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Adolphe Rousseaux : « Prisonnier, pas blessé »

D’après les souvenirs écrits en 1995 par sa fille Yvonne Rousseaux-Laigle (1907-1998)

Le mercredi 1er octobre 2008, par Jacqueline Bizet, Yvonne Rousseaux

Le 31 Juillet 1914, c’étaient les vacances. Comme chaque année, nous allions partir à la Ferté-Macé (Orne). Hélas ! les événements en décidèrent autrement : 4 août, l’Allemagne déclarait la guerre à la France. Mon père devait rejoindre son unité : le 26° régiment d’infanterie à Mayenne. Il prit le train à la gare de Vanves Malakoff. Pour le voyage, ma mère lui avait mis de la nourriture et un peu de linge dans une musette. L’image de son départ est restée gravée dans ma mémoire : nous pleurions, ma soeur et moi car jamais papa ne nous avait quittées, et bien que petite, je comprenais que ce moment était très grave.

Quelques jours plus tard, maman reçut une dépêche lui apprenant que le régiment de Papa était à Orly pour quelques jours. Avec ma tante Ernestine, nous avons pris un taxi et nous avons pu revoir mon père  [1] : il avait quitté ses vêtements civils et portait un pantalon rouge garance, une veste et un képi. Comme il avait couché dans une grange, il avait pris froid et avait une extinction de voix. Il nous embrassa très fort. C’était le 15 ou 16 août. Sur le chemin du retour nous fûmes surprises par un violent orage accompagné d’une forte pluie.

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Sa femme : Louise. Ses deux filles : Marguerite, 11ans Yvonne, 7 ans
en 1914.

Les Allemands avaient envahi la Belgique. Les départs des soldats se succédaient ; le régiment de mon père fut envoyé vers la frontière belge [2]. Sans nouvelles de lui, ma mère pleurait souvent car celles venant du front étaient désastreuses : le nord de la France était envahi.

Enfin, le 12 octobre, une lettre de mon père arriva de Hal en Belgique : « Prisonnier, pas blessé ». Quel soulagement ! Bien sûr la guerre n’était pas finie, Papa n’était pas là, mais nous le savions loin du front.

Une longue période de quatre ans commençait.

Après avoir été fait prisonnier le 26 août 1914 à Ramillies près de Douai, mon père fut envoyé dans des camps en Allemagne, en Westphalie [3] puis dans le Anhalt [4] et en Saxe [5]. Il changea quatre ou cinq fois de camp.

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Extrait de son livret militaire

Les prisonniers pouvaient écrire des lettres ou des cartes, mais leur nombre était limité. Elles étaient censurées. Ma sœur et moi écrivions régulièrement en lui parlant de notre travail scolaire.

« Zerbst, 2 avril 1917. Ma chère femme, C’est avec plaisir que j’ai reçu vos lettres des 5-13-14-16 mars, ainsi que le 312e colis...

Je te prierais ma chérie de ne m’envoyer qu’un colis par semaine où tu mettras une boîte confectionnée par toi et une boîte de lait, le reste en légumes secs, lard de poitrine... en résumé des aliments pouvant se conserver à l’air, œufs etc… »

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Adolphe Rousseaux est debout, le 2° en partant de la droite



« La température est maintenant tempérée. Espérons que cela va durer maintenant car nous avons subi un rigoureux hiver. Tu me demandes si j’ai souffert d’engelures ? oui, mais bien insignifiantes. Les grands froids finis, j’ai senti à l’auriculaire de la main gauche un chatouillement sensible au toucher… »

« 31 janvier 1916. Mes chères filles. C’est avec plaisir que je lis vos lettres par lesquelles je suis vos progrès. Je vous remercie bien des crottes de chocolat que vous m’avez envoyées, elles étaient excellentes. Je vous recommande bien d’être studieuses , obéissantes, de bien écouter petite mère. »

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A gauche, une carte dessinée par Marguerite. A droite, une carte dessinée par yvonne.



« Voici l’année qui, je l’espère, va me retrouver avec vous pour recevoir vos prix, et toi ma Totone fais-tu toujours attention à bien prendre tes mesures pour les tracés ? et en couture, as-tu fait des progrès cette fois ? oui, n’est-ce pas ?

Vous me demandez si ma barbe est longue, je vous dirais que je n’ai rien pour la mesurer, mais cinq ou six centimètres c’est bien tout… Pour être frisée, oui elle l’est !
Je termine mes chéries en vous priant d’être bien sages.

Bien des choses aux personnes qui me connaissent. Embrassez votre petite mère, grand-mères, tantes, oncles et toute la famille. »

Les familles pouvaient envoyer des colis de vivres ou de vêtements. Le poids maximum était de 5 Kg. Nous allions les porter à la gare de « Ouest-Ceinture » ou à la gare de Lyon. Les colis coûtaient cher. Aussi, au début de la guerre (1915 – 1916), ma mère fit quelques travaux de couture à la maison pour compléter le salaire de mon père travaillant à l’Octroi, qui lui a toujours été payé par la ville de Paris. En 1917, on proposa à ma mère d’entrer comme comptable dans la maison « Clacquesin ». Elle accepta. Les bureaux de l’usine de Malakoff étaient à cinq minutes à pied de la maison. A cette époque j’avais dix ans et ma sœur 14 ans. Nous pouvions nous débrouiller seules.

Et pendant tous ces mois de guerre, la vie continua malgré tout. Nous avions des cartes d’alimentation, certaines denrées étaient rationnées. Aussi ce n’était pas toujours facile de constituer les colis envoyés à mon père. L’épicière, chez qui nous nous servions avait la gentillesse de nous fournir, en cachette bien sûr, sucre, pâtes, chocolat, etc... et bien souvent, c’était moi qui, en prenant, à midi, le bidon de lait que j’avais laissé le matin, ramenais de quoi faire un colis.

Les hivers, pendant cette période de guerre, ont été extrêmement froids. En 1916, l’année où commence la bataille de Verdun, la Seine charriait des glaçons. Le chauffage était presque inexistant, rationné avec des cartes de charbon. Ma mère nous avait confectionné des sous-vêtements, genre de plastrons en tissu épais qui étaient doublés et à l’intérieur, elle y avait mis des feuilles de papier journal, ça tenait bien chaud. Le midi, pour chauffer un peu la cuisine pendant le déjeuner, ma mère faisait chauffer une brique sur le gaz. Comme la cuisine n’était pas très grande, nous n’avions pas froid. Je me souviens qu’à l’école, l’encre gelait dans les encriers et que j’ai eu des engelures aux mains.

Il devait aussi y avoir des coupures ou des pannes d’électricité, car j’ai le souvenir d’avoir fait mes devoirs, éclairée par une lampe à pétrole.

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Adolphe Rousseaux, prisonnier

Au début de la guerre en 1914, les Allemands envoyaient des avions de reconnaissance sur Paris. Le premier qui survola Malakoff fit sortir tout le monde dans la rue. A cette époque, les avions ne volaient pas bien haut, et nous en avions rarement vu avant la guerre. Il avait la forme d’un oiseau. Et puis, des avions de bombardement survolèrent Paris la nuit, les alertes étaient annoncées par une sonnerie de clairon qui nous réveillait. J’avais très peur et devenais très nerveuse. Je ne sais pas quels objectifs étaient visés : usines sans doute, peut-être voies de chemins de fer. Avec de la laine, nous confectionnions deux petits personnages appelés « Nénette » et « Rintintin ». C’étaient nos fétiches.

Le bombardement de Paris par la « Bertha » commença le 23 mars 1918, année de ma communion solennelle. Bertha était le prénom de la fille de l’industriel allemand Krupp qui fabriquait du matériel lourd pour la guerre. Le surnom de Bertha passa, par la faute des journalistes mal informés, au canon géant qui tirait sur Paris et qui, lui, s’appelait en réalité « Lange Max ». La Bertha tirait aveuglément, sans objectif. C’est ainsi que le vendredi saint après-midi, un obus tomba sur l’église St-Gervais, qui, à cette heure était pleine de fidèles ; il y eut 91 tués et de nombreux blessés.

Lors du premier tir, nous étions en classe. On fit évacuer l’école et nous nous réfugiâmes dans une cave d’un immeuble voisin. Nous étions éclairées par une bougie. Inutile de dire que nous étions pratiquement dans le noir complet. C’était lugubre ! Et nous avions peur. Des mamans vinrent chercher leurs fillettes. Ma mère m’emmena à la maison avant d’aller chercher ma soeur qui était à l’école à Paris (dans le 14°, rue Durouchoux). Je suis allée à l’usine Clacquesin où le directeur, M. Hantz, m’accueillit. Ayant perdu une main à la guerre, il était démobilisé. Ma mère et ma soeur revinrent me chercher. Sur le moment, personne ne savait que c’était un canon qui tirait sur Paris. C’était beaucoup plus pénible qu’une alerte pour laquelle on était prévenu du début et de la fin du bombardement, tandis que la Bertha tirait à n’importe quel moment et sans prévenir.

A Malakoff, un obus tomba sur le jeu de boules d’un café qui se trouvait à l’angle de la rue Gambetta et Victor Hugo. Il y eut 17 morts.

Et la guerre continuait, mais à cette date, fin mai 1918, on reprenait espoir d’une fin prochaine. C’est à ce moment qu’une affreuse épidémie, appelée « Grippe Espagnole », fit son apparition. On rencontrait des gens le matin et à midi on apprenait qu’ils étaient morts ! C’était foudroyant. Dans le monde, il y eut un million de morts. Alors ma mère décida de nous faire partir, ma soeur et moi, avec notre grand-mère à la Ferté-Macé. Nous arrivâmes début juin. Là, nous mangions mieux et il n’y avait plus de Bertha ni de bombardements. Je dormais tranquille. Ma mère nous inscrivit à l’école primaire rue du 14 juillet pour moi et au cours complémentaire pour ma soeur.

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La Ferté-Macé Ecole supérieure de jeunes filles

Je n’avais que 11 ans et l’âge pour passer le certificat d’études était 12 ans. Or je travaillais très bien et étais capable de le passer. L’institutrice voulait que j’aie une dispense, mais je refusais : comme preuve une carte écrite à ma mère où je demandais de le passer à Malakoff avec Mlle Flusin ! Dieu que j’étais sotte, car je n’aurai pas eu à me présenter l’année d’après !

Nous sommes revenues de la Ferté-Macé pour la rentrée d’octobre. La guerre allait se terminer. Quand l’Armistice fut signé le 11 novembre, nous étions en classe. Ce fut une joie indescriptible pour celles qui, comme moi, eurent le bonheur de voir, plus tard, revenir leur père. Mais hélas, il y avait aussi le chagrin de celles qui ne les reverraient plus !

A 11 heures, l’institutrice, Mlle Flusin, nous fit mettre debout dans l’allée et nous observâmes une ou plusieurs minutes de silence.

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Tandis que nos soldats à l’âme guerrière...

Mais si l’Armistice était signé, nos soldats mirent du temps pour réintégrer leur foyer. Mon père ne revint qu’en janvier 1919, mais il faut comprendre que le rapatriement de tant de gens dispersés à travers l’Europe posait d’énormes problèmes d’autant que les routes avaient été saccagées, ainsi que le réseau ferroviaire. Et puis les courriers n’arrivaient plus, si bien que ce fut pour nous une longue attente de deux mois ! Et puis un soir, nous étions revenues de l’école ma soeur et moi et maman n’était pas encore rentrée de son travail, quand notre boulangère, Mme Zravouillon vint nous prévenir que mon père allait arriver. Aussitôt ma soeur courut à la maison Clacquesin prévenir maman. J’étais donc seule à la maison, quand on sonna. J’allais ouvrir : c’était mon père ! Je ne le reconnus pas car il était habillé en bleu horizon alors qu’il était habillé en rouge garance lorsque nous l’avions vu le 15 août 1914 à Orly. Il avait une barbe et... je ne l’avais pas vu depuis plus de 4 ans et demi. Je n’avais que 7 ans à son départ. Je lui dis que ma soeur était partie chercher maman, et puis il me demanda des nouvelles de sa mère et de sa belle-mère. En pleurant, je lui dis que sa mère allait bien, mais que ma grand-mère était morte le mois dernier. Il eut de la peine, car il s’entendait bien avec sa belle-mère. Maman et ma soeur arrivèrent : alors ce fut la joie ! Nous étions enfin réunis, nous ne serions plus séparés, la guerre était finie !

Quand mon père revint, j’allais avoir 12 ans et ma soeur bientôt 16 ans. Mon enfance était finie, mon adolescence commençait. Ma soeur était déjà une jeune fille, et mon père ne nous avait pas vues grandir ! Il fut long à se réhabituer à la vie civile, car sa captivité s’était toujours passée dans des camps, c’est à dire privé de liberté. Et puis la vie reprit ses droits. Mon père retrouva son travail à l’octroi et il eut un emploi près du parc Montsouris à la gare de Limours (ligne devenue par la suite le R.E.R. jusqu’à St Rémy les Chevreuse). Le jeudi, nous allions le chercher à son travail et revenions tous quatre ensemble. Comme cette réunion nous semblait agréable après l’horrible séparation.

Ma mère quitta son travail à la maison Clacquesin peu de temps après le retour de mon père. Elle eut un problème d’estomac, probablement dû aux soucis occasionnés par la guerre, au manque de nouvelles de mon père, ce qui arrivait bien souvent lorsqu’il était prisonnier, les lettres parvenant avec beaucoup de retard, au souci qu’elle se faisait pour nous lors des alertes aériennes ou des bombardements par la Bertha, à la maladie et au décès de sa mère. Elle avait été seule pour assumer tout cela. Bref, elle dut se soigner et se reposer.

C’est au retour de mon père que mes parents firent installer le chauffage central.
Et peu à peu, la « fée Electricité » apporta avec elle un plus grand confort ménager.

Quand l’histoire familiale rejoint la Grande Histoire…



Quelle fut ma démarche ?



par Jacqueline Bizet



Généalogiste amateur, née après le décès de mon grand-père, je m’intéresse à ses quatre années de captivité.

90 ans après la déclaration de guerre, je retrouve :

  • son livret militaire
  • son courrier
  • les lettres, photos, cartes postales, dessins… envoyés par sa femme et ses deux filles
  • des souvenirs écrits par sa fille Yvonne (ma mère) sur un cahier d’écolier

    Je me demande comment mon grand-père a-t-il vécu ces mois, ces années derrière les fils de fer barbelés des camps de prisonniers ? N’y avait-il pas chez lui un sentiment d’humiliation au moment de la défaite, mais surtout de culpabilité ? culpabilité d’être dans un camp, à l’abri, même si c’est dur, alors que d’autres sont en train de se faire tuer.

    C’est alors que commence une petite enquête… et je mène de front :



  • des recherches sur internet par exemple sur le site http://prisonniers-de-guerre-1914-1918.chez-alice.fr/
  • diverses correspondances 
  • lettre au maire de Ramillies (près de Cambrai), le lieu de la défaite
  • prise de contact avec les mairies des différentes villes allemandes où mon grand-père fut interné. Malheureusement ces dernières ayant été détruites lors de la seconde guerre mondiale, il ne restait quasiment plus de documents. Néanmoins une correspondance s’établit avec deux villes allemandes : Gardelegen et Zerbst.

    Pour mener à bien cette correspondance, je me remis à l’allemand, appris à l’école il y a plus de quarante ans ! Nous avons échangé nos documents : articles de journaux, plans, photos, cartes postales courrier du prisonnier, de sa famille… et je pus ainsi vérifier les informations trouvées sur internet, et compléter une série de cartes postales.

    Une correspondance plus soutenue s’établit avec Tony Haderer, habitant de Zerbst et passionné d’histoire locale. Il prit contact avec le lycée de Zerbst. Avec leurs professeurs, un groupe d’élèves âgés de 16 ans environ travailla sur deux sujets d’étude :



  • L’état psychologique d’un prisonnier pendant sa captivité
  • Prisonnier pendant la 1re et la 2e guerre mondiale. Quelles différences ?

    2,5 millions de prisonniers essentiellement russes, français, britanniques, italiens, belges, canadiens ont séjourné dans le camp des prisonniers de Zerbst. Les prisonniers décédés pendant leur détention étaient enterrés dans le cimetière de Muchel.

    Après la première guerre mondiale le camp servit de terrain d’entraînement de tir pour la Bundeswehr puis à nouveau comme camp de prisonniers lors de la 2e guerre mondiale. Récemment, le site a été nettoyé, réhabilité… et en juillet 2003, au cours d’une cérémonie, ce lieu du souvenir a été inauguré. Six croix ont été plantées portant chacune le nom d’un des principaux pays dont étaient issus les prisonniers.



Je n’ai pas encore pu me rendre en Allemagne mais je suis restée en contact avec Tony Haderer et nous continuons de nous solliciter mutuellement lorsque nous avons besoin de renseignements.


[1Le 15 août 1914, son régiment cantonne à Orly. Sa femme Louise, ses deux filles : Marguerite et Yvonne, ainsi que sa demi-sœur Ernestine sont allées le voir.

[2Son régiment est parti dans le Nord. Les soldats ont combattu près du Canal de l’Escaut et se sont réfugiés dans un cimetière … n’ayant plus de munitions ! Ils ont été faits prisonniers à Ramillies (près de Cambrai) le 26 août 1914.

[3Sennelager, Waldlager, Munster, Mannheim

[4Zerbst

[5Gardelegen, Werben

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7 Messages

  • Adolphe Rousseaux : « Prisonnier, pas blessé » 1er février 2017 02:29, par Fourmont

    Votre démarche est très intéressante et tellement humaine.

    Maryvonnr

    Répondre à ce message

  • Adolphe Rousseaux : « Prisonnier, pas blessé » 4 janvier 2012 17:57, par Long jean jacques

    Bonjour ;

    Cet article m’as particulièrement interressé du fait que mon grand père à eu exactement la même histoire.

    En effet, passé au 26è régiment d’infanterie le 9 octobre 1912, il sera rappelé à l’activité à la mobilisation générale le 1er aout 1914, arrivé au corps le 4 aout 1914, soldat 2e classe.
    Parti au front le 12 aout 1914.
    C’est ici que celà devient interpellant :
    Fait prisonnier le 26 aout 1914 à Ramillies.
    En captivité à Sennelager & Minden du 26/8/1914 au 10/12/1918.
    Rapatrié le 10/12/1918.
    Les similitudes sont assez étonantes.
    Serait il possible de me contacter ?
    Il s’agissait du soldat LONG EMILE VICTOR.
    Par avance merci.

    Répondre à ce message

  • Adolphe Rousseaux : « Prisonnier, pas blessé » 27 février 2009 07:45, par F. MEDARD

    C’est à la fois un témoignage poignant et extrêment intéressant pour mieux connaître et comprendre cette page de notre histoire. Bravo d’avoir recueilli ces souvenirs.

    Répondre à ce message

  • Adolphe Rousseaux : « Prisonnier, pas blessé » 9 octobre 2008 13:01, par Renaud Régine (regren)

    Félicitations pour ce recit de vie, très enrichissant et fort bien détaillé.
    Merci à vous !!
    Régine Renaud

    Répondre à ce message

    • Adolphe Rousseaux : « Prisonnier, pas blessé » 6 juillet 2009 15:47, par Marc-Denis BETTON

      Bonjour,
      Mon grand-père lui est mort dès le début des combats, la veille votre "Adolphe" a été fait prisonnier... Étaient –ils nombreux à être faits prisonniers à ce moment-là ? Ont-ils été dispersés après ? Y a-t-il eu des contacts préservés par la suite ... ?
      Avez-vous des informations sur les circonstances du fait qu’il ait été fait prisonnier ?

      A bientôt de vous lire !

      marc-denis.betton chez laposte.net ou mb650 chez laposte.net

      Répondre à ce message

  • Adolphe Rousseaux : « Prisonnier, pas blessé » 4 octobre 2008 16:56, par MAZZONI Jean

    Je me range à l’avis de l’auteur du 1er message pour saluer le travail et la qualité du rendu de notre historienne.
    Je posséde moi-même des témoignages :

    • de mon grand-père mort en octobre 1914 sur le front de l’Oise qui laissait à 36 ans : une veuve et 2 enfants : de 4 et 2 ans ;
    • de mon père (son fils) fait prisonnier dans les Vosges en 1939 et qui resta 5 ans dans divers camps près de Munich ;
    • d’un oncle Jean qui après 3 ans de service militaire en Tunisie rentra pour partir au front en 1914, il put embrasser ses parents en passant en gare de Lyon (Perrache). Il ne revit les siens que 4 ans plus tard après avoir été blessé et fait prisonnier à Charleroi en Belgique (7 ans d’absence).
    • d’un autre oncle engagé volontaire dans l’aviation militaire naissance qui fit toute la 1ére guerre resta dans l’aviation où il intégra la commission de réception des aéronefs de service (pilote d’essai). Il quitta cette activité à la fin de la 2e guerre avec le grade de Commandant après un séjour à la prison de Moulins et à celle de Fresnes pour faits de résistance.
    • d’un autre oncle qui avait suivi l’exemple de son frère en s’engageant. Après un bref passage dans l’artillerie, il réussit par l’entremise de son frère à rejoindre l’aviation et le suivi tout au long d’une carrière militaire comme pilote d’essai dans la même unité.
    • et d’autres parents qui...
      Dans mon village de 2000 habitants, il y eu près de 100 jeunes hommes qui ne revinrent pas. Que d’épreuves !

    Répondre à ce message

  • Adolphe Rousseaux : « Prisonnier, pas blessé » 4 octobre 2008 11:51, par Gérard Mauffré

    J’ai été très touché par la lecture de l’extrait de votre livre et admiratif du travail de recherche que vous avez mené sur ces évènements.
    J’ai vécu, à travers l’histoire du grand-père de ma femme, enrôlé le 4/08/1914 et porté disparu devant Nancy (Forêt de Champenoux) le 28/08/1914 (pour lui la guerre ne fut pas longue, mais c’est un autre type d’histoire familiale.!), une "aventure" similaire de recherches qui se sont malheureusement vite arrêtées : plus de journal de marche de son Régiment d’Infanterie, entre autre...
    Quelle frustration. Moi qui ai vu le documentaire sur les retrouvailles du corps d’Alain Fournier ("Le grand Meaulnes") je rêvais bien sûr de retrouver la trace de ce grand-père...

    Bravo encore Mesdames pour cet apport au respect et à la conservation de la Mémoire de ces soldats qui, quel que fut leur sort pendant ce conflit atroce, l’ont subi tête haute et avec au coeur l’amour indéfectible de leur Patrie. Merci infiniment.
    Gérard Mauffré : papygg52 chez hotmail.fr

    Répondre à ce message

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