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Le vendredi, tout s’arrête : je débranche le téléphone, et je lis !... je lis La Gazette du Vendredi…

Le jeudi 18 mai 2017, par Marie-Jeanne Gambini, Thierry Sabot

Le vendredi, tout s’arrête : je débranche le téléphone, et je lis !... je lis La Gazette du Vendredi… Je fouille dans la mémoire collective des actes qui ont pu être conservés, et qui aujourd’hui, peuvent nous être transmis par les bienfaits conjugués de la collaboration désintéressée des chercheurs que vous êtes, de votre travail patient et de votre passion, et de la facilitation dans la transmission des données qu’offre l’informatique… et je m’émerveille d’y trouver bien des sujets de la vie, devenue histoire du peuple français ou d’autres peuples européens…

Le samedi matin, je continue avec l’Actu de la semaine, sur Généanet, et je dévore, je relève les plus petites informations, si ténues soient-elles, car elles sont importantes, et même capitales, pour comprendre ce qui faisait les difficultés accumulées de la vie de nos ancêtres et, partant, leurs révoltes. Et justement, à l’occasion de ces saynètes paroissiales où les personnages rejouent les héros de Clochemerle sur un registre nouveau (!), j’ai été fascinée par les remarques dont certains d’entre vous accompagnent leurs commentaires, et qui sont du domaine de la chronique économique ou politique, sur la « vie du pays », et même sur la politique étrangère, sous l’Ancien Régime.

Je suis un professeur retraité de langue et civilisation britannique et américaine et je m’intéresse aux relations franco-américaines sous Louis XV et Louis XVI, surtout depuis que j’ai découvert, en janvier 2012 – à Saint-Pétersbourg, où tous les papiers privés de Voltaire sont enfin mis à la disposition du public – combien cet homme a desservi, trahi notre pays, contre espèces sonnantes et trébuchantes, que lui versaient, pour le prix de sa plume politique, les trois rois ennemis jurés de la France – les deux Georges de Grande Bretagne (II et III), Frédéric de Prusse et Catherine de Russie, … Ce fut un grand choc pour moi, et depuis cette découverte, j’ai beaucoup mieux compris les échecs en politique, intérieure comme extérieure, de nos rois, de leurs ministres, quels que fussent leurs mérites.

Pour des travaux que je poursuis, je recherche avant tout les réflexions des gens – toutes sortes de gens – sur :

  • la France et la politique française entre 1756 et 1763, ce qui couvre la terrible Guerre de 7 Ans, où la France a perdu 200 000 hommes (et je ne parle pas des pertes civiles), une importante partie de nos territoire américains et l’ensemble de nos possessions indiennes, sauf les comptoirs qui n’ont pas voulu nous quitter ; mais je m’y intéresse pour la partie qui s’est jouée sur les mers : Méditerranée, et Océan Atlantique (perte de l’Acadie et du Québec) et l’océan Indien aussi. Le regard porté par les personnes dont la vie est ancrée, enracinée, dans les sillons de leur champ, si modeste soit-il ;
  • la France et la politique française de l’époque qui suit directement, et en particulier à partir de 1775, date à laquelle le jeune La Fayette semble bouleversé – de son propre aveu ultérieur – par la situation des colons anglais d’Amérique ; suivent la préparation de la participation de la France à la Guerre d’Indépendance des colons d’Amérique, puis nos victoires communes, sur terre et sur mer, puis la paix en 1783, et la fierté populaire d’avoir remporté la victoire sur les Anglais . Et aussi, la politique intérieure : que pensent les Français du renvoi de Necker en 1781, par exemple ?
  • la France et la politique française de l’époque 1783-1789/90 à l’intérieur et à l’extérieur : l’après-guerre, le retour des armées parties en Amérique, la présence de Benjamin Franklin à Paris depuis 1776 et ses efforts pour intéresser notre pays à la fragilité économique et politique des nouveaux USA. Nous fûmes alors leurs seuls amis dans le monde ! La présence de l’ambassadeur Thomas Jefferson, venu le remplacer à Paris est aussi importante… Un autre aspect : le désir de certains Français d’émigrer en Amérique, avant la Révolution, d’y envoyer leurs adolescents, dans un désir de protection. Souvent tragique, toujours émouvant …
  • Les problèmes climatiques de l’Europe, la France en particulier, et c’est le commentaire de Philippe Corcessin sur les effets sociaux et sanitaires du climat sur la famine de la décennie 1780, en autres celle de l’hiver 1788, mais pas elle seulement, qui a déclenché en moi cette réaction et ma demande d’aide à vous tous qui faites ce type de rencontres au fil des documents que vous parcourez. Même s’ils vous semblent n’avoir aucune importance, il n’est pas sûr que je partagerai votre avis !

Denise Hébert ne sait pas combien me semble importante ce qu’elle a pu lire chez ce brave abbé Bravet (on ne pouvait pas rater ce jeu de mots) lorsqu’en 1783, il parle « de la fin de la guerre en Amérique et de la montgolfière ». A mes yeux, les deux événements sont capitaux. C’est un homme en train de voir naître la science moderne au moment où une guerre prend fin ! D’une certaine manière, l’avion solaire d’hier…

Voilà des sujets qui furent cruciaux… J’ai déjà écrit un petit chapitre sur Thomas Jefferson, à propos d’un remarquable article sur la fabrication des bas de soie publié dans la Gazette du vendredi, il y a quelques mois. Aujourd’hui, pour rester dans ce ton de la détresse économique vécue en France dans les dernières années qui précèdent la Révolution, je dirai seulement que contrairement à ce qu’on croit la plupart du temps, l’aide américaine n’a pas attendu l’irruption de la Révolution pour être effective ! Dès le début du mois de mars 1789, le roi Louis XVI et Armand Marc de Montmorin, son éphémère ministre des Affaires étrangères, demandent au gouvernement américain l’envoi de blé et de farine en urgence par le canal de Thomas Jefferson. Le 29 avril 1789, ce dernier annonce au roi que les bateaux américains avaient pu déjouer les patrouilleurs britanniques croisant dans l’Atlantique et qu’ils ont réussi à faire arriver à Nantes pas moins de 21 000 barils de blé et de farine… Un beau début, dans un pays en ruine… Il y aura d’autres voyages, toujours via Nantes, qui avait été jugé par Jefferson comme le port le plus efficace pour pouvoir décharger rapidement les produits importés d’Amérique et embarquer éventuellement des produits français et des émigrants – et oui ! – se bousculant dans une cohue indescriptible !

J’accueillerai avec bonheur tout ce que vous pourrez me transmettre, même si pour vous, c’est peu… Ceci dit, pour que je puisse citer tel ou tel passage dans un texte d’histoire à venir, il faut que je puisse avoir l’identité de la personne qui écrit, le lieu d’archives où le texte a été écrit (donc ici le registre paroissial de telle ou telle paroisse), et surtout la date, l’année. Sans oublier le lieu où les archives sont actuellement conservées.

Bravo à tous ceux d’entre vous qui, ayant de bons yeux, entrent avec facilité dans les documents, puis ensuite dans les listings, les tableaux, les colonnes qui occupent les pages de Geneanet, parcourent inlassablement les recoins cachés du passé quotidien de notre histoire européenne, voire occidentale.

Merci par avance à tous ceux qui, étant tombés sur quelques pépites, accepteront de me les communiquer…

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18 Messages

  • Bonsoir,
    Vous aimez les pépites. Je vous en livre une avec plaisir. Un brave curé de campagne, sur son registe paroissial, a relaté le 04/05/1789 les désordres climatiques et politiques pour je cite "Je donne avec plaisir cette note, elle mérite d’être conservée" !!!
    Cela nous permet de nous rendre compte de la dureté de ce début d’année 1789.
    Je vous invite à consulter les lignes du Curé Bernardeau de la paroisse d’Anché, commune de la Vienne, distante de 370 km de Paris (AD 86 - période 1785/1792 - page 53)
    Bonne lecture.
    Cordialement
    N.Boisnard

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  • Bonjour Marie-Jeanne Gambini
    Voilà ce qu’écrit LOUIS BLANC au sujet de la guerre de sept ans dans son HISTOIRE DE LA REVOLUTION FRANCAISE, page CXXXVI du tome premier :
    (je vous en cite quelques lignes mais suis prête à vous envoyer le scan de la page si vous le désirez)

    "..... Si l’on abandonne ce grand projet de l’abaissement de la maison d’Autriche ; si l’on affronte le génie guerrier de Frédéric II ; si l’on se condamne à porter au-delà du Rhin toutes les forces de la France, attaquée alors par l’Angleterre sur la Méditerranée et sur l’Océan, c’est que la marquise de Pompadour le veut ainsi. On connait les suites. La défaite de Rosbach, quatre vingts millions de subsides payés bénévolement à l’Autriche, des armées entières englouties dans des expéditions folles, trente sept vaisseaux de ligne et cinquante frégates pris ou détruits par les Anglais, le Canada par nous sacrifié définitivement à leur dictature avide, ainsi que la Guadeloupe, la Martinique, Tabago, Saint-Vincent, Sainte-Lucie, nos comptoirs de l’Afrique et de l’Inde... voilà ce que produisit la GUERRE DE SEPT ANS, voilà ce que valut à la France le titre de ma bonne amie, donné par Marie-Thérèse à la maîtresse d’un roi absolu.

    Cordialement
    JBE

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  • Bonjour,
    Voici ce qui ressort de mon manuscrit sur la pâtisserie au 19e siècle :
    La crème glacée remonte à la nuit des temps, néanmoins, le florentin Francisco Procopio qui ouvrit son célèbre café Procope, vendait déjà de florissantes crèmes glacées à sa très nombreuse clientèle.
    Les sorbets et crèmes glacées qui étaient très populaire durant le 18e siècle, seulement réservé à une clientèle fortunée, fit de timides apparitions aux petites classes bourgeoises.
    Thomas Jefferson, le futur Président des Etats d’Amérique (1800 – 1809), vint à passer en France remplacer Benjamin Franklin - débarque au Havre le 30 juillet 1784, arrive quatre jours plus tard à Paris, afin de négocier un traité d’alliance et de commerce avec quelques pays d’Europe, dont la France. Il achètera par la suite, la Louisiane à la France en 1803.
    Monsieur Jefferson est venus à Paris avec sa fille Martha, âgée de treize ans, profite de la vie insouciante et légère jusqu’à l’avènement de la Révolution. Il retournera aux Etats d’Amérique en novembre 1789, avec les droits de l’homme et du citoyen dans sa besace, acquis par la France…
    Il fut même invité à participer à l’Assemblée nationale lors de la rédaction de la constitution.
    Entre-temps, Jefferson aura signé un traité de Paris avec l’Angleterre le trois septembre 1784, reconnaissant l’indépendance des Etats-Unis d’Amérique à l’hôtel d’York, puis à Versailles le même jour, pour un traité de paix entre la France et l’Angleterre et la France et l’Espagne.
    Thomas Jefferson et sa fille, fréquentèrent le café Procope où tous les intellectuels du moment s’y trouvèrent. C’est aussi dans ce café que c’est décidé, semble-t-il le projet de la constitution des Etats-Unis où les philosophes des lumières enseignaient leurs théories.
    C’est donc certainement dans ce café qu’il obtient les recettes du pâtissier sur la confection des crèmes glacées qu’il rapporte aux Etats-Unis, avec la sorbetière afin de ce fabriquer lui-même ses glaces sucrées. Qu’il en dégustait fréquemment lorsqu’il devint Président à la Maison Blanche. En chatoyant les invités de la haute société américaine lors des réceptions d’Etats, chatouillant la gargamelle de ses estomacs délicats.
    Bien qu’il fréquenta aussi le Palais Royal et les restaurants du lieu en rencontrant tous les protagonistes de cette Révolution en marche - où il affiche une sympathie particulière pour les girondins.
    Aux Etats-Unis d’Amérique, comme en France, il faudra attendre la moitié du siècle pour que la crème glacée se démocratise enfin et cesse d’être un produit de luxe.
    Il ne faut donc pas s’étonner que les américains absorbent une grosse quantité de crème glacée en tout temps.
    Cependant, vous parlez du blé transmis par les américains à la France... Le Canada dans le même temps, envoyait avec plus ou moins de réussite vers l’Angleterre son blé.
    Que l’Algérie et le Tunisie produisaient du blé pour la France et, c’est dans ce consteste un peu plus tard, en 1830, un dey réclamant à la France un dû de la Révolution que le roi envoya un corps expéditionnaire sur les côtes algérienne afin de calmer ceux-ci. Ce ne fut pas une invasion, juste un contrôle, seulement des bandes armés s’attaquèrent aux français qui finirent par s’introduirent complètement dans le pays... L’Algérie sera libre qu’en 1962,alors qu’avant, ça n’était pas vraiment un pays, puisqu’elle était sous contrôle de la Turquie - un peu comme l’arrivée de Jules César en Gaule, une multitude de contrée Celtique.
    Il y a un site qui note tous les endroits ou Thomas Jefferson à vécu à Paris.

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    • Merci, cher Alain, pour cette gourmandise qui ne va pas tarder à faire son apparition sur les plages ! Car pour ce qui est du temps aujourd’hui, ma préférence iira plutôt à une tasse de thé !
      Concernant le produit technique – la glace – qui permet d’obtenir de succulentes crèmes glacées, votre propos me rappelle que nous avons dans certain lieux retirés de Provence, spécialement dans le Var, et particulièrement du côté de Mazaugues, de nombreux vestiges, parfois remarquablement conservés, de glacières construites presque « dans la nuit des temps » ,et qui , dès le Moyen ge, descendaient en carriole leurs pains de glace vers les villes de la campagne ou du bord de mer, assoiffées de fraicheur, l’été… La Compagnie des « Glacières de Marseille » n’a baissé pavillon qu’à l’arrivée massive des premiers réfrigérateurs, qu’on n’appelait pas encore frigos !...Tout un pan des activités « de bouche » qui a ainsi disparu !...
      Pour Jefferson, je travaille depuis toujours sur son extraordinaire vie. Merci sur le détail bienvenu de son achat de la sorbetière : il montre son esprit scientifique et technologique, si besoin était. Sa propriété de Monticello est toujours remplie de vieux appareils ramenés par lui d’Europe, dans tous les secteurs de la technologie européenne d’alors ( beaucoup d’Angleterre, d’ailleurs), qu’il faisait rentrer par Paris. Au sens scientifique, il était bien un homme des Lumières. Mais il l’était déjà dans sa jeunesse en Virginie, car son précepteur - dont j’ai oublié provisoirement le nom – était un Ecossais émigré, parfaitement au fait des nouveaux idéaux propulsés en Europe – pas qu’en France, comme nous, Français, le croyons généralement… L’esprit des lumières frappe partout, à la même époque, qui de ce fait en devient « historique » ! En Angleterre, en Allemagne, en divers lieux des empires – autrichien, russe –, dans les royaumes d’Italie… Mais c’est un fait que le français étant la langue la plus abstraite qui soit et donc la plus propre à véhiculer les idées, c’est en français que tout ce petit monde se véhicula !
      Permettez au professeur que je fus de ne pas être d’accord avec vous au sujet du rôle du Procope dans le « projet de la constitution des Etats-Unis ». La Constitution américaine fut le résultat d’un long processus commencé en 1774, dans les colonies britanniques d’Amérique, dans ce qu’ils appelèrent le « Congrès Continental » (premier du nom). Les péripéties de la guerre d’Indépendance se terminant en 1783, leur permit d’exposer leurs vues, d’abord d’une union confédérales… Et c’est en 1787, après des centaines de rencontres officielles que se fit jour l’idée, finalement approuvée par la majorité, d’une fédération d’états, et non pas une confédération.
      Signée en septembre 1787, c’est en mars 1789 qu’elle a commencé à être appliquée, Le temps de la ratifier dans les 13 premiers états.
      Pour pousser plus loin mon propos, c’est notre constitution française qui a hérité du savoir de Jefferson et de la présence, dès le début de 1789 d’un texte exploitable ! La Fayette a vite compris tout le parti qu’il pouvait tirer de son ami –seul juriste présent en Europpe , et qui avait déjà affronté une révolution… Combien d’entre nous savons-nous que des pans de notre constitution sont le résultat du groupe de travail constitué par La Fayette , dans lequel Jefferson était le guide et le rédacteur… !
      Le temps me manque pour évoquer d’autres lien, entre Benjamin Franklin, Boswell, Jean-Jacques Rousseau et Pacal Paoli, homme des Lumières s’il en fut, formé à l’Université de Pérouse, en Ombrie, inspirateur de la Constitution corse de 1755. C’est cette dernière qui a servi de modèle à Benjamin Franklin, qui avait sollicité Jean-Jacques Rousseau pour une proposition de constitution. Ce dernier lui envoya celle de ce petit peuple qui essayait de se libérer d’une présence génoise très mal acceptée… C’est pourquoi Pascal Paoli devint une idole des insurgés américains et que dès l’année 1770, il n’y avait pas une commémoration, pas une cérémonie, dans les 13 colonies déjà en ébullition, qui ne se terminât sans porter un toast « à Paoli ! »… Jusqu’au jour où La Fayette, ayant débarqué, eut droit au fameux toast… Scandalisé, il s’écria : Mais à qui toastez-vous ? Comme on lui expliquait, il répondit : » Mais vous ne savez pas que vous célébrez là le plus grand ennemi de la France (on était alors en 1777), et en ce qui me concerne, je vous apporte argent, armes, soldats français !.... » Et c’en fut fini du toast « A Paoli ! » (Extrait de vieilles chroniques américaines de cette époque, que j’ai trouvées en bibliothèque publiques en Virginie…
      Je vais aller rechercher sur les comptes privés de Jefferson s’il a acheté la sorbetière ou si le directeur du Procope la lui a offerte ! Car cet homme était si honnête qu’il notait toutes ses dépenses... Toutes ! Si je trouve, je ne manquerai pas de vous le faire savoir ... Merci encore !
      Marie-Jeanne Gambini

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      • A l’attention d’ Alain,
        J’ai commis une petite erreur, qui doit être réparée. Prise par le temps, je n’ai pas relu mon texte de réponse au vôtre. J’ai écrit un titre pour un autre ! Mais les deux se rejoignent !... En fait, c’est à la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, qu’en urgence, jour et nuit, Thomas Jefferson a participé, à la demande du groupe Lafayette, qui, avec deux autres groupes concurrents, planchaient sur l’écriture de nos nouveaux droits ! … Pour la Constitution, qui suivra, tout s’enchaîne, à partir de la Déclaration…La patte de Jefferson y est aussi, mais il y a pris moins de part. Le contenu était sur les rails, en somme…
        Erreur réparée !
        M.J.Gambini

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        • Je cherchais "Secret d’Histoire" sur Lafayette que je n’ai pas retrouvé, cependant, j’ai trouvé ceci qui est très interessant.
          https://www.youtube.com/watch?v=-iNggJG3d5s

          J’ai travaillé au Ritz Carlton de Boston en 1980. Je ne sais pas si vous connaissez cette ville ? Puisque vous aimez cette période de l’histoire Américaine, vous devriez y aller, même aux Etats voisins, comme à la ville de Concorde - jusqu’au Finger Lake en haut de l’Etat de New York. Il y a un pan d’Histoire de la France et de l’Amérique.
          Dans mon arbre généalogique, j’ai une femme célébre qui failli devenir la première femme des Etats-Unis d’Amérique - Madame Clinton - descendante de la Famille Navarre, gros bourgeois propriétaire de terres - jusqu’à la Révolution française.
          Il faut voir que Molière devait avoir de l’influence sur le roi Louis XV, puisque celui-ci fit remarquer au roi, lorsque les anglais avaient pris le Canada, qu’est-ce qu’on en a à faire de ses terres lointaines... Les Quebecois nous en veullent toujours aujourd’hui, qu’on n’est pas incisté pour la garder.
          J’ai parlé plus haut de ma cousine américaine, mais il faut savoir que le célébre Davy Crockett fut un descendant de normand de la famille Croquetane, capitaine des gardes de Louis XIV - Hugenot, immigrant en Angleterre - puis l’un parti en Irlande - puis un fils en Amérique...

          Répondre à ce message

          • C’est avant tout aux réactions de notre peuple à ce qu’il pouvait connaître de la situation qui affectait la France, que je m’intéresse…Mais je vois que mon écrit suscite en vous le souvenir d’une période de votre vie et vous m’en voyez ravie… je peux vous confirmer que nous étions à Boston à la même période ! Pendant quinze ans, j’ai emmené une quinzaine de mes étudiants chaque année en avril dans cette région – que j’avais choisie en fonction de son importance dans l’histoire de nos trois pays – l’Angleterre, les USA et la France… Après trois jours passés à New York, nous filions vers le nord et le Massachussetts… Bien sûr, toutes les leçons sur l’histoire des relations entre nos trois pays avaient été faites au lycée, et ce que nous faisions là-bas était des « travaux pratiques » ! Un régal, malgré un froid encore vif en avril ! Notre séjour durait en tout trois semaines...

            Donc vous descendez vous-même d’un des trois Navarre qui figurent dans les ascendants d’Hillary Clinton. Avaient-ils été poussés à émigrer pour les raisons religieuses que nous connaissons ? Comme ce fut le cas de celui des Croquetane (bien vite raccourci en Crockett) qui avait préféré mettre de la distance entre lui et la police du roi Louis XIV ?... Quelle erreur, cette Révocation de l’Edit de Nantes !...
            Cordialement, MJeanne G.

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            • Non, comme c’était de grand propriétaire terrien, l’un d’eux, Robert fut envoyé au Canada comme :Robert NAVARRE fut envoyé en 1729 sur le continent américain comme sous-gouverneur de Fort-Ponchartrain (l’embryon de la ville de Detroit dont la création par les français date de 1701).
              Il exerça les fonctions de juge, notaire, surveillant, collecteur et sous-délégué sous l’autorité française jusqu’en 1760 lorsque l’Angleterre conquis Detroit.
              Le 1er mai 1747, il avait reconnu une étendue de terre sur la côte sud-ouest de Detroit, plus tard connue sous le nom de Brevoort Farm (ferme Brevoort) puis sous celui de Navarre Farm (ferme Navarre).
              Après 1760, il ne conserva que le titre de notaire royal et se retira en 1762 à Navarre Farm qu’il exploita.
              Pierre alias Peter NAVARRE fonda la ville de South Bend dans le Nord de l’état de l’Indiana, à la frontière du Michigan. (Pierre Navarre’s Cabin - The First settler in South Bend).
              Il est à noter que la date de mariage indiquée entre Peter et Kiswalka correspond au mariage catholique. Le mariage indien avait été célébré bien des années auparavant. Par cette union, le patronyme NAVARRE s’est fortement propagé chez les indiens Potawatomis et fait qu’il est devenu un des noms les plus courant parmi les descendants de cette tribu.
              Sa descendance suivit les tribulations des Potawatomis en suivant l’exode forcé vers l’Indiana, le Kansas et autres parties de l’Amérique du Nord.

              C’est à partir de Pierre que la branche ce scinde...
              Quant à la révocation de l’édit de Nantes, il semblerait que cela soit madame de Maintenon qui l’a suggeré au roi son mari, pour des raisons spécifiques à sa famille.

              Mon métier de pâtissier m’a permis de beaucoup voyager
              Je me suis donc interessé aux endroits où j’ai vécu, comme l’Egypte, la Jordanie, la Finlande, la Polynésie, entre autre... Et bien sûr les Etats-Unis d’Amérique. Je me suis recyclé dans l’écriture de mon métier, puisqu’il n’y a pas de livres consacrés à son histoire. d’un premier manuscrit et celui du 19e siècle dont la France et les Etats-Unis furent acolytes.
              Peut-être devriez-vous voir sur Gallica, on y trouve d’excellent ouvrage - j’en ai trouvé qui concerne l’Amérique (sur l’aventure d’un anglais au Mexique au 17e siècle... le chocolat )... Ou même des journaux du 18e et 19e siècle - on y parle d’Amérique.
              N’hésitez pas à me faire savoir au sujet de la sorbetière. Merci
              Bonne journée
              Alain

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              • Je n’ai que peu de temps devant moi chaque jour, pour me replonger dans ce qui a fait le tissu de ma vie professionnelle, mais découvrant votre cousinage, j’ai sursauté et je vais distraire quelques précieuses minutes pour répondre à cette ouverture vers l’ouest qu’ont opéré certains de vos ancêtres, en particulier le fameux Pierre Navarre, un des grands héros – un des plus grands héros à jamais – des Etats-Unis balbutiants… et ré-envahis par la Grande Bretagne en 1812… Car, il faut le savoir : la GB a toujours rêvé de reconquérir ses anciennes colonies perdues. Et elle l’a fait en 1812…Enfin, elle a essayé de le faire…Mais après l’ouverture d’un front vers l’ouest et diverses embuscades et batailles , dont votre parent fut le héros, avec d’autres pionniers), les Britanniques se dispersèrent en éventail vers l’ouest et le sud jusqu’au moment où les Français et les Espagnols de la Nouvelle- Orléans ont puissamment aidé le jeune et vaillant Général Jackson à leur donner le coup de grâce lors de la bataille de Chalmette, le 8 janvier 1815, et les inciter à ne plus y revenir !…
                Vie de Peter Navarre : 1785-1874. Peu d’Américains ont eu droit à autant d’éloges que votre parent. Pendant sa vie, et a posteriori. Les enfants américains – qui n’ont pas de cours d’histoire élaboré tout au long de leur scolarité – ont pour la plupart d’entre eux des notions sur la vie de ce coureur des bois, bucheronnant, bâtisseur de sa cabane en rondins (à voir sur Google), y organisant sa vie, celle de sa famille et celle d’une petite communauté. South Bend est aujourd’hui une belle ville moyenne de plus de 100.000 habitants – une ville à taille humaine…

                L’union de votre lointain parent avec une Indienne de l’ouest américain npous replonge au XVIIe-XVIIIe siècle : le métissage franco- amérindien, dans l’immensité du territoire américain fut une immense affaire d’amour, si j’ose ainsi m’exprimer. Les Français étaient réputés parmi les tribus, pour leur douceur, leur gentillesse, leur politesse et leur sens du respect. A ma connaissance, une seule tribu nous a toujours été contraire : celle des Iroquois ! Mais tant d’autres nous ont aidés, expliqué les choses essentielles pour survivre, voire protégés, cachés. Savons-nous que sur 8000 Français établis en Acadie (sur la rive droite du St-Laurent), 5000 ont été sauvés des Anglais pendant la Guerre de Sept Ans (1755-1763) par les Indiens Abenakis et les Indiens Micmacs (voilà un nom qu’il ne faut jamais prononcer à mauvais escient), en les cachant dans les bois, au sein de leurs tribus… Les 3000 autres Français allèrent bien souvent remplir les geôles ou pourrir sur les pontons anglais !...
                Dans les années 1987-89, enquêtant, avec mes élèves sur la Francophonie historique aux USA, nous en sommes venus à nous entretenir avec un des chefs de la communauté des Métis francophones de la Réserve de la Montagne de la Tortue, dans le Dakota du Nord et je me souviens de cette phrase du chef de la tribu à propos de l’importance qu’il y avait de garder ouverts des centres culturels français partout où il y en avait sur la planète. Il est vrai qu’à cette époque,- et depuis la crise économique du début de la décennie 80, on en avait fermé un certain nombre. Le vieux chef nous dit : « Chaque fois que la France ferme une antenne, un centre culturel, quelque part dans le monde, c’est l’autre vision du monde qui disparaît ». Il n’a pas dit « une autre vision du monde », mais l’autre vision du monde … ». Ce vieux chef ne savait pas à quel point il avait raison, tant les deux langues – l’anglais et le français, sont physiologiquement, mentalement, intellectuellement antinomiques…
                Mais pour le souvenir de Louis Riel, une des personnalités métisses de ce groupe d’Indiens (vous pouvez chercher ce nom sur Google, vous serez ébloui), qui était un de leurs meneurs, il fut arrêté et pendu à la fin du XIXe siècle comme révolté permanent… Parmi tous les sujets de ses révoltes : il avait protesté contre les colons anglais du Canada (nous sommes là dans des terres limitrophes) et les avait combattus pour les sévices que ces derniers infligeaient aux Français restant sur leurs anciennes terres, et devenus esclaves humains par la force des choses… Louis Riel s’est dressé contre l’habitude prise par certains colons d’atteler leurs serviteurs français aux charrues et de s’en servir comme animaux de trait, coups de fouet inclus… Fermez les yeux et imaginez les « solitudes » canadiennes : des sillons à perte de vue !
                C’était avant 1885, année où il fut pendu, au Canada…
                Et sur ce, je me retire sur la pointe des pieds, tout en vous ré-affirmant, cher Alain, que j’ai peu de temps pour disserter sur notre expansion territoriale ancienne , et que je veux m’intéresser seulement à ce que les Français de toutes conditions pensaient – en France, dans des coins perdus ou dans les grandes villes – des problèmes vécus par eux-mêmes ou leur concitoyens.
                Par exemple : au XVIIIe siècle, je cherche des réflexions « vécues », à propos des difficultés générées par les différentes périodes de gel du Rhône à Avignon, dans les années 1780, à propos du pont de bateaux qui était établi sur ce fleuve indomptable et du sort que lui réservaient les hivers glacés de cette période… En 1786, par exemple…
                Promis, cet été, je me préoccuperai de la sorbetière…
                M.J.Gambini

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  • Bonjour

    Les archives de la Mayenne ont mis en ligne une rubrique intitulée "Annotations trouvées dans les registres", Mentions et actes curieux trouvés dans les registres paroissiaux et d’état civil.

    http://www.lamayenne.fr/fr/Archives53/Archives-en-ligne/Annotations-trouvees-dans-les-registres

    Le classement est fait par commune.Pour chacune figure une liste et la description rapide de la mention.
    Par exemple, à Vimarcé, ou à St Pierre/Orthe (la commune s’appelait alors St Pierre la Cour mais a été débaptisée car il y avait des confusions avec une autre commune), vous trouverez des considérations sur la météo et le prix des denrées. les actes sont référencés et même transcrits le plus souvent. Il y en a surement dans d’autres communes, mais je n’ai pas cherché.
    En 1707, à St Pierre/Orthe,le curé a signalé tous les cas de dysenterie, lors d’une épidémie, par une croix devant l’acte.
    Bonne recherche,
    Catherine

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    • A l’attention de Catherine,
      Je suis ravie que les archives de la Mayenne aient jugé bon de rassembler et rendre visible ces détails, ces mentions, ces remarques sur tout ce qui faisait la vie de nos anciens ! Bien que je me consacre avant tout à l’incidence de la politique extérieure sur leur vie – un exemple entre mille : le recrutement des soldats et des marins, un phénomène si cruel et traumatisant dans les villages et les bourgs – je vais aussi apprécier les considérations sur la météo, que vous m’annoncez ! Et pour en revenir à la dysenterie de 1707, la France, à cette époque, était exsangue…
      Merci, chère Catherine, d’avoir pris part à ma préoccupation !
      Marie-Jeanne

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  • Bonjour Monsieur,
    Concernant le climat, je suis parfois surpris par le caractère local d’événements qu’on pourrait considérer comme plus globaux. Je m’explique : il m’est arrivé de lire dans cette gazette des articles relatant des sécheresses ou froids sévères causant des surcroîts de mortalité dans certaines provinces. Par ailleurs, j’ai noté le nombre d’actes BMS de la commune d’Obernai (67). Or des surmortalités relatées dans ces provinces, ne correspondent à aucune surmortalité dans la commune qui m’intéresse.
    Je peux aussi vous signaler l’existence d’un ouvrage "2000 ans de climat en Alsace et en Lorraine" écrit par Jean-Sébastien Beck, et paru aux éditions Coprur en 2011.
    _

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    • Cher Monsieur,
      C’est que tout est possible et que vous-même vous vous intéressez à un territoire, parmi tous les autres autour de vous. Vous avez aussi raison quand vous notez qu’il existe un aspect global du climat, qui peut varier avec les millénaires, et un aspect local, voire un micro-climat ! Ils ont tout autant droit de cité, les uns et les autres !
      Quant aux surmortalités, l’époque 1700-1705 a coûté cher à notre pays en vies humaines, tant la pauvreté, jointe à un petit âge glaciaire a fait des ravages ! Que dire des miasmes développés année après année dans les canalisations des villes ceinturées de murailles, telles les citadelles ou les forteresses ! Les protestations sont légions dans les archives départementales ! Un rien pouvait vous faire passer de vie à trépas, comme une simple carie dentaire, par exemple ! Aussi, je pose la question : combien de médailles devons-nous à Alexander Fleming, pour sa trouvaille ?
      Merci de nous avoir apporté votre éclairage.
      Marie-Jeanne Gambini

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  • Au fil de mes recherches généalogiques, j’ai collecté, dans les AD de Saint-Brancher (Yonne) quelques chroniques écrites en fin d’année par le curé de la paroisse.
    J’en ai aussi concernant Mont-les-Seurre (Saône et Loire).

    Comment dois-je faire pour vous les adresser ?

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    • A l’attention de Michel DECENEUX
      Je crois que mon idée s’avère très fructueuse. Alors que j’habite dans le sud de notre pays, en bordure maritime, avec des constantes climatiques méditerranéennes très différentes de celles de la plus grande partie de la France, voilà que je reçois de vous des chroniques de l’Yonne et de la Saône-et-Loire , et de la part d’autres passionnés, aussi de la Mayenne et de l’Alsace ! Vous me comblez ! Soyez en tous remerciés !
      Précisément aujourd’hui, j’ai quelques soucis avec ma messagerie. J’attends mon réparateur ! Mais, dès que j’y ai de nouveau accès,je vous enverrai, cher Michel, par ailleurs, une adresse où vous pourrez m’adresser vos trésors !
      Marie-Jeanne Gambini

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      • Grand merci à Alain pour son envoi annoncé ! Des papiers fascinants !
        J’ai eu raison de faire appel à ceux d’entre vous qui ont eu la chance de découvrir des informations intéressantes dans les registres paroissiaux ! Les prêtres qui ont écrit leur résumé de telle ou telle année montrent un réel besoin d’exprimer une pensée, une réflexion sur l’époque. L’un d’entre eux, par exemple, décrit remarquablement l ‘ enchaînement politique et les malheurs infligés lors de la Guerre de Sept Ans – côté armée de terre. Dans l’Yonne !

        Et à propos de cette guerre, Je recherche des exemples de réflexions conduites par des Provençaux ou des Languedociens en 1756, car c’est l’année de la première bataille de cette guerre meurtrière - la bataille de Minorque – qui est, en même temps, la dernière victoire navale française contre l’Angleterre ! Que pensait le peuple de Toulon, Marseille, Sète de tout cet épisode, qui se conclut à Marseille par la réception de la flotte française et de son chef le duc de Richelieu ! A l’occasion d’un souper fabuleux offert par le premier échevin en son hôtel, le maréchal fit confectionner une nouvelle sauce que ses cuisiniers avaient rapportée de Minorque dont la capitale était Fort Mahon (avec l’accent sur la seconde syllabe). On l’appela la mahonnaise… Trop dur à dire ! Avec le temps cela devint la mayonnaise !... Mais nous savons que la joie n’allait pas durer… La France a tout perdu, dans cette lutte à mort avec l’Angleterre !
        Marie-Jeanne Gambini

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