- Les bâtiments de l’ancien presbytère transformés en bibliothèque municipale
Cet état des lieux est rédigé en la maison commune sous la responsabilité de l’agent national Joseph Toussaint Ozon et en présence de l’officier municipal Pierre Hyacinthe Le Fraper et du notable Pierre Bouger [1]. Le texte qu’il écrit est le suivant [2] :
Dans cette description, nous pouvons tirer plusieurs informations concernant les terres du presbytère à cette époque. L’analyse du texte nous permet de déduire qu’il y avait un jardin, un vergé et une cour. Le jardin était au nord du presbytère, entouré de murs avec des arbres plantés en espalier. La superficie du jardin était de 47,5 cordes [4] (2897,5 m2). A l’est, il donnait sur le chemin conduisant au « temple de la Raison », à l’ouest sur le terrain du « citoyen Camas » et au nord sur la « place de la liberté ». Le vergé quant à lui faisait une superficie de 121 cordes (7381 m2). Ce vergé était en fait une prairie plantée d’arbres entourée de fossés à l’est et au sud. Il était situé à l’ouest et au sud du presbytère. A l’est, il donnait sur le presbytère et sur une pâture, à l’ouest et au midi sur les terres du citoyen Camas et au nord sur la cour du presbytère.
- La cour transformée en espace floral
Actuellement, le jardin et le vergé, tel qu’ils nous sont décrits, n’existent plus. Le presbytère, cette demeure cossue ayant appartenu au recteur Guillevic [5] , est toujours debout et en parfait état et sert de bibliothèque municipale. Au sud de la bibliothèque une partie d’un vieux mur est présent. Entre ce mur et l’entrée de la bibliothèque, un espace floral a été aménagé dans l’emplacement de l’ancienne cour. On y trouve des bancs avec une zone ensablée circulaire et une petite estrade de même forme offrant la possibilité d’effectuer de petits spectacles. Les plantes y sont multiples et variées, on peut y voir : de grandes herbes, des rosiers, des agapanthes, des fuchsias, etc. Les alentours de l’ancien presbytère sont aménagés par des pelouses arborées avec au pied du bâtiment des hortensias. Les arbres sont très divers : des bouleaux, des camélias, un tilleul, un poirier, etc. Au nord, on trouve le monument aux morts et une pierre à cupules. La seule trace de la propriété du « citoyen Camas » est le nom du bar donnant sur la place du centre commercial. Au nord la place de la Liberté a été remplacée par le nouveau presbytère. Le chemin conduisant du presbytère au temple de la Raison est devenu la rue de Kervam menant de la bibliothèque municipale à l’église Saint Pierre.
- Le jardin et le verger devenus une pelouse arborée
- L’estrade pour spectacle
Deux siècles après l’état de lieux de Jacques Joseph Rustuel concernant les terres du presbytère de Ploemeur, il est difficile pour un Ploemeurois du XXI° siècle de s’imaginer l’environnement du presbytère à la fin du XVIII° siècle. Quand au nom Camas, peu d’habitants savent que c’était en fait le nom du Directeur de l’artillerie de Port-Liberté (Port-Louis actuellement) à cette époque. Mais, grâce à ce document retrouvé aux Archives Départementales du Morbihan, datant de 1794, nous avons une description assez précise des terres appartenant au presbytère et nous pouvons ainsi nous en faire une représentation (Sur le plan cadastral de 1820, ci-dessous, nous retrouvons le jardin au numéro 570, le verger au numéro 568 et au numéro 569 - effacé - la cour et les bâtiments du presbytère).
- Cadastre de 1820 (Mairie de Ploemeur)