L’oppidum de Constantine, situé entre Saint-Chamas et Lançon de Provence (Bouches du Rhône), est un site celte fortifié de Provence.
L’oppidum de Constantine occupe un plateau d’environ 5,5 ha, dominant la rive nord de l’étang de Berre. Il connaît une première phase d’occupation datée des IIe et Ier siècles avant Jésus Christ et une seconde phase durant l’Antiquité tardive au Ve-VIe s.
Les fouilles de l’aven se sont étalées de 1600 à nos jours, mais sans résultat.
Nostradamus s’est lui aussi intéressé à la légende du présumé trésor de l’oppidum de Constantine, puisqu’il lui a consacré un quatrain :
Juifs, maures, chrétiens tous ont cherché ce trésor...
Monsieur de Guyse dépensa de 6 à 7 00 écus sans rien trouvé. On ne remontera que deux cadavres de paysans payés pour descendre dans l’aven, et un troisième homme encore vivant mais avec le cerveau "tout troublé".
Le docteur milanais Antoine de Conna (alors en prison) obtiendra du roi, de faire des recherches à ses frais, à condition de garder un tiers pour lui. Cela dura trois années pendant lesquelles Monsieur de Conna vendit sa vaisselle d’argent, vit mourir plusieurs hommes tués par des piqûres de taon ou asphyxiés.
Monsieur l’archevêque d’Aix, résolut d’y aller avec la croix et l’eau bénite pour y conjurer et exorciser les démons.
Un seigneur de Calissanne, revenu des croisades aurait ramené une chemise de la vierge, il l’aurait placée dans une chapelle du IV siècle.
Lors de l’abandon de celle-ci en 1469, l’évêque de Grasse trancha le différent qui opposait les communes de Lançon, St-Chamas et Berre au sujet de la précieuse relique. Berre fut choisie.
En 1946, l’équipe spéléologique de Tarascon voulut entreprendre des fouilles à Constantine, à l’emplacement du trésor présumé. L’équipe dégagea une cavité de quatre-vingt mètres environ de profondeur, mais ne put poursuivre en raison d’une dangereuse couche de gaz carbonique qui stagnait au fond du puits.
Ce trésor existe-t-il vraiment ? Le découvrirons nous un jour ?
Source :
"St chamas, Le pont Flavien", de Paul Lafran.