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Le drame de Saint-Clair

2e partie : les recherches et la découverte des corps, la véritable identité des victimes

Le jeudi 6 avril 2017, par Michel Guironnet

Nous avons vu, dans notre première partie, les nombreuses erreurs des journaux relatant cette quintuple noyade. Dans cette deuxième partie sont abordées les recherches pour retrouver leurs pauvres dépouilles, les circonstances de la découverte de leurs corps, et enfin la véritable identité des victimes.

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Les lieux du drame
Détail agrandi du plan de Lyon N°250339 de 1892 (archives municipales de Lyon)

Les recherches restent sans résultat !

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"Le Stéphanois" du 24 avril 1895

« Le Petit Journal » du 26 avril nous donne des informations sur la recherche des corps des cinq victimes et des nouvelles du seul rescapé, de nouveau appelé Rormoy :
La catastrophe du quai Saint-Clair (dépêche de notre correspondant) Lyon, 25 avril, midi. Les recherches pour retrouver les corps des cinq victimes se sont continuées hier avec la plus grande activité. Pendant toute la journée, des barques ont sillonné le Rhône, du quai Saint-Clair à Oullins ; les mariniers ont exploré le lit du fleuve au moyen de perches, de filets, mais sans résultat ; les cadavres entraînés par le courant n’ont pu être repêchés. M. Rormoy, le seul survivant de la catastrophe, est maintenant complètement remis de sa terrible émotion : il pourra, dans deux jours, reprendre ses occupations. Les malheureuses familles sont toujours plongées dans le plus affreux désespoir. Madame Lespinasse était hier dans un état qui inspirait de grandes inquiétudes [1].

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L’endroit aujourd’hui

La découverte des corps

Elle s’étend sur un mois et demi ! Seules quatre dépouilles des cinq noyés sont retrouvées, certaines très loin de Lyon [2].

Ces découvertes sont présentées ici par ordre chronologique. Cela ne veut pas dire pour autant que les repêchages des corps les plus tardifs soient faits dans les endroits les plus éloignés du lieu de l’accident : le Rhône est très capricieux et rend les pauvres dépouilles de façon totalement aléatoire.

Rappelons que seuls deux journaux, "Le Salut Public" et "l’Express du Midi", donnent les prénoms des victimes : "les quatre frères Lespinasse Jean, Jean-Marie, Léon et Joannès.../... et les deux frères Ramoy, Claude et Victor" ; l’article du Progrès ne donne que celui de Louis.

1/ Victor Ramoy

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"Journal de Vienne" 8 mai 1895

Le 1er mai 1895, « à trois heures du soir » devant Antoine Valin, maire de Saint Clair du Rhône, « sont comparus Philippe Ramoy, âgé de soixante-quatre ans, teinturier, père du défunt ; et Joseph Ramoy, âgé de trente-deux ans, teinturier, frère du défunt, tous deux domiciliés à Saint Clair, Caluire, Rhône ; lesquels nous ont déclaré que Victor-Pierre-Marie Ramoy, âgé de vingt ans, teinturier, né et domicilié à Caluire (Rhône), fils de Philippe Ramoy, premier déclarant sus nommé, et de Antoinette Lafay, âgée de soixante ans, ménagère demeurant à Saint Clair-Caluire (Rhône) est décédé le vingt un avril dernier et retiré du Rhône, hier trente avril, à quatre heures du soir sur le territoire de la commune de Saint Clair du Rhône. »

Saint Clair du Rhône, en Isère, est à presque cinquante kilomètres au sud de Saint Clair, quartier de Caluire. Le cadavre a dérivé dans les fleuve durant neuf jours !

2/ Jean Lespinat (alias Louis)

C’est en consultant sa fiche matricule que nous avons retrouvé le lieu de son décès.
Retiré du Rhône à Salaise sur Sanne, près du Péage de Roussillon (Isère) D’après son acte de décès du 2 mai 1895, Jean est âgé de 25 ans et est charcutier. Il est né à « Champigny, (Seine et Marne), célibataire, fils de Louis Lespinat, profession de teinturier, demeurant à Caluire, rue St Clair et de Catherine Lafont, profession de ménagère » Il est précisé que Jean « est décédé vers le vingt avril dernier à deux ou trois heures du soir dans les eaux du Rhône à Caluire ».

Salaise sur Sanne est à plus de soixante kilomètres au sud de Saint Clair, quartier de Caluire. Le cadavre n’arrive sur les berges du Rhône qu’au bout de onze jours !

3/ Joannès Lespinat

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"Salut Public" 4 mai 1895
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"Le Stéphanois" 5 mai 1895

Le corps a été retiré du Rhône, vendredi matin 3 mai, vers huit heures, au barrage de l’ancien four à Chaux, à l’Isle, quartier au sud de Vienne.
Vienne est à trente kilomètres au sud de Saint Clair à Caluire ! Le cadavre ne s’arrête au bord du fleuve qu’au bout de douze jours dans les flots !

A noter les petites variantes entre l’article du "Salut Public" et celui du "Journal de Vienne" du même jour : « Pantalon drap foncé à rayures blanches et noires (bleues et noires), court jusqu’aux genoux, petite veste en drap noir uni (en drap uni), chemise blanche marquée au bas, du côté droit, du N° 21 ; au coton rouge, chaussé à un seul pied d’une galoche ».

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acte de dècès de Joannès Lespinat du 3 mai 1895

Joannès Lespinat est né le 9 juin 1883 à Caluire. Il a donc bien presque 12 ans. Ses parents ont du venir reconnaitre le corps mais l’acte de décès ne donne pas d’informations. [3] Ce sont Léopold Roques, Commissaire de Police à Vienne, et André Regnieux "employé de commerce à Lyon" qui déclarent le décès.

4/ Adolphe Lespinats (alias Léon)

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« Salut Public » du 5 juin 1895
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« Le Stéphanois » du 7 juin 1895

« Le cinq juin mil huit cent quatre vingt quinze, à deux heures, par devant nous, Théodule Bouillier ? adjoint délégué au deuxième arrondt de Lyon, ont comparus André Mathel-Tharin, soixante deux ans, rentier, 23 quai de la Charité, et Antoine Ganiache, trente ans, employé, 16 rue Franklin, qui m’ont déclaré que Lespinats Adolphe, vingt ans, né à Caluire et Cuire (Rhône) célibataire à Lyon, Grande rue St Clair, 6, fils de Louis et de Catherine Lafon, est décédé le trois juin courant sur notre arrondissement. Après lecture, les déclarants ont signé avec nous (suivent les signatures) ».

Bien avant l’implantation de "La Confluence", les abattoirs sont situés le long du Quai Perrache, entre la rue Ravat et le Cours Bayard ; face au "Fort de la Vitriolerie" aujourdhui le quartier Général Frère.

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Le quartier Perrache à Lyon
Détail agrandi du plan de Lyon N°250339 de 1892 (archives municipales de Lyon)

La véritable identité des victimes

Grâce à nos recherches généalogiques, voici les deux familles concernées [4].

La famille Lespinats

Le mariage de Louis Lespinats et de Catherine Lafond a lieu le 7 mars 1868 à Lascelle (Cantal).
Louis Lespinat est né à Clavière, hameau de Lascelle, le 24 avril 1839, fils d’Antoine Lespinat et de Marie Reveilhac. Ses deux parents sont décédés. Son père, chaudronnier ambulant meurt à 48 ans chez un aubergiste « à Jallieu (Isère) » le 23 janvier 1847. Sa mère à Lascelle meurt le 22 novembre 1867.
Dans son acte de mariage, Louis Lespinat est dit « cultivateur domicilié à Talence, (Gironde) » et résidant à Lascelle. Lui aussi se déplace loin pour son travail. Catherine Lafond est née à Soulage, commune de Lascelle le 14 octobre 1845, fille des cultivateurs Jean Lafond et Marguerite Vidal avec qui elle réside. Un contrat de mariage est passé devant Me Germain Pierre Rame « notaire à la résidence d’Aurillac » le 12 février 1868. Un des témoins est Jean Lespinat, ouvrier tôlier, 27 ans. Certainement le frère du marié, nous le retrouverons.

Naissances  :

  • 1/ Jean (alias Louis) le 9 avril 1870 à Champigny :

Champigny est aujourd’hui Champigny sur Marne dans le Val de Marne. Son acte de naissance est du 9 avril 1870, fils de Louis Lespinat, charretier de 28 ans, et de Catherine Lafond, 23 ans. Le couple habite au 84, rue de Champigny.

  • 2/ Jean (alias Jean Marie) le 14 octobre 1871 à Lascelle :

Né à Lascelle, au hameau de Soulage, dans la maison de Jean Lafon, cultivateur de 66 ans. C’est celui-ci qui déclare la naissance en mairie car son gendre Louis Lespinat, ouvrier de 32 ans, est « d’ici absent ».
D’après sa fiche matricule, il serait décédé à 24 ans le 20 avril 1895 à Salaise (Isère) mais il doit y avoir eu confusion entre les deux frères prénommés Jean. Il est plus probable que ce soit la 5e victime dont le corps ne fut pas retrouvé ou identifié.

* Naissances à Caluire :

  • 3/ Adolphe (alias Léon) 9 septembre 1874 :

Les parents habitent alors 47, Montée de la Boucle. « Lespinats Louis », 38 ans, est teinturier. Est témoin « Lespinats Jean, poëlier » 34 ans « demeurant à Lyon, rue Coustous 6 » C’est un des frères de Louis.

Jean Pierre, autre frère, également « poëlier », est né le 14 juin 1845 à Lascelle. Marié le 7 avril 1877 à Lyon 1er avec Marie Thorax, native de Saint Lupicin (Jura), il habite alors 12 rue de la Monnaie à Lyon 1er. Le couple habite ensuite 24 rue Imbert Colomès, sur les pentes de la Croix Rousse à Lyon. Veuf depuis le 19 août 1888, il vit chez son fils Léon (né en 1884) au 2 rue Grognard à Lyon 1er et meurt le 19 avril 1920 à l’hôpital de la Croix Rousse.
  • 4/ Marie 21 septembre 1876 :

Louis Lespinat est « manœuvre, demeurant rue Saint Clair, 2 » Sont présents avec lui en mairie : Jérôme Borie, poëlier de 29 ans et Louis Vergnais, cafetier de 41 ans.
Dans le recensement de 1876, au 2 rue Saint Clair, on note le nom de famille changé en Lespinasse et Louis qui est « teinturier » Sont recensés Jean, le fils aîné de 6 ans, né dans la « Marne » ; Léon, 2 ans (c’est à coup sûr Adolphe) et la petite Marie 6 mois. Jean, le cadet, est-il encore à Lascelle ?

  • 5/ Claude 29 janvier 1879.Décédé à 2 ans ½ le 7 novembre 1881 à Caluire
  • 6/ Pierre 10 juillet 1880 :

Le père, Louis Lespinat, « homme de peine », est accompagné le lendemain en mairie par « Lespinat Jean Pierre, âgé de trente cinq ans, tôlier demeurant à Lyon, rue Vieille Monnaie N°35 » C’est le frère de Louis.
La trace de Pierre est perdue dès le recensement de 1881. Ne sont recensés avec les parents que « Jean, 11 ans » (celui né en 1870 à Champigny), « Jean Marie, 10 ans » (né à Lascelle en 1871) et « Adolphe, 7 ans » qui retrouve pour la circonstance son prénom officiel !
Pierre et Marie ne sont pas recensés et sont introuvables dans les tables de décès de Caluire et de Lyon…et de Lascelle ! A noter le voisin Jacques Dufournet, tisseur de 58 ans.

  • 7/ Joannès 9 juin 1883 :

Louis, le père, toujours « homme de peine », déclare le 10 juin la naissance de Joannès, né la veille à « dix heures du soir dans son domicile » Pierre Joseph Dufournet, tisseur de 24 ans, et Jacques Dufournet, tisseur de 60 ans, l’accompagnent. Ils habitent tous deux au 6, rue Saint Clair ; certainement le fils et son père, voisins de Louis.

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La Grande rue de Saint Clair vue depuis la rive gauche du Rhône

Famille Ramoy :

Le mariage de Philippe Ramoy et d’Antoinette Lafay est célébré le 30 août 1862 à Caluire.
« Louis Philippe Ramoy » teinturier, « demeurant à Caluire, rue Saint Clair 4 » est né le 9 mai 1831 à Lyon « fils de Anne Ramoy, qu’il n’a jamais connu et adoptif de l’hospice de la Charité de Lyon ».
« Demoiselle Antoinette Lafay…tisseuse, demeurant à Caluire, Clos Bissardon, Montée du Belvédère, 1 » est née le 30 avril 1836 à Beaujeu, fille de Claude Lafay et Jeanne Claudine Laforest ; « laquelle nous a affirmé par serment que ses aïeuls paternels sont également décédés et qu’elle ignore le lieu de leur décès ».

* Naissances à Caluire :

  • 1/ Joseph Louis Jacques 27 juillet 1863 :

En 1883, pour son recensement à l’armée ; il est teinturier et habite au 22 Grande rue de Saint Clair. Le 20 juillet 1889, à Caluire, il épouse Marie Alphonsine Cam, domestique de 27 ans ; née à Lambézellec (Finistère) le 24 mai 1862. Les deux époux sont domiciliés au 27, rue de Saint Clair.
A l’occasion de leur mariage, ils légitiment leur fille Emma ; née à Lyon 2e le 30 octobre 1887, déclarée le 1er novembre. A cette date, la mère est domestique au 5, passage au gaz à Lyon.
En mai 1895, Joseph déclare avec son père le décès de son frère en mairie de Saint Clair du Rhône (Isère).
En 1896, il est cantonnier habitant au 26 Montée de la Boucle à Lyon et déclare avec son frère Antoine le décès de son père. En 1901, il est teinturier habitant au 67 Grande rue de Saint Clair. Il déclare le décès de sa mère, veuve, qui habite avec lui.

  • 2 et 3/ Félicité et Marie-Louise (jumelles) 27 août 1865 : Félicité décédée à 3 ans le 20 août 1868 à Caluire.
    Marie Louise épouse le 8 juillet 1911 à Lyon 1er Joseph Gaillard, né le 8 février 1863 à Boucieu le Roi (Ardèche) Son frère Claude et sa nièce Emma sont présents.
  • 4/ Antoine Pierre Louis 6 décembre 1867 :

En 1887, à son recensement, il est tripier et habite au 27 rue Saint Clair avec ses parents. Le 27 mars 1894, à Caluire, il épouse Marie Jeannette Chatelain, cuisinière à Lyon, née à Novalaise (Savoie) le 19 juillet 1862 ; elle est domiciliée au 45 rue de Saint Clair. Le jeune époux habite au 46.
En 1896, il est tripier habitant au 34 Grande rue de Saint Clair. Il déclare avec son frère Joseph le décès de son père.
Le 22 août 1898 nait à Caluire Joséphine Yvonne, sa fille. Antoine est toujours tripier et habite rue Saint-Clair. Les deux témoins sont Célestin Varambon, 31 ans, boucher et Symphorien Diard, 24 ans, patissier ; tous deux domiciliés rue Saint-Clair à Caluire.
Il meurt le 22 juillet 1914 à Novalaise, en Savoie, là où il réside avec sa belle-famille
Joséphine se marie à Lyon 1er le 3 juin 1922 avec Jean Petrus Poiron, sa mère est présente ainsi que son oncle Claude Ramoy, cultivateur à Montluel. Elle décède à Lyon 4e le 14 janvier 1962.

  • 5 et 6/ Pierre et Joseph-Denis (jumeaux) 5 juillet 1871 :

Joseph-Denis décédé à 13 jours le 18 juillet 1871 à Caluire (les parents habitent au 69 Grande rue de Saint Clair).
Pierre décédé à 10 ans ½ le 1er décembre 1881 à Caluire (les parents habitent au 57 Grande rue de Saint Clair).

  • 7/ Pierre Marie Victor (alias Victor) 29 décembre 1874 :

Le couple habite au 78 Grande rue Saint Clair. Le père est teinturier, la mère est dévideuse. Décédé à 21 ans, son corps est repêché dans le Rhône le 30 avril 1895 à Saint Clair du Rhône (Isère).

  • 8/ Claude 14 juin 1879 (le seul rescapé) :

De la classe 1899, recrutement de Lyon Nord, son numéro matricule est le 1114. Il est teinturier et habite au 24, rue de Saint Clair.
Le 8 octobre 1904, en mairie de Lyon 1er, il épouse Euphrosie Françoise Plasse, une jeune veuve née le 12 avril 1878. Elle habite avec ses parents au 17 rue des Chartreux à Lyon.
Claude Ramoy, jeune marié de 25 ans, habite à la même adresse. Tout comme les deux témoins : Marie, sa sœur de 38 ans « vermicellière » et Joseph, son frère de 42 ans, teinturier à Lyon.

Philippe Ramoy, le père, meurt à 65 ans le 22 décembre 1896. Teinturier ; il habite toujours au 45 rue Saint Clair. Sa veuve, Antoinette Lafay, dévideuse, décède le 1er juin 1901, à 65 ans au 67 Grande rue de Saint Clair.


[1Autre article dans le « Salut Public » du même jour. Plus court, son contenu est rigoureusement identique au début de celui du « Petit Journal »

[2C’est grâce aux journaux en ligne, par une recherche avec les mots "noyé" et "cadavre", que ces actes de décès, tous établis dans des communes riveraines du Rhône, ont été retrouvés. Les fiches matricules et "l’enregistrement" ont également été mis à contribution

[3Merci au personnel du service des archives de la mairie de Vienne de m’avoir envoyé cet acte au début de mes recherches. Aujourd’hui, il est consultable en ligne sur le site des archives de l’Isère.

[4L’état-civil et les recensements en ligne sur le site des archives départementales du Rhône sont les principales sources utilisées. Les noyés sont signalés en gras.

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8 Messages

  • Le drame de Saint-Clair 6 avril 2017 13:14, par martine hautot

    Bonjour,Michel

    Remarquable travail de recherche à travers la presse locale, Félicitations pour votre patience et persévérance pour retracer l’histoire de ces malheureuses familles.Que de noyés sur les bords du Rhône !
    Bien cordialement,
    Martine

    Répondre à ce message

  • Le drame de Saint-Clair 7 avril 2017 09:56, par Colette Boulard

    Belle recherche rigoureuse et transmission clairement informée. Bravo !
    Claude Ramoy, l’unique rescapé de ce drame, n’eut guère de difficulté, à 25 ans, à épouser une jeune veuve dont il dut se sentir proche. Reste à espérer qu’il n’est pas mort du fait de la guerre 1914/18.

    Répondre à ce message

  • Le drame de Saint-Clair 11 avril 2017 11:22, par André Vessot

    Bonjour Michel,

    Je suis toujours très admiratif de vos articles et de vos recherches conduites avec beaucoup de rigueur. J’en retiens quelques principes importants :

    • La nécessité de recouper plusieurs sources d’informations, à plus forte raison lorsqu’il s’agit d’un fait divers trouvé dans la presse locale.
    • En cas de noyade, le corps de la victime pouvait être retrouvé largement en aval du lieu de la noyade.

    Cela m’a amené à réfléchir au décès d’un lointain cousin, Etienne VESSOT, qui s’est noyé (accident ou suicide ?) le 30 juin 1941 et dont les funérailles ont eu lieu le 8 juillet 1941 à Ecully (sépulture au cimetière de Chasselay).
    Au départ j’avais donc cherché les décès dans les communes d’Irigny et de Vernaison (archives non encore en ligne), mais mon Etienne VESSOT ne figurait pas dans les tables décennales de décès de ces communes. D’après vos recherches il est donc probable que son corps a dû être retrouvé bien plus en aval dans la vallée du Rhône.

    L’acte de naissance à Ecully le 7/8/1888 n’a pas de mention marginale qui aurait pu me donner le lieu du décès.

    J’avais trouvé l’avis de décès dans le Nouvelliste qui ne donne pas d’autre information.

    J’ai recherché, hélas sans succès, les n° du Salut Public entre le 30 juin et le 8 juillet 1941. Pas de trace de cette noyade.

    Bien amicalement.

    André

    Répondre à ce message

    • Le drame de Saint-Clair 15 avril 2017 10:30, par Michel Guironnet

      Bonjour André,

      J’ai fait quelques recherches pour retrouver le lieu de décès d’Etienne Vessot :

      • tables annuelles des décès des 7 arrondissements de Lyon
      • registre matricule d’Etienne : classe 1908 N°184 Lyon Sud (vues 277 et 278/748 dans 1 Rp 1131 en ligne sur le site des archives du Rhône) Beau parcours de Poilu, notamment en Orient.
      • tables des convois mortuaires de Lyon (s’il fut retrouvé sur Lyon)
      • tables de l’enregistrement bureau de Belleville
      • recherche dans la presse au sujet de sa noyade (comment le savez-vous ? Tradition familiale ?) Elle ne porte que sur 8 jours, du 30 juin au 8 juillet 1941. Il a pu se noyer aussi bien à Meribel Jonage qu’ailleurs, dans la Saône ou le Rhône)

      Aucun résultat ! Chou blanc absolu.
      Pourtant, il reste plusieurs pistes à exploiter :

      • la première est son acte de décès probablement transcrit à Chasselay en 1941
      • la deuxième est le registre paroissial de la paroisse de Chasselay
      • voir du côté de la concession au cimetière.
      • enfin, il faut chercher du côté de l’enregistrement et des notaires (où habitait-il en 1941 ? Etait-il marié, avec des enfants ?)

      Merci de m’envoyer l’article du Nouvelliste.

      Très cordialement.
      Michel Guironnet

      Répondre à ce message

      • Le drame de Saint-Clair 17 avril 2017 16:21, par André Vessot

        Bonjour Michel,

        Tout d’abord merci pour votre longue réponse que je trouve à mon retour d’un week-end pascal prolongé en Ardèche.

        Quelques précisions. J’ai entendu parler de cette noyade d’un cousin très au fait de l’histoire familiale, mais hélas décédé au début de cette année. Etienne VESSOT était le fils de Claude VESSOT, cousin germain de mon grand-père Nicolas VESSOT. Le cousin en question m’avait dit qu’Etienne VESSOT s’était noyé vers Irigny, c’est pour cela que j’avais orienté mes recherches sur les communes de Pierre-Bénite, Irigny, Vernaison ... cela sans succès.
        Il ne savait pas s’il s’agissait d’un accident ou d’un suicide ; le flou provient probablement du fait que si c’était un suicide avéré, Etienne VESSOT n’aurait pu avoir de funérailles religieuses.

        Je vous adresse par courriel l’acte de sépulture religieuse qui ne dit rien sur le lieu du décès, ainsi que l’avis de décès dans le Nouvelliste. Les deux documents mentionnent bien la date du décès le 30 juin. Quant au cimetière de Chasselay, sur le caveau CHANA figurent les deux noms : Etienne VESSOT 1888-1941 et Périna CHANA 1892-1975 (son épouse). Je crois qu’ils n’ont pas eu d’enfants.

        Je vais poursuivre mes investigations pour éclaircir ce point de l’histoire familiale.

        Bien amicalement.

        André

        Répondre à ce message

        • Le drame de Saint-Clair 18 avril 2017 11:32, par Michel Guironnet

          Bonjour André,

          Le décès d’Etienne Vessot a été constaté au soir du 4 juillet 1941 à Chavanay dans la Loire.Son acte de décès a été transcrit dans les registres de Chasselay le 20 août 1941.

          J’ai posé la question ce matin à la mairie de Chasselay. La secrétaire de mairie m’a répondu avec courtoisie et rapidité. Je vous envoie cet acte reçu à l’instant.

          Cordialement.
          Michel Guironnet

          Répondre à ce message

          • Le drame de Saint-Clair 18 avril 2017 18:35, par André Vessot

            Merci Michel pour votre envoi.

            Quel parcours pour le noyé, d’Irigny (lieu probable de l’accident le 30 juin) à Chavanay dans la Loire où il a été retrouvé 4 jours plus tard !

            Cordialement.

            André

            Répondre à ce message

  • Le drame de Saint-Clair 11 avril 2017 17:45, par André Vessot

    Petit correctif à mon précédent message : les funérailles de mon cousin Etienne VESSOT ont eu lieu à Chasselay et non à Ecully. Excusez-moi de cette étourderie.

    André

    Répondre à ce message

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