Question n° 1 : Pouvez-vous vous présenter et nous expliquer pourquoi et comment est née l’idée de créer la B.G.O. ?
"L’idée de créer la Bibliothèque Généalogique d’Orléans (B.G.O.) a germé en 1999, après une étude menée pour la société SWIC, qui a abouti à la création de la boutique "Chercheurs d’ancêtres" à Paris. Orléans a servi de ville test.
J’ai apporté un premier fonds d’ouvrages de généalogie et de régionalisme, que j’avais baptisé "Bibliothèque généalogique de la famille Desché", en mémoire de mon père, Bernard Desché. Monsieur Laurent Fordant, le gérant de la société SWIC, nous a aidés en mettant à notre disposition un local pendant 1 an et demi et un accès à Internet. Nous sommes maintenant locataires d’un local de 140 mètres carrés à Orléans. La B.G.O. est une association à buts non lucratifs. Elle n’est pas subventionnée.
J’aurai 46 ans à la fin du mois de mai et ai commencé à étudier la généalogie de ma famille en mai 1970, soit depuis 32 ans. J’étais déjà passionné d’histoire, aidé par des professeurs compétents. J’ai ensuite suivi une formation juridique poussée. Juriste et journaliste professionnel, j’ai appris beaucoup de choses en autodidacte, dont la création de sites Internet, qui constitue maintenant l’une de mes principales activités, avec les recherches généalogiques.
Question n° 2 : Qu’est-ce qui différencie la B.G.O. des associations traditionnelles de généalogie et des autres sites web dédiés à la généalogie ?
La B.G.O. n’a aucune limite géographique et nous pouvons aider aux recherches généalogiques dans le monde entier. Nous avons fait le choix d’être d’abord une bibliothèque (qu’elle soit composée de livres ou de documents sur support électronique) ce qui nous distingue des associations de généalogistes. Nous achetons un livre pour chaque nouvelle adhésion. Pour les livres, le modèle qui nous a inspiré est celui du fonds patrimonial de la Bibliothèque Maurice Genevoix à Eaubonne (95), sous la responsabilité de Monsieur Jean-Claude Renard.
J’ai conçu un serveur de bases de données, http://www.bgo.atmedia.fr, présentant nos travaux de reconstitution des familles et ceux de nos correspondants. A terme, nous espérons devenir le plus gros serveur européen. Ce serveur est ouvert gratuitement à toutes les associations qui veulent mettre en ligne leurs relevés d’actes et les fichiers gedcom de leurs adhérents. Ce même service est offert pour les fichiers gedcom aux groupes de discussion.
Nos seules ressources sont les cotisations de nos adhérents. Les revenus publicitaires du site sont redistribués aux associations partenaires et à des auteurs professionnels de bases de données. Cela nous permet d’assurer aux déposants que nous ne vendont pas leurs données.
Un accès gratuit et complet à toutes les bases de données est également prévu pour les clubs de généalogie en milieu scolaire.
Le site web lui-même est un portail multilingue (français, anglais, espagnol et bientôt allemand), pour accueillir les généalogistes français et étrangers et les guider dans leurs recherches.
Grâce à nos partenariats avec Atmedia Communication (concepteur technique et hébergeur du site) et France Telecom (accès temporaire à Internet sur les manifestations), nous avons pu mettre en place un site serveur de haut niveau et présenter les bases de données lors d’expositions et bourses d’échanges.
Christine Pannetier (Créartgraphie), graphiste de talent a bien voulu se charger de l’iconographie du site et a travaillé en un temps record et bénévolement. Elle est vice-présidente de la B.G.O. Deux étudiants en informatique ont travaillé deux mois en stage sur la conception du serveur.
Le coût de réalisation d’un tel projet aurait pu être facturé 55.000 €, à rapprocher de nos cotisations annuelles de 40 € (1375 cotisations...).
Question n° 3 : Quelle conception de la généalogie prône la B.G.O. ?
Il faudrait demander leur avis à nos adhérents et sympathisants pour connaître ce qui les motive à nous rejoindre. Chacun a sa conception de la généalogie et de la vie associative.
La mienne est basée sur le service, la formation, le partage des connaissances et la disponibilité.
Tout ne peut pas être gratuit, car nous devons supporter des coûts d’exploitation et la France est très privilégiée, si l’on compare avec les pays voisins où presque tout est payant.
Je pense aussi que généalogistes amateurs et professionnels peuvent travailler ensemble, le mot "pillage" trop souvent entendu, m’exaspère. On n’est pas propriétaire de ses ancêtres, tout au plus de ses bases de données.
Enfin, je pense que la généalogie peut être créatrice d’emplois et j’ai moi-même atteint les limites du bénévolat. Imaginez une Fédération sportive qui aurait autant de pratiquants que nous et si peu d’encadrement !