Première affaire Gascon
- Aulon est un village de montagne (1200 m. d’altitude moyenne) où la majorité des habitants étaient des cultivateurs. En 1806, il comptait 253 habitants. En 2015, il n’en comptait plus que 84, mais il est devenu un dynamique village de vacances (Photo APA-POUX Albi).
La lecture du premier document nous apprend que le 1er août 1828, le dénommé Jean Gascon, natif d’Aulon (vallée d’Aure), Hautes-Pyrénées, assigne son épouse Françoise Mingous à comparaître par devant le tribunal civil de Bagnères-de-Bigorre, en vue de faire annuler l’acte civil de mariage qu’il aurait contracté avec elle le 11 mars 1814, c’est-à-dire quatorze ans auparavant. On a du mal à croire que le héros malheureux de cette affaire ait tant tardé à faire appel à la justice, même si les documents suivants mentionnent tous la date du 11 mars 1824 - et non plus 1814 - ce qui ramène l’affaire à des délais plus raisonnables et plus crédibles.
Quoiqu’il en soit, nous apprenons qu’à la date de son mariage, Jean Gascon travaille chez Monsieur Bascou, à Ancizan, en qualité d’ouvrier agricole. Ses rapports avec son père ne semblent pas être des plus cordiaux, et peut-être a-t-il déjà été invité à prendre épouse. Jean Gascon se rend un jour à Aulon, son village natal, à la demande expresse de son géniteur. A peine arrivé à destination, ce dernier lui ordonne de prendre pour épouse la personne qu’il lui a choisie, en l’occurrence Françoise Mingous, et ce, sur-le-champ.
Étonnement légitime et désapprobation totale chez Jean Gascon qui n’éprouve pas le moindre sentiment de tendresse pour la future qu’on lui désigne. Mieux même, il dit n’avoir pour elle que la plus grande aversion. Sa réponse est donc catégorique : il n’épousera pas cette femme.
Son père entre alors dans une violente colère et, devant l’obstination de son fils, il fait usage d’un bâton avec lequel il menace de le tuer s’il ne consent à ce mariage. Quelques instants plus tard, le patriarche le frappe à coups de poings et à coups de pieds, après quoi il traîne sa progéniture jusqu’à la mairie où se trouve déjà la dénommée Françoise Mingous, native d’Aulon, habitant le village de Guchan et dont on ignore tout du rôle qu’elle joua dans cette affaire.
La suite est fort simple. C’est en tout cas la version de Jean Gascon, et, apparemment, il n’y a pas lieu de la mettre en doute. Dès après la cérémonie, - dont on peut supposer qu’elle fut d’une simplicité et d’une rapidité sans précédent, seul le maire ayant dû intervenir - le malheureux garçon s’en retourne à Ancizan, chez son employeur. Idem pour Françoise Mingous, désormais épouse Gascon, qui regagne la maison de M. Guillaume Rolland, à Guchan, où elle est employée.
Au fil de la lecture des documents, on découvre de nouveaux détails concernant ce curieux mariage. Durant l’audience du 9 avril 1829, le défenseur de Jean Gascon précise « qu’avant le mariage, son client n’avait eu aucune liaison ni fréquentation avec Françoise Mingous ; qu’à l’époque où le prétendu mariage aurait eu lieu il était au service de M. Bascou, d’Ancizan, d’où, sous de faux prétextes il fut conduit à Aulon dans le domicile de son père où celui-ci le contraignit à procéder immédiatement à la célébration de ce mariage, qu’il y fut contraint par toute espèce de menaces et de mauvais traitements de la part de son père qui voulait ainsi le soustraire aux réquisitions extraordinaires alors pratiquées par le gouvernement pour le service militaire ; que le mariage, qui n’était dans l’intention d’aucune des parties ne fut que simulé à ces fins ; que pour lui faire violence il lui fut donné par son père plusieurs coups de pieds et coups de poings et qu’il fut fait aussi usage d’un bâton avec lequel son dit père le menaçait de lui arracher la vie s’il ne cédait à sa volonté ; que dans la même soirée il l’avait menacé de vendre tous ses biens s’il ne consentait pas à ce mariage ; que depuis cette époque il n’avait plus vu Françoise Mingous ; qu’il n’y avait conséquemment jamais eu de cohabitation entre parties ; que par suite de ce mariage, il n’était plus rentré dans la maison paternelle, et qu’enfin il avait continué de vivre en état de domesticité ».
Malgré son désaccord total et contre son gré, Jean Gascon devint le mari de la dénommée Françoise Mingous pour laquelle, selon les termes de son défenseur, « il avait toujours manifesté une aversion insurmontable ». Cependant, « son caractère ayant pris de la consistance », des sentiments d’indépendance lui inspirèrent le désir de secouer le joug d’un père qui avait cruellement abusé de son autorité, et le poussèrent à s’affranchir d’une union conjugale totalement opposée à ses inclinations. Il assigna donc sa prétendue femme par devant le tribunal civil de Bagnères afin de mettre un terme à une situation des plus ambigües. Sur cette assignation, Françoise Mingous ne constitua pas d’avoué.
L’affaire semblait en bonne voie, mais un grain de sable vint en retarder le dénouement. En effet, Me Trésarrieu, avoué du demandeur, ayant donné sa démission avant d’avoir exécuté le jugement du 9 avril 1829, Jean Gascon, pour y donner suite, se vit dans l’obligation d’assigner son épouse en reprise d’instance et « constitua Me Foch dans cet exploit qui est en date du 25 juillet 1829 ».
Sur cette nouvelle copie d’assignation, aucun avoué ne comparut pour ladite Mingous. La cause fut portée à l’audience du 7 août 1829, où un autre jugement par défaut fut rendu entre les mêmes parties.
On ne peut que s’étonner du manque de célérité dont fit preuve notre héros. Pourquoi Jean Gascon a-t-il tant tardé à introduire la demande en nullité de son mariage ? Sa réaction tardive pour reprendre sa liberté peut surprendre, mais si l’on considère la longue attente du requérant, on peut supposer que son caractère a bien « pris de la consistance », mais il est également possible que la situation ait changé dans le pays et que les réquisitions extraordinaires n’aient plus cours. Autre possibilité, sans doute la plus probable : Jean Gascon a peut-être rencontré, sinon la femme de sa vie, du moins une femme à sa convenance et il lui faut retrouver sa liberté pour pouvoir l’épouser. Dans ce cas, réquisitions ou pas, le marié bénéficierait toujours des avantages de sa situation familiale.
Deux années passent, ponctuées de renvois successifs d’audience. La justice est-elle réellement lente, ou bien juges, avocats et huissiers font-ils durer le suspense ? Sommé de donner des preuves de sa bonne foi, Jean Gascon fait citer quatre témoins à la barre : Louis Carrère, Gérard Contre, Louis Vidalon et Bernard Ferras, tous agriculteurs et habitants de la commune d’Aulon. Le quatuor est assigné le 24 avril 1830 et, le 30 juin suivant, le tribunal civil de Bagnères rend enfin un jugement qui prononce la nullité de l’acte civil du malheureux mariage et « remet les parties au même état où elles étaient avant cet acte, ce qui les rend conséquemment parfaitement libres ». Jean Gascon revenait de loin.
Cette curieuse affaire nous incita à effectuer quelques recherches aux Archives Départementales. La consultation des tables décennales d’Aulon devait offrir son lot de surprises. Tout d’abord quant au mariage de Jean Gascon et Françoise Mingous. En effet, pas la moindre trace de cette union à la date du 11 mars 1824, c’est-à-dire à celle mentionnée sur une bonne dizaine de documents ayant trait au procès. Par contre, on la découvre à la date du 11 mars 1814, c’est-à-dire à celle indiquée uniquement sur le premier document. On ne peut que s’étonner devant cette erreur répétée que les intéressés ne semblent pas avoir relevée.
Mais ces tables ont apporté une autre surprise de taille : Aulon, le 11 mars 1814, fut en effet le théâtre de…sept mariages !!! Étonnant, non ? Un record, à coup sûr. Ont uni leurs destinées ce même jour, dans l’ordre du registre :
1) Gramond Dominique et Anne Salle
2) Ferras Jacques et Jeanne-Marie Peyrouzelle
3) Gascon Jean et Françoise Mingous
4) Pène Pierre et Marie Ferras.
5) Ferras Louis et Louise Contre
6) Ferras Félix et Marie Souret
7) Mingous Pierre et Marie Guinan
Cependant, il semble que l’on ait oublié d’inscrire un huitième mariage ce jour-là, puisque, le 12 mars 1814, c’est-à-dire le lendemain de cette cascade d’unions, on trouve dans le même registre celui de Mingous Oustaunau Pierre et Jacquette Soubiron. Si l’on constate que les publications de bans ont eu lieu tout comme ceux de la veille, sur la porte de la maison communale, aux mêmes dates et aux même heures, on peut aussi remarquer que toutes ces unions ont eu lieu « en présence de Bernard Fouga, Benoît Carrère, Barthélémy Vidalon et Pascal Marsan ». Une remarquable organisation…
Tous ces hommes auraient-ils pris femme afin d’échapper à une levée en masse toujours possible ? Quelles furent les raisons de cette espèce d’épidémie ? Coup de foudre collectif ou simple refus de porter les armes ?
Si l’on jette un regard sur les événements locaux de l’époque, on a tôt fait de se rendre compte que la situation est des plus confuses. Nous sommes sous l’ère Napoléon. Le général Soult, nommé commandant en chef de l’armée d’Espagne en 1813, assure le retrait des troupes françaises de la péninsule ibérique jusqu’au territoire national et tente de résister aux Anglais qui ont envahi le Sud-Ouest. Mais son armée, inférieure en nombre, ne peut contenir celle de Wellington. Nouvelles et rumeurs les plus folles se propagent jusque dans les villages les plus reculés. Les troupes coalisées seraient sur le point d’envahir le département. Effectivement, le 4 mars 1814, battant en retraite, Soult occupe Madiran. Le danger semble imminent et les Hauts-Pyrénéens craignent d’être enrôlés dans un conflit à l’issue bien incertaine.
A Aulon, comme partout ailleurs, on est à l’écoute de l’actualité et les nouvelles circulent vite malgré les sentiers raboteux qui desservent le village. Napoléon ne fait plus recette et sans doute les hommes prennent-ils peur. Quelle solution pourrait les soustraire à une levée en masse toujours possible ? Le mariage, bien sûr, mais il faut faire vite car le danger se précise, comme en témoigne la lettre datée du 5 mars que le général Maransin adresse à Monsieur Fourquet, légionnaire à Nestier :
Le Baron de l’empire, général de division, commandant la masse d’insurrection du département des Hautes-Pyrénées
A Monsieur Fourquet
à Nestier,
Je vous ordonne, Monsieur, de réunir sur-le-champ, le contingent que le canton de Nestier doit fournir pour la formation de la deuxième légion de la levée en masse et de conduire les hommes à Tarbes dans les 24 heures. Pour parvenir à cette réunion, vous vous transporterez rapidement dans les communes du canton et vous inviterez chaque maire, au nom du salut du département, au nom de l’honneur, de vous seconder dans une opération qui, si elle s’exécute avec célérité, sauvera le département des Hautes-Pyrénées du pillage, de la dévastation, de la ruine. Je vous engage à me signaler immédiatement les fonctionnaires ou particuliers qui, ou refuseraient de concourir à l’exécution de la mesure, ou chercheraient à l’entraver. J’enverrai sur-le-champ une force suffisante pour ramener ces hommes au devoir et contraindre les communes qui n’enverraient pas leurs contingents.
Je vous prie de m’accuser réception de cette lettre. J’ai l’honneur de vous saluer avec considération.
Baron Maransin
Comment ne pas trembler quand on connaît la courte distance séparant les cantons de Nestier [1] et d’Arreau ! Alors, à la hâte, on assemble quelques couples disparates que l’on fait passer sans délai devant le maire. L’officialisation de ces unions met les hommes à l’abri d’une éventuelle incorporation, du moins l’espèrent-ils.
Ces mariages, apparemment simulés, ne peuvent que surprendre, car si les tables décennales mentionnent uniquement la date de l’union et le nom des époux, la lecture des registres d’état civil d’Aulon semble nous démontrer que l’amour ne pouvait avoir qu’une place bien mince dans cette concentration nuptiale. En effet, dans la plupart des cas et contrairement aux unions couramment contractées, la mariée est nettement plus âgée que son conjoint. Que l’on en juge plutôt :
3) Jean Gascon 26 ans, Françoise Mingous 40 ans [2]
5) Louis Ferras 27 ans, Louise Contre 45 ans
6) Félix Ferras 29 ans, Marie Souret 40 ans
En ce qui concerne les mariages 4) et 7), l’âge de la mariée n’est pas indiqué, mais on remarque que Pierre Mingous, 20 ans, et Pierre Pène, 22 ans, ont épousé des veuves. Difficile de ne pas voir là de simples réflexes d’autodéfense [3]
Ces hommes ont-ils eu les mêmes difficultés que Jean Gascon pour faire annuler leur mariage malencontreusement contracté moins d’un mois avant l’abdication de Napoléon [4] ? Mystère. En tout cas, ils auront peut-être regretté d’avoir opté pour une union hétéroclite, bancale et finalement bien inutile…
Jean Gascon a gardé son statut d’homme marié durant seize ans sans qu’il y ait eu cohabitation. Cependant, malgré le jugement du tribunal, nulle mention marginale n’indique dans les registres l’annulation de son acte de mariage, pas plus d’ailleurs que ne sont apparemment annulées les autres unions contractées le 11 mars 1814. Mais, après tout, rien ne nous indique que ces dernières auraient aussi dû l’être.
Qu’est devenu le héros de cette histoire insolite ? De récentes recherches nous ont permis de constater que le traumatisme de 1814 ne l’avait pas trop marqué, puisque l’on retrouve en effet un deuxième acte de mariage le concernant dans les registres de son village natal à la date du 20/11/1831. Ce jour-là, Jean-Pierre Gascon , 42 ans, « fils de Bernard et de feu Louise Gascon (Larroze) », épouse Jeanne Domenge Gaye Palettes, âgée de 41 ans, fille de Paul et Jeanne Arqué, cultivateurs à Ancizan.
Après son aventure épique, avouons qu’il aurait bien mérité quelques années de bonheur et de sérénité.
Deuxième affaire Gascon
La source de la courte histoire qui suit provient de l’étui en zinc mentionné plus haut. La même personne détenait donc les documents concernant les deux histoires, ce qui laisse supposer une certaine parenté entre les protagonistes, d’autant que le patronyme Gascon se retrouve dans les deux affaires.
Le 13 août 1813, à Guchen, la dénommée Dominiquette Gascon épouse Bertrand Rouys. Jusque là, rien d’anormal. Mais la seule pièce officielle qui fait mention de ce mariage nous met vite au parfum.
En effet, dès la deuxième ligne du texte, on se rend compte que le tribunal civil de première instance de l‘arrondissement de Bagnères, dans son audience du 21 mars 1825, a rendu un jugement concernant la « demoiselle Dominiquette Gascon », ménagère, demeurant à Guchen, et Bertrand Rouys, propriétaire, demeurant audit Guchen. Voici en quelques mots cette histoire d’un autre temps.
Dominiquette Gascon et Bertrand Rouys sont donc mariés depuis le 13 août 1813. Quelques années plus tard, Dominiquette revendique sa liberté, arguant du fait qu’elle a été contrainte au mariage par son père. Pour sa défense, elle précise qu’elle avait de tout temps manifesté à son père une forte répugnance à épouser Bertrand Rouys, qu’elle lui avait dit à plusieurs reprises qu’elle préférait quitter la maison paternelle plutôt que de contracter une pareille union, et qu’une fois même son père l’avait chassée de son domicile après lui avoir donné « une paire de soufflets ».
Le jour où son père décide de la conduire devant l’officier d’état civil, Dominiquette va se réfugier à Bazus, dans la maison Carrère, en précisant qu’il avait beau faire : elle n’épouserait jamais le dit Rouys. Vers minuit, le futur époux et un certain Bertrand Canouilh, vont la chercher en lui indiquant que son père la demande « pour une autre cause que pour le mariage ». Dominiquette s’étant rendue dans la maison paternelle, - on avoue ne pas comprendre sa crédulité - son père lui donne « l’ordre exprès » de se rendre avec lui devant l’officier de l’état-civil pour donner son consentement à ce mariage, mais elle refuse net. Son père, alors, suivant les détails de la plaignante, « lui ôte la coiffe, la prend par les cheveux, lui donne plusieurs coups, en lui disant que si elle ne voulait pas prendre Rouys, il allait l’assommer ».
Malgré ces mauvais traitements, elle continue à opposer à son père la même résistance, mais ce dernier l’entraîne de vive force devant l’officier d’état-civil auquel « elle déclare en versant des larmes qu’elle ne veut pas épouser le sieur Rouys, que c’est par force et pour éviter des excès graves de la part de son père qu’elle donne forcément son consentement à ce mariage ».
Dominiquette Gascon n’en deviendra pas moins l’épouse de Bertrand Rouys. Un peu moins laxiste que son homonyme Jean de la précédente histoire, elle est tout de même restée mariée près de 12 années sans qu’il y ait eu sans doute la moindre cohabitation, avant d’être « libérée » suite à la transcription du jugement rendu par le tribunal de Bagnères dans son audience du 15 juin 1825 :
Le tribunal déclare nul et de nul effet le mariage en question, en conséquence remet les parties au même état où elles étaient avant cet acte, et ordonne que le présent jugement sera transcrit sur le registre courant de la commune de Guchen et annoté en marge de l’acte de mariage annulé.
Dominiquette a-t-elle finalement trouvé l’âme sœur ? C’est tout ce que l’on pourrait lui souhaiter. Bertrand, quant à lui, s’est très vite remis de cette aventure, puisqu’il a contracté un nouveau mariage le 22 mai 1826, soit moins d’un an après le jugement qui le rendait libre. Quelques recherches brèves nous ont permis de découvrir qu’il avait alors 31 ans, qu’il était le fils de Joseph et Marie Embrun, de Guchen, et que sa nouvelle épouse, Marguerite Bascans, fille de Jean-Laurent et Alexandrine Bacqué, comptait juste 20 printemps.
Dominiquette, pour sa part, était âgée « d’environ 18 ans » lors de son mariage forcé qui n’avait d’autre but que de protéger son conjoint dans le cas de réquisitions.
Simple constat : les mariages simulés ou sous la contrainte, quelles que soient les raisons qui les aient motivés, semblent avoir été courants en vallée d’Aure.
Plus près de nous, des tentatives de ce genre faillirent encore avoir lieu. Nous nous souvenons d’un mariage projeté mais qui n’arriva pas à son terme, malgré le désir d’une grand-mère qui, souhaitant qu’une de ses petites-filles unisse sa destinée avec le jeune homme choisi par sa famille, proposait de la battre « jusqu’à ce qu’elle dise oui ».
On était alors bien loin des réquisitions militaires invoquées pour les deux affaires citées. Il semble que bon nombre de mariages forcés avaient pour unique but d’agrandir un patrimoine dans une contrée où le morcellement des propriétés touchait à l’extrême.