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Journal de voyage de Jean Louis Isaac Tardy (9e épisode)

Neige abondante sur la garnison de Tchéfou

Le mardi 1er juillet 2008, par André Vessot

Le rédacteur de ce journal de voyage va bientôt quitter la garnison de Tchéfou, mais en attendant il doit affronter un hiver chinois très rude et quelques problèmes de santé. Les dépèches sont arrivées avec de nombreuses récompenses pour le Corps Expéditionnaire de Chine et notamment son ami le pharmacien Debeaux.

Notre ami Debeaux est décoré

Samedi 12 janvier 1861

Le 10 le courrier est arrivé. La mer très grosse nous a fait craindre qu’il ne put nous venir de rade. Cependant vers 1 heure nous voyons la canonnière et nous sommes témoins du difficile débarquement. Les dépêches sont on ne peut plus intéressante, nombreuses récompenses et décorations au corps expéditionnaire de Chine. Notre ami Debeaux [1] est décoré. Voilà pourquoi je n’ai pas fait de journal ce jour-là. Le 11 je vais en ville acheter du bois. En revenant je rencontre Mornand dehors. On va au cercle où le petit Francon boit une bière avec nous. On blague dans ma chambre jusqu’à 3 heures du matin. La neige est tombé toute la nuit, le froid est aujourd’hui très vif, le vent du nord est très fort. Le soir le vent tourne au sud le ciel s’éclaircit complètement la température se radoucit. Il fait très bon ce jour. Un feu d’enfer dans ma chambre nous réchauffe. Mornand est couché quand j’écris ces lignes. Tout va assez bien. Rien de nouveau sur notre départ.

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L’Univers Illustré

Lundi 14 janvier 1861

Hier matin le temps paraissait beau et cependant dans la journée le vent s’éleva. Un fort vent du nord souffla, ce fut un vrai ouragan. La neige tombe depuis 3 heures jusqu’à minuit avec abondance. Depuis des années je n’en ai vu autant. A peine peut-on circuler. Le soir dîner à l’occasion de la réception de Debeaux. On rit bien, je suis assez bien, j’étais resté au lit tout le jour grâce au froid. Le soir on se couche à 1 heure. Aujourd’hui le temps est plus beau, il ne tombe plus de neige, il y en a déjà bien assez, le froid est très vif -9° C, vent du nord glacial. Je passe la journée avec Mornand. Rien à dire. J’ai le tort de m’emporter avec Judias. Je rentre de très bonne heure. Température -8° C -9°C … La canonnière est venue.

Mercredi 16 janvier 1861

Hier le temps a été beau mais le froid très vif -9° C le matin. Dans la journée à l’ombre le froid se maintient, le vent n’est pas fort il est au sud. Je ne me porte pas à merveille, cette toux chronique n’est certes pas en état de passer, tout va assez mal. Déjà j’ai eu la fièvre la nuit, de l’insomnie. Cette nuit je me suis éveillé pour tousser, j’ai été agité. Malgré cela je mange bien, enfin j’ai des moments moins sombres. Aujourd’hui beau temps, départ de Mr l’intendant, de Mornand. Le vent se lève vers 2 heures assez fort, le froid est toujours très vif.

Vendredi 18 janvier 1861

Le 17 janvier hier le temps a été très beau soleil magnifique produisant un dégel actif, pas le moindre vent, il n’y a pas eu lieu de se plaindre du temps. Je n’en puis dire autant de ma santé. Me levant assez bien je déjeunai de bon appétit. A peine le déjeuner fini, je fus pris d’un violent frisson, le pouls était à 112, rien ne put me réchauffer. Je me mis au lit où j’eus chaud la fièvre persista. J’ai l’estomac embarrassé je vomis en toussant, car j’ai eu de fortes quintes de toux. La nuit je me suis éveillé plusieurs fois, j’ai été un peu agité mais somme toute je suis assez bien ce matin. J’ai la sclérotique et la peau du ventre et de la poitrine un peu jaunâtre. Je prends un (éméto) cathartique qui ne me produit pas grand effet. Toute la journée jusqu’à cette heure-ci (7 heures du soir) a été très bonne. J’avais très bon appétit ce soir mais je me suis contenté d’un bouillon. J’ai très peu toussé. Voilà donc l’état de ma santé, qu’en résultera-t-il ? Le temps a été magnifique soleil tout le jour, j’ai vu de ma croisée ce soleil. Je viens de me lever, et la nuit paraît devoir être aussi belle que le jour, ciel pur et étoilé.

La dryade est partie aujourd’hui

Samedi 19 janvier 1861

Même temps qu’hier froid vif il y a eu un fort vent cette nuit dernière, mais fort peu dans la journée. Pour ma santé après avoir été très content de ma journée d’hier je n’ai eu lieu de me féliciter de ma nuit. J’ai été dans un demi sommeil très agité une chaleur brûlante m’accablait. Vers 2 heures je me suis éveillé tout à fait, ai eu un accès de toux puis enfin je me suis rendormi vers 4 heures, depuis le sommeil a été plus tranquille. Ce matin je vais bien pas plus jaune qu’hier ; journée très bonne meilleure même que celle d’hier. Je mange le soir seulement quelques cuillerées de panade. J’ai les reins et la tête un peu fatigués, cela tient un peu à mon séjour au lit. Enfin me voilà levé à 3 heures, j’espère que cette nuit ne sera pas aussi pénible que la dernière, où ma langue me semblait brûlée tant elle était sèche, à chaque instant j’étais obligé de boire pour la rafraîchir et encore cela ne me soulageait que quelques instants.

Dimanche 20 janvier 1861

Beau temps il ne fait pas trop froid. J’ai passé un nuit bonne depuis minuit mais vers cette heure j’ai eu un frisson d’une heure, un accès de fièvre. Ce matin j’allais assez bien, la langue toujours brûlée. Ayant pris de l’émétique en lavage, cela me donne des nausées, aussi je vais me coucher, il est 1 heure. Je me suis levé à 11 heures. Je n’ai rien mangé.

Lundi 21 janvier 1861

J’ai passé une bonne nuit du 20 au 21 quoique souvent éveillé, quoique la langue sèche, je n’ai pas lieu de me plaindre. Je n’ai pas eu d’accès de frisson. Ce matin j’allais très bien mon pouls a été tout le jour à 54 chose rare chez moi. Mes urines sont toujours très jaunes, plus même qu’hier, le teint de la peau est le même. Peu de toux. Je me suis levé à 4 heures et j’ai mangé une soupe et un peu d’épinards de très bon appétit à 5 heures. Il me semble (9 heures) que j’ai bien digéré. Je vais encore bien ce soir, voyons la nuit. La nuit dernière il a neigé, ce matin le temps était très clair soleil tout le jour quelques nuages de temps en temps. Malgré le soleil il fait froid dehors me dit-on. Le vent souffle du Nord mais peu fort.

Mardi 22 janvier 1861

Le temps a été très beau, pas de vent, froid très vif dehors. Pour la première fois depuis que je me suis mis au lit j’ai mangé le matin. J’ai avalé une demi aile de poulet ce matin à dix heures. Je me suis levé à 4 heures et j’ai été à table manger un vermicelle et une aile de poulet en sauce. Je vais très bien ce soir, pas mal en somme dans la journée. La nuit dernière pourtant a été un peu agitée et fatigante. La dryade est partie aujourd’hui ainsi que le Contest ainsi que me l’a annoncé le chirurgien de 3e classe de la Vengeance qui est venu dîner avec nous. Je suis resté à table jusqu’à 8 heures et ½ nous avons discuté sur plusieurs points physiologiques. Ce soir je me couche assez tard il est 9 heures et ½.

On va quitter Tchéfou

Mercredi 23 janvier 1861

Quel temps admirable, ciel pur et sans nuage, vent nul, température douce et agréable +9° C au soleil, +1°C à l’ombre, il fait très bon il dégèle partout la mer charrie de gros glaçons. Quoique je n’aie pas dormi beaucoup la nuit dernière j’ai été cependant bien, pas trop agité, la bouche moins mauvaise que ces jours. Ce matin je me lève à 10 heures pour manger un peu à table, j’ai fort appétit mais mon déjeuner se digère assez difficilement quoique je me sois promené au soleil, mes urines sont moins jaunes ma teinte aussi. Je dîne assez, je dors peut-être dire trop, car je crains une digestion difficile. Je ne me suis pas couché depuis ce matin, il est 9 heures et ½. Le chirurgien de la Vengeance est parti avec nous, aujourd’hui j’ai commencé à emballer mes objets afin d’en débarrasser ma chambre. On attendait le courrier vu le beau temps de tous ces jours. Espoir vain.

Vendredi 25 janvier 1861

Le courrier est arrivé hier à une heure du matin. On est venu me l’annoncer, il nous apporte la nouvelle du départ. On va quitter Tchéfou. Le Weser et la Marne doivent venir nous chercher, ils sont dit-on arrivés ce soir. Aussi dès hier commence-t-on à emballer, on court. Je fais encore quelques emplettes. La santé marche bien, les digestions seules continuent à ne pas marcher elles sont très difficiles, cependant j’ai un appétit vorace que je modère avec assez de retenue. Je me suis levé à 10 heures ces deux jours et ne me suis couché que le soir entre 9 et 10 heures. Le temps a été hier encore magnifique soleil brillant et chaud, il fait réellement bon être dehors. Aujourd’hui le ciel était gris, parfois clair. Cependant la température continue à être très douce. On n’a ni pluie ni neige, peu ou pas de vent hier du Sud et aujourd’hui du Nord. Un coup de vent semblait s’élever hier soir à 8 heures, il n’a duré que jusqu’à minuit. Température +2°C à l’ombre et 9°C au soleil.

Samedi 26 janvier 1861

Le temps continue à être beau mais plus froid que ces jours derniers, le dégel a cessé, il gèle, vent NEE, mer peu agitée. On annonce ce matin que quelques uns partent demain par le Tilorme. On vend une foule d’objets table et autres. Tirage au sort des objets du cercle, à partir de ce soir il est dissout. Ma santé continue à bien marcher, les digestions paraissent très bien se faire depuis hier matin. La nuit dernière j’ai très peu dormi sans cependant être le moins du monde mal à mon aise.

Dimanche 27 janvier 1861

Aujourd’hui le temps a été sombre, le froid très vif, le vent NE assez fort pour agiter la mer et pour empêcher l’embarquement de ceux qui devaient partir. Aussi tous les préparatifs pour 8 heures du matin ont-ils été inutiles, il leur a fallu défaire les malles et reprendre le lit. Je suis allé en ville après avoir déjeuné comme quatre. J’ai eu froid. En rentrant j’ai refait mes malles, j’ai eu à trois reprises des coliques atroces et longues. A dîner je n’ai pu m’empêcher de manger qu’adviendra-t-il de mes coliques. J’ai dormi la nuit dernière de minuit à 4 heures et à 7 heures je me suis levé bien dispos.

Un chinois presque assommé par une infirmière

Lundi 28 janvier 1861

Le temps a été couvert une grande partie de la journée, par moment il s’est éclairé, ce soir il parait clair. Le froid est revenu il faisait très froid -4°C mais il y a eu un moment de répit peut-être 20 minutes il a dégelé, puis le froid a repris. Puis vers 4 heures le remous a reparu 9 à 10 minutes, puis le froid ; je note ceci comme très remarquable. Les camarades se sont embarqués, mer belle car le vent Nord est assez faible. J’ai été par ordre visiter un chinois presque assommé hier par une infirmière. J’ai fait à midi la visite au camp. La nuit dernière les coliques m’ont éveillé 2 fois mais peu. J’ai en définitive passé une bonne nuit. Je me suis éveillé définitivement à six heures. Bonne nuit mais journée assez ennuyeuse et mauvaise par des coliques souvent répétées mais moins fortes qu’hier. Appétit vorace, je mange beaucoup au déjeuner. Au dîner nous ne sommes que deux les 2 autres sont partis. Je mange beaucoup et je me trouve très bien ce soir. Mon dîner ne me fatigue nullement…

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Médecin chinois

Mardi 29 janvier 1861

Le temps est tout à fait au mauvais. Il faisait dès le matin un très grand froid, le vent du Nord peu à peu s’est élevé et est très fort et très froid, ce soir c’est un véritable orage. La neige tombe depuis midi, mais si fine si fine et par intervalles. Elle ne prend pas. La mer est très grosse. J’allais assez bien ce matin. Les coliques m’ont éveillé 2 fois la nuit dernière, j’ai cependant dormi mais néanmoins j’étais fatigué ce matin. Appétit vorace le matin moins fort le soir. Les coliques ont été fréquentes mais peu fortes mais je suis obligé d’aller à la selle très souvent et je fais fort peu. J’ai une diarrhée bilieuse qui m’ennuie, selles fréquentes peu abondantes tout en liquides et nullement douloureuses… Le Tilorme est parti ce matin, je plains les camarades en mer vu l’affreux vent.

Mercredi 30 janvier 1861

Quel temps affreux ! Quel froid ! Cette nuit dernière le vent était très violent, il a empêché de dormir presque tout le monde, toute la journée il a continué avec violence, de fortes bourrasques, une vraie tempête, la mer était effrayante. Un petit vapeur est rentré hier en rade on a cru que c’était le Tilorne qui revenait on ignore encore ce que c’est. Le froid est plus fort que jamais -12°C ; au vent il est insupportable, la mer quoique très agitée et malgré la force des marées est gelée dans une grande étendue. Ce soir pendant le dîner le vent est tombé peu à peu, à présent il est presque nul et a tourné au sud. Le froid est bien moins fort, la mer ne mugit plus (9 heures) mais le ciel nuageux et gris depuis 2 jours laisse enfin tomber une neige fine que la violence du froid et du vent retenait. Y en aura-t-il beaucoup demain ? Ma santé est bonne, bon appétit coliques moins fréquentes et moins fortes 2 selles seulement et moins liquides, plus copieuses. J’ai passé une très bonne nuit la nuit dernière, à peine me suis-je aperçu du vent. Ce soir nous avons blagué jusqu’à présent avec Debeau … Je vais bien, comment se passera la nuit ?

Un vent glacial : - 15°C

Jeudi 31 janvier 1861

J’ai eu tort de trop me presser de dire que le vent était tombé, au bout de 2 heures, il s’est élevé avec une violence nouvelle, ouragan toute la nuit. Ce matin le vent NO souffle avec violence, froid plus vif que tous ces jours à peine ose-t-on montrer son nez le vent vous le glace -15°C. La mer se gèle de plus en plus, et dans une grande étendue. Elle est moins grosse qu’hier vu la direction du vent. J’ai été très bien tout le jour quoique j’aie été assez éveillé la nuit et que j’ai eu la bouche brûlante et sèche. Bon appétit, bonne digestion. Je mange comme si je n’ai pas la moindre colique. Une seule selle bonne. Partie de blagues avec Debeau.

Dimanche 3 février 1861

Le vendredi 1er février le temps était encore orageux, bise très froide. Hier le soleil était éclatant, ciel pur, vent tout à fait tombé, on aurait dit une journée de printemps. Aujourd’hui le vent nul ce matin s’est élevé dans la journée, le ciel a été tour à tour et bleu et grisâtre, le temps est tout à fait incertain. Il tombe par moments une poussière de neige qu’on voit à peine et qui tombe une minute seulement, le froid est très vif. Il est arrivé en rade un bâtiment à vapeur, on le dit anglais. Gariel est avec nous je suis allé à pied en ville avec lui. La santé est couci couça, j’ai quelques coliques, les nuits agitées par des rêves sommeil peu réparateur. Pas de toux pas de diarrhées. Appétit vorace mais digestion assez difficile, aigreurs. Hier Chalot a voulu quitter notre service.

Mardi 5 février 1861

Ces deux journées ont été belles en moyenne, soleil dans la matinée puis peu à peu le ciel devient gris, le soleil reparaît de temps en temps. Journée chaude -1°C peu de vent Est. Vers 3 heures le froid repique un peu mais il fait bon le soir. Les journées sont bonnes pour la santé mais le soir j’ai un peu de fièvre, accélération de pouls (90-95) chaleur. La nuit dernière j’ai été très agité, j’ai eu froid, chaud. Ce soir je me trouve comme hier soir c’est-à-dire un peu de sueur fébrile au coin du feu. Chaleur, malaise, fièvre (pouls 100). Comment se passera la nuit. La journée jusqu’au dîner a été très bonne. J’ai mangé comme 4 aux 2 repas, ce n’est qu’après dîner vers 8 heures que je me sens un petit mouvement fébrile. Je vais néanmoins prendre l’air le soir. Une selle, pas de coliques, très peu de toux pour ne pas dire point. Un peu d’expectoration le matin très peu.

Mercredi 6 février 1861

Le temps a changé. Dès hier au soir une neige fine commençait à tomber, la nuit elle est tombé en grande quantité. Ce matin il y en avait près de 4 pouces, aujourd’hui elle tombe tout le jour en abondance. Le froid est peu vif mais les chemins sont impraticables. La neige continue à tomber ce soir, le ciel en paraît encore chargé. Il y en a près d’un pied, que sera-ce demain si cela continue. Cette nuit dernière j’ai été passable, quoique éveillé plusieurs fois, et rêves nombreux. Vers 4 heures (8 heures 9 février en France) je me suis resté éveillé jusqu’à 4 heures pensant à la France. Peu de fièvre. Je suis très bien le matin. Je déjeune énormément. Je me couche à cause du temps à midi, je m’éveille vers 3 heures. Depuis j’ai eu un peu de fièvre assez forte à 6 heures au dîner où je ne puis manger qu’à la fin. Ce soir quoique me sentant mieux j’ai le pouls à 96. Picotements à la gorge dans la journée. Peu de toux. Une selle.

De la neige jusqu’au genou

Jeudi 7 février 1861

La neige a continué à tomber la nuit dernière, le vent s’est élevé, en sorte que ce matin il n’y avait aucun chemin tracé, je fus obligé de m’enfoncer dans la neige jusqu’au genou pour aller à mon service ; le matin la neige continue ainsi que le vent NO froid assez fort. Peu à peu le vent chasse les nuages qui sont remplacés assez souvent par d’autres. Ce soir le ciel est clair, le vent NO toujours très fort, mer agitée, froid. Ma santé a été plus satisfaisante, pas de malaise quoique le pouls soit toujours très fort. Deux bons repas. Pas de toux. Expectoration rare, un peu de douleurs vagues dans la poitrine. Urines toujours sédimenteuses pas de selles. La nuit dernière j’ai été bien, peu agité quoique ayant rêvé. Je me suis éveillé à 11 heures et ½, à 2 heures et à 5 heures et ½. Je suis resté éveillé peu de temps du reste.

Lire la suite du voyage

Sources :

  • Archives familiales (Journal de voyage, l’Univers illustré)
  • Illustrations (L’Univers Illustré 17/05/1860)

Liens :


[1Pharmacien militaire (1826-1910) qui participe à l’expédition de Chine : travaux sur les florures de Shanghaï, de Tchéfou et de Tien-tsin, essai sur la pharmacie et la matière médicale des chinois, notes sur les principales matières tinctoriales des chinois

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6 Messages

  • Journal de voyage de Jean Louis Isaac Tardy (9e partie) 25 avril 2010 19:10, par GOUZOU Michel

    Cher Monsieur Vessot,
    C’est avec un vif intérêt que j’ai lu ce journal. En effet, mon Ar. G-P(Félix Boudier) a participé à cette expédition (en Cochinchine)et je vous donne qq renseignements qui pourraient être utiles à ceux qui en auraient besoin.
    F. Boudier a embarqué à Toulon le 5 mai 1868 sur le VAR, débarqué en Palestine, regagné la Mer Rouge (le Canal de Suez sera ouvert l’année suivante) embarqué sur la CREUSE et débarqué à Saïgon le 8 juillet 1868. A son retour, il embarque à Saïgon le 5 octobre 1871 sur la CORREZE et débarque à Toulon le 24 novembre 1871. J’ai peu de détails sur sa vie là-bas mais je peux les partager et aussi recevoir des informations que d’autres possèdent pour avoir une idée plus précise de cette expédition.
    Michel Gouzou 53250 Madré michelgouzou chez wanadoo.fr

    Répondre à ce message

    • Journal de voyage de Jean Louis Isaac Tardy (9e partie) 25 avril 2010 23:00, par André Vessot

      Bonjour Monsieur,

      Merci pour votre message, je pense effectivement que vos renseignements peuvent intéresser d’autres lecteurs. Par contre il ne s’agit pas de la même expédition. L’expédition de Chine relatée dans ce journal du major Tardy, avec un corps expéditionnaire franco-anglais de 20 000 hommes, s’est étalée de 1859 à 1861 (2e traité de Tien-Tsin le 28/10/1860).
      Votre arrière grand-père a donc participé à l’expédition de Cochinchine. Peut-être en a-t’il rapporté des notes ? A la même époque un stéphanois Francis Garnier, enseigne de vaisseau sur le Duperré, a participé à l’exploration du Mékong.
      Bien cordialement.

      André VESSOT

      Répondre à ce message

      • Journal de voyage de Jean Louis Isaac Tardy (9e partie) 24 mai 2010 22:40, par Moreau-Coppalle Geneviève

        Je viens de lire le journal de voyage de votre arrière grand-père.je suis à la recherche de renseignements pour trouver des informations concernant un frère de mon arrière grand-père André Coppalle qui était chirurgien de la marine et qui est mort à Shanghai le 20 janvier 1861. Il était originaire des côtes d’armor. Pouvez-vous me donner des infos pour orieter mes rechercher Merci

        Répondre à ce message

        • Journal de voyage de Jean Louis Isaac Tardy (9e partie) 25 mai 2010 07:52, par André Vessot

          Bonjour Madame,

          Merci pour votre message. Il ne s’agit pas de mon arrière grand-père mais de son cousin par alliance, peut-être que le frère de votre arrière grand-père a croisé Jean Louis Isaac Tardy sur l’un des bâtiments qui a emmené celui-ci en Chine. N’avez-vous aucun document familiaux, lettres ou autres, permettant d’avoir quelques renseignements et au moins le nom d’un ou des bâteaux sur lesquels il exerçait ? Vous pouvez déjà consulter le site du Service Historique de la défense à Vincennes mais vous verrez que pour la marine c’est plus compliqué il faut chercher à Toulon, Brest, Rochefort, Lorient ... Je vous souhaite de fructueuses recherches. Bien cordialement.

          André VESSOT

          Répondre à ce message

  • Journal de voyage de Jean Louis Isaac Tardy (9e partie) 10 août 2008 18:42, par Jean-Philippe Rau

    Monsieur,

    C’est avec beaucoup d’intérêt que j’ai pris connaissance, grâce à la Lettre GeneaNet - l’actualité de la semaine - du 12.07.08 du Journal de voyage de Jean-Louis Tardy, 9e partie.

    J’ai également parcouru les épisodes précédents, et quelle ne fut pas ma surprise, en découvrant dans la 8e partie, la rencontre rapportée en date du 7 janvier 1861 : "Le 6 les rois. Je fais préparer un bon dîner il réussit admirablement j’ai pour invité un missionnaire protestant Mr Bau genevois. Nous avons aussi Mr De Coucy nous restons à table jusqu’à 11 heures. Le soir je vais en ville avec Mr Caren accompagner Mr Bau." ...

    Or il se trouve que mon arrière-grand-père était missionnaire protestant en Chine, et qu’il se trouvait justement à Tchéfou en ce début d’année 1861. Il se nommait Oscar Rau (et non Bau, comme dans ce texte), était en réalité Vaudois et non Genevois, mais je suis à peu près certain qu’il ne peut s’agir que de lui. Il nous a laissé des "cahiers" de souvenirs, que je suis en train de taper.

    Cette rencontre est tout à fait extraordinaire et m’a profondément ému.

    Si vous souhaitez en savoir davantage, je vous laisse mon adresse e-mail : innarau chez bluewin.ch et serais heureux si vous pouviez me répondre.

    Avec mes remerciements pour le récit de cette rencontre, et mes salutations distinguées.

    Jean-Philippe Rau
    3, rue de l’Hôtel-de-Ville
    1204 Genève / Suisse

    Répondre à ce message

    • Journal de voyage de Jean Louis Isaac Tardy (9e partie) 15 août 2008 18:32, par André Vessot

      J’ai envoyé un message de réponse à Jean-Philippe Rau, mais je voulais en faire bénéficier les lecteurs de ce forum.

      En effet après avoir relu le Journal de voyage de Jean Louis Tardy, je pense effectivement que le missionnaire protestant cité est bien Monsieur Rau, et donc sans doute l’arrière grand-père de Jean-Philippe. Ses cahiers de souvenirs nous en diront un peu plus.

      Affaire à suivre donc.

      Avec tous mes remerciments.

      André VESSOT

      Répondre à ce message

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