans le cas d’exiper de l’article XVI surtout, et plusieurs objets y relatifs ; je me crois en conséquence autorisé à vous envoyer le double ci-joint du diplôme que le feu Roy Louis XV m’accorda en 1766. J’aurais encore l’honneur d’ajouter que j’ai quitté la Bresse et le Bugey en 1767 pour venir me fixer dans le Lyonnais, où j’acquis à cet époque l’Hotel de Gadagne, le puits d’or et le bien de Mr Fusilier à Montagni : j’ay payé depuis lors les 20 ème [2] et capitation [3] dans le Lyonnais ainsi que j’en ai les quittances.
Mais comme par une fatalité conductrice de la chaine qui me tient dans cette vie plus étroitement lié que tous les autres individus, on pourrait peut être me faire quelques difficultés de me recevoir dans le corps de la noblesse lyonaise, parce que je me suis absenté pendant quatorze ans, que je n’ai plus les mêmes biens, et que je ne suis dans cette capitale que depuis deux ans et demi ; C’est pourquoy je pense cependant que quoyque je n’y aye plus de propriété, pas mieux qu’ailleurs (pour ce moment seulement) que je suis encore dans le cas d’être admis par mon séjour de trente mois ici, et ma naissance n’étant pas douteuse puisque j’en avois fait la preuve à l’intendance de Lyon sous Mr de Flesselles [4], et que j’ay deux fils à Malthe, dont l’un capitaine de pavillon du grand maître, et l’autre capitaine de cavalerie au service de Naples, au surplus j’espère que les loix viendront à mon secours pour me mettre en possession des biens dont je devrais jouir depuis longtemps.

"J’ignore pourquoy l’on a cherché à me faire passer pour un dissipateur, un faiseur de projets, et un ingrat, je puis me justifier pleinement par des écrits non suspects de toutes les inculpations qu’on oserait me faire, et , même avec trop d’avantage, mais je me renfermerai toujours dans la prudence et la modestie qui ont été mes guides, ainsi que de faire du bien à tous mes ennemis, je pense que cette conduite soutenue faira taire mes envieux, et me rendra cette estime que je ne me suis jamais mis dans le cas de démériter. J’ose espérer, Monsieur, que d’après ces principes innés en moy, je trouverai en vous un protecteur, et je ferai en sorte de vous prouver dans toutes les occasions que je suis digne d’être sous vos auspices, ainsi que de me dire très respectueusement, Mr, votre très humble et très obéissant serviteur.

Avant de voir en détail ce que nous apprend cette lettre, et des recherches annexes ; voici la réponse de l’Intendant Terray : Lyon le 19 février 1789
" C’est M. le Lieutenant Général de la Sénéchaussée, Monsieur, qui en l’absence de M. le Sénéchal, connaîtra de tout ce qui a rapport à l’admission dans chacun des trois ordres dont l’assemblée doit se former incessamment à Lyon.
Le règlement ordonne que lorsqu’il sera question de l’admission d’un ecclésiastique ou d’un noble, M. le Lieutenant Général sera assisté dans son jugement par quatre personnes des ordres dont il sera question. Ainsi je ne puis, Monsieur, vous être d’aucune utilité pour l’objet de la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire le 17 de ce mois. Je vous renvoie en conséquence l’imprimé qui l’accompagnait.
J’ai celui d’être avec un respectueux attachement, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur. Terray."

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Tiré de "L’assemblée de la noblesse de la sénéchaussée de Lyon en 1789" par Henri de Jouvencel (Lyon 1907)
La première séance de l’assemblée de la noblesse de la Sénéchaussée de Lyon se tient le 14 mars 1789 à l’église des Cordeliers de Saint Bonaventure.Voir l’étude l’historique en introduction à l’ouvrage d’Henri de Jouvencel, notamment les chapitres II et III.

On peut dresser une rapide biographie du Baron. Il se prénomme Joseph-Gabriel :

  • 1730 : Naissance le 1er août à Saint Etienne du Bois (Ain) Sa mère meurt à 23 ans le 26 août.
  • 1751 : Mariage avec Anne-Françoise de Montdor.
  • 1766 : Diplôme du roi Louis XV (érection en Baronnie de la terre du Chatelet).
  • 1768 : Naissance (quartiers de noblesse) prouvée sous Flesselles.
  • 1767 : Vend sa seigneurie du Chatelet en avril.
  • Achète l’Hôtel de Gadagne le 29 juin après avoir quitté la Bresse et le Bugey.
  • Pendant 5 ans paie la capitation et le vingtième dans le Lyonnais.
  • 1772 : quitte Lyon pour l’étranger ? (Hollande ?)
    Absent pendant 14 ans de Lyon (présent à Paris le 1e juin 1780 et le 10 octobre 1780) Semble avoir des problèmes judiciaires ou fiscaux ?
  • 1786 : Revient à Lyon en cours d’année. Il n’a plus les mêmes biens.
  • Habite rue Bellecordière (courrier de Necker).
  • Décembre 1788 : Habite chez Mr Mirail, Cure St Vincent.
  • Février 1789 : écrit à l’Intendant Terray pour les Etats Généraux de 1789.
    Le Baron de Borde du Chatelet aide Mme Heimbrock (mémoires, aides financières).
  • Juillet 1796 : texte de son écriture, très bizarre, signé J.G de B, daté du 25 messidor l’an IV.
  • Décès : date et lieu inconnus, probablement à Paris vers 1802 [5]
Généalogie abrégée du Baron De Bordes du Chatelet [6]

"DE BORDES, Seigneurs du Chatellet en Bresse " :
8) * Joseph-François de BORDES, Ecuyer, Seigneur du Chatellet, de la Couz, de Montfalcon, Baron de Lormey, Capitaine au Régiment de Vivarais, marié :
1e) par contrat du 26 septembre 1727 avec Dlle Françoise-Barbe SIMONET, fille de Georges SIMONET, Ecuyer, Maître des Requêtes de S.A.R Mgr le Duc d’Orléans, Régent du Royaume ; et de Dame Elizabeth de GRENOD
2e) par contrat du 23 août 1731 avec Jeanne-Marie de BECEREL. Mort à Lyon, à 48 ans, le 16 septembre 1733, après avoir eu de son premier mariage : Marie-Louise, baptisée le 22 Août 1728, Louis-Marie, seigneur du Chatellet, * Joseph Gabriel, qui suit (voir N°9)
9) Joseph-Gabriel de BORDES, seigneur du Chastellet, de la Couz, de Montfalcon et de Chalay, Baron de Lormey, né le 1e août 1730, obtint une lieutenance dans le Régiment d’Infanterie de Languedoc le 19 mars 1747, et fut marié par contrat du 15 février 1751 avec Dame Anne-Françoise de MONTDOR (veuve de Jacques de VERDONNET demeurant à Lyon), fille de Benoit de MONTDOR, seigneur de St Laurent de Vaux, d’Heyrieux et de Dame Catherine de GARNIER, il a de cette alliance six enfants nommés" [7]

Révérand du Mesnil, dans son "Armorial de l’Ain" [8] note :
"Joseph-Gabriel de Bordes obtint, par lettres de mai 1766, l’érection en baronnie de sa terre du Chastellet "tant en vertu de son ancienne noblesse, des services de ses ancêtres et des siens, que de la possession immémoriale de la terre du Chastellet". [9]

La terre du Châtelet

Une recherche dans les archives départementales du Rhône nous a livré les actes notariés de la vente de la terre du Châtelet, le 11 avril 1767. Elle est vendue "en faveur de Christophe François Nicolau, Chevalier, Baron de Montribloud." [10].

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Vente de la terre du Chatelet

Joseph Gabriel et son épouse sont dits "demeurant ordinairement à Bourg en Bresse". L’acheteur est "résident à Lyon, en son hôtel place de Louis le Grand, parroisse de St Martin d’Enay". Le Baron se réserve "le titre de Baron du Chatellet... à perpétuité pour luy et ses hoirs et descendants de masle en masle seulement, sans entendre empescher par la ditte clause que ledit seigneur acquéreur et les siens portent le nom de la ditte terre"
La vente est conclue pour 82 000 livres ; le contrat est passé à Lyon "dans le cabinet de Benoit Aubernon avocat en Parlement."

Quelques semaines plus tard J.G de Bordes achète, le 29 juin 1767, l’hôtel de Gadagne à " Mathieu Thome, ancien receveur en la douane de cette ville, et de son autorité Dame Elizabeth Charesieu, son épouse" [11]. L’acquéreur est dit "demeurant en cette ville, rue de la Barre." Le prix de la transaction est de 46 milles livres ; passée chez Me Patrin Antoine.
Cet hôtel de Gadagne "situé à Lyon, près la loge des changes " porte ce nom car il fut acheté en 1445 par les frères Gadagne, banquiers d’origine italienne à la fortune colossale. L’hôtel abrite aujourd’hui le musée historique de Lyon et le musée international de la marionnette.

Les archives de l’intendance de Lyon prouvent que, dix ans après l’achat de cette maison, Joseph Gabriel de BORDES en néglige l’entretien [12] :

I) "Les présidents trésoriers généraux de France, Grand Voyer, juges et directeurs du domaine de Sa Majesté en la généralité de Lyon...scavoir faisons que vu la réquisition du Procureur du Roy tendant à ce que le Sieur du Chatelet, propriétaire d’une maison sise en cette ville appelée de l’Hôtel de Gadagne, sise dans la rue du même nom, et pour lui Me Curnillon procureur fondé de sa procuration, & Me Eynard procureur du Sieur Rigaud poursuivant la saisie réelle interposée sur lad. maison, furent assignés pour comparoir pardevant et en l’hôtel de M. Blanchet, Président trésorier de France l’un de nous, aux fins d’avouer ou de savoir le péril que menace la voûte sur laquelle porte partie de lad maison...(M. du Chatelet ne s’est pas présenté à la dite assignation, ni ses représentants...) Le procès-verbal dressé en conséquence le jourd’hier par lequel appert que lad voûte est dans les dangers le plus imminent... nous avons ordonné et ordonnons que le Sieur du Chatelet, attendu son absence... (avec ses procureurs Mr Curnillon et Eynard) sont tenus de faire cesser le péril que menace la voute de la maison dont est question, ce faisant que dans vingt quatre heures , ils y mettront des ouvriers pour en opérer la démolition, passé lequel delay et sans qu’il soit besoin d’autre jugement, il demeure permis au procureur du Roy, d’y en mettre aux frais du Sieur du Chatelet pour raison dequoy exécution sera délivré au Procureur du Roy sur les simples quittances des ouvriers. Fait à Lyon, au bureau des finances, extraordinairement assemblé, le dix neuf septembre mil sept cent soixante et seize. Extrait Bertrand " (19 septembre 1776)

II)" Nous Simon VIAL, chevalier, conseiller du Roy... nous nous transporterons (d’après l’ordonnance de Mr BLANCHET), au devant de lad. maison ou voute... ce jourd’huy dix-huit septembre mil sept cent soixante et seize (18 septembre 1776) sur les cinq heures de relevée... (accompagné de plusieurs "fonctionnaires " de la volerie)... où étant nous y avons trouvé Ied. Sr EYNARD... de ce requis il a procédé à lad. visite, d’après laquelle il nous a rapporté que lad. voute est batie en briques, et en ogives ou arête, que les deux parois en pierre de taille qui la terminent à son entrée et à sa sortie sont d’assez bonne construction, si l’on en excepte la naissance ou retombée de celui étant à gauche du côté du Change ou la première pierre de cette retombée est fort écornée dans sa partie inférieure. Que cette même voute s’est baissée jusqu’au dessous du niveau de son milieu, que les briques sont fendues & même détachées en plusieurs endroits, notamment aux arêtes & au centre et que conséquemment, elle est prête à s’écrouler, que pour éviter le péril très imminent qui menace lad. voute 1ed. expert estime qu’elle doit être démolie sans perte de tems, et que pour mettre les locataires en état de jouir de la pièce étant au-dessus, il est indispensable de faire promptement un plancher en simple croix de malte contenant trois toyses quarrées environ.

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Les signatures au bas de l’acte de 1767

[1Necker (Jacques) Genève 1732 - Coppet, près de Genève 1804 : Fils d’un régent de collège, débute à Paris comme commis dans la banque Vernet. Fait fortune rapidement grâce à des opérations sur la Compagnie des Indes. Il crée en 1765 sa propre banque à Paris, rue Cléry. Sa femme, Suzanne Curchod (mariage en 1764) tient un salon célèbre.
Ministre de Genève à Paris en 1772, Necker publie en 1773 "Eloge à Jean-Baptiste Colbert"," sur la législation du commerce des grains "(critique des idées de Turgot). A la chute de Turgot, Maurepas l’appelle comme directeur général du Trésor Royal (1776) puis Directeur Général des Finances (1777). Il mène une politique de l’emprunt (1777-1781), et rencontre l’opposition de Vergennes pour sa politique américaine.
Il reprend l’idée de Turgot, d’assemblées provinciales.Le Parlement s’oppose à ses réformes. Il publie en 1781 son " compte-rendu au Roi". Renvoyé du ministère le 19 mai 1781, il se retire à St Ouen. En 1784 publie " De l’administration des Finances de la France". Il est rappelé le 26 août 1788 comme Directeur Général des Finances à la chute de Loménie de Brienne, et abolit les réformes de Lamoignon, convoque les Etats Généraux pour le 1er mai 1789. C’est lui qui prononce le discours d’ouverture des Etats le 5 mai. Il est congédié le 11 juillet 1789. Après l’insurrection des 13 et 14 juillet 1789, il est rappelé au ministère le 16 juillet. Son départ est définitif en septembre 1790. Il vit alors à Coppet, avec sa fille Madame de Staël. Il meurt en 1804.

[2vingtième : impôt sur les biens

[3impôt sur les personnes

[4Flesselles (Jacques de) Paris 11 novembre 1730, Paris 14 juillet 1789. Il devient intendant de Lyon en 1768 (auparavant intendant du Bourbonnais, puis de Bretagne) et le reste jusqu’en 1784.
Partisan des idées nouvelles en matière fiscale, il essaie d’obtenir plus de justice dans la répartition des impôts. Il entend aussi favoriser l’agriculture, l’industrie et le commerce (appui à l’école d’agriculture, à l’école vétérinaire fondée en 1762). Reçu à l’Académie de Lyon. Il part pour Paris en 1784. Devenu Prévôt des Marchands de la capitale, il est massacré par la foule en révolte le 14 juillet 1789.
Voir : M .C Guyonnet " Jacques de Flesselles, Intendant de Lyon (1768-1784)"

[5Grâce à la piste sur le mariage en secondes noces de Joseph Gabriel Desbordes donnée par Jean Luc Gaudet, de St Etienne du Bois, et au prix de pas mal de recoupements et d’impasses, j’ai pu établir cette date...Manque encore l’acte décisif !.

[6D’après d’Hozier "Armorial Général de France" (Volume de 1757) - Tome 8 - 5e registre / 1re partie. Pages 147 et suivantes.

[7- 1) Jean Pierre Louis, né le 20 mars 1752 - 2) Charles Joseph, écuyer, né le 17 février 1753 - 3) Jean-Baptiste, écuyer, né le 1e avril 1754 - 4) Gaspard Antoine, écuyer, né le 1e mai 1755 - 5) Louis-François, écuyer, né le 19 août 1756 - 6) Charles Joseph Bonaventure, écuyer, né le 28 octobre 1757.

[8(1872) pages 106 et 107

[9Voir aussi : Jean Tricou "Armorial Lyonnais" - BORDE, BORDES DESBORDES (pages 135 et 136) - Nombreuses références.

[103E 2615

[113E 6921

[12Du Chatelet (Hôtel de Gadagne) 8C 440 (Archives du Rhône)

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