Les métiers du service
Au château de Burieu en 1896
Alexandre Jullien, 74 ans, « rentier » et « chef de famille » habite au château de Burieu, avec son épouse Hélène, née Battant de Pommerol, « rentière » elle aussi, âgée de 68 ans. Sont recensés leur belle-fille Claire (42 ans) et les trois petits-enfants d’Alexandre Jullien : Madeleine, 9 ans ; Thérèse, 5 ans ; Emmanuel, 5 ans.
Alexandre Jullien est un personnage considérable dans la région : maire de Pélussin, dans la Loire, depuis 1851 pendant vingt ans, Député en 1871, membre du Conseil général de la Loire...
Il fut longtemps Président du conseil d’administration de la Compagnie de Fonderies et Forges de Terrenoire, La Voulte et Béssèges. Il est Chevalier de la Légion d’Honneur depuis août 1865.
- Le chateau de Burieu
- Collection personnelle de l’auteur
Le nombreux « personnel de maison » est hébergé sur place :
- Les cuisinières : Madeleine Raffard, 51 ans ; Antoinette Revon, 18 ans ; Marie Dorel, 39 ans.
- Les domestiques : Joseph Gomer, 37 ans et Antoinette Raffard, 61 ans.
- Le jardinier Jean Genevrier, 32 ans, avec son épouse Marguerite Boulet, 25 ans et ses deux enfants ; Anna 3 ans et Emile Jean 1 an ; habitent dans les communs [2].
- Jean Corompt, 41 ans, est cocher. Jules Latuilière, 16 ans, est berger.
- Le jardinier François Champin, 33 ans, vit dans une dépendance du château avec Madeleine Duc, son épouse de 28 ans, ses deux filles ; Antoinette 5 ans et Marie 2 ans ; et « un nourrisson » d’un an : Alice Macary.
- Marie Revon, 20 ans, cuisinière, loge à côté.
Tous partagent la vie au château de Burieu et, selon les saisons, à celui de Virieu à Pélussin….et il y a même des unions qui se créent entre domestiques !
Le 17 octobre 1899, à Pélussin, « Monsieur Gomer Joseph Clément, âgé de trente neuf ans, profession de valet de chambre, demeurant à Virieux, commune de Pélussin » épouse « Mademoiselle Revon Marie Antoinette âgée de vingt (et) un ans, profession de cuisinière, demeurant à St Clair du Rhône ».
Parmi les témoins du mariage : « Corompt Jean, âgé de quarante cinq ans, cocher » demeurant à Virieu.
Chez les Genin
Antoine Marie Ferdinand Genin est né à Vienne le 15 novembre 1844. C’est le fils de Claude Léo Genin, notaire, et de Marie Antoinette Bruyère. [3] Son épouse Marie Antoinette Sabine Marthe Grindon est née à Lyon le 13 août 1859. Elle est la fille de Jean François Marie Joseph Amédée, juge au tribunal civil de Trévoux, et de Pauline Thérèse Reinaud. Antoine Marie Ferdinand Genin et Marthe Grindon se marient à Trévoux le 9 avril 1883. Ils ont deux enfants nés à Saint Clair : Fernand Claude Marie Paul, le 25 octobre 1890 ; Marie Sabine Léonie Simone le 1er août 1892. Un garçon, Fernand Marius Paul, est né le 8 décembre 1883 mais meurt le lendemain |
Les Genin vivent dans leur grande maison, sur le plateau de Glay, employant un nombreux personnel :
En 1896 :
- Mathieu Sylvain Salles, 29 ans, est « cocher domestique ».
- Marie Chardon, 40 ans, est « cuisinière » ; Mélanie Boudin, 33 ans, est « ménagère ».
- Pierre Leponne, 52 ans ; Félix Comte, 23 ans ; Auguste Boucher, 26 ans ; sont « domestiques ».
En 1901 :
- Jean Murat, 31 ans ; et Claudine Reynaud, 24 ans ; sont « domestiques agricoles ».
- Jules Gouteron, 48 ans, est « cocher ».
- Pierre Leponne, 56 ans, lui aussi est « cocher ».
- C’est le seul présent « au château de Glay » lors des deux recensements…Il n’y sera plus en 1906.
- Marie Bracoud, 68 ans, est « cuisinière ».
- Marie Betemps, 35 ans, est « institutrice » Est-elle « préceptrice » des enfants Genin ?
En 1906 :
- Louis Chomel, né en 1873 à Félines, est le seul « cocher ».
- Lucien Mouton, né en 1879 à Quintenas, est « cantonnier ».
- Vincent Rajon, né en 1864 à St Romain de Surieu, est « fermier » chez les Genin
- Marie Dorier, son épouse née en 1872 à St Vallier (Drôme), s’occupe de leurs trois enfants :
- Claudie et Vincent Rajon sont nés en 1896 et 1898 à St Romain de Surieu, Louis est né à St Clair en 1905.
Dans le recensement de 1901 de St Romain de Surieu, la famille Rajon habite aux « Limonnes ». Sur la fiche matricule de Vincent Rajon, de la classe 1884, est notée son arrivée à St Clair le 23 novembre 1904. Le 13 décembre 1908, il est indiqué habitant St Clair « hameau de Glay ».
- Ce qu’il reste de la maison Genin
- Merci à Françoise pour la photo.
La propriété Genin et ses vastes terrains sont vendus vers 1930
aux Frères des Ecoles Chrétiennes.
- Familles & ménages de nos ancêtres, au même pot et au même feu : Comment, grâce aux recensements, connaître la composition et la taille des ménages de nos ancêtres ? Qui vivait sous le même toit ? Comment vivaient-ils ? Quelle était la place de chacun dans la famille ? Comment identifier leur parenté, proche ou lointaine, leurs voisins, leurs amis, et définir la nature des relations avec chacun d’eux… plus d’infos...