Depuis janvier 1980, Dominique Schutz conserve précieusement un petit album contenant 94 photos et cartes postales anciennes, album récupéré à la suite du décès de Marguerite Bourcet, née Vérillon ; la sœur de sa grand-mère et l’épouse de Charles Bourcet.
- Charles Bourcet est très attentif !
- Grotte des Bovettes, octobre 1915 : Charles Bourcet est très attentif à la préparation d’un lièvre par son ami, le "cuisinier" Fondart
Carte de Vendeuvre sur Barse adressée à
« Monsieur Bourcet 9, rempart de la Miséricorde Dijon Côte d’Or »
- carte postale de Charles Bourcet
« Le 14 septembre (1916)
Avons eu beau temps aujourd’hui. Sommes passés à Épernay – Chalons- Troyes et couchons ici. Devons aller à St Nicolas du Port près de Nancy.
Je vous embrasse. Charles (Bourcet) »
Charles Bourcet
Charles Bourcet naît à Dijon le 31 mai 1882 ; son père François a trente ans, il est carrossier ; sa mère, Marie Marguerite Leflot, a vingt sept ans.
François et Marie Marguerite se sont mariés à Dijon le 4 septembre 1875 : François est alors forgeron, natif de Brans dans le Jura le 19 juillet 1851 ; Marie Marguerite est dijonnaise, née le 14 février 1855.
François Bourcet a un frère, Jules, né vers 1834 à Brans.
Charles Bourcet est le deuxième enfant du couple Bourcet Leflot : sa sœur Jeanne Marie a quatre ans, née à Dijon le 18 mai 1878.
Charles Bourcet a donc trente deux ans à la déclaration de la guerre.
Son diplôme d’Ingénieur des Arts et Métiers explique sans doute pourquoi il fut affecté à la Section de Projecteurs.
Charles épouse, à trente sept ans, Marguerite Vérillon à Saint Germain des Fossés, dans l’Allier, en 1919. Marguerite a vingt cinq ans, née à St Germain le 27 août 1894.
« Le vingt sept janvier mil neuf cent quarante cinq, trois heures trente minutes, est décédé en son domicile 14 rue de Cadix, Charles Eugène Bourcet... ». Charles a soixante trois ans.
Acte établi le 29 janvier 1945 par « Marius Savenaud, membre du Comité de Libération du XVe arrondissement de Paris, faisant fonction d’officier de l’état civil. »
Son épouse décède à quatre vingt cinq ans le 24 décembre 1979 à Talant, en Côte d’Or. Elle est alors domiciliée au 15 de la rue Charles de Saint-Mesmin à Dijon.
...Peut être que, de son vivant ou suite à son décès , un article de journal a évoqué le parcours de combattant de Charles Bourcet... Peut être était-il membre d’une association d’anciens de la Grande Guerre...
Toujours est-il, en nous aidant de sa date de naissance et de son lieu de résidence à vingt ans, nous pourrons consulter son "registre matricule" aux archives départementales.
Cette recherche devrait nous donner plein d’autres renseignements !
Jean Bourcet et le Poilu Verdot
- Jean Bourcet et le Poilu Verdot
24.3.1915
Cher oncle et chère tante,
Je vous envoie ma photo avec celle d’un de mes amis que vous devez connaître : Verdot, le cousin germain de Joseph Pelot, faite lui part de cette carte.
Nous sommes un peut blanc part raport à nos capote imitation boches.
Le bonjour pour moi à Charles. Votre neveux qui vous embrassent de tout cœur. J Bourcet
223e d’Inf(anter)ie 24e Cie 6e Batt 3e Section secteur postal n° 121
Jean (très probablement le cousin de Charles) est alors au 223e Régiment d’Infanterie, 24e Compagnie, 6e Bataillon, 3e Section.
D’après son Journal de Marche et Opérations [1] le régiment est en forêt de Paroy, vers Einville, Crion.
Le 1er mars 1915, la 24e Compagnie est en ligne vers Bathelémont et La Fourasse. Le 16 mars 1915, le 6e Bataillon cantonne à Varangeville.
Le Poilu Verdot (à gauche ou à droite sur la photo ?) est peut être bien ce Poilu Mort pour la France dont on retrouve la fiche sur Mémoire des Hommes.
En effet, Pierre Joseph Verdot est aussi du 223e RI …et à moins d’un homonyme ?