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Des usines du Creusot au chemin de fer P.L.M : les tribulations d’un « chaudronnier de fer »

A la mémoire de Simon Berbette

Le jeudi 21 janvier 2016, par Michel Guironnet

Une simple plaque associe la mémoire d’un soldat disparu fin août 1914 à celle de son père adoptif. Point de départ d’une recherche sur ce "Poilu" et ce "chaudronnier de fer", cet humble monument nous invite à suivre leurs tribulations.

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Sur une tombe au cimetière des Roches

Sur une tombe « en l’état d’abandon » du cimetière des Roches-de-Condrieu, cette plaque : « A la mémoire de notre fils, Simon Berbette, soldat au 75e RI ; disparu le 31 août 1914 à St Rémy (Vosges) à l’âge de 27 ans. Ici repose Léonard Godillot, décédé le 1er juillet 1917 à l’âge de 64 ans. Regrets éternels »

Sur le monument aux morts des Roches, il est inscrit dans la liste des morts de 1914 : « Berbette Simon 27 ans » et sur la plaque à l’église, un simple nom : « Simon Berbette ». Peut-on en savoir plus sur ce Poilu ?

Sur le site « Mémoire des Hommes », sa fiche de « Mort pour la France » nous apprend que « Jacques Simon Berbette est né le 25 septembre 1886 à Réchézy » dans le territoire de Belfort. Elle nous confirme qu’il est « tué à l’ennemi » à Saint Rémy (Vosges) au tout début de la Grande Guerre, le 31 août 1914.
Le terme de « disparu (au combat) » sur la plaque est confirmé par le fait qu’il faut un « jugement rendu le 24 juin 1920 par le Tribunal de Lyon » pour officialiser son décès. Ce « jugement (est) transcrit le 1er juillet 1920 à Lyon 2e arrondissement » dans les registres :
« …Le tribunal déclare constant le décès de Jacques Simon Berbette, né à Réchézy (Haut-Rhin) le vingt cinq septembre mil huit cent quatre vingt six ; fils de Rosalie, célibataire, ajusteur mécanicien, 10 rue Laurencin, soldat au 75e Infanterie « Mort pour la France » le trente un août mil neuf cent quatorze au combat de Saint Rémy (Vosges). Dit que le présent jugement tient lieu d’acte de décès… »

Né à Réchézy, habitant à Lyon à la veille de la guerre… Quel rapport avec Les Roches de Condrieu ? C’est une mention marginale sur son acte de naissance qui nous livre la réponse :
Le 26 septembre 1886, devant le maire de Réchésy [1], Amélie Massel « sage-femme » déclare « que le jour d’hier, à onze heurs du matin, la nommée Berbette Rosalie, ouvrière en bonneterie, âgée de vingt-un ans, domiciliée à Réchésy, est accouchée d’un enfant du sexe masculin qu’elle nous a présenté et auquel elle donne les noms et prénoms de Berbette Jacques Simon… »
En marge de cet acte, cette mention : « Reconnu par Berbette Marie-Rose, veuve Godillot Léonard, suivant acte dressé le 14 mars 1923 à la mairie des Roches de Condrieu (Vienne) ». Nous y voilà : la maman de « notre » Poilu est Rocheloise à l’époque, voire quelques années avant, de l’érection du monument aux morts !
Veuve de Léonard Godillot le 1er juillet 1917, elle associe, sur la tombe de son mari, la mémoire de son fils « disparu au combat » trois ans plus tôt.

Comment connaitre le parcours de ces trois personnes entre Réchésy et Les Roches ? La fiche matricule de Simon Berbette, établie lors de son recensement pour le service militaire à l’âge de vingt ans, peut nous éclairer. Nous savons, grâce à sa fiche de « Mémoire des Hommes » ci-dessus, qu’il est recensé avec la classe 1917 dans le bureau de « Rhône B. C » sous le numéro 1207 [2] :

Blond aux yeux bleus, mesurant 1 m 65 ; Jacques Simon Berbette en 1907 est ajusteur, « résidant à Oullins » au 38 rue de la République, avec sa mère Rosalie. Dans le registre des mariages d’Oullins, nous trouvons le mariage de Rosalie Berbette avec Léonard Godillot en 1895, le 21 décembre :
« Godillot Léonard, chaudronnier, demeurant à Oullins » au 6 rue de la République, est né au Creusot (Saône et Loire) le 29 janvier 1854, fils d’Alexis Godillot [3] et de Anne « dite Jeanne » Lequin [4], Léonard a 41 ans. Léonard est « veuf en premières noces de Lévitte Antoinette » décédée à Oullins le 17 mai 1895.

Née au Creusot le 2 janvier 1857, fille de Jean Lévitte « machiniste » et de Reine Voisin, Antoinette est couturière lorsqu’elle se marie, à 17 ans, le 14 février 1874 au Creusot avec Léonard Godillot, « chaudronnier » de 20 ans.
Le Creusot est alors la « capitale » de l’industrie métallurgique grâce aux usines Schneider où se fabriquent, entre autres, les locomotives à vapeur.
Grâce à l’obligeance de François-Yves Julien, archiviste à l’Académie François Bourdon au Creusot, nous apprenons qu’il a été embauché chez Schneider à 13 ans, le 26 mars 1867 à la Grande forge.
Il a été réembauché le 27 décembre 1867 au service Constructions (mécaniques certainement) comme chauffeur de rivets. Depuis son jeune âge, Léonard travaille donc le métal. Au fil des années il est devenu chaudronnier.

Leur 1er enfant, Jean, naît à Marmagne, chez la mère de Léonard, le 19 juillet 1874. Louise naît au Creusot le 19 avril 1876. Le couple habite « Route de Montcenis, Maison Jacsout ».
Le 7 novembre 1878, le petit Jean meurt à 4 ans et demi « Maison Pangaud, Chemin des Fours à Chaux » à Oullins. Léonard et sa petite famille ont déménagé pour aller travailler aux « Ateliers d’Oullins » comme « chaudronnier de fer » employé par la Compagnie du chemin de fer P.L.M.  [5]

« Demoiselle Berbet Marie Rose, sans profession, demeurant à La Mulatière » 28 quai de La Mulatière « précédemment à Lyon (2e) » 12 rue Président Carnot, « née à Bettendorf (Haut-Rhin) » le 10 juillet 1865, est la fille de « vivant Jacques Simon Berbet, cultivateur demeurant à Réchésy… et de défunte Schumacher Marie » décédée à Réchésy le 6 janvier 1891. Son père a donné son consentement à ce mariage le 3 décembre 1895 par un acte fait chez Maître Félix Droit, notaire à Delle. Rosalie a 30 ans.

Les futurs époux n’ont pas fait de contrat de mariage. Leurs témoins sont :

  • Jean Donon, terrassier, 50 ans, rue Robert à Lyon
  • Nicolas Doucheret, chauffeur, 40 ans, rue Bugeaud à Lyon
  • Emile Lodié, marchand de vin, 44 ans, rue Tramassac à Lyon
  • Jean Baptiste Nigault, chaudronnier, 43 ans, Cité Marescot à Oullins

Une recherche dans les recensements, au 38 rue de la République à Oullins, entre 1896 et 1911, nous permet de retrouver Léonard Godillot et Rosalie Berbette :

  • 1896 : Léonard est chaudronnier, son épouse « sans profession » Philibert Godillot, 17 ans, « fils » est « tourneur », Jacques Berbett (sic), « notre » futur Poilu, a 9 ans.
Le 19 avril 1879 « Reine Pointcenot, femme Denis, accoucheuse » déclare en mairie que « aujourd’hui…Antoinette Lévitte, sans profession, âgée de vingt deux ans, femme légitime de Léonard Godillot, ouvrier sur le chemin de fer, âgé de vingt cinq ans, avec lequel elle est domiciliée à Oullins (Rhône) est accouchée au Creusot, où elle demeure momentanément, aux Alouettes N° 25, d’un enfant du sexe masculin… auquel elle donne le prénom de Philibert » « Les Alouettes » sont des cités ouvrières édifiées par les Schneider.

Le 31 octobre 1880 naît Pierre, deuxième fils de Léonard et d’Antoinette. Habitant à Oullins, Antoinette accouche néanmoins au Creusot « aux Alouettes, premier bâtiment, chez son père » Pierre meurt à 11 mois le 3 octobre 1881, chez ses parents , au 7, rue des Fours à Chaux à Oullins.
Dans le recensement de 1881, le couple n’a que deux enfants : Louise et Philibert.
  • 1901 : Léonard est « chaudronnier au P.L.M. » information importante pour expliquer sa venue aux Roches. Rose, son épouse, est « tricotteuse » Simon a 14 ans, Philibert ne vit plus avec eux : il s’est mariée le 24 mars 1901, à Paris 19e, avec Henriette Deroudilhe.
  • 1906 : le recensement nous confirme que Léonard est né au Creusot en 1854 et que Marie-Rose est née à Bettendorf en 1865. Simon, « beau-fils », est « ajusteur chez Griffon » (une grosse entreprise installée à Oullins) ; une petite Juliette est née le 10 février 1902 à Oullins [6].
Le couple Godillot est voisin des Saltzmann : Jules est, comme Léonard, « chaudronnier au P.L.M » un de leur fils, Alfred, est « apprenti au P.L.M. » Nous le retrouverons aux Roches à la veille de la Grande Guerre…et sur le monument aux morts de la commune !
  • 1911 : Léonard et Rosalie sont toujours à Oullins. De même que les Saltzmann.
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Sur la façade de la « Halle machines » l’un des bâtiments des "Ateliers d’Oullins"

Peut-on dater de début 1912 l’arrivée aux Roches des Godillot et des Saltzmann, suite à une mutation en tant qu’« ouvriers professionnels qualifiés » du Chemin de Fer Paris Lyon Marseille ?

Quelques pistes sont ouvertes grâce à la fiche matricule de Jacques Simon Berbette : il effectue son service militaire au 75e régiment d’infanterie « à compter du 7 octobre 1908… En congé le 25 septembre 1910. Certificat de bonne conduite accordé ». Il est « classé affecté spécial comme employé permanent de la Compagnie du P.L.M du 1.07.1911 au 24 avril 1912 ; démissionnaire, affecté au 75e Régiment d’Infanterie ». A cette date, il habite toujours à Oullins, mais au 83 rue de la Gare [7]. Il ne doit plus travailler au P.L.M. 
Ses parents ont pu aussi quitter « leur appartement de fonction » pour rejoindre Les Roches. Léonard n’a eu que 58 ans en janvier. A l’époque, il n’est probablement pas déjà « retraité » ?

Jacques Simon n’a vraisemblablement jamais vécu aux Roches de Condrieu : le 21 juillet 1912, il habite au 32 rue Victor Hugo à Lyon. Le 27 avril 1913, il réside 10 rue Laurencin, dans le 2e arrondissement de Lyon, entre la place Gailleton et la rue de la Charité.
« Rappelé à l’activité par décret de mobilisation générale du 2 août 1914 » c’est de là qu’il part pour rejoindre le 3 août le 75e Régiment d’Infanterie, en garnison à Romans [8] Le 75e part dans la nuit du 6 août, par voie ferrée, pour rejoindre Bruyères, gare de débarquement de la zone de concentration des armées, où il arrive dans la matinée du 7 août [9].

Sur les combats de Saint Rémy, de la fin août à début septembre 1914, voir mon article consacré à Jean Feuillet, de Saint Clair du Rhône, soldat au 52e RI de Montélimar, de la même division d’infanterie [10].

Trois ans après la disparition de son fils dans les Vosges, Rosalie perd son mari :
« Le premier juillet mil neuf cent dix sept, à huit heures du matin, Godillot Léonard, né au Creuzot (Saône et Loire) le vingt neuf janvier mil huit cent cinquante quatre, fils de Alexis et de Jeanne Lequin, décédés, époux de Marie Rose Berbet ; domicilié à Roches de Condrieu, est décédé à Roches de Condrieu.
Dressé le deux juillet mil neuf cent dix sept, à huit heures du matin, sur la déclaration de Revon Jean Louis, soixante dix ans, rentier et Marion Joseph, quarante trois ans, propriétaire demeurant tous deux à Roches de Condrieu, qui lecture faite ont signé avec nous Louis Vernay, maire de Roches de Condrieu »

Le 1er août 1922 paraissent au Journal Officiel ces quelques lignes :

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Hommage posthume mérité. Le nom de Jacques Simon Berbette, inscrit sur le monument aux morts des Roches de Condrieu, l’est également sur celui de Réchesy, sa commune de naissance, et sur celui de Lyon, où il résidait lorsqu’il partit au combat.

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En 1923, Marie-Rose reconnaît être la mère de Jacques Simon Berbette.
Registre des naissances des Roches de Condrieu.

« N° 6 reconnaissance de Berbette Jacques Simon
Le quatorze mars mil neuf cent vingt trois, à onze heures, Berbette Marie-Rose, veuve Godillot Léonard, née à Bettendorf le dix juillet mil huit cent soixante cinq, sans profession, demeurant à Roches de Condrieu, nous a déclaré reconnaître pour son fils un enfant né à Réchésy, territoire de Belfort, le vingt cinq septembre mil huit cent quatre vingt six et inscrit le lendemain sur les registres de ladite commune sous les noms de Jacques Simon, fils de Berbette Rosalie ; en présence de Carron Gabriel, retraité, et Marion Joseph, employé ; domiciliés à Roches de Condrieu, témoins majeurs qui, lecture faite, ont signés avec la déclarante et nous Joseph Flachier, maire de Roches de Condrieu. R.Berbette, J.Flachier, G.Carron, Marion »

Reconnaissance bien tardive : Jacques Simon est mort au combat il y a presque 9 ans.

Une mention marginale sur son acte de naissance nous apprend que Marie-Rose Berbette meurt à presque 92 ans, le 2 juillet 1957 à Annonay en Ardèche.


[1Commune dans le Haut-Rhin : le Territoire de Belfort n’existe pas encore après l’annexion de l’Alsace suite la défaite de 1870.

[2Ce bureau s’occupe des communes autour de Lyon. Les dossiers du recrutement sont conservés aux archives départementales du Rhône ; les fiches matricules sont disponibles « en ligne » sur leur site

[3Décédé à 55 ans à Marmagne le 11 janvier 1872, il est « propriétaire » alors que 18 ans plus tôt, à la naissance de son fils Léonard, il est « chauffeur » au Creusot. Le 8 avril meurt, à 88 ans, le grand-père de Léonard, Jean ; veuf de Nicole Roy. Le 11 septembre 1872 meurt, à 3 ans et 4 mois, Fanie Marie la petite sœur de Léonard. Terrible année pour « notre » chaudronnier !

[4Décédée à 66 ans à Marmagne le 7 juillet 1895

[5En 1847, Alphonse Clément-Désormes installe à Oullins la Compagnie des hauts fourneaux et ateliers d’Oullins pour fabriquer des locomotives, ateliers rachetés par la Compagnie du chemin de fer Grand-Central de France en 1854, avant de devenir un important atelier de maintenance et de construction de la Compagnie du chemin de fer Paris Lyon Méditerranée (PLM) en 1862.
Voir « Cheminots en usine : les ouvriers des ateliers d’Oullins au temps des locomotives » de Christian Chevandier, Presses universitaires de Lyon - Collection du Centre Pierre Léon (1993) et sur le Web :
http://patrimoine.rhonealpes.fr/dossier/les-ateliers-sncf-de-la-mulatiere-dit-oullins-machines-atelier-de-reparation-de-locomotives-electriques-puis-technicentre-d-oullins/da8d72bd-4197-40aa-a0b7-b7fb6c12fcaf

[6Les témoins en mairie sont : Henri Wilk, ajusteur de 46 ans, domicilié Boulevard de l’Yseron à Oullins et Jean Baptiste Brochet, raboteur sur métaux de 37 ans, 36 rue de la République ; leur voisin. Ce sont probablement leurs deux amis.

[7C’est le 29 août 1886 que la « rue des Fours à chaux » est devenue « rue de la Gare », actuelle « rue Pierre Semard ».

[8Depuis 1889, le régiment est cantonné à la caserne Bon, là où est installé aujourd’hui « Marques Avenue ».

[9JMO du 75e RI : 26 N 66/1 (du 5 août au 19 décembre 1914)

[10Le 75e fait partie de la 27e Division d’Infanterie et de la 53e Brigade, le 52e RI fait partie de la 54e Brigade

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4 Messages

  • Bonjour.
    Lors de la guerre de 1914 il fallait effectivement un jugement pour différencier les "disparus" des "tués à l’ennemi".
    Les premiers pouvant être considérés comme déserteurs ou perdus dans la nature, blessés etc...
    Pour attester le décès il fallait 2 témoins.
    Inutile de dire que cette condition était souvent un voeu pieu. Mais cela permettait à l’Etat de ne pas verser la pension aux ayants droit.
    Jacques Simon a été reconnu tué à l’ennemi le 24/06/1920 par jugement du Tribunal de Lyon.
    Lequel a été transcrit le 01/07/1920.
    Son nom est mentionné dans le J.O. du 01/08/1922, peut-être après l’attribution de la Croix de Guerre ?
    Sa mère le reconnaît le 14/03/1923, peut-être pour pouvoir prétendre aux avantages inhérents à ce statut ?
    De grâce ne voyez aucune intention malveillante dans ce dernier propos car telle n’est pas mon intention.
    Cordialement.
    M.T.V.

    Répondre à ce message

    • Bonjour,Monsieur Villain
      je ne connaissais pas cette règle pour les "disparus".Cela m’éclaire sur le cas du frère de ma grand-mère : Leprêtre Prosper . Elle m’avait dit que son frère était "disparu" à la guerre 14 et sa fiche Mémoire des hommes porte les indications suivantes : mort pour la France 6 Octobre 1915 .Jugement rendu le 21(ou 25 ) Juin 1921,donc près de six ans après sa disparition .Entre temps sa mère était décédée le 10 Février 1921 .
      Merci pour ces informations Cordialement, Martine

      Répondre à ce message

  • Bonjour , Michel

    Belle recherche fructueuse .Mais je m’interroge quel pouvait être l’intérêt de ces reconnaissances posthumes .En avez-vous une idée ?
    Cordialement,
    Martine

    Répondre à ce message

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