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Accueil » Articles » La vie militaire » « Nos Poilus » » Emile et Claude Jacquet

Emile et Claude Jacquet

Le jeudi 1er février 2001, par Pierre Jacquet

"le 31-1-15

Cher Parents je vous envoit de mes nouvel qui ne sont pas trop mauvaise poure le moment je pensent que ma carte vous trouvent de mêm on ai au avant poste il fait un froit enragé on passent une nuit sur deux dans les tranchée on atant sifflère les obuse par dessue nos tête enfint voila encore un mois de passée rien autre chose a vous dire poure le moment quand vous yirez a chalamont vous m’(...) un peu de l’argent votre qui penssent a vout. Jacquet Claude".

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Claude Jacquet

"Meurthe-et-moselle, le 02-07-1915

Cher parents nous sommes toujours sur la brêche jai vu claude hier il va bien nous faisons toujour le meme travail cest la guerre et on ne voit pas trop quand sa finira nous avons toujour le beau temps a par quelques aversses la terre et sèche et toute crevasser les récoltes sont chétives et jaunes elles ont cependant pousser au son du cannon a par ça tout va pour le mieux votre fils qui vous embrasse. Emile Jacquet".

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Emile Jacquet

Né le 3 février 1881 à Villette-sur-Ain, Emile Joseph Jacquet, fils d’agriculteur, voit, comme ses 5 frères, son destin basculer au déclenchement de la Grande Guerre.

Ayant accompli son temps de conscription de 1902 à 1905 à Boug-en-Bresse, au 23e R.I., il habite Cuire (Rhône) et exerce la profession de jardinier lorsque l’ordre de mobilisation générale le rappelle sous les drapeaux. Agé de 33 ans, il est incorporé au 333e R.I. (Belley, Ain). Il y retrouve son frère Claude, son cadet de 5 ans.

Le 7 août 1914, leur unité quitte Belley pour Chambéry, puis, le 20 août pour la Lorraine ; bien qu’unité de réserve, elle est rapidement engagé en première ligne, au sein de la 74e Division d’infanterie. Dès le 25, le régiment attaque et enlève Rozelieures puis pousse jusqu’à Gerbéviller, avant de traverser la Mortagne. Après 18 jours de combats acharnés, le régiment défile le 13 septembre dans Lunéville ; la menace pesant sur Nancy est écartée.

Le régiment prend alors part à la mise en place et à la consolidation de la ligne de front en Lorraine, jusqu’en Mai 1915.

Du 16 mai au 13 juin, il est mis au "repos", dans la perspective de la reprise de l’offensive. Celle-ci intervient le 19 juin, dans le secteur Leintrey - Reillon - Gondrexon. De juin à Novembre 1915, attaques et contre-attaques meurtrières vont s’y succéder. A partir du 6 octobre, les combats se focalisent autour du bois Zeppelin, près de Reillon. Le 15 octobre, Emile Joseph Jacquet est porté disparu après une attaque du 333e. Son corps sera découvert le 17. En quelques jours, le régiment a totalisé une centaine de morts.

Il est maintenu en Lorraine jusqu’en août 1916, puis monte en secteur à Verdun. Le 24, il participe à l’offensive française avec mission de s’emparer du Fort-de-Vaux. Le front progresse un peu, mais la journée a coûté au régiment 837 tués et blessés, dont 27 officiers.

Après avoir été en poste en Alsace de mai à juin 17, dans un secteur relativement calme, le régiment est ensuite envoyé en Champagne, ou il occupe régulièrement les premières lignes. La 23 mai 1918, Claude est cité à l’ordre du régiment n°445 du 23-5-1918 : "s’est brillamment comporté au cours d’un coup de main sur les 3e lignes ennemies et a contribué à la capture de 2 prisonniers dont 1 officier, d’une mitrailleuse et d’un nombreux matériel".

Le 27 mai 1918, engagé dans une grande offensive sur l’Aisne, en arrière du chemin des Dames, le régiment échappe de peu à l’encerclement, et parvient à se replier après deux jours de terribles combats, laissant derrière lui 857 tués et blessés. Il y gagne une citation à l’ordre de l’armée.

Claude Jacquet est porté disparu au cours de l’attaque.

En juin, le régiment s’embarque pour l’Argonne où il est endivisionné avec les 371e et 372e Régiments de noirs américains. Il passe à l’attaque fin septembre, près de Monthois et est relevé après une semaine ; il a encore perdu 475 hommes.

Le 31 octobre, on apprend que Claude a été fait prisonnier lors de l’attaque de mai, et qu’il se trouve en captivité en Allemagne.
L’armistice survient alors que le régiment occupe la ligne Grand-Goutte - Le Violu. Claude sera rapatrié le 31 décembre 1918. Passé au 23e RI le 20 février 1919, il est démobilisé le 4 avril de la même année. 

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