Jean Baptiste Debourge né le 23 juin 1803 est issu d’une famille de notable de Rollot, bourg situé aux confins de la Somme et de l’Oise, son grand-père Pierre Debourge était receveur de la seigneurie. Il obtient son diplôme de Docteur en Médecine et épouse le 29 décembre 1830 à Rollot une fille d’instituteur de 20 ans : Marie-Thérèse Decour.
Il exerce à Rollot et participe activement à la vie sociale et politique de la commune.
A partir de 1844, il remplit gratuitement les fonctions de médecin du bureau de bienfaisance.
En 1848, lors de la proclamation de la république, il est commandant de la garde nationale et prononce à ce titre une courte allocution après lecture publique de la proclamation du gouvernement provisoire par le maire. Les cris unanimes de "vive la République, vive le gouvernement provisoire" saluent cette intervention.
Féru d’histoire locale et soucieux de valoriser le passé de sa commune, le docteur Debourge obtient le 27 novembre 1849 du préfet de la Somme la constitution d’une commission chargée d’édifier un monument en hommage à l’orientaliste Antoine Galland (fils de Rollot devenu antiquaire du Roi, professeur de langues arabes au Collège Royal et traducteur des Milles et une nuits). Il préside cette commission et mène à bien son projet. La cérémonie d’inauguration du monument se déroule le 29 juin 1851 en présence de nombreuses personnalités, dans son discours le docteur Jean Baptiste Debourge retrace la vie studieuse de Galland.
Commandant de la 49éme compagnie de Sapeur-Pompier de la Somme, il fonde en 1856 une société de secours mutuels pour les compagnies de pompiers de Rollot, Assainvillers, Piennes, Remaugies, Fescamps et Onvillers.
Grâce au Docteur Debourge, cette association se constitue en 1861 une bibliothèque de plusieurs centaines de volumes, parmi les nombreux donateurs, on trouve le nom du marquis de la Rochefoucault-Liancourt.
En 1865 il fonde encore la société pour la gratuité et les progrès de l’enseignement primaire.
Parallèlement il publie des ouvrages essentiellement consacrés à l’hygiène :
- Le mémento du père de famille et de l’éducateur de l’enfance, Mirecourt 1860
- Un mot sur les habitations insalubres, Mirecourt 1860
- Les cent et une soirées d’hiver, le livre de chacun et de tous ou les causeries sur l’hygiène, Paris, Humbert 1860
- Le livre des jeunes mères ou les milles et un conseils sur la manière d’élever les enfants, Paris, Humbert 1867
- Le buveur, son présent et son avenir, Paris Humbert 1864
- De la mortalité des nouveaux-nés et des moyens de s’y opposer, Mirecourt 1864
- Le livre d’or des enfants, ou causerie maternelle sur l’hygiène, Mirecourt 1865
- Le rachitisme et l’alimentation, conseils aux mères et aux nourrices, Mirecourt 1866
- Le mémento du sapeur pompier...
Le Docteur Debourge obtient pour ses travaux de nombreuses distinctions.
Membre de diverses Sociétés Savantes et chevalier de l’ordre de Léopold de Belgique, le Docteur Debourge meurt le 1er octobre 1870, laissant un fils, le docteur Alexandre Debourge (1834/1901), pour continuer sa tâche.