Jean (Jehan) Sarrazin serait originaire du Maine, il fit ses études au collège royal Henri IV appelé aussi collège Henri-le-Grand de la Flèche (collège Prytanée), fréquenté par René Descartes et Marin Mersenne.
En 1630, Jean Sarrazin publie une horographie en latin intitulée Horographum catholicum, seu universale dans laquelle il présente un instrument très sophistiqué de son invention, la manière de l’utiliser et ses applications. Mathématicien du prince, il enseigne les mathématiques au jeune prince de Condé et cet ouvrage fut une référence en ce domaine [1].
Également désigné comme Intendant des fortifications du Prince, il fut le principal maître d’œuvre de la forteresse bastionnée de Saint-Amand-Montrond [2] dans le département du Cher. Le plan de cette forteresse, conservé à la bibliothèque nationale lui est attribué et les recherches archéologiques effectuées confirment la fiabilité et l’exactitude de ce plan. Jean Sarrazin s’inscrit parmi les ingénieurs militaires de la période souvent qualifiée de « Pré-Vauban » [3].
Le 27 juin 1651, Jean Sarrazin était toujours ingénieur du Prince à Saint-Amand-Montrond. Il aurait ensuite résidé chez les religieuses de la Visitation de Bourges qui faisaient construire leur nouvelle église et dont il se chargea d’asseoir les fondations. Âgé d’une soixantaine d’années, il serait parti après la mort de la mère supérieure en 1654, sans que l’on puisse retrouver sa trace [4].
Si l’œuvre sort peu à peu de l’oubli grâce aux recherches et études sur le terrain effectuées par l’association C.H.A.S.A. à Saint-Amand-Montrond, les origines de cet illustre personnage du 17e siècle restent mystérieuses et si vous avez des informations à son sujet elles seront les bienvenues.