La difficulté devant une photo ancienne est de la localiser, de reconnaître les personnages et de la dater. Ici c’est facile.
Nous sommes à Siorac en Périgord, comme l’indique la tonnelle souvent photographiée.
Jeanne, la jeune mère, a été reconnue par sa fille et nous l’avons souvent vue. C’est la femme d’Antoine le photographe. Elle tient dans ses bras Marie-Antoinette, née en août 1913, ne jamais oublier le précieux état civil. Cette fillette doit avoir un an et demi, tout au plus, ce qui indique que nous sommes en hiver 1914.
Sur une photo, l’âge d’un adulte s’évalue avec une marge d’erreur de cinq ans en plus ou en moins. Pour un jeune enfant, l’évaluation est beaucoup plus précise, à quelques mois pour les tout jeunes.
Les manteaux d’hiver de ces dames, avec des variantes, s’inspirent nettement des capotes des soldats, jusqu’aux gros boutons. On peut parler d’une mode patriotique, ou militaire, preuve que nous sommes bien en guerre.
Les chapeaux sont d’une grande simplicité, on ne fait plus de fantaisies, maintenant que les hommes sont au front, la période est à l’austérité. Les personnages ne sourient pas ; l’anxiété de la guerre ou le dur soleil d’hiver ?
Découvrir Le Périgord d’Antoine Carcenac : (photographies 1899 - 1920).