Jean-Marie LAMURE, dit "Jules", mon grand-père, est né le 18/03/1879 à Lyon, 3° Arrondissement.
Sa famille est originaire de Chauffailles et des environs. Ses parents se sont mariés à Thel en 1873 et se sont sans doute déplacés à Lyon dans le cadre de l’exode rural.
Son père était cantonnier et sa mère tisseuse avant son mariage, comme beaucoup de femmes et d’hommes de cette région.
Jean-Marie, que j’appellerai maintenant Jules, comme tout le monde le nommait, a travaillé comme verrier à Lyon.
Il fait son service militaire au 149° Régiment d’Infanterie à compter du 11 Novembre 1900.
D’après son livret militaire, il est envoyé en disponibilité le 19/09/1903.
Vers 1905 ou 1906, il part travailler à la verrerie d’Epinac-les-Mines en Saône-et-Loire, il était boucheur.
C’est sans doute à l’occasion d’un bal, peut-être le Bal du 14 Juillet 1906, qu’il fait connaissance de Gabrielle GEORGES, couturière, fille de vignerons de Santenay, qui devient son épouse le 27/10/1906 à Santenay.
Il effectue deux périodes militaires en été 1906 et été 1908, au Camp de Chambaran, en Isére.
Jules et Gabrielle allèrent s’installer à Dijon où naquit d’abord une petite fille, Marie, en 1908, et un fils, Marcel, en 1913, mon père.
A cette époque, Jules travaille à la verrerie de Dijon, Au Petit Bernard, et Gabrielle fait sans doute des travaux de couture.
Puis vient la guerre et je ne sais par quel concours de circonstances, ma grand-mère s’est retrouvée tenancière d’un café à Sennecey-le-Grand, où elle est restée pendant toute la guerre avec ses deux enfants.
Mon grand père, Jean Marie LAMURE est debout avec un grand béret.
Il s’agit sans doute d’un hôpital à Barcelonnette, en 1916 : mon grand-père était déclaré "inapte à faire campagne" pour 45 jour en Février Mars 1916 par "le médecin chef de service de Barcelonnette".
Il a été reconnu "apte à faire campagne par la Commission Médicale de Réforme de Barcelonnette" le 20 Mars 1916.
Le 1° Avril 1916 il est "passé au Dépôt du 157° à Gap".
Le 26 Juin 1916 il est passé au 355° d’Infanterie.
- 02/02/1917
Une pause après une longue marche, on se repère sur la carte, on fume une cigarette...
- Souvenir de la Tête des Faux, 04/10/1917
Les copains sont là, mais demain...
- Col du Bonhomme, 12/11/1917
Un chien se joint à nous, un peu de gaité dans l’enfer.
- Dans la tranchée...
- 09/01/1919, la guerre est finie !
Il est revenu de la guerre et a vécu jusqu’à 90 ans...En Janvier 1919 il pose sur cette photo adressée à sa "chère petite femme".
La guerre a été vraiment finie pour lui le 30 Janvier 1919 : ce jour là, d’après son Dépôt Démobilisateur, il est arrivé à Châlon-sur-Saône et "mis en route isolément sur Sennecey-le-Grand" où l’attendait Gabrielle son épouse et ses deux enfants.
- Gabrielle LAMURE et ses deux enfants, Marie et Marcel en 1917 ou 18
La fatigue et les soucis marquent les traits de ma grand-mère.
Après la guerre, Jules et Gabrielle retournent à Epinac, ils habitent une maison tout près de la voie de chemin de fer et du passage à niveau, à la Garenne.
Jules travaille toujours à la verrerie.
Après leur retraite, ils s’installent à Evelle, un hameau de la commune de Baubigny, tout près de La Rochepot.
C’était quelques années avant la deuxième guerre mondiale.