Voici l’entrée de la mine de Merle. Sous le hangar, à droite, est stockée la lignite, combustible pauvre en carbone et trop fourni en soufre. En blanc, l’on voit bien cette gueule de galerie de mine d’où sortent des rails.
Les wagonnets chargés de lignite sont déchargés sous l’abri de droite avant d’êtres transportés à Siorac par le petit train Decauville. Au-dessus de l’entrée, s’élèvent les superstructures et les grandes poulies d’un puits.
A droite de la voiture, la lampisterie où sont entreposées les lampes des mineurs. Sur la crête, se dresse le village de Neufond.
Au début de 1914, Antoine a acquis ce beau coupé Panhard Torpédo qui vient juste de sortir. Il est encore tout neuf, immatriculé en W. Il possède toutes les qualités mécaniques de l’époque et il est luxueux, a un pare-brise et des sièges en cuir. C’est la voiture préférée d’Antoine, il ne s’en séparera que bien plus tard.
Pendant la guerre 39-45, les mines de Merle prennent une grande importance pour le pays, les jeunes qui veulent se soustraire au Service du Travail Obligatoire cherchent à s’y faire embaucher. Ces mineurs sont des requis, ils ne peuvent quitter la mine, mais sont certains de ne pas partir en Allemagne. Il existe des baraquements pour ceux qui viennent de loin, mais les habitants de Belvès, Saint-Cyprien ou Siorac, rentrent chez eux le soir, les sacoches des vélos bourrées de lignite.
A Merle, il y a aussi des fours à chaux et à Fonlavève, un peu plus haut, des mines de fer. De toute cette activité, il ne reste plus que des trous d’effondrement par-ci par-là, jusqu’au ras des maisons, au fur et à mesure que pourrissent les étais de bois.
Découvrir Le Périgord d’Antoine Carcenac : (photographies 1899 - 1920).