Quelle langue parlaient nos ancêtres ?
À l’initiative de Michel Lapalus, auteur du blog Écrire le patois, une langue comme les autres, voici une rubrique qui vous invite à découvrir ou revisiter la langue parlée par nos ancêtres, la langue de la maison, pour reprendre une expression d’Henriette Walter.
Car, si aujourd’hui la langue française est omniprésente sur tout le territoire, jusque dans les villages et les petits « lieux-dits » les plus reculés, il fut un temps où le français n’était pas uniformément répandu dans le pays.
Or ce temps n’est pas si ancien. Il suffit d’évoquer le souvenir de nos grands-parents ou arrière-grands-parents pour retrouver quelques bribes de patois et la magie de quelques belles expressions bien mystérieuses à nos oreilles.
Qu’est-ce qu’un potsonou ?
Le potsonou, en patois brionnais (Saône-et-Loire), c’est l’homme qui s’intéresse ou qui participe aux travaux ménagers. C’est celui qui tient le potson, c’est-à-dire la louche, un outil important dans la cuisine. Alors, pour le groupe des autres hommes, l’affaire est un peu louche ! Le potsonou a rompu la norme et les habitudes ; il n’est plus vraiment un homme. Moquerie assurée et mépris garanti.
Ma voisine, elle, n’a pas vraiment le même point de vue. Avec son air malicieux, elle m’a dit :
« T’aro pas des cops des éssements d’potsonou, dz’é bié envie d’en ésséyi dous-tras ! »
« Aurais-tu par hasard de la graine de potsonou, j’ai bien envie d’en essayer quelques-uns ! »
Et chez vous, dans le patois de votre région ou de votre village, comment nomme-t-on la louche et l’homme qui participe aux tâches ménagères ? Merci de nous faire part de vos remarques et connaissances à l’aide du forum ci-dessous.
- Pour aller plus loin sur le sujet : le blog de Michel Lapalus : Écrire le patois, une langue comme les autres