Gui Patin (1601-1672), docteur de la Faculté de médecine de Paris (1627) dont il fut le doyen (1650-1652), fut aussi professeur au Collège Royal, notre actuel Collège de France, de 1654 à sa mort en 1672.
De lui, son confrère Joseph-Henri Réveillé-Paris(e) (1782-1852), membre de l’Académie Royale de Médecine, dira : "Il y a dans cet homme célèbre le médecin, le savant, l’homme de lettres ; puis l’homme politique, le citoyen ; et l’homme lui-même, son caractère, ses moeurs, ses principes, sa conduite, sa manière d’être dans la société."
Il a entretenu une correspondance scientifique avec des savants de toute l’Europe. Cet épistolier prolifique fit de même avec quelques confrères, narrant tout aussi bien la vie de médecins, de la Faculté, mais aussi de la Cour de Louis XIII puis de Louis XIV, des artistes et gens de lettres. Il n’aimait pas Mazarin et ne manquait pas de le dire.
Dans ses lettres, datant de 1630 à 1672 et publiées depuis longtemps, on trouvera matière à mieux connaître le contexte de la vie de ce que l’on nomme aujourd’hui le "Grand Siècle". C’est une source intéressante tant pour l’historien que pour le généalogiste.
On peut trouver en librairie des recueils de lettres choisies. Cependant, pour ne rien manquer, mieux vaut lire l’édition en trois tomes de 1846 proposée par la BnF sur Gallica. Pour cela faites une recherche sur le nom de l’auteur, Gui Patin, qui vous donnera accès à cette édition en format image et à son tome premier en format texte.
On trouve aussi des documents sous "Guy Patin", avec l’orthographe moins usitée de son prénom. Pour faire des recherches, n’oubliez pas cette variante. Vous accéderez ainsi, par exemple, à cette autre oeuvre de lui : "Traité de la conservation de santé, par un bon régime"
Les historiens et généalogistes ne manqueront pas de lire la thèse en Sorbonne soutenue en 2001 par Laure Jestaz sur les éditions de l’oeuvre de Patin, disponible sur Internet. Elle met en relief tout l’intérêt de l’oeuvre de Gui Patin