Sous la Brèche, au débouché de la rue du Ravelin, les tonneliers pèlent à la plane les lames de châtaignier pour en faire des douelles servant à fabriquer des barriques.
Le patron, tablier de cuir et chapeau, est Pierre Delluc. Il est aussi propriétaire de l’auberge au-dessus de son atelier. A cette époque,1905, il y a vingt-et-une auberges à Belvès.
Les douelles, ou douves, que l’on voit à gauche, sont en châtaignier. Le chêne de la région n’a pas les qualités requises ; si on le fait venir d’ailleurs, il revient trop cher.
A l’entrée de l’hiver, ces douelles sont empilées en nappes bien aérées, laissant flotter aux alentours une délicieuse odeur de bois neuf et d’alcool. L’été suivant, elles seront sèches et prêtes à servir.
Devant l’escalier, se trouvent deux demi-muids, d’une capacité de 550 litres environ. Les barriques ne font que 220 litres et les demies 125.
Remarquez l’astucieuse adaptation de la brouette pour porter la comporte, suspendue par ses manillons.
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