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Les lettres du Poilu Albert à sa "chère Bésote"

suivies de deux courriers de ses "frères de tranchées" à Madeleine, sa veuve.

Le vendredi 17 janvier 2020, par Michel Guironnet, Valérie Chalange

Dans ma famille, sur huit hommes qui ont étés mobilisés, quatre ne sont jamais revenus : mon arrière-grand père et deux arrières grands-oncles paternels. Du côté maternel, un de mes arrière grands-oncles est mort au combat.
J’ai retracé leur parcours, et plus particulièrement celui de mon arrière grand-père paternel : j’avais en ma possession des courriers qu’il avait écrit du front à sa femme. C’est ainsi que j’ai fait une découverte étonnante et émouvante. Je tenais à vous la faire partager.....lisez jusqu’au bout, vous connaîtrez ainsi ma découverte !

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Gaston Albert Chalange

Gaston Albert Chalange, né le 11 juin 1884 à Sotteville-lès-Rouen, se marie à Honfleur le 10 août 1907 avec Madeleine Ducastel, et a deux enfants : Gaston (dit Tonton) né le 19 novembre 1909 et Mireille (dite Mimi) née le 10 septembre 1913.

Le 1er août 1914 c’est la mobilisation générale. Il ne fait pas exception et incorpore le 319e Régiment d’infanterie comme réserviste [1].
Gaston fait partie de la 19e Compagnie du 5e Bataillon [2].

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Extrait du JMO du 319e RI

Il arrive avec son Régiment à Vervins le 10 août 1914 après presque 16 heures de train au départ de Lisieux (Calvados) et y stationne jusqu’au 21 août.
Ce sera le début de son calvaire.

Selon le Journal de Marche du 319e RI [3], l’attaque générale eut lieu le 30 septembre 1914 à Sapigneul (Marne), ville qui fut entièrement détruite. La 319e s’est répartie aux écluses et au pont de Sapigneul. Gaston Albert Chalange décède ce jour-là vers 13 heures des suites de ses blessures.

Lettres du Poilu Albert à "sa chère Bésote"

Voici quelques extraits de courriers qu’il a envoyé à sa femme [4]. Ces lettres ; transcrites telles qu’elles ont été écrites, sans rien changer, ni les fautes, ni les tournures de phrases ; permettent de découvrir le quotidien, les peines, les espoirs et les petites joies de tous ces hommes lors de ce terrible conflit. Malheureusement certaines n’ont pas de date et d’autres sont incomplètes. De plus, la lecture et la transcription de quelques unes est assez difficile !
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Gaston écrit de Vervins mais il ne peut pas le dire : la censure veille !

Lettre du 10 août 1914 :
Cher Béso, (Béso ou Bésote est le surnom affectueux qu’il donne à son épouse), Je suis toujours en bonne santé. J’espère que ma lettre te trouveras de même ainsi que nos chers trésors. Embrasse bien notre famille pour moi et les amis. Rien de plus car tout est interdit. Ton mari pour la vie.

Lettre sans date :
« Vraiment c’est incroyable. Voilà 4 jours que nous dormons pas. Nous savons plus ce que nous sommes et pourtant Dieu sait si nous pensons à vous. Pas une minute l’esprit me quitte de notre chère maison…… »

Lettre sans date :
« Nous avons reçu de très bonnes nouvelles. Les Allemands trinquent partout. La victoire est pour nous Dieu aussi puisque toutes les puissances sont avec nous. Combien cela doit durer nous l’ignorons mais je t’adjure chère Bésote ne te chagrine pas de trop ainsi que Louise et ses chers parents. Nous partons ou tout au moins c’est le bruit qui court Dimanche matin pour Châlons et après soit Maubeuge ou Mézières. Nous sommes en 7e ligne de combat. Tu vois chère Bésote que nous sommes pas trop exposés. Mais assez pour moi. »

Lettre du 22 septembre 1914 :
« Cher trésor, espérons que Dieu nous protégera et que nous aurons le bonheur d’aller tous les deux le lendemain matin de mon retour sur la Côte de Grâce brûler un cierge. Je suis très content mon cher trésor d’avoir des nouvelles de mon cher frère. Il est comme moi bien malheureux et il doit avoir hâte de finir tout cela. Je suis bien content aussi de savoir que mon patron te donnes ce que j’ai gagné. Ce sera toujours cela de venu. Donnes lui de mes nouvelles de temps en temps et dis lui bien que j’ai hâte de revenir avec lui…. »

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Equemauville : Côte de Grâce, la chapelle (N° 34)
Extrait d’un album de 58 photographies de la Normandie
(vers août 1893)
Cote 2FI/793 aux archives départementales du Calvados

Lettre sans date
« ….Il est très gentil ce garçon là (Il s’agit de Joseph Lair de Houlgate, dans le Calvados.) Il a fait son service avec Ernest et c’est un ami à Emile. Il nous passe en douce du rabiot de sucre et de café, c’est toujours çà de venu pour l’escouade. Si tu le peux mon cher Béso envoie moi de l’argent en billet cela me serai facile pour le change quoique nous trouvons rien à acheter on peut trouver des occasions comme je viens de te le dire et sans argent on est toujours très malheureux.. »

Lettre sans date :
« …. Je t’adore mon cher trésor ainsi que nos chers deux enfants. Dans mon grand malheur d’être séparé de vous tous. Je me considère très heureux d’être où je suis voilà pourquoi : notre capitaine nous a autorisé à nous mettre avec qui bon nous semble. J’ai avec moi Henri Lefebvre, Joseph Lair, Baudry, Angilot et Laplace. Enfin nous sommes tous honfleurais. Tu vois chère petite femme adorée que nous sommes un petit peu plus heureux…. »

Lettre du 29 septembre 1914 :
« …Combien je voudrais être un oiseau pour pouvoir le voir (son fils) un instant et vous serrer tous sur mon pauvre coeur.
Mais ne parlons plus de cela le devoir pour l’instant est d’être devant l’ignoble ennemi, le repousser le plus énergiquement possible et lui faire cracher le plus de sang possible pour qu’il puisse s’en rappeler pour toujours et laisser tranquille nos chers enfants.
Ainsi que je te l’ai déjà dit je suis heureux d’avoir revu Laîné. Je ne sais si tu t’en rappelle de lui. Il a fait son service à Rouen au chasseurs avec Ernest il est venu chez nous et il a dû fréquenter quelques temps Germaine [5].
C’est un très gentil garçon il est employé au service de ravitaillement et je le vois tous les 2 jours car moi je suis nommé homme de corvée ordinaire ; c’est-à-dire pour les vivres je suis exempt de garde et de corvée je ne suis plus sur la première ligne de feu je reste avec le fourrier dans les tranchées abris de manière à pouvoir le soir retrouver les voitures qui nous apportent les vivres. Je n’ai que çà à faire puis dormir. Tu vois cher trésor s’il n’y avait pas ces sacrés obus et balles à craindre je ne serais pas trop malheureux.
Alors pour te finir ce Laîné là me procure en douce du café, du sucre, du sel, du pain enfin tout ce qui peu pour m’être agréable c’est toujours çà de venu et je te prie de croire que cela fait plaisir. En outre, il a la facilité d’aller dans les villes ou il y a un peu de tout, de ce fait je lui fais des petites commandes que je touche deux jours après. Tu vois c’est presque le rêve. Puisque nous autres où nous passons c’est la ruine complète, plus de maisons sans être saccagées, pillées ou détruites en un mot nous ne trouvons plus rien que de l’eau quand elle n’est pas empoisonnée… »

Albert décède le lendemain de cette lettre.

Lettres de ses "frères de tranchées" à Madeleine, sa veuve

Le courrier de son camarade Emile Baudry à Madeleine précise l’endroit où son corps a été inhumé. Malheureusement il ne sera jamais retrouvé.

Lettre d’Emile Baudry :

« Bray sur Somme 24 octobre (1914) Madame,
J’ai reçu votre lettre dont vous me demandez des détails sur la fin de votre mari et notre pauvre camarade Albert. Madame, je ferai tout mon possible pour vous renseigner de mon mieux. J’ai des renseignement de Léon Gouley [6]dont c’est lui qui l’a vu le dernier du pays. Il a reçu des éclats d’obus dans les 2 cuisses, il est mort sans connaissance un quart d’heure après en arrivant au poste de secours dont il fut transporté aussitôt.
Il est enterré dans le jardin d’une ferme près du canal de l’Aisne à Sapigneul, près Berry au Bac. Je crois département de l’Aisne, ce pauvre malheureux est décédé le 30 septembre vers une heure de l’après-midi nous avons trouvé après la bataille son porte-monnaie à la place où il a été frappé il contenait un mandat de 3 francs qu’il venait de recevoir dont nous l’avons remis à Emile Biette. J’ai vu Emile avant hier et il se porte bien. Madame, voilà à peu près tous les détails dont je peux vous donner car nous sommes partis déjà depuis longtemps de cet endroit là… »

Lettre d’Emile Biette

Dans la liste des soldats blessés au soir de la bataille de Sapigneul, il est noté « Challenge A à la 19e Compagnie » Il est étonnant qu’il soit indiqué blessé : d’après le courrier d’ Emile Baudry, il est mort un quart d’heure après sa blessure.
Mais il a été, par erreur, inscrit comme blessé par les deux infirmiers qui s’en sont occupé. Le courrier d’Emile Biette, le beau-frère de Madeleine, explique l’erreur :

Samedi le 12 décembre 1914
Ma chère Madeleine
Je vous écrit cette lettre comme je vous l’ai promi sur la lettre de Louise [7] quand l’on s’occupe pour avoire l’acte de décè de ce pauvre Albert si vous ne l’avez pas eu plus tot c’est la faute des 2 infirmiers qui avait fait un mauvais raport allors le gradé qui s’occupe de cella ne pouvait pas [faire] d’acte avant d’avoir les renseignements précis allors il sont venu me trouver pour me demander si je pouvais certifier mais comme malheureusement je ne l’ai pas vu mort je n’ai pas pu dire allors nous avons été à sa compagnie quand Gouley celui qui tien café au bas de la rue Prémord [8] qui m’avait dit qu’il l’avait porter lui-même à l’ambulance et a assiste à sa fin vu qu’il est mort en arrivant à l’ambulance allors il a fallu qu’il certifie l’avoire vu mais ma pauvre Madeleine il n’ y a pas de doute quand Gouley le connaissait très bien vu qu’il était dans la même escouade alors vous allez surement recevoir l’acte de décè. Maintenant ma pauvre Madeleine je pense que vous prenez toujours courage quand il ne faut pas vous démoraliser quand il faut toujours pensé à ces pauvres petits qui sont là et vous savez Madeleine que je tien toujour ma promesse quand il faut espérer que cette guerre nous laissera toujours a quelques un que la malchance qui nous suit ne durera pas pour Louis [9] il ne faut pas perdre espoir quand il est probablement prisonnier
Maintenant ma pauvre Madeleine j’espérais toujours votre lettre au sujet d’Henri Chalange [10] mais j’ai su par la lettre de Louise que vous avez eu des nouvelles, vous voyez qu’il y en a qui sont toujours pressé d’avancer des choses, pour moi je n’aurai pas plus vous donner des détailles vu que j’ai pas revu son régiment nous les avons remplacé et ils se sont dirigés sur un autre point.
Maintenant ma pauvre Madeleine je vous promet que le temps commence à nous semblé long ? que 3 mois et en voilà bientôt 5 et ce n’est pas pour finir malheureusement et le pire aussi c’est la triste saison qui s’acharne quand c’est une bien triste vie que la vie de tranchées mais pour ma part je l’endure avec courage et espoir quand il faut espérer que je reviendrait pour que l’on vive tous le plus heureux possible. En attendant ce grand jour, ma pauvre Madeleine, je vous envoie ainsi qu’à Gaston et la petite Mimi les plus amitiées de votre beau-frère qui sera très reconnaissant. Emile
Bonjour à Louise et ma petite Germaine et a toute la famille
Bon courage à tous.

Note ajoutée en haut du courrier : J’oubliais ma pauvre Madeleine de vous remercier pour le briquet quand cella me fait un souvenir de ce pauvre malheureux Albert que je regardais comme un frère. Votre beau-frère qui vous sera dévoué.

Le monde est petit !

Ce funeste 30 septembre fut aussi un jour incroyable. Voici la découverte que j’ai fait : parmi les régiments qui vinrent soutenir cette fameuse attaque du 30 septembre au matin , il y avait le 254e RI [11]. Celui-ci avait pour mission de couvrir le 319e (celui d’Albert) durant l’attaque de la cote 91. Dans le 254e RI se trouvait mon grand-oncle maternel, Clotaire Lardé.

Quelles sont les chances que ces deux hommes, mon arrière grand-père paternel et mon grand oncle maternel ; qui n’avaient rien en commun à la base, si ce n’est le même âge, les tranchées et les horreurs de la guerre ; se soient entrevus, aient échangé un regard, peut-être fumé une cigarette ensemble sans penser une seule seconde qu’ils auraient des descendants communs ! Les chances sont minces, c’est vrai mais j’ai envie d’y croire !

A partir de là, je me dis que peut-être votre aïeul était lui aussi dans l’un de ces deux régiments. Peut-être ont-ils été camarades, échangé dans les tranchées, peut-être se sont-ils soutenus et entraidés lors des assauts ou dans les tranchées. Bref, cela pourrait être intéressant de retrouver ces camarades d’infortune. Avec votre aide et nos infos communes, nous pourrons peut-être retracer leur parcours et ainsi connaître leur destin.

Voici la liste des noms (tous honfleurais) cités dans les courriers en ma possession :

  • Angilot (pas de prénom et pas sûr de l’orthographe)
  • Bansse (pas de prénom mais il était apparemment vétérinaire durant la guerre)
  • Emile Baudry
  • Emile Biette
  • Léon Gouley
  • Lainé (pas de prénom)
  • Joseph Lair
  • Laplace (pas de prénom)
  • Henri Lefebvre

Indice : Joseph Lair et Lainé ont fait leur service militaire "avec Ernest aux Chasseurs à Rouen". Concernant le 254e RI, je n’ai absolument rien.

Alors si jamais vous reconnaissez un nom, n’hésitez plus… contactez-moi !
Vos avis, commentaires et suggestions sont les bienvenus !


[1De la classe 1904 au recrutement de Lisieux, sa fiche matricule a le N° 697 (vue 232/396).

[2À la mobilisation, en 1914, les régiments français d’infanterie forment chacun un régiment de réserve dont le numéro est celui du régiment actif majoré de 200. La numérotation des compagnies du régiment de réserve prend la suite de celle du régiment d’active.

[3Source Mémoire des Hommes

[4Archives personnelles.

[5Germaine est la soeur d’Albert.

[6Victor Léon Gouley est né le 27 août 1892 à Honfleur, fils de Charles Eugène Gouley et de Marie Désirée Langlois. Marié à Honfleur le 14 janvier 1919 avec Suzanne Eugénie Bérénice Biette, il est décédé à Honfleur le 6 juillet 1970.

[7Louise est la sœur de Madeleine et donc belle-sœur d’Albert

[8La rue Premord existe bien à l’époque à Honfleur : elle est dans le quartier Sainte Catherine, entre le quai Ste Catherine et la place de l’Obélisque. Aujourd’hui, la rue Prémord s’appelle la rue des Logettes. Dans le recensement de 1911 comme dans celui de 1921, il y a bien un café mais pas de Gouley ! Sur sa fiche matricule (classe 1912 Bureau de Lisieux N° 679) il est noté "professions successives : cafetier débitant".

[9Louis est Désiré Louis Ducastel frère de Madeleine et Louise. Il est décédé le 25 octobre 1914. Un télégramme le 1er décembre 1914 le confirmera « présumé disparu le 28 octobre 1914 » !

[10Henri Chalange frère d’Albert et beau-frère de Madeleine. Il décèdera le 10 mai 1915 à Frévin Capelle. Il sera le seul dans la famille à être inhumé puis transféré au Cimetière National Notre-Dame de Lorette.

[11Source Mémoire des Hommes Journal de Marche

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12 Messages

  • Les lettres du Poilu Albert à sa "chère Bésote" 20 janvier 2020 11:47, par Olivia Nicolas

    Bonjour Valérie,

    Vous rendez là un bel hommage à votre arrière-grand-père. Merci de l’avoir partagé.

    Après vérification dans mon arbre, je n’ai aucun soldat ayant appartenu aux régiments que vous mentionnez.

    Bonne journée.

    Répondre à ce message

  • Les lettres du Poilu Albert à sa "chère Bésote" 19 janvier 2020 14:26, par Valérie Chalange

    Merci à tous pour vos commentaires et réactions.
    Il m’importait de publier quelques lettres de mon arrière grand-père car c’est un témoignage important. Depuis 100 ans on ne peut qu’imaginer ce que ces poilus avaient pu vivre mais avec ces lettres on rentre dans la réalité des émotions. Eux pensaient partir pour "sauver la France" et "stopper l’ennemi" et à mon avis c’est le plus important. La polémique du "à cause de qui ou de quoi" n’est pas le sujet. Je veux juste qu’on puisse entendre leurs voix.
    Merci infiniment à vous tous de les avoir écouter
    Valérie

    Répondre à ce message

  • Les lettres du Poilu Albert à sa "chère Bésote" 19 janvier 2020 10:54, par Sonia Landgrebe

    Bonjour,

    Ces courriers sont un vrai trésor, ils retracent de manière très émouvante le parcours de ces hommes et la douleur des familles ...

    Merci d’avoir partagé ces très beaux témoignages.

    Répondre à ce message

  • Les lettres du Poilu Albert à sa "chère Bésote" 17 janvier 2020 13:11, par martine hautot

    Bonjour,
    Quand j’ai lu le titre ,j’ai su qu’on était en Normandie et pas loin du pays cauchois et j’ai d’abord pensé que c’était une lettre à une enfant ,c’est l’emploi habituel du mot bezot,bezotte ,qui désignerait d’abord le dernier né d’une couvée de poussins !
    Mais il est employé là en terme affectueux pour une jeune femme et c’est aussi émouvant .
    Merci de ce témoignage
    Martine

    Répondre à ce message

  • Les lettres du Poilu Albert à sa "chère Bésote" 17 janvier 2020 11:05, par Michel

    Travail de mémoire émouvant et qui remue des souvenirs douloureux malgré le temps car mon grand-père maternel est "mort pour la France" en 1917 sur le Front d’orient, laissant sa femme et sa fille de 3 ans désemparées et dans le dénuement...

    Répondre à ce message

  • Les lettres du Poilu Albert à sa "chère Bésote" 17 janvier 2020 10:45, par Michel GOUZOU

    Merci pour votre travail de mémoire. C’est émouvant de lire les sentiments de ces hommes envoyés à "l’abattoir" par les politiques,les généraux carriéristes, les industriels et avec la bénédiction de l’Église.
    Respectueusement.
    Michel Gouzou

    Répondre à ce message

  • Les lettres du Poilu Albert à sa "chère Bésote" 17 janvier 2020 09:22, par bonhomme

    Baudry Emile Georges MaT 1154 au recrutement du Havre + 5/11/1917
    à Ferme de Maujouy ( Meuse ) transcrit à Lillebonne (Seine Maritime ) le 29 avril 1918 Lieu du dernier domicile .

    Répondre à ce message

  • Les lettres du Poilu Albert à sa "chère Bésote" 17 janvier 2020 09:16, par Gouyon Gisele

    Que dire apres ces lettres emouvantes .je pense aussi a mon grand père qui a fait 14.18..quelle boucherie..plein de jeunes hommes ..merci d avoir partage ces lettres ..
    gisele gouyon griebling

    Répondre à ce message

  • Les lettres du Poilu Albert à sa "chère Bésote" 17 janvier 2020 09:13, par Joumard

    Bonjour

    Je voudrais réagir à la phrase introductive de cet article : Il y a 100 ans une génération d’hommes fut sacrifiée pour sauver la France.

    Écrire cela un siècle après ce massacre me sidère : Au delà des causes conjoncturelles, la première guerre mondiale n’a pas eu lieu pour sauver quelque pays que ce soit, mais pour résoudre les problèmes et contradictions du système capitaliste en place en Europe.
    Le reste n’est que littérature à l’usage des populations pour leur faire accepter l’horreur.

    Répondre à ce message

    • Les lettres du Poilu Albert à sa "chère Bésote" 19 janvier 2020 00:07, par Orson

      Bonsoir,

      Votre lecture des évènements de cette époque, est au contraire tout à fait partiale et partielle, moyennement quoi, vous passez totalement à côté de la réalité de cette époque que vous ne pouvez pas comprendre et dont vous ne pouvez tirer aucun profit : vos "causes" (dans les deux sens du terme) sont futiles et dérisoires, en un mot, anachroniques...!

      Les lettres de ces hommes dignes,forts bien rédigées et avec une grande sensibilité et une grande humanité ne vous atteignent pas et c’est bien regrettable. On doit comprendre que leur sacrifice n’a aucune valeur pour vous, vous ne les respectez donc pas et pas plus leurs descendants qui les honorent...!

      Répondre à ce message

      • Les lettres du Poilu Albert à sa "chère Bésote" 19 janvier 2020 07:07, par Joumard

        Bonjour

        Vous me faites un procès indigne : d’où tirez-vous l’idée que "les lettres ... ne m’atteignent pas" ?
        Je ne vous parle pas du contenu de l’article, mais de son introduction indiquant qu’il s’agissait de "sauver la France", idée véhiculée par la propagande et qui permet de justifier toutes les guerres par un patriotisme exacerbé.
        Rien de plus.
        Maintenant, chacun voit midi devant sa porte.

        Répondre à ce message

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