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L’insolite cohabitation posthume de deux poilus…

Le vendredi 10 mars 2023, par Michel Baumgarth

Retour au carré militaire de Créteil

J’étais revenu faire des photographies au carré militaire du cimetière de Créteil pour illustrer mon dernier article récemment paru dans la Gazette [1].

Ma stratégie d’auto-traitement psychothérapique avait certainement été très efficace puisque, lors de cette troisième visite, je n’ai pas vraiment éprouvé d’angoisse à être présent en ce site où j’avais été par deux fois grandement traumatisé.

C’est donc presque sereinement que j’arpentais le lieu ; j’ai commencé par scruter les deux façades de l’imposant monument aux morts inauguré en 1922 :

• La principale, celle qui accueillait les visiteurs, représentait une France casquée portant à droite un glaive et à gauche une palme.
Elle écarte les bras et semble bizarrement protéger les 355 noms de ceux qui, selon l’expression consacrée, sont morts pour elle.
Symétriquement répartis en 136 poilus sur 4 colonnes sous son aisselle droite et 134 autres sous la gauche, l’impressionnante liste relate l’hécatombe cristolienne de 14-18.
Au dessous, dans la moitié gauche, figurent les noms des 63 victimes de 39-45, puis ceux des 13 déportés qui ne sont pas revenus ; dans la moitié droite sont inscrits ceux des 3 morts de la guerre d’Indochine, des 3 de celle d’Algérie et étonnamment de 2 sous l’étiquette « Allemagne » et même 1 sous la rubrique « Afghanistan » .

• Sur la façade opposée la même liste des poilus a été reprise ; mais l’espace inférieur ayant servi à honorer les 24 cristoliens tombés en 1870, celle des victimes des guerres plus récentes n’a donc pas été reproduite.

Puis j’ai longuement déambulé devant chacune des 145 tombes du carré militaire [2], scrutant une à une les épitaphes et laissant vagabonder mon esprit ; je suis resté longtemps devant celle d’Augustin Chapelle, le poilu qui fut dévolu à Sylvianne : une plaque commémorative ornée de sa photo y avait été déposée par sa famille il y a plus d’un siècle.

Il avait une bonne bouille de brave type cet Auguste comme l’appelait sa mère … Rétrospectivement, j’ai pensé que Sylvianne avait eu de la chance : c’était assurément moins pénible de dialoguer en silence avec un mort au visage sympathique ; cela a dû favoriser son étonnante rétention mémorielle du nom Chapelle.

Après que l’utopique espoir des poilus qu’ils faisaient « la der des ders » eut rendu l’âme en 1939, le carré militaire permit d’adjoindre à leurs tombes celles des soldats de ce nouveau conflit ( 60 défunts ), puis de continuer avec celles des suivants : Indochine, Algérie.

Remue-méninges mathématique…

Mais deux sépultures m’ont intrigué au plus haut point car leurs présences étaient antinomiques l’une de l’autre tout en donnant la solution d’un étonnant problème mathématique.

Je ne résiste pas au plaisir de vous laisser cogiter, vous échiner et j’espère sécher sur cette énigme ; en voici l’énoncé :

Mathématiquement parlant, il y a inadéquation entre les contenants et les contenus : 145 locataires pour 144 tombes occupées !

À l’évidence, le problème ne peut avoir qu’une seule solution : l’une des tombes a deux titulaires.

Pourquoi cette insolite cohabitation que n’explique pas une pénurie de place ?

Faisons une pause…

Pour vous donner le temps de la réflexion, je vous accorde une petite pause et pour meubler cette césure, je vous propose la lecture de trois encarts contenant quelques unes des réflexions produites par mon encombrante pensée arborescente lors de mes pérégrinations devant les tombes :

1- Poilus père et fils :

Les hommes nés entre 1872 et 1900 (28 classes !!!) furent mobilisés et les réformés de 1914 ont été promptement repêchés… ; il leur faut ajouter les engagés volontaires encore plus âgés ( le doyen des poilus, Charles SURRUGUE, maire d’Auxerre s’est engagé à 76 ans ! ; il fut libéré en 1918 à 80 ans ).
Il en résulte que les plus jeunes étaient très souvent au front en même temps que leur père ; les duos (trios ou plus) de fils et pères morts pour la France existent donc forcément.
Mais je n’ai trouvé aucune statistique à ce propos.

2- Jumeaux poilus :
La fréquence des grossesses gémellaires est d’environ 1,6% ; ce qui donne une fréquence de duo bimâle de 1,6% : 3 = 0,5% [3]. Comme tout poilu, chacun des jumeaux a eu une (mal)chance sur sept d’être tué, ce qui donne une (mal)chance sur quarante neuf que le duo ait été expédié ad patres. La fréquence des duos de jumeaux morts pour la France est donc de 0,5% x 1/49 = 1 pour dix mille. Soit pour 8,5 millions de mobilisés = 850 [4].
L’occurrence de duos de jumeaux « morts pour la France » est donc rare, mais non rarissime.
Mais je n’ai trouvé aucune statistique à ce propos.
3- Frères poilus :
Ils furent forcément légions : chaque frère a eu une (mal)chance sur 7 d’être tué, ce qui donne 1/7 x 1/7 = 2% des duo fraternels occis lorsqu’il y a eu 2 frères mobilisés… 6% pour 3 frères… 12% pour 4 frères … ( n’oublions pas que la famille nombreuse était quasi la règle à l’époque).
Mais je n’ai trouvé aucune statistique à ce propos.
La face postérieure du monument aux morts de Forêt le temple (Creuse) en porte un émouvant témoignage : sous la mention des trois frères BUJARDET = Fernand (+1915), René (+ 1916) et Maurice (+1917), leur père, Alexandre, a fait ajouter celui de leur mère Emma :

Pour cela, il a financé en grande partie le monument. Cette inscription a soulevé la fureur des associations d’anciens combattants de la Creuse et le refus du préfet de
participer à l’inauguration…

L’insolite cohabitation posthume de deux poilus (suite) :

Notre pause est terminée … Bravo si vous avez trouvé une solution pour l’énigme que je vous ai proposée. Si vous êtes resté bredouille, voici le cheminement que j’ai utilisé pour parvenir à la mienne :

Spéculations oniriques

La promiscuité de nos deux poilus ne pouvait pas être le simple fruit du hasard : il m’était inconcevable d’admettre l’idée qu’ils aient été de parfaits étrangers l’un pour l’autre.

J’avais sur vous le double avantage de la longueur de mes ruminations et de ma dys-somnie ; l’un de mes réveils m’apporta une piste originale ; j’en avais émergé avec en tête cette simple question : Qui pourrait avoir eu l’idée de réunir ces deux hommes dans la mort ?

La réponse me parue évidente : seule une femme aimante peut avoir eu assez de délicatesse pour y songer et de pugnacité pour la concrétiser ! Il me fallait chercher la femme

Était-ce l’une des deux mères ? C’était peu probable parce que si son garçon lui était très cher, l’autre ne l’était pas suffisamment.

Alors qui d’autre ? À l’évidence la candidate devait être très proche des deux hommes ; mais cela n’aurait pas suffit pour venir à bout des objections, des réticences et des vétos de principe des différents interlocuteurs et décideurs parce qu’il lui a fallu parler à la place des deux compères et pour cela, il lui fallait être légitime ; or, pour l’Armée, pour les Anciens combattants et pour l’Administration, même la meilleure amie d’un soldat, si proche soit-elle, n’est qu’une étrangère…
Alors qui ? Une sœur ? Une épouse ? …
Mais ce n’étaient là que des supputations ; ce qu’il nous faut, c’est le concret des actes et autres documents.

Partons renifler les traces de nos deux poilus…

De chacun des deux, nous ne connaissions que le patronyme, le premier prénom et son statut de « mort pour la France 14-18 ». La première étape consistait donc à faire connaissance avec eux en récupérant leurs dossiers dans le site de Mémoire des hommes :


Pour continuer mes recherches, j’ai opté d’abord pour les actes d’état-civil :

* L’acte de naissance de Robert Maldiney (Paris18-1897-N°976) ne nous apprend rien puisqu’il ne comprend pas de mention additionnelle.

* La transcription de son acte de décès ( Créteil-1918-N°190 ) le dit célibataire.

* L’acte de naissance d’Arthur Porret ( Villeroy-1894-N°7 ) nous signale que son père était suisse et parisien ( la naissance Seine et Marnaise n’étant due qu’à l’accouchement chez les grands-parents maternels). De plus, les deux patronymes de ses parents étant différents de ceux de Robert Maldiney, cela confirme qu’ils n’étaient ni frères ni cousins.

* Mais cet acte de naissance porte une mention en marge qui va nous livrer le lien qui unit nos deux poilus colocataires :

* L’acte de mariage ( Créteil-1919-N°11) nous apprend qu’Hélène Maldiney a les mêmes parents que Robert ; c’est donc sa soeur…

Le lien qui unissait Arthur et Robert était bien une femme aimante, à la fois l’épouse d’Arthur et la sœur de Robert.

Tombe de quidam ou tombe de héros ?

Plus de 1,3 millions de soldats morts !!!
Pour 250.000 d’entre eux, le problème de leur sépulture ne s’est pas posé puisque leurs restes n’ont pas été retrouvés [5], ou si peu qu’ils n’ont pas pu être identifiés.

Mais pour les autres, l’Armée a été confrontée à un problème d’une ampleur et d’une durée inédites ; dans un premier temps, l’inhumation se fit sur place dans des cimetières de fortune, puis il y eut des regroupements en retrait des zones de combat. Chez les blessés, transférés à l’arrière dans des hôpitaux temporaires, la casse était très sévère et alimentait provisoirement les cimetières locaux.

Plus tard, ce qu’il faut bien appeler la « gestion des stocks » fut longue et laborieuse [6]

En pratique les familles durent prendre une décision entre deux options : soit laisser l’Armée se charger de la sépulture définitive, soit en assumer par elles-mêmes la gestion.

Au final trois modes furent utilisés :

1- les immenses nécropoles dans les régions du carnage.
2- les carrés militaires des communes, permettant à celles-ci de réunir « leurs » poilus « au pays ».
3- l’intimité des tombes familiales.

En dernier lieu la solution adoptée était définitive, sans révocation possible.
Le choix était cornélien car chacune avait ses avantages et ses inconvénients dont nous allons passer en revue les éléments essentiels :
La loi du 29 décembre 1915 avait institué la sépulture individuelle et permanente pour les soldats et l’entretien à perpétuité par les services de l’État.

Les deux solutions militaires avaient donc le mérite d’épargner au clan familial les démarches et les coûts ; mais surtout elles adoubaient de facto l’édifice comme tombe de héros, c’est à dire en faisait un monument pérenne avec la garantie d’être honoré en grande pompe une fois l’an.

* L’option grande métropole permettait, dans un cadre grandiose, de laisser les poilus reposer entre eux, en « frères d’armes », définitivement inscrits dans la grande Histoire. Mais avec l’inconvénient de l’éloignement [7]

* Quand il existe, le carré militaire du cimetière des villes a le double mérite de la proximité et d’inscrire les poilus dans l’histoire communale.

* Le caveau familial avait l’immense avantage de la réappropriation par la famille, rendant un peu moins délétère son travail de deuil. Mais ici, point de célébration annuelle et point de héros : le locataire n’est plus qu’un quidam dont la tombe finira tôt ou tard par disparaître …

* Mais si les deux solutions militaires assuraient la pérennité de la tombe, du souvenir et de l’hommage au défunt, la veuve le payait au prix fort car la loi de 1915 est formelle : la sépulture est certes permanente, mais individuelle ; plus tard, il n’y aura aucune place pour elle ! De plus la réglementation n’autorise que le fleurissement éphémère et exclut tout ornementation ou ajout [8].

De la proximité à la promiscuité…

Si mes recherches ne m’ont pas permis de conclure formellement, j’ai déniché quelques arguments propres à nous faire cogiter :

Robert Maldiney : Hélène et sa mère avaient donc opté pour le carré militaire ; le transfert des dépouilles s’y fait à la demande de la famille, mais avec l’accord du maire. Le défunt doit donc avoir un lien étroit avec la commune et cette corrélation allait de soi quand le poilu en était natif ou citoyen au moment de son incorporation.

C’était le cas pour Robert qui habitait Créteil avec sa mère et sa sœur quand il a devancé l’appel en 1914, d’où la transcription du décès par l’autorité militaire à l’état-civil cristolien :

Il était donc légitime à être inhumé au carré militaire de Créteil.

Arthur Porret : né à Villeroy, il n’a jamais été résident cristolien et d’après son acte de mariage, il habitait chez ses parents 12 rue du bouloi à Paris 1er.

Quant à la transcription, elle a été faite ( plus de 8 mois après le décès ) à Villeroy et donc ni à Paris 1er, ni à Créteil.

Stricto sensu, l’inhumation d’Arthur Porret à Créteil n’était pas légitime, ni à titre civil, ni à titre militaire ; toutefois deux « circonstances atténuantes » permettent de rendre cette affirmation moins péremptoire :

1- d’une part son mariage avec Hélène Maldiney a été célébré à Créteil le 8/3/1919.

2- d’autre part l’existence, en résidence officielle, de son fils posthume Robert Arthur Porret [9], né le 6/12/1919 à Paris 1er ( 12 rue du bouloi ) chez ses grands parents paternels, mais recensé en 1921 au 16 de la rue du Cap à Créteil avec sa mère Hélène et la mère de celle-ci :

Une épouse cristolienne, un fils cristolien, marié à Créteil… avec un peu d’empathie de la part du maire, l’affaire était plaidable …

Qui avait le pouvoir de décision ?

La réglementation est formelle : « l’aménagement de ces carrés est soumis aux pouvoirs de police du maire ».

Hélène avait donné à son fils le double prénom Robert Arthur en accolant ceux des deux hommes qu’elle avait aimés et perdus ; elle aura certainement fantasmé aussi l’idée que leurs tombes soient mitoyennes…

L’inhumation de Robert Maldiney au carré militaire de Créteil a eu lieu le 5 juin 1921 [10]. Les tombes voisines avaient été rapidement occupées et n’étaient donc plus disponibles lorsque le corps d’Arthur a été rapatrié du Gabon.

Il eût été inconvenant, compliqué [11], coûteux et certainement illégal d’exiler l’occupant mitoyen quelques mètres plus loin. Il ne restait que la très hypothétique conjecture de la tombe partagée. Je doute fort que cette idée ait pu germer dans une autre tête que celle d’Hélène.

La loi de 1915 imposait la sépulture individuelle ; pourtant l’existence de la tombe aux deux locataires est indiscutable, patente et tangible.
Certes la tombe se devait d’être individuelle, mais « l’aménagement de ces carrés est soumis aux pouvoirs de police du maire ». Je suis convaincu qu’Hélène a su le convaincre, d’autant que cette entorse au règlement ne lésait personne …

L’histoire d’amour d’Hélène et Arthur n’a, hélas, pas connu la fin classique des contes de notre enfance : ils furent trop brièvement heureux et n’eurent qu’un seul enfant ; mais Hélène a sublimé son désespoir par sa détermination à fusionner en un même lieu la tendre souvenance de son époux et de son frère bien aimé.

La solution à l’énigme de cette « insolite cohabitation posthume de deux poilus »  que je vous ai proposée vous a-t-elle convaincus ou bien m’en proposerez-vous une autre ?

« Si non e vero, e possibile ; si non e vero, e ben trovato ». (Giordano Bruno) [12]

Épilogue

Hélène Maldiney, veuve Porret, est décédée le 14 juin 1952 à Paris 15 et a été inhumée au cimetière de Bagneux :

elle est donc restée une « veuve noire  [13] ».

Questions sans réponses :

• Quid de la blessure qui a causé la mort de Robert ? Sa fiche matricule n’en mentionne ni la date, ni le lieu, ni les circonstances, ni la nature.

• Quid de la fiche matricule d’Arthur Porret ? Je ne l’ai trouvé ni dans le fichier de la Seine ( Arthur est noté domicilié à Paris 1 sur son acte de mariage le 8/3/1919 ), ni dans celui de Seine et Marne ( la transcription de son décès ayant été faite à Villeroy ).

Mais était-il français ? Son père était suisse d’après son acte de naissance, toutefois l’acte de mariage note que celui-ci était croix de guerre [14] ; ce père a-t-il été naturalisé avant le début de la guerre ou bien s’est-il porté engagé volontaire ?


[2le relevé de Généanet donne abusivement 183 sépultures, mais seules 145 sont militaires.

[3Quasi parité filles /garçons, d’où 3 groupes d’égale importance : FF, FG et GG donc GG représente le tiers de l’effectif des jumeaux.

[4Toutefois ce nombre doit être minimisé du fait de l’importante mortalité infantile de l’époque.

[5Pourtant il arrive très rarement que le chien d’un promeneur déniche un de ces fantômes.

[6Pierre LEMAITRE dans son livre « Au revoir la-haut » en donne une petite idée…

[7A sa demande, la (très) proche famille peut recevoir une aide de l’État pour les frais de déplacement.

[8Il en découle que la tombe d’Auguste Chapelle, avec sa plaque rajoutée par sa mère, est « hors-norme ». Elle est en place depuis un siècle ; il y a donc prescription depuis belle lurette et j’espère qu’aucun obsédé de « dura lex, sed lex » n’aura l’idée de la faire appliquer.

[9Je l’ai découvert grâce au site geopatronyme.com qui donne une seule naissance Porret à Paris entre 1916 et 1940 et qui précise Paris 15. La date de naissance fut facilement dénichée via les tables décennales. À noter le choix de ses deux prénoms en l’honneur des deux disparus.

[10La date d’inhumation d’Arthur Porret n’a pas été retrouvée par le conservateur du cimetière.

[11Car ce transfert aurait nécessité l’accord de la famille du poilu déplacé et de l’Armée.

[12« Si ce n’est pas vrai, c’est vraisemblable ; si ce n’est pas vrai, c’est bien trouvé. »

[13Le nombre ou plutôt l’estimation communément admise de 0,7 million de veuves est à l’évidence très très loin de la réalité car il s’agit là uniquement des veuves officiellement mariées et ce nombre ne tient pas compte des veuves des alsaciens, lorrains, mosellans qui sont morts allemands.
Les concubines, même notoires et de longue date, même munies d’enfant(s) reconnus (et donc pupilles de la nation) ont été réfutées. De plus, les pensions de veuve de guerre étaient supprimées en cas de remariage ou de concubinage avéré : la motivation de la surveillance des autorités (déclenchée par un déménagement ou la présence pas suffisamment discrète d’un homme au foyer) n’était pas de veiller à la pureté des vestales, mais de faire des économies.

[14Ce qui prouve que le père a combattu en même temps que son fils ( cf l’encart « poilus père et fils » ).

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13 Messages

  • Bonjour à tous,
    Merci pour cette enquête et les explications qui vont avec, on peut comprendre qu’a cette époque le choix de la tombe était difficile. Il y avait la famille et chacun essayait de garder l’amour de son fils, mari ou père au plus près. J’ai eu l’occasion de chercher un soldat sur un monument aux morts et j’ai pu le retrouver sur 2 communes différentes, pourquoi ? je pense qu’ils ont du le noter sur son lieu de naissance et son lieux d’habitation cette solution était elle courante ?
    Merci pour toutes ces réponses.
    Cordialement
    Michel Glock.

    Répondre à ce message

  • L’insolite cohabitation posthume de deux poilus… 14 mars 2023 23:54, par rené METTEY

    Félicitation ! très bel article d’ "histoire humaine", comme il y a la géographie humaine...

    Répondre à ce message

  • L’insolite cohabitation posthume de deux poilus… 13 mars 2023 11:03, par level magguy

    on y reconnait l’obstination légitime de cette veuve bravo à elle car elle a reussi à reunir les deux hommes importants de savie et merci à vous de nous les faire connaitre !!!!

    Répondre à ce message

  • L’insolite cohabitation posthume de deux poilus… 13 mars 2023 11:00, par level magguy

    On reconnait dans cette histoire l’obstination d’ailleurs légitime féminine elle a voulu reunir les deux hommes qui ont comptés dans sa vie merci à ce maire compréhensif et merci à vous de nous le faire découvrir !!!!!

    Répondre à ce message

  • L’insolite cohabitation posthume de deux poilus… 10 mars 2023 19:36, par Colette Boulard

    Très bel article, très beau travail et hypothèse qui semble en effet très vraisemblable. l’histoire est touchante.
    Peut-être pourriez-vous avoir confirmation de votre hypothèse dans les archives communales, qui ont peut-être conservé des courriers administratifs à ce sujet,en lien avec la sœur et veuve, ainsi qu’avec les autorités militaires de l’époque.

    Voilà encore une situation qui montre le très grand intérêt des monuments aux morts et des tombes, y compris les tombes militaires, à priori les plus sèches, les plus standardisées. Sauf que... merci à vous !

    Répondre à ce message

  • L’insolite cohabitation posthume de deux poilus… 10 mars 2023 17:10, par martine hautot

    Bonjour,Michel
    Bravo pour cette recherche
    En complément :

    Le père d’ Arthur Ernest était suisse (prénommé également Arthur),il s’était engagé dans la légion étrangère et a été naturalisé français en 1915 .(décret du 29 décembre 1915)Je pense que son fils était militaire de carrière et qu’il n’aurait pas pour cette raison la fiche matricule habituelle

    Répondre à ce message

    • L’insolite cohabitation posthume de deux poilus… 15 mars 2023 11:39, par Michel BAUMGARTH

      Bonjour Martine,
      Merci pour cette précision sur l’engagement du père dans la légion étrangère et sa naturalisation.
      Mais il est inconcevable que l’armée n’aie pas prévu l’équivalent de la fiche matricule pour les engagés volontaires qui n’avaient pas effectué au préalable un service militaire . Où chercher ?
      très cordialement,
      Michel

      Répondre à ce message

      • L’insolite cohabitation posthume de deux poilus… 18 mars 2023 09:04, par Pierron Jean François

        Bonjour Michel,

        Vous savez certainement que le fichier matricule dont nous disposons actuellement est tres loin d être complet et il y manquerait plusieurs milliers de fiches. Ça pourrait etre une explication au vide concernant cet homme.
        L hypothèse qui me semble cependant la plus plausible reste le célébre engagement " anonyme" dans la Legion Étrangère et il a parfaitement pu s engager sous un autre patronyme qie le sien ce qui le rendrait complètement introuvable aujourd’hui.
        Cordialement
        Jef

        Répondre à ce message

  • L’insolite cohabitation posthume de deux poilus… 10 mars 2023 14:02, par Bernard

    Merci pour ce nouvel article si bien écrit et documenté !
    Dans votre liste des lieux de mémoire des "Morts pour la France" proposés aux familles ou que les familles se créaient ils ne faut pas oublier aussi les cénotaphes. Tombes familiales mais vides, lieux de mémoire, lieux pour faire son deuil au plus prés de chez soi car l’être aimé est loin dans une nécropole militaire par exemple. J’ai l’exemple du cénotaphe (avec plaque et photos) de mes deux grands-oncles paternels (que je fleuris toujours) dans le cimetière communal, alors qu’ils reposent à Douaumont. Comme pour Robert Arthur mon père a "hérité" des prénoms des ses 2 oncles

    Répondre à ce message

  • L’insolite cohabitation posthume de deux poilus… 10 mars 2023 11:47, par Françoise GEORGES

    Très intéressant et bravo pour vos recherches !Juste une question de la part d’une inculte en histoire :
    Que s’est-il passé au Gabon en octobre 1919, pour que Arthur PORRET soit reconnu "mort pour la France", en ce lieu et à cette date ?
    Merci pour tout
    Françoise

    Répondre à ce message

    • L’insolite cohabitation posthume de deux poilus… 10 mars 2023 17:26, par Jean-Jacques Leruth

      Plusieurs possibilités : La grippe espagnole, qui faisait des ravages là-bas comme ailleurs, ou bien un incident pendant une mission de recrutement de soldats indigènes (il était sous-officier), envoyés en grand nombre en Europe et au Maroc pour y constituer les forces d’occupation en Rhénanie, ou pour le maintien de l’ordre au Maroc et au Levant (cfr. https://www.cairn.info/revue-outre-mers-2018-2-page-19.htm ). Le climat équatorial du Gabon n’est pas à sous-estimer non plus, avec son cortège de fièvres et maladies diverses.

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      • L’insolite cohabitation posthume de deux poilus… 14 mars 2023 23:57, par rené METTEY

        Comme Françoise George, je m’interrogeais sur le Gabon...
        (petite remarque : sous-lieutenant, il était officier, d’où le renforcemnt de l’hypothèse du recrutement et de la formation).

        Répondre à ce message

        • L’insolite cohabitation posthume de deux poilus… 15 mars 2023 11:31, par Michel BAUMGARTH

          bonjour,
          petite réflexion : le Gabon est limitrophe du Cameroun, colonie allemande à la déclaration de Guerre ( cf "il est minuit dr Schweitzer " lequel était alsacien donc allemand)-
          Le Cameroun est passé dans le giron français avant d’être attribué à la France. La guerre était donc aussi en Afrique, même si l’Allemagne a préféré ne pas défendre ses possessions qu’elle aurait récupérer en cas de victoire.
          La présence militaire française s’imposait donc d’autant que les colonies constituaient un réservoir de chair à canon qu’il fallait bien former...

          Répondre à ce message

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