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Les cabanes en pierres sèches

Le vendredi 14 décembre 2007, par Jean-Claude Parmantier, Jean-Paul Thieffine, Paul Guérin, Thierry Sabot

Bories, cabanons, cadoles, cabornes, capitelles, chibottes, caselles, orris, gariottes, tonnes, loges, les appellations ne manquent pas pour désigner ces éléments du petit patrimoine rural que sont les cabanes en pierre sèche.

Ces édifices rudimentaires, circulaires, parfois longitudinaux ou carrés, sont construits uniquement avec des pierres sèches trouvées sur place, sans charpente ni mortier de liaison, y compris pour leur voûte à encorbellement ou à claveaux... Ce qui suppose une excellente connaissance du terrain et des propriétés des matériaux locaux, mais aussi beaucoup d’habileté et d’expérience pour assembler les pierres.

Ces cabanes en pierres sèches sont surtout présentes dans les deux tiers sud de la France, dans une vaste zone qui couvre la région méditerranéenne, puis grimpe jusqu’à une ligne courbe qui va de la Vendée à l’ouest, l’Aube au nord et le Doubs à l’est.

Ces édifices étaient utilisés comme un abri occasionnel pour les hommes (cultivateur, vigneron, bûcheron, berger, chasseur...), parfois les petits animaux, ou pour stocker les récoltes ou le petit matériel agricole. Selon André Châtelain, « les cabanes de pierres sèches encore debout sont, dans l’ensemble, attribuées par des méthodes fiables, à la période XVII°-XIX° siècle, où la croissance démographique des campagnes entraîna une recrudescence des défrichements ».

Aujourd’hui, les cabanes en pierres sèches sont le plus souvent abandonnées, parfois en ruine, envahies par les ronces et dissimulées sous un manteau de feuillus...

A noter : Christian Lassure et Dominique Repérant précisent dans leur superbe ouvrage que ces cabanes apparaissent parfois sur les compoix ou les plans cadastraux, ce qui permet de les dater. Enfin, ils soulignent que ces édifices ont parfois servi d’abri aux religionnaires protestants lors des assemblées du Désert, ainsi que l’attestent les rapports et jugements des XVIIe et XVIIIe siècles.

Bibliographie :

  • Christian Lassure, Dominique Repérant, Cabanes en pierre séche de France, Aix-en-Provence, Edisud, 2004.
  • André Châtelain, Patrimoine rural, reflet des terroirs, Paris, Rempart, Desclée de Brouwer, collection Patrimoine vivant, 1998.
  • Paul Delsalle, Le cadre de vie en France aux XVIe, XVIIe, XVIIIe siècles, Paris, Ophrys, Synthèse & histoire, 1995.

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  • Les cabanes en pierres sèches 1er avril 2009 14:55, par cgrosso

    Il y en a qui ont été restaurées à Courbessac (à la sortie de Nîmes, direction Poulx). Elles forment comme un hameau d’une dizaine de capitelles. A Blauzac, la commune a tracé un sentier de rendonnée qui relie plusieurs capitelles.

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