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Conscrits et déserteurs au temps du Directoire

Dans le canton de Chonas (38)

Le samedi 1er décembre 2001, par Michel Guironnet

Conscrits et déserteurs

Montenotte, Mondovi, Lodi, Arcole, Rivoli : ces noms résonnent encore de la gloire du " Général en Chef " de l’Armée d’Italie.

Les victoires militaires de Bonaparte pendant la campagne d’Italie (avril 1796 à avril 1797) sont dans toutes les mémoires.

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Costumes de la cavalerie sous le Directoire

L’imagerie populaire a magnifié le génie du stratège, les scènes de batailles et l’enthousiasme des combattants. Mais le Directoire, pour se maintenir au pouvoir, fait " appel au sabre ".

La réquisition, mesure de guerre exceptionnelle, ne pouvant durer, Jourdan fait voter la loi sur la conscription (5 septembre 1798). Elle impose le service militaire à tous les Français de 20 à 25 ans.

Les " conscrits ", divisés en cinq classes selon leur âge, sont appelés (les plus jeunes les premiers) lorsqu’un contingent est nécessaire.

Mais après les guerres de la Révolution et les sacrifices qu’elles imposent à la population, le pays est las et aspire à la paix. De nombreux soldats sont déserteurs.

De plus en plus, les jeunes gens sont réticents à partir.

Périodiquement, le département de l’Isère relance les administrations locales.

En Brumaire an V (octobre 1796), par exemple, il souhaite " activer le départ de tous les militaires qui se trouvent dans le canton de Chonas ".

Il faut, pour cela, dresser l’état des soldats, en désignant les bataillons et la division dont ils font partie, et savoir " les motifs de chacun, s’ils sont chez eux sans congés ou avec congés, s’il est expiré ou non... "

Un an plus tard, une " proclamation " doit être faite, invitant " tous les jeunes gens de la réquisition à rejoindre volontairement les drapeaux des Armées, c’est-à-dire se rendre à Grenoble, lieu de désignation, afin d’éviter les mesures de rigueur que le gouvernement va prendre contre eux... "

De fin 1798 à début 1799, au fil des délibérations de " la municipalité du canton de Chonas " [1], nous verrons que si certains militaires déposent des réclamations en bonne et due forme, d’autres usent de stratagèmes ou désertent tout simplement pour éviter la conscription.

Pétition d’Antoine Clemaron

" Le citoyen Antoine Clémaron, fils d’Étienne Clémaron cultivateur, domicilié dans la commune de Chonas et de Vaugris, vous expose qu’au moment de la proclamation de la loi du 23 août 1793, sur la réquisition de 18 à 25 ans, en bon citoyen, il se fit un plaisir de voler au secours de sa patrie et de partir avec plusieurs de ses concitoyens, quoiqu’il n’y fut pas tenu parce qu’il n’avait pas atteint sa dix-huitième année.

Il a servi sa patrie dans le huitième bataillon de l’Izère jusqu’à présent, mais sentand le besoin qu’il fait dans sa famille pour la culture de ses fonds, il désire se retirer ou plutôt de rester chez lui où il est maintenant comme beaucoup d’autres volontaires qui sont requis de partir ensuite des ordres du Représentant du Peuple Réal du premier de ce mois ".

" L’exposant pour vous convaincre de ce qu’il avance vient mettre sous vos yeux l’extrait de l’acte de sa naissance du 1er octobre 1775, d’où il résulte qu’à l’époque du 23 août 1793, il n’avait que 17 ans 10 mois et 23 jours.

Il vous demande que vous ordonniez que la réquisition que la municipalité de Chonas et Vaugris lui a faite de partir sous trois jours n’ait aucun effet à son égard et qu’il lui soit permis de rester dans ses foyers... "

Cette pétition, présentée au district de Vienne, est renvoyée " au Représentant du Peuple prés l’Armée des Alpes pour statuer ce que de droit ".

Celui-ci déclare que n’ayant pas 18 ans révolus à la date de la première réquisition (en 1793), il n’en fait pas partie et, par conséquent, " ne doit pas rejoindre son bataillon ".

" Mais il pourra marcher comme requis pour la 2e réquisition, et notamment pour la levée de deux cent hommes par le département, mis en réquisition pour 3 mois par mon arrêté de ce jour. Signé Réal - 20 Messidor an VII (8 juillet 1799) ".

Conduite de Grenoble "manu militari"

En Brumaire an VII (novembre 1798) un jury est constitué pour examiner les réclamations des conscrits.

" Etienne Morin, sous-lieutenant de la ci-devant 146e Demi-Brigade... " en fait partie.

Il est chargé par l’administration de conduire à Grenoble " les conscrits de la première classe de vingt à vingt un ans " qui n’ont pas obtenu de dispense : " Joan Terray, des Cotes d’Arey, Louis Mayret dudit lieu, Henry Brunaud, Laurent Pichot (dudit lieu), Pierre Mas, de Chonas, Philibert Guillot, André Decourt, Pierre Garin de Reventin, Gaspard Laurent et Jean Laurent de Jardin. "

Cette " troupe " met quatre jours pour la " conduite à Grenoble " : le 24 brumaire, ils partent de Vienne, passent le 25 à La Côte-Saint-André, le 26 à Moirans, arrivent le 27 à Grenoble. Après un séjour d’une journée sur place, Etienne Morin revient en quatre jours par la même route. Un certificat du capitaine commandant le dépôt de Grenoble (de fin novembre 1798) constate que sont arrivés au dépôt, venus " librement " : " Pierre Rouet de Reventin, Michel Bruyat de St-Prim, Antoine Buisson, Pierre Payant des Costes (d’Arey), Claude Faujat et André Cadier de Chonas ".

Le 9 frimaire an VII (29 novembre 1798) l’administration décide " qu’il soit sur-le-champ écrit au Capitaine de la Gendarmerie à Vienne, à l’effet d’envoyer dans la commune des Roches une force armée sufisante pour faire partir les conscrits... Au refus par eux de partir, (il faut) les faire arrêter. "

Entre autres : " Jean Maussau, dit Loizeau, chez Claude Tonneyrieux, Maréchal, Charles Brondelle, chez Geneviève Miard,... ; Louis Chevallier chez son beau-père Marc Brondelle ; Pierre Four, marinier, chez Jean Four, son père... et autres qui ne seraient pas partis ou qui seraient revenus. "

L’administration réclame, en plus de la gendarmerie, " une garnison militaire pour faire partir les réquisitionnaires, en observant de modérer la garnison autant que les circonstances le permettront... "

C’est que, en plus des conscrits récalcitrants, les hommes " réquisitionnés " les années précédentes refusent eux aussi de rejoindre leurs corps ! " L’adjoint de la commune des Roches a ensuite observé que la garnison militaire envoyée en ce canton le 28 brumaire dernier (18 novembre 1797), au nombre de cinquante hussards pour faire partir les conscrits et réquisitionnaires, furent tous logés aux Roches, qu’ils ont fait dans les auberges et cabarets des dépenses jusqu’à une somme de cent vingt sept francs dix sept sols ; cette dépense doit être selon lui, répartie sur tous les conscrits et réquisitionnaires non partis... ".
Cette requête est acceptée : les déserteurs supporteront dorénavant les frais (de boisson, surtout) des hussards chargés de les faire rentrer dans le rang.

Ces mesures autoritaires ont des résultats sur le nombre " des conscrits partis ou encore dans leurs foyers ". Suivant un état de frimaire an VII (novembre 1798), il ne reste que peu de conscrits dans les villages du canton : sauf aux Roches, où ils sont très nombreux :

  • A Chonas, 5 dont Humbert Viallet " qui est dangereusement malade " ;
  • A Jardin, tous partis sauf Cléchet Vidon " qui se trouve malade alité " ;
  • Aux Côtes-dArey, c’est l’agent de commune qui est malade et le tableau n’a pu être fait. 

Mais ces conscrits " retardataires " sont-ils vraiment malades ?

Conseil de révision

Le jury " pour visiter les conscrits " constitué le 19 brumaire an VII (9 novembre 1798) est composé de cinq membres, dont Pierre Gremieux " perruquier aux Roches ", et d’un " officier de santé " chargé d’examiner les conscrits malades.

Pour la première séance de ce jury tenue le 24 brumaire à Chonas, l’officier de santé est le citoyen Louis Serre, habitant à Vienne.

Devant le nombre important " des demandes de dispense de service militaire faittes par plusieurs conscrits et réquisitionnaires des communes du canton pour cause d’infirmité, d’incapacité ou de maladie ", le jury lui désigne pour adjoint le " Citoyen Pierre Laffon, officier de santé de l’hôpital de Condrieux ".

Les " malades " sont convoqués pour le 29 pluviôse et le 9 ventôse (17 et 27 février 1799) pour être examinés :

" ... s’est présenté Antoine Rozier, conscrit de la commune des Roches... il est atteint d’une asthainie dans les yeux qui lui a laissé un relâchement dans ses organes ce qui lui occasionne la vue louche.. " (un mois de suspension provisoire du service).

" ... Antoine Durozoir, réquisitionnaire de la commune des Roches... il est atteint d’un pourpre dans toute la face et à la poitrine, occasionné par une gâle maltraitée, qui l’a amené à une forte fièvre... " (exemption de 3 mois, " sa faiblesse ne lui permet pas de se transporter au chef-lieu du département ") ;

Le 25 floréal suivant (14 mai 1798), il bénéficie d’une nouvelle dispense de 3 mois pour avoir le temps de prendre les eaux de Balaruc en saison " à charge pour lui d’apporter l’attestation de son séjour dans la station thermale, et du suivi du traitement qu’exige son état !"

Pour Michel Velley, de Jardin, le constat est simple : " il y a un an et demi, il a reçu un coup de feu à la jambe droite, qui a laissé un abcès ? dans cette partie, ce qui l’a retenu dans ses foyers... " (suspension de trois mois) ;

" Joseph Brondel, des Roches : Il est d’une très faible complexion, d’un mégrissement totale, se plaignant des maux de poitrine. " (un mois de retard accordé pour rejoindre son unité).

Guillaume Siaud, des Roches : "... rhumatisme qui lui a attaqué toute sa partie inférieure droite, ainsi qu’il est constaté par différents certificats d’officiers de santé, même par celui des Bains d’Aix. " (trois mois de suspension provisoire).

Resquilleurs et tire-au-flanc ?

Ces soldats sont effectivement malades, plus ou moins gravement, et leur état nécessite des " retards " ou des " suspensions provisoires ".

Pour d’autres, c’est beaucoup moins évident !

Pierre Jury, des Roches, présente un procès-verbal du juge de paix du canton de Chonas signé par " dix citoyens des Roches ". Ceux-ci attestent que Pierre Jury est atteint " d’une surdité et maladie de poitrine ". " Lesdits commissaires (membres du Conseil de Révision) estiment qu’il ne parait audit Jury aucun sintome (symptôme) aparant de ces maladies, mais qu’il lui soit cependant accordé une suspention provisoire d’un mois ".

Claude Bouchu, des Côtes-d’Arey " atteste d’un certificat de l’administration de l’hospice de Vienne en date de ce jour (19 ventôse) que ledit Bouchu sort dudit ospice pour cause de maladie, quoiqu’il ne paraisse pas être atteint d’aucune maladie. Néant moins (le jury) estime qu’il doit lui être accordé un délai d’un mois de départ. Mais qu’après le délai, il doit être tenu de rejoindre l’armée ".

Le 13 floréal an VII (2 mai 1799), deux mois après son premier examen par les officiers de santé, Antoine Rozier " étant privé de sa vue, il étoit dans l’impossibilité absolue de servir... ". Il obtient des commissaires une dispense définitive. 

Louis Denantes obtient quelques mois auparavant (29 frimaire an VII -19 décembre 1799) " son congé absolu... " par les autorités militaires.
Il a en main un " certificat d’exemption du service militaire expédié par le Ministère de la Guerre... constatant que ce citoyen est hors d’état par ses infirmités de faire aucun service ".

Mais, devant le nombre important des dispensés, le jury chargé d’examiner les conscrits est de plus en plus prudent. La demande de Pierre Couty, souffrant " d’une ankilose qui le prive totalement de l’extension du bras droit" ... " est jugée " d’une compétence étrangère au Jury ". Il renvoie son cas à l’administration centrale.

Même chose pour Pierre Talanier qui a " une oppression considérable et des picotements dans la poitrine..."

Moins les maux revendiqués sont faciles à diagnostiquer, plus les officiers de santé sont circonspects !

La vigilance s’impose. Sous le Directoire, ainsi l’écrit Albert Soboul dans La Révolution française, " le mal de l’insoumission et de la désertion rongea les armées de la République... La flamme n’étant plus entretenue, l’enthousiasme révolutionnaire peu à peu s’assoupit... "

Arrestation d’un déserteur

" A l’instant s’est présenté le citoyen Jean Maussy, sergent de la Compagnie de la Garde Nationale des Costes (d’Arey), qui a dit qu’il a amené conjointement avec quatres autres gardes nationales, sur réquisition faite par le citoyen Peprieux, agent de la communauté des Costes, le nommé Antoine Monin, conscrit de la première classe de la commune de Bellegarde, canton de Montseveroux. Il demande a en être déchargé ". 

" Le citoyen Monin " a été arrêté le 12 floréal An VII (1er mai 1799).
Son signalement : 21 ans - taille de 5 pieds " cheveux et sourcils noirs et bien fournis... yeux roux (sic !) et sil noir, nez aquilain, bouche moyenne, menton rond, barbe noire bien fournie, visage long bien facié et gravé de petite vérole, n’ayant aucune infirmité sur son corps... " Natif de Bellegarde (Poussieu) il est " fils de Joseph Monin, cultivateur et de Marguerite Laurend... ". L’administration du canton de Chonas requiert la Garde Nationale. Cinq hommes sont réquisitionnés pour " envoyer ledit Monin à la Gendarmerie de Vienne, pour être transféré à Grenoble ".

Le département réclame des conscrits : et malgré " la session en permanence " (du 10 au 14 floréal) sans discontinuer, (les élus municipaux se relayant) l’assemblé municipale n’enregistre aucun enrôlement volontaire.

Pourtant, il faut fournir le nombre de conscrits décidé par l’autorité... La solution : " Ayant arrêté un conscrit d’un autre canton, il doit compter pour son contingent.. mais on a pu fournir aucun équipement " à Monin d’ailleurs, les élus municipaux pensent qu’en tant que déserteur " il ne méritait pas cette faveur... "

Remplacement des conscrits

" L’armée en l’an VII connut des difficultés aussi grandes qu’en 1793, avant l’effort de guerre du Comité de Salut Public. Mais elle retrouva une partie de son caractère populaire qu’elle tendait à perdre... L’obligation du service militaire de vingt à vingt cinq ans fut érigée en institution permanente par la loi Jourdan du 19 fructidor an VI - 5 septembre 1798 - qui instituait la " conscription " L’obligation, cependant, ne comportait pas nécessairement le service. Le corps législatif, juge des circonstances, avait le droit de n’appeler que le contingent nécessaire pour compléter ou accroître les effectifs... " (Albert Soboul - " La Révolution française "). 

La loi du 28 germinal an VII (17 avril 1799) prévoit la possibilité du " remplacement des conscrits appelés ".

Il est supprimé dès le 2 juillet suivant. Ces quelques mois sont néanmoins mis à profit !

Le 23 floréal (12 mai) s’effectue à Grenoble " le tirage au sort " des conscrits.

Le canton de Chonas doit en fournir dix-huit. Sont désignés, entre autres : Louis Clémaron, de Reventin, Jean Dervieux, des Roches, Clément Vallin, de Chonas, François Barbier, des Roches. 

Ces deux derniers vont bénéficier des largesses de la loi : Clément Vallin, cultivateur " est authorisé a présenté en son remplacement le citoyen Claude Ammuel, natif de Terrebasse, fils de Sabien (?) Ammuel, fontanier à Chonas, âgé de vingt ans... "

Le 30 floréal (19 mai) " s’est présenté le citoyen Jean-Joseph Coute Chaude, cabaretier patenté habitant aux Roches, qui a dit qu’il parait pour et au nom du citoyen François Barbier son beau-frère, conscrit de la deuxième classe échud par le sord pour se rendre à l’armée. Il vient présenter en remplacement le citoyen Jean Louis Trovey, menuisier résident aux Roches, natif de Charlieu, département l’hoyre, âgé de dix neuf ans, dix mois, en état et ayant les qualités requises par la Loi ".

Ces deux remplacements sont acceptés, comme celui d’Etienne Grand, des Roches, qui se fait remplacer par " Joseph Long, dit Papal, enfant de l’hospice de Lyon ", âgé de dix neuf ans et domicilié depuis dix ans aux Roches.

Mort pour la patrie

En floréal an VII, chaque conscrit ou réquisitionnaire doit partir sous les trois jours pour Grenoble, sauf s’il présente une exemption pour raison médicale :

Humbert Viallet a " une fièvre tierce et engorgement au grand lobe du foye... Le bas des extrémités inférieurs enflés, suite ordinaire de ces malades du foye. En outre, il a perdu l’œil gauche et celui du côté droit la vue est très faible... "

Malgré ces maux, il n’aura que trois mois de dispense !
 
André Decourt, de Reventin aura, le 29 thermidor (16 août 1799) son " congé de réforme ", ayant fourni une attestation médicale détaillée.

L’effort militaire du Directoire irrite les paysans. La plupart répugnent à quitter leur terre que leur départ stérilisera. Les fils des riches propriétaires bénéficient d’exemptions... ou se font remplacer. Beaucoup désertent, entraînant avec eux des soldats usés par les campagnes. La population des campagnes souffre de la conscription.

Nous terminerons sur ce témoignage du 9 messidor an VII (27 juin 1799) :
 
" Est comparu Marie Clémaron, fille a feux Gabriel Clémaron et à Marie Dutrievoz, native de Chonas habitante au domaine Maroz à Reventin. Elle a dit qu’il y a plus de dix ans qu’André Guillot son mari dudit lieu de Reventin est parti pour le service militaire, s’étant engagé volontairement. "

" Elle n’en a eu aucune nouvelle depuis son départ, elle présume qu’il est mort, avec d’autant plus de raison que le citoyen Dégent, officier du ci-devant régiment de Coste lui a assuré ".

" Etand sur le point de contracter a secondes noces, elle veut remplir l’objet de la loi du 20 septembre 1792 (sur l’Etat Civil), en conséquence elle demande à l’administration un certificat de notoriété (de la mort de son mari) ".
 
Après plusieurs témoignages en sa faveur, sa requête est acceptée. Mais combien de femmes sont-elles dans un cas semblable, à la veille du coup d’état de Bonaparte, dans notre région ? 


Ses délibérations, de l’an IV à l’an VIII, sont conservées aux Archives de l’Isère sous les cotes L.1273 à 1275.


[1Cette nouvelle administration mise en place en 1795 par le Directoire regroupe plusieurs villages, avec un agent municipal par commune et un " conseil cantonal " prenant les décisions. " La municipalité du canton " pour Chonas regroupe Chonas, Vaugris, Reventin, Les Côtes-d’Arey, jardin et Chalon, ainsi que Les Roches.

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7 Messages

  • Bonjour

    Très intéressant article, qui m’éclaire quelque peu sur l’un de mes ancêtres, "parti aux armées de Napoléon en 1812".

    Je reviens sur le dernier paragraphe : mon ancêtre a également laissé femme et enfant sans nouvelles pendant 27 ans (!), laissant la pauvre Pélagie finir sa vie mendiante...

    Je suppose qu’il est mort au cours d’une campagne militaire, mais comment m’en assurer ?
    Les armées ne prévenaient pas les familles de ce genre de drame ?

    Très cordialement

    Nicolas

    Répondre à ce message

    • Conscrits et déserteurs au temps du Directoire 30 août 2017 11:54, par catherine

      Bonjour,
      L’un de mes ancêtres est semble-t-il dans le même cas que le votre (disparu entre fin 1813 et 1815, laissant femme et enfant à Mulhouse, sans preuve de son décès (comme indiqué sur l’acte de mariage de son fils 25 ans plus tard)).
      J’ai également supposé qu’il avait été enrôlé pour une campagne militaire.
      Je vois que votre message date de 2009, depuis avez-vous pu suivre une "piste" pour retrouver trace de votre ancêtre ? et si oui laquelle ??
      Merci d’avance pour votre réponse.
      Cordialement

      Répondre à ce message

      • Conscrits et déserteurs au temps du Directoire 30 août 2017 19:33, par Dubreuil

        Bonsoir,

        On envoyait des billets mortuaires aux familles (AD série L),j’en ai dépouillé pour un département. Mais faute de papiers d’identité, il n’était pas toujours possible d’identifier les morts sauf s’ils étaient arrivés à l’hôpital encore capables de décliner leur identité.
        On peut également rechercher dans la série R aux AD et avec le numéro matricule,la date de départ et le département. Ensuite, poursuivre au S.H.A.T mais plus on remonte dans le temps, moins on retrouve les registres matricules et donc les actes de décès.
        Cordialement
        Marie-Martine

        Répondre à ce message

  • Conscrits et déserteurs au temps du Directoire 25 février 2009 09:42, par Sylvie MAROT

    J’ai lu votre article qui m’a beaucoup intéressé. En effet, je cherche à connaître la raison pour laquelle un de mes ancêtres, Jurassien vivant dans le Grandvaux, est parti vivre en Suisse, à Nyons dans les années 1795 à 1801 environ. Nous suppposons qu’il faisait partie de ces déserteurs... Mais dans quelles sortes d’archives peut-on trouver ces informations ? L’unité de Gendarmerie du <jura n’ayant été créée qu’en 1888.
    Pour étayer votre article, peutêtre avez vous eu connaissances d’informations pouvant m’aider ?
    Par avance, je vous remercie de l’attention que vous voudrez bien porter à ma demande.
    sylviemarot chez voila.fr

    Répondre à ce message

  • > Conscrits et déserteurs au temps du Directoire 5 janvier 2005 10:04, par Monique Lambert

    Pour plus d’informations sur ce sujet, on peut lire :

    Resister à la Conscription 1798-1814
    Le cas des départements aquitains

    auteur : Louis Bergès, actuellement Directeur des Archives départementales de la Gironde. Cet ouvrage reprend et complète une thèse rédigée en 1980 portant sur la résistance des départements aquitains ; L’auteur s’est plus intéressé au conscrit qu’au soldat, il a tenté de retrouver le déserteur à la recherche de nourriture ou d’autres compagnons d’infortune comme lui.
    Edtions CTHS
    Ouvrage paru en 2003

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