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A Pont-l’Abbé en 1891, le boulanger naïf et l’ancien notaire véreux 2/2

Un grain de blé dérègle la mécanique

Le vendredi 13 septembre 2024, par Pierrick Chuto

Un procès qui fait sensation

Le lundi 2 novembre 1891, une foule énorme se presse dans l’enceinte du palais de justice de Quimper, et beaucoup de Bigoudens jouent des coudes pour tenter d’accéder à la salle où la cour s’apprête à ouvrir la vingtième affaire de la session d’assises. Tous les regards se tournent vers l’accusé, Jean-Marie Gautier, quarante-quatre ans, grand, très brun et moustachu. Les journaux qui décèlent chez lui une physionomie douce et ouverte vont consacrer de nombreuses colonnes à ce procès qui fait sensation. On va juger pour homicide volontaire un homme simple qui a osé s’attaquer à un nanti qui, s’il traitait bien les riches et les possesseurs de grosses fortunes, n’avait aucune considération pour les humbles et les petits, dira plus tard dans sa plaidoirie Me Edgar Demange, illustre avocat du barreau de Paris. (Il défendra plus tard Alfred Dreyfus).

Au premier rang dans l’assistance, une femme très digne préférerait sans doute être ailleurs. Sophie Égasse, veuve Le Déliou, s’est constituée partie civile, mais elle affirme ignorer tout des affaires de son défunt mari. Il se murmure que, lassée des aventures galantes de son conjoint, elle était sur le point de demander le divorce. Marie Le Cam, une jeune Quimpéroise, est d’ailleurs citée par la défense pour témoigner des propositions indécentes que lui a faites Le Déliou.

Assise sur un autre banc, Joséphine Olichon, femme Gautier, entourée des enfants du couple, écoute avec émotion l’acte d’accusation qui lui rappelle la tragédie partagée avec son mari. Interrogé ensuite par le président, l’accusé ne se laisse pas impressionner par les questions auxquelles il répond calmement. Non, il n’a jamais dit qu’il voulait tuer le banquier. Oui, il a déclaré lors de l’instruction que la victime était morte trop tôt et qu’il aurait voulu la voir souffrir plus longtemps. C’est de la faute de celui-ci si les affaires de la minoterie ne marchaient pas bien. Gautier ne voulait pas d’un moulin sec , bien plus coûteux à faire fonctionner qu’un moulin à eau.

C’est ensuite aux seize témoins présentés par l’accusation de défiler à la barre. Parmi eux, le maréchal des logis Corvez, à qui s’est rendu Gautier. Le gendarme déclare que, devant le cadavre, la population était plutôt pour le meurtrier que pour la victime. M. Le Dren, huissier, raconte qu’étant un jour à la chasse avec l’accusé, ce dernier lui a dit : Ce cochon de Le Déliou m’a f…sur la paille. Félix Laurent, ancien employeur de Gautier et, aujourd’hui, syndic de sa faillite, n’est pas tendre avec Le Déliou, coupable selon lui de s’être payé en nature et d’avoir dissimulé deux charrettes, dont celle qui a provoqué le drame. Pressé par le procureur, Laurent avoue cependant que Gautier lui a dit que, si le hasard mettait Le Déliou en sa présence, un jour qu’il aurait un fusil à la main, il ne savait pas ce qu’il ferait, mais qu’il craignait de ne pouvoir se retenir. Ce témoignage laisse les jurés perplexes, d’autant que M. Tranquille, caissier-comptable de l’homme d’affaires, termine sa longue déposition par le récit d’une algarade au cours de laquelle l’accusé aurait menacé de les tuer, lui et son patron, au sujet d’une pompe à eau, achetée par Le Déliou cent vingt francs et revendue cent vingt-cinq francs à Gautier.

La veuve Le Duff, cabaretière, raconte la visite de son beau-frère avant le meurtre. Certains témoins laissent entendre qu’elle n’ignorait pas les intentions criminelles de Gautier. Selon M. Le Berre, gérant de l’usine de conserves, il aurait dit dans le débit : Si Le Déliou passait par ici, je lui f…un coup de fusil.

Gautier dément toutes ces accusations, mais un doute apparaît peut-être chez les jurés : ne serait-il pas l’homme bon et honnête, le travailleur infatigable ne fréquentant que rarement les cafés et cabarets, décrit par le brigadier Le Meud, qui a mené l’enquête de proximité ? Certes, l’accusé a un caractère vif, mais personne n’a dit au gendarme qu’il avait proféré des menaces de mort contre Le Déliou.

Il est déjà six heures du soir et le président suspend l’audience jusqu’au lendemain matin, neuf heures. Si la veille, quelques témoins, pourtant théoriquement à charge, étaient favorables à Gautier, aujourd’hui les seize témoins à décharge dressent un portrait sans concession de l’ancien notaire. M. Jolivet, ferblantier, résume bien l’état d’esprit général en déclarant à la barre qu’il n’y a pas un petit commerçant à Pont-l’Abbé qui n’ait été lésé par Le Déliou. C’était un malhonnête homme, selon M. Dupouy, gérant d’usine à Saint-Guénolé. Il ajoute : C’est l’opinion de trois mille personnes, si l’on veut les appeler ici. Pour d’autres, c’était un voleur qui n’hésitait pas à affamer les petits et à les mettre sur la paille. Joseph Courtois, mareyeur au Guilvinec, raconte la descente aux enfers de sa famille après que son frère aîné, négociant, a été poussé à la ruine par les mauvais procédés de Le Déliou.

Une délivrance pour le pays

Paul du Chatellier, propriétaire au château de Kernuz, en Pont-l’Abbé, est le dernier à s’exprimer et sa déclaration est cruelle pour la mémoire du banquier. Il le considérait si peu que lorsqu’il voyait un de ses amis parler avec lui, il ne le saluait pas, de peur que l’on pût dire ensuite qu’il avait salué Le Déliou. Pour ce notable respecté, sa mort est une délivrance pour le pays. Son père, Armand, alors maire de Pont-l’Abbé, avait eu en 1877 des mots encore plus durs contre celui qui, à l’époque, était notaire : C’est un affreux fripon, taré et connu de tous qui, venu à Pont-l’Abbé sans sou ni maille il y a dix ans, avoue quatre cent mille francs de fortune et semble s’affaisser sous les malédictions de ses victimes . Ce portrait au vitriol ne manque pas de piquant, lorsque l’on sait qu’à l’époque, du Chatellier et Le Déliou étaient républicains opportunistes (modérés).

L’affreux fripon est aujourd’hui mort et enterré et ses victimes crient vengeance. Elles attendent le réquisitoire de M. Fretaud, procureur de la République qui, à la reprise de l’après-midi, réclame, devant une salle comble, calme et impartialité. Il raconte la vie de Le Déliou, un enfant du peuple qui, grâce à son intelligence et à son travail acharné, est arrivé à une haute position. Il s’étonne des animosités et des sentiments violents soulevés par cette affaire. Alors qu’il faudrait respect et compassion devant un cadavre sanglant et mutilé, des reptiles se traînent sur cette dépouille et vont en lécher le sang.

Pour M. Fretaud, Gautier, certes travailleur, mais n’entendant rien au commerce, ne doit s’en prendre qu’à lui-même. Par sa faute, Le Déliou, qui a toujours agi honnêtement avec lui, a perdu plus de trente mille francs. De quel droit le boulanger haineux a-t-il voulu se transformer en justicier pour tout un canton ? Dans une envolée qui fera date, le procureur conclut ainsi : Les âmes et les cœurs sont, en ce moment, à Pont-l’Abbé et aux alentours, agités comme les flots d’une mer furieuse ; les haines montent de tous côtés. Prenez garde qu’elles ne deviennent aussi dangereuses pour la sécurité publique, que le sont, dans leur rage, les tempêtes de Penmarch et qu’elles ne fassent tout le mal que peut faire un élément déchaîné.

Pour la partie civile, Me de Chabre prend ensuite la parole et se montre aussi grandiloquent que le procureur : son organe est puissant, mais quel manque de sobriété et de mesure dans le geste et la mimique oratoire, juge "Le Finistère". L’avocat s’emporte contre l’attitude du meurtrier qui, après avoir piétiné la tombe de sa victime, vient dire que l’œuvre qu’il a commise a été une œuvre saine et bonne. Puis, Me de Chabre exhorte les jurés : Frappez, messieurs, car vous avez devant vous un meurtrier.

Me Demange, avocat de Jean-Marie Gautier, parle longuement et les journalistes sont sous le charme de ce tribun parisien dont la parole baisse, monte, surprend et enlace. Il dit être le défenseur des paysans, des humbles et des petits, escroqués, pressurés par celui qui n’avait d’égard que pour les riches gentilshommes bretons. Revenant sur des témoignages édifiants, il évoque d’autres affaires qui accablent encore plus le mort, soupçonné de plusieurs malversations. En face, Gautier, commerçant travailleur et sérieux, qui jouit à juste titre de l’estime générale, a été dépassé par cette faillite humiliante. Lorsqu’il a crié partout que Le Déliou l’a ruiné, cent voix lui ont répondu : À nous aussi, il a fait du tort. Ce serait une charité de débarrasser Pont-l’Abbé de cet homme. C’est alors, explique le ténor du barreau, que la raison de Gautier a sombré !

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Place de la Madeleine à Pont l’Abbé
La place de la Madeleine où Gautier et Le Déliou ont installé la minoterie.

Il n’y a pas de fumée sans feu, dit le proverbe. La clameur qui montait de tout un canton n’était-elle pas l’expression de la vérité ? Comme le procureur s’en offusque, l’avocat lui répond : Que les chambres de discipline ouvrent l’œil sur les hommes d’affaires et vous aurez moins de notaires en cour d’assises et d’exploiteurs du peuple assassinés ! Des applaudissements nourris accueillent ces propos et le président ordonne de faire évacuer le fond de la salle. L’audience tarde à reprendre, car les gendarmes ont bien du mal à calmer les esprits, enthousiasmés par ce grand avocat qui sait si bien leur parler. Arrivé au terme de son exposé, sa voix enfle, et ses phrases pleines de feu se précipitent. En bon professionnel, il sait que, dans cette Bretagne catholique, il lui faut toucher le cœur et l’âme des jurés en évoquant la piété religieuse. Alors, il fait état d’une lettre des Bénédictines de Pont-l’Abbé qui sont en ce moment en prières pour l’accusé.

L’avocat achève sa plaidoirie par une exhortation pathétique aux jurés : Vous rapporterez le verdict que votre raison vous inspirera, la voix du cœur chez vous sera en harmonie avec la voix de la raison et ce verdict que Dieu vous dictera, vous qui sortez des entrailles du peuple, vous pouvez être certains que le peuple de Pont-l’Abbé y applaudira. À ces mots, les enfants de l’accusé mêlent leurs sanglots et appellent leur père d’une voix déchirante. La salle est conquise, mais les jurés le sont-ils aussi ? Il le semble, car leur délibération dure à peine cinq minutes.

À la question : Gautier est-il coupable d’avoir volontairement fait une blessure au sieur Le Déliou en tirant sur lui un coup de fusil chargé à plomb, la réponse est non. Les réponses négatives aux deux autres questions peuvent paraître tout aussi surprenantes : la blessure n’a pas occasionné la mort et Gautier n’avait pas l’intention de la donner. En conséquence, la cour l’acquitte et le condamne seulement à un franc de dommages-intérêts envers la partie civile.

Ce verdict choque tous les amis ou prétendus amis de l’homme d’affaires. Les journaux ne précisent pas si se pressaient dans la salle du tribunal autant de châtelains et de connaissances mondaines et huppées que lors du beau mariage, le 29 septembre 1890, de Marguerite, fille Le Déliou, et d’Alexandre Verchin, avocat quimpérois. Les commentaires acerbes vont aller bon train dans le beau monde bigouden. Un petit boulanger triomphe, et de quelle manière, d’un entrepreneur qui, en avril 1889, a, une fois de plus, amélioré la situation de la classe ouvrière en embauchant trois cent cinquante personnes dans une nouvelle usine de petits pois. Certes, les manières de la victime pouvaient parfois sembler répréhensibles mais, Pont-l’Abbé souffrant d’un manque d’entreprises , le chômage y est important. Alors, ne fallait-il pas fermer les yeux devant une telle manne économique ? D’autant que le commissaire de police a bien d’autres préoccupations dans cette ville où, selon ses rapports mensuels au préfet, les mœurs sont excessivement relâchées ; les jeunes gens se livrent à des actes d’immoralité et les contraventions sont en sensible augmentation.

Il est libre

Pour l’heure, le héros Gautier sort du palais de justice et la foule lui fait une formidable ovation. Selon "Le Finistère", deux à trois mille personnes l’accompagnent jusqu’à l’hôtel du Lion d’or. Il y dîne avec les siens, puis se rend à l’hôtel de l’Épée où est descendu Me Demange, l’orateur qui a su trouver les mots justes pour disculper le boulanger. Cinq à six cents personnes, massées devant l’hôtel, crient : Vive Demange ! et les policiers ont du mal à rétablir la circulation.

Pont-l’Abbé est déjà en liesse et, à la gare, nombreux sont ceux qui attendent Gautier le sauveur. Mais c’est en voiture qu’il entre dans une ville qui lui fait un triomphe. Devant son domicile, place du Marhallac’h, chacun veut le toucher, lui serrer la main, et la poussée est tellement forte que des carreaux de fenêtres explosent. Sur le pas de la porte, le héros du jour salue, remercie ceux qui ont participé à la souscription ouverte pour venir en aide à ses enfants , mais ne peut rien dire de plus, tant son émotion est forte.

Épilogue

Après cet épisode tragique qui a valu à Jean-Marie Gautier la sympathie de si nombreux Bigoudens, le boulanger souhaite sans doute se faire oublier. Un mois après, il doit cependant affronter un autre tribunal. Il s’agit cette fois de la justice de paix du canton, devant laquelle Yves Gentric, charcutier, l’assigne pour destruction de plus de deux kilogrammes de pâté de fromage d’Italie. C’est le chien de Gautier, le même sans doute qui l’accompagnait le jour du drame, qui, rentré dans la charcuterie, a mangé ou détérioré la précieuse marchandise en un quart d’heure. Le propriétaire du vorace est condamné à quatre francs d’amende, plus les frais.

Suite au décès de sa seconde épouse le 30 juillet 1895, Gautier va habiter Audierne avec quatre de ses enfants. Que va-t-il y faire ? Reprendre ou créer une boulangerie ? Non ! Aussi surprenant que cela puisse paraître, il devient horloger, au n°1 de la place du Marché (ou Grand-Rue) , dans le quartier de l’église, à l’enseigne "À la ville d’Ys".

Ancien chef de la fanfare pont-l’abbiste, il a donné à trois de ses fils le goût de la musique. Engagés volontaires dans la marine, ils y sont quartiers-maîtres musiciens. Ils n’auront pas le cœur à jouer pour les obsèques de leur père, décédé sans profession le 20 février 1915, à l’âge de soixante-huit ans.

L’héritage de Jean-Marie Gautier, ex-horloger, ex-boulanger et minotier, est si maigre que ses enfants ne se le disputent pas. Par contre, celui de Guillaume Le Déliou, ex-notaire, ex-agent d’affaires, ex-banquier, est l’objet de bien des convoitises. Ainsi, retirée à Lannion (Côtes-du-Nord), Sophie Égasse, sa veuve, doit se battre au tribunal contre Madeleine, sa fille et son mari avocat, au sujet de la liquidation-partage des biens ayant existé entre elle et son époux, et de la succession de ce dernier.

Ce fameux 30 juillet 1891, rue Kernuz, si Guillaume Le Déliou, la plaie du pays , n’avait pas eu pour Jean-Marie Gautier le sourire méprisant du riche pour le pauvre, il aurait pu amasser encore plus d’argent, au détriment de nombreux Bigoudens. Le sieur Gautier ne devrait-il pas avoir une rue à son nom à Pont-l’Abbé ?

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Jean Marie Gautier
En famille devant son horlogerie à Audierne

Sources :
Archives départementales du Finistère : 4 U 2 324 / 1 M 143 / 3 M 414, 415, 416 / 3 M 668 /
4 E 206 122 / 4 E 206 127 / 15 U 14 99 / 15 U 14 103 / 53 U 5 106/
53 U 5 109/ 65 U 10 55 / 65 U 14 8 / 100 J 1093 / 100 J 1546.
Journaux : L’Union monarchique, Le Finistère, Le Courrier de la Cornouaille.
Serge Duigou - Annick Fleitour, "Pont-l’Abbé au cœur du Pays bigouden".
Jean-Jacques Doaré - Paul Cornec, "Au pays d’Audierne".

L’ouvrage est illustré par 26 aquarelles magnifiques, souvent irrévérencieuses, signées Jean-Marie Misslen, un peintre de grand talent.
Si ce livre était paru il y a un siècle, nous aurions été excommuniés ! Même mon auguste père m’aurait renié.
Livre d’or : http://www.chuto.fr/index.php/livre-d-or
BLOG GRATUIT : https://www.lesarchivesnousracontent.fr/


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3 Messages

  • Le verdict est finalement celui que vous nous avez préparé à recevoir.

    Et, de facto, vous nous avez présenté le sieur Le Diélou comme perfide et intéressé, voire cynique, et le ci-devant Gautier, au contraire, comme un citoyen méritant et affable, sinon empathique....
    Ce faisant, vous avez restitué l’atmosphère de Pont-L’Abbé, au moment, qui a clairement renié l’un des siens (dont elle avait certainement bien perçu les contours) pour défendre un allogène "gallo", lequel certainement ne savait dire le moindre mot en breton, mais dont elle avait perçu toute l’humanité !

    Votre travail de recherche est admirable, je suppose que vous l’avez complété par l’interprétation intelligente et nécessaire que requiert la complémentation des petits trous qui donne sa vie au texte comme à l’affaire elle-même.

    On compte encore sur vous pour d’autres aventures bigoudènes. Pour les faire revivre ou les ressusciter...

    Cordialement.

    Répondre à ce message

  • Quelle histoire ! Encore merci Pierrick de nous l’avoir si bien racontée !
    Mais...avec notre regard du XXIe siècle, ce verdict laisse une sensation mitigée .
    Sans aucune connaissance juridique, il me semble qu’aujourd’hui on aurait eu quand même une condamnation avec circonstances atténuantes de notre malheureux Gautier.
    Mais, fin XIXe dans notre " Far west" à nous, tout était différent !!C’est là toute la magie des articles publiés ici !

    Répondre à ce message

  • Bravo pour ce beau travail de fourmi qui vous honore et nous informe sur un grave fait-divers en pays bigouden.

    J’ai noté que Gautier était un nom respectable, avec des lignées, à St-Brice-en Coglès (qui se dit St-Brice-en-Cogle localement et contre toute attente).
    Cela ne vaut, évidemment pas rémission quoi qu’il en soit, Gautier est, en dépit de toutes circonstances un meurtrier... Les Assisses auront situé, en leur temps, l’étendue de sa responsabilité et il n’y a pas lieu à revenir sur cela....
    Le sujet est forcément vaste et je ne prétends pas revenir là-dessus en exposant un point de vue personne au delà du jugement....
    Complémentairement, "Demange" est un nom purement lorrain qui correspond à "Dominique" en lorrain roman.
    Cordialement.

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