« Les principales dispositions du décret du 18 floréal an II méritent d’être rapportées comme témoignage du courant des idées du temps. Après avoir proclamé l’existence de l’Être suprême et l’immortalité de l’âme, le décret dispose :
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Chaque année, à la date du jour le plus près du 21 janvier dans le calendrier républicain, « la mort du tyran » devra être fêtée dans toute la République.
« République française. Paris. Les peuples esclaves célèbrent l’anniversaire de la naissance de leurs tyrans ; les peuples libres doivent célébrer l’anniversaire de leur mort. Hier, 2 pluviôse, la convention nationale, les Jacobins, la commune et les sections armées se sont rendus à la place où l’année dernière, à pareil jour, est tombée la tête du dernier roi des français ; et là, devant la statue de la liberté, ils ont fait retentir l’air de cette déclaration : Guerre aux tyrans, paix aux chaumières. » [2]
En janvier 1798, à Condrieu dans le Rhône, la célébration de l’anniversaire de l’exécution du « dernier Roy des Français » demande quelque organisation :
- Préparation de la fête
- Délibération du 29 nivôse An VI (18 janvier 1798)
« Le Commissaire met sur le bureau la loi du 18 floréal An 3e qui ordonne la célébration, chaque année, au jour correspondant au 21e janvier d’une fête en mémoire de la mort du dernier Roy des français ; ensemble celle du 21e nivôse An 5e qui ordonne pour ce jour le renouvellement, de la part de tous les fonctionnaires et employés de la République, du serment de haine à la Royauté auquel ils sont assujettis. Il requiert en conséquence que le conseil prenne les mesures nécessaires pour l’exécution de ces deux loys.
Sur ce, le conseil arrête :
Article 1er : la fête du 21 janvier, époque de l’anniversaire de la juste punition du dernier Roy des français sera annoncée à nos concitoyens par l’affiche et publication des présentes.
Seront tous les fonctionnaires et employés de la République résidants…ce ressort, officiellement convoqués pour venir le deux pluviôse prochain, 21e janvier (vieux stile) prêter entre nos mains le serment prescrit par la loy. » [3]
- "Journal militaire" 30 nivôse An III (19 janvier 1795)
Pour en savoir plus : Arrêté du Bureau central du canton de Lyon. Anniversaire de la juste punition du dernier roi des Français. Ordre de la cérémonie. Du 28 nivôse an VII (17 janvier 1799) |
La loi du 3 nivôse an VIII (24 décembre 1799), dans un but de conciliation nationale, supprime les fêtes du 10 août et du 21 janvier instituées par la loi du 18 floréal an II.
- "Grande conspiration des pommes cuites"
- Brochure satirique contre les Jacobins
https://archive.org/details/grandeconspirati00jaco/mode/2up