Constituées de lourdes grilles en fer, les barrières de l’octroi étaient situées aux principales voies d’accès des villes. Elles servaient à contrôler le transit, entraver la contrebande et à percevoir les taxes (l’octroi) au profit de la mairie (c’était une part importante des recettes municipales). Ces taxes étaient exigées sur le bétail et certaines marchandises pénétrant dans la ville (vins, alcools, comestibles, combustibles, matériaux de construction, bois d’ouvrage et fourrages).
Les barrières étaient placées sous la surveillance d’un préposé à l’octroi (l’homme en uniforme, ici à gauche sur la photo). Tous les transporteurs étaient tenus de faire une déclaration de leur chargement à la barrière. Le préposé percevait le montant des taxes applicables et tenait à jour les registres de l’octroi.
Tout au long du XIX siècle, les octrois sont restés la cible de la critique car ils étaient perçus comme une sorte de douane intérieure qui entravait la libre circulation des marchandises.
Les bureaux du service et le logement des préposés se situaient souvent à proximité de la barrière.
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, Auguste Alexandre Baudran (1823- 1907 ?) à peint plus d’une douzaine de tableaux sur le thème des barrières de l’octroi. Ils sont exposés au musée Lambinet. |
Source : Robert Laurent, L’octroi de Dijon au 19 siècle, Paris, EHESS (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales), 1995.