www.histoire-genealogie.com

----------

Accueil - Articles - Documents - Chroniques - Dossiers - Album photos - Jeux - Entraide - Lire la Gazette - Éditions Thisa


Accueil » Articles » Histoire locale » Orléans, Jeanne d’Arc et sa famille » Jehanne la Pucelle et le roi Charles VII - Anecdote

Jehanne la Pucelle et le roi Charles VII - Anecdote

Comment Jehanne "bousta" le roi !

Le dimanche 20 mai 2007, par Jean-Pierre Bernard

Jehanne la Pucelle était réputée pour avoir "du caractère" !
Cette anecdote montre combien cela est vrai.

Vers le milieu du XVIe siècle, on racontait que Jehanne la Pucelle (nommée à tort Jeanne d’Arc), avait versé un breuvage magique dans le vin de Charles VII, à l’heure où il hésitait à marcher contre les Anglais.

Un vieux manuscrit découvert en 1550 dans l’abbaye de Pontarlier rétablit la vérité : le 23 février 1429, plusieurs seigneurs avaient conduit l’héroïne au château où se trouvait le roi.

On y faisait grand bruit et les serviteurs chargés de victuailles circulaient sans arrêt dans la salle où un festin somptueux était servi.
Au bout d’une grande table, Charles VII semblait déjà légèrement pris de boisson. Et, oubliant les malheurs dont son peuple était accablé, il chantait à tue-tête.

En voyant entrer le petit groupe dans lequel se trouvait Jehanne, il demanda au seigneur La HIRE :

  • Que pensez-vous de ce banquet ?
  • Je pense, répondit La HIRE, que l’on ne pourrait perdre un royaume avec plus de désinvolture.
  • Hors d’ici, s’écria le roi courroucé, il faut boire et rire !
  • Oui, rions et buvons, dit Jehanne. Puis, elle prit une cruche, remplit de vin un gobelet d’argent et, suivant la coutume, y porta les lèvres avant de l’offrir à Charles VII.
  • Qu’il est mauvais, s’exclama-t-elle brusquement en vidant par terre le contenu du gobelet.
  • Mauvais ? s’écria le roi... Mauvais, du vin de Champagne ?
  • Sire, répondit Jehanne, le vin de Champagne n’est bon qu’à Reims où se trouvent les Anglais. C’est là qu’il faut aller le boire.
  • Eh bien ! j’irai le boire à Reims, s’écria le roi, l’épée haute.
  • Et c’est moi qui vous le verserai, conclut la vaillante fille.

Cinq mois plus tard eut lieu à Reims le sacre de Charles VII....

En plus, Jehanne était très maline. Elle avait trouvé ce qu’il fallait pour "bouster" le roi.

Ref. : Bull. SAHO - Médiathèque Orléans.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par les responsables.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

3 Messages

  • > Jehanne la Pucelle et le roi Charles VII - Anecdote 1er juin 2007 11:44, par Gérard Mauvillain

    Bonjour Jean-Pierre,

    Vous parlez de Jeanne la Pucelle en mettant entre parenthèse "appelée à tort Jeanne d’Arc".

    Ne vouliez-vous pas écrire l’inverse ?

    Si Jeanne est dite à tort "d’Arc", pourquoi donnez-vous des renseignements contraires sur son origine dans un autre article :

    "Certains situent la date de naissance de Jehanne au 6 janvier 1412. Les d’Arc ont élevé cinq enfants. Jehanne fut baptisée par Jehan MINET (*), curé de l’église vouée à Saint-Rémy."

    Je ne comprends pas cette affirmation mise entre parenthèses.

    Cordialement,

    Gérard Mauvillain

    Répondre à ce message

    • > Jehanne la Pucelle et le roi Charles VII - Anecdote 4 juin 2007 09:04, par Jean-Pierre Bernard

      Bonjour Gérard.
      Tout d’abord, je veux vous remercier de l’intérêt porté aux articles que je propose sur ce site.
      Pour vous répondre, je dis tout d’abord que non : je ne voulais pas écrire l’inverse ! Je dis bien que Jehanne est appelée à tort "Jeanne d’Arc" !
      Car elle n’est pas citée sous ce nom dans les textes et publications anciennes que l’on peut rencontrer, mais toujours sous "Jehanne" ou "Jehanne la Pucelle". Même lorsque Charles VII lui octroie son brevet lui attribuant son blason et ses armes elle est citée sous ce nom. Pourtant, si elle s’était appelée d’Arc, cela aurait été le moment de le dire !
      L’appelation "la Pucelle" pourrait se traduire par "demoiselle". Cela n’impliquait pas une virginité, mais simplement qu’elle n’était pas mariée.
      Plus tard, lorsqu’elle réapparaîtra (que l’on soit partisan ou non de sa survie) on précisera "Jehanne des Armoises" ou "la dame des Armoises" et pas d’Arc.
      Je ne donne pas de renseignements contraires dans le passage que vous citez, lorsque je dis que "les d’Arc ont élevé cinq enfants"... je dis "élevé cinq enfants", mais je ne dis pas qu’ils ont eu cinq enfants "issus d’eux" !
      C’est établi que Jacques ou Jaquot "d’Ars" et Isabelle de Vouthon, dite "Romée" ont élevé cette petite fille qui sera vouée à un destin hors du commun. Ils l’ont élevée, oui, mais cela n’enlève rien à l’hypothèse qu’elle aurait été une fille de la reine Isabeau de Bavière et du duc Louis d’Orléans, son beau-frère.
      Dans ses procès (condamnation et réhabilitation) on ne la nomme pas "d’Arc" non plus, mais seulement Jehanne.
      Quoi qu’il en soit, c’était une fille exceptionnelle, et c’est elle qui a initié le grand mouvement de reconquête du royaume par le roi Charles VII, qui ne l’a d’ailleurs pas aidée lorsqu’elle a voulu continuer le combat, alors qu’il voulait des voies diplomatiques plutôt, et l’a alors "laissé tomber".
      Pour revenir au nom, il faut préciser aussi que les patronymes n’étaient pas encore vraiment fixés à cette époque. Les filles prenaient parfois le nom de leur mère et pas de leur père. Les gens avaient un prénom, et un sobriquet ou une particularité physique ou autre (métier...) s’y ajoutait. Par exemple : Pierre le Roux (couleur des cheveux), mais le fils pouvait se nommer Jean le Maître (s’il était par exemple maître artisan). Les "frères" de Jehanne, du moins Jehan et Pierre, se nommèrent ensuite "du Lis", et un descendant (ou collatéral) de cette famille prendra même le nom de "de la Pucelle", pour marquer son appartenance avec cette famille.
      A ses procès, Jehanne dira elle-même que dans son pays on la connaissait sous le nom de "Jehannette". Si elle s’était appelée "d’Arc", elle l’aurait au moins précisée à ce moment-là.
      Certains historiens "non officiels" précisent même que si elle est dite parfois "la Pucelle d’Orléans" dans certains textes, c’est qu’elle était "une demoiselle de la famille d’Orléans", non parce qu’elle avait délivré la ville d’Orléans, mais parce qu’elle appartenait effectivement à cette famille d’Orléans, famille du roi de France, dont l’un des fils était titulaire du duché d’Orléans.
      Voilà pour aujourd’hui ce que je peux dire, en espérant vous avoir quelque peu satisfait sur ce sujet.
      Cordialement.
      Jean-Pierre Bernard

      Répondre à ce message

      • > Jehanne la Pucelle et le roi Charles VII - Anecdote 9 décembre 2013 10:50, par armoises

        Ce n’est qu’un siècle après qu’on trouvera le nom "Jeanne d’Arc", dans un poème... Pendant tout l’épopée, Jeanne se nommera elle même la Pucelle (d’Orléans)...Les noms médiévaux sont définis, comme l’explique parfaitement Jean-Pierre Bernard, par une origine géographique, un métier, ou une particularité physique... Ainsi avons nous découvert que la famille nourricière de Jeanne portait le patronyme de Dailly (ou Dalis, ou Day) et que c’est le seul Jacques qui portera le nom d’Arc. L’explication en est fort simple : Jacques Dailly était un fonctionnaire royal chargé de collecter les taxes de passage lors du passage de la frontière entre le Barrois (SERG) et la Champagne (dépendant de la couronne de France)... Cette limite était matérialisée par le ruisseau des 3 fontaines, sur lequel était placé une grosse pierre plate formant un pont, donc une "arche"... d’où le nom d’Arc !
        http://jeannedomremy.fr/S_DomremyChinon/ruisseau.htm

        Répondre à ce message

https://www.histoire-genealogie.com - Haut de page




https://www.histoire-genealogie.com

- Tous droits réservés © 2000-2024 histoire-genealogie -
Suivre la vie du site RSS 2.0 | Plan du site | Mentions légales | Conditions Générales d'utilisation | Logo | Espace privé | édité avec SPIP